Acheter une maison au Québec : Le prix n'est que la pointe de l'iceberg

L'achat d'une propriété au Québec

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L'achat d'une propriété au Québec est l'une des étapes les plus marquantes de notre vie. C'est un mélange d'émotions, d'anticipation pour l'avenir et, inévitablement... de chiffres !

Le prix d’une maison est ce qui saute aux yeux. Mais derrière cette première étiquette se cachent nombreux frais associés qui peuvent nous prendre au dépourvu. Chaque détail financier compte, mieux vaut les connaître afin de prévenir les surprises. 

Prenons comme exemple une maison unifamiliale dans la région de Montréal, où le prix moyen tourne autour de 600 000 $. Nous faisons l’exercice avec une mise de fonds estimée à 10 % soit 60 000 $. Il faut préciser que nos calculs sont adaptés aux taxes et frais spécifiques de la ville de Montréal et que ces coûts peuvent varier si vous achetez dans une autre région. 

Lorsqu'on envisage d'acheter une propriété, il est crucial de prendre en compte à la fois les coûts directs et indirects. Les coûts directs se réfèrent directement à la transaction : le prix d'achat, les droits de mutation et les frais notariaux par exemple. Par contre, les coûts indirects englobent les dépenses qui peuvent survenir après l'achat, telles que les rénovations ou les frais de déménagement. Pour une meilleure compréhension, nous avons classé ces coûts en ordre chronologique, de ceux qui surviennent avant l'achat jusqu'à ceux qui apparaissent longtemps après. 

Quelles sont les coûts à considérer lors de l'achat d'une maison?

Évidemment, le premier coût à prendre en compte est le prix d'achat. Ce montant fluctue selon plusieurs critères comme l'emplacement, la taille et l'état de la propriété. La mise de fond minimale pour l'achat d'une maison dépend du prix d'achat de la propriété. À noter que pour les immeubles à revenus, si vous ne comptez pas vivre dans l’un des logements après l’achat, la mise de fond doit être de 20 %. 

Pour un prix d'achat jusqu'à 500 000 $ : La mise de fond minimale est de 5 % du prix d'achat. 

Pour un prix d'achat entre 500 000 $ et 1 000 000 $ : Comptez un minimum de 5 % sur les premiers 500 000 $ puis 10 % sur tout montant supplémentaire. Pour une acquisition de 600 000 $, cela signifie une mise de fond minimale de 35 000 $. 

Pour un prix d'achat de plus de 1 000 000 $ : La mise de fond minimale est de 20 % du prix d'achat. Gardez à l'esprit : plus votre mise de fond est supérieure au minimum requis, moins vous payerez d'intérêts au long terme. 

Avant d'acheter, il est fortement recommandé de procéder à une inspection (entre 500 $ et 1 000 $) et une évaluation (entre 300 $ et 600 $) de la propriété. La moyenne des deux se situe à 1 200 $. 

Il s'agit de coûts obligatoires pour officialiser la transaction. Généralement, les frais de notaire et les droits d'enregistrement se situent entre 1 000 $ et 2 500 $. Il est recommandé de consulter votre notaire afin d'obtenir une estimation précise de ces frais pour votre situation spécifique.

Si vous faites affaire avec une agence immobilière, prévoyez une commission oscillante entre 4 et 7 % du prix de vente. Dans notre situation, ça équivaut à un montant de 27 594 $ à 48 290 $. Habituellement, cette commission est partagée à parts égales entre l'agent représentant l'acheteur et celui représentant le vendeur. Pour avoir une idée du coût de la commission d'agence, cliquez ici. 

Cette dépense est la plus importante après la mise de fond. Étiez-vous au courant que si votre mise de fond est moins que 20 %, il vous faudra souscrire une assurance pour protéger votre prêt hypothécaire ? 

Au Canada, l'emprunteur doit souscrire à une assurance prêt hypothécaire auprès de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). Cette assurance protège le prêteur en cas de défaut de paiement par l'emprunteur. Les coûts varient selon la durée de l'emprunt et la mise de fonds.

Pour un prêt de 540 000 $ avec un taux fixe de 7,25 % sur une durée de 25 ans, les frais d'intérêt s'élèveraient à 628 617 $. Ça veut dire qu'en plus du montant emprunté, vous allez rembourser ce montant-là en intérêts pendant toute la durée du prêt.  

Prenez en considération que ces estimations se basent sur des intérêts simples. Cependant, en réalité, les prêts hypothécaires utilisent souvent des intérêts composés avec des versements périodiques, ce qui peut modifier le résultat final. Pour estimer les frais d’intérêt sur votre prêt hypothécaire, cliquez ici. 

Si vous optez pour une mise de fonds de 10 %, la prime d'assurance de la SCHL équivaut à 3,1 % du montant total de votre hypothèque, ce qui vous coûtera 16 740 $. Pour estimer la prime d'assurance de votre prêt hypothécaire, cliquez ici. 

Lorsque vous achetez une propriété, la ville doit mettre à jour ses dossiers pour refléter ce nouveau propriétaire et cette taxe couvre les frais associés à ce processus administratif.  

À Montréal, le montant de cette taxe est déterminé de manière progressive : il est de 0,5 % sur les premiers 51 700 $, puis de 1 % pour la portion entre 51 700 $ et 258 600 $, et enfin de 1,5 % pour la partie de la somme qui va de 258 600 $ à 600 000 $. Cela représente un total de 7 446 $. 

À Montréal, ces taxes annuelles sont basées sur l'évaluation foncière de votre propriété. Elles servent à financer une variété de services municipaux tels que l'entretien des routes, la sécurité publique, les parcs et d'autres infrastructures. Bien que le taux puisse varier d'un arrondissement à l'autre, supposons qu'il soit en moyenne d'environ 1,2 %. Pour une maison d'une valeur de 600 000 $, cela signifierait environ 7 200 $ par an. 

Ces taxes sont également perçues annuellement et sont basées sur la valeur de votre propriété. Le taux varie, mais généralement, il se situe entre 0,5 % et 1 % de la valeur évaluée. Donc, pour une maison de 600 000 $, les taxes scolaires se situeraient entre 3 000 $ et 6 000 $ par an. 

La taxe de vente sur les propriétés neuves est généralement payée par l'acheteur. Au Québec, cette taxe s'élève généralement à 5 % du prix d'achat. Donc, si vous achetez une maison neuve à 600 000 $, attendez-vous à payer une taxe de 30 000 $. Il est à noter que le gouvernement rembourse une partie de cette taxe. Cliquez ici pour estimer cette somme. 

Elle est essentielle pour protéger votre propriété contre les risques tels que les incendies, les cambriolages et les dégâts d'eau, offrant une tranquillité d'esprit financière en cas de d’incidents. Pour une maison de 600 000 $, le coût moyen se situe autour de 1 150 $ par an. 

Lorsque vous achetez une maison ou que vous renouvelez votre hypothèque, la banque pourrait vous suggérer une assurance prêt. Si votre mise de fonds pour l'achat est moins que le 20 %, elle voudra que vous preniez une assurance prêt hypothécaire pour se protéger contre le risque que vous ne payiez pas en cas de décès. 

Pour sécuriser votre prêt, deux choix s'offrent à vous : l'assurance vie hypothécaire ou une assurance vie personnelle. 

Le coût de l'assurance lors de l'achat d'une maison est extrêmement variable. Ce frais varie selon le montant de l'assurance, la santé de la personne assurée, son âge et ses antécédents. Il est essentiel de consulter son conseiller financier pour obtenir une estimation précise ; toutefois, pour les besoins de notre exemple, nous avons établi que l'assurance serait de 1000 $ par an. 

Le prix change pas mal dépendamment de la distance du déménagement, la quantité et le poids des biens à transporter et en fonction des meubles à acheter. On peut estimer des coûts de 3 000 $ jusqu’à 15 000 $ en fonction des variables mentionnées. Il faut mentionner que ce sont des estimations très générales et que c'est toujours mieux d'avoir des soumissions de quelques fournisseurs pour être certain. 

Selon l'état de la propriété et vos préférences, vous pourriez avoir besoin d'effectuer des travaux. L’idéal est de passer au moins quelques mois dans votre maison avant de commencer des travaux de rénovation. Cela vous permettra d'avoir une vision plus claire des améliorations nécessaires et de déterminer leur ordre d'importance. Le coût des rénovations peut beaucoup varier, mais en moyenne, entre mars 2021 et février 2022, les propriétaires ont investi environ 19 000 $ en travaux de rénovation de leur domicile. 

N'oubliez pas de prendre en compte le coût d'opportunité. L'argent investi dans l'achat d'un bien immobilier aurait pu, s'il avait été investi ailleurs, offrir un rendement potentiellement supérieur.

 C'est un aspect souvent négligé, mais important à considérer dans votre analyse financière. 

Coût total 

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Sur l’achat d’une maison de 600 000 $, on estime une facture d’environ 1 700 000 $ sur 25 ans en incluant les frais les plus importants, sans compter le coût d’opportunité.

On vous rappelle que ces coûts peuvent varier considérablement dépendamment d’une multitude de facteur. 

C'est facile de se perdre dans ces chiffres et de stresser juste à y penser. Mais votre future maison, celle dont vous avez toujours rêvée, est peut-être juste au coin de la rue.

Même si les frais peuvent sembler imposants au départ, ne les laissez pas vous décourager !  

Il est essentiel de se rappeler que chaque investissement dans une maison est unique, tout comme chaque budget, et qu'avec le bon accompagnement, le rêve de posséder sa propre maison peut devenir réalité. N'hésitez pas à prendre un rendez-vous en cliquant ici pour parler avec un conseiller pour vous guider et adapter votre achat à votre budget. 

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/acheter/

https://www.bnc.ca/particuliers/conseils/maison/frais-achat-maison.html

https://propriodirect.com/blogue/frais-a-d%C3%A9bourser-achat-maison/

https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/acheter/quels-sont-les-frais-lorsqu-achete-un-bien-immobilier-article-27420.html

Un conseiller financier est-t-il nécessaire ?

Stratégies investissement

Avez-vous récemment consulté votre REER ou votre CELI, seulement pour constater qu'ils ont encore diminué de valeur ? La première réaction émotionnelle en voyant vos économies fondre sous vos yeux pourrait être de contacter immédiatement votre conseiller financier afin de vendre et de sauver les meubles avant qu'il ne reste plus rien. Malheureusement, cela s'avèrerait être une grave erreur, car les fluctuations négatives sont désormais monnaie courante, même pour les placements les plus conservateurs. Le graphique ci-dessous illustre la perte financière et le rendement manqué si un investisseur du TSX ( actions des plus importantes entreprises canadiennes) s'il vendait de manière émotive pendant le creux de 2008.

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Au cours des 40 dernières années, nous avons connu une certaine stabilité financière, avec un taux d'inflation se situant entre 1 et 3% et une croissance constante des placements. On regarde avec nostalgie vers 2018, époque où un prix de l'essence à 1,30 $ suffisait à nous faire réagir.¹ Personne n'aurait imaginé que nous serions confrontés à une pandémie mondiale, qui créera une perturbation des chaines d’approvisionnement, mettant en marche une crise inflationniste, amplifiée par une guerre européenne d’une ampleur qu’on n’a pas vue depuis la deuxième guerre mondiale.

Cette situation a contraint l'ensemble des banques centrales à augmenter rapidement leurs taux d'intérêt afin d'éviter une spirale inflationniste, à l'image de ce que connaît la Turquie depuis 2021 avec un taux d'inflation s'élevant à 72% et des taux d'intérêt atteignant 25%.² Imaginez qu'une voiture neuve qui valait 25 000$ l'année dernière coûte désormais 43 000$, avec d'un taux d'intérêt de 27%.

 

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Comment différencier un bon conseiller d’un mauvais

Généralement, en période de prospérité économique, lorsque les indices boursiers tels que le S&P 500, le Dow Jones et le TSX sont en hausse, même un conseiller financier débutant peut réussir à réaliser des rendements avantageux pour leurs clients. Dans ce contexte, il peut être perçu par ses clients comme un expert en investissement. Cependant, en période d'instabilité financière comme celle que nous traversons actuellement, un bon conseiller s'efforcera de choisir des placements assez robustes et qui varient peu pour faire face aux pressions économiques globales actuelles. 

 

Le véritable indicateur d'un bon placement est sa capacité à rebondir une fois la tempête passée. Toutefois, une erreur courante est de vendre en période de grande instabilité, une réaction somme toute humaine. Nous sommes naturellement réticents à l'idée de perdre de la valeur sur nos investissements, et certains optent pour une stratégie de limitation des dommages, abandonnant le navire avant qu'il ne sombre complètement.³

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Cependant, si un conseiller a judicieusement investi dans des fonds résilients et en fonction des objectifs et de la tolérance de risque du client, il est à noter que le « navire » en question est de l'envergure de l'Amérique du Nord et si ce navire est réellement en train de chavirer, à ce stade, votre investissement sera probablement le cadet de vos soucis.

 

Le coût de ne pas investir 

Il est évident que conserver l'intégralité de son argent sur un compte-chèques peut procurer une certaine tranquillité d'esprit, permettant de faire face à des imprévus financiers. Cependant, cette stratégie peut nous priver d'opportunités d'épargne significatives et potentiellement lucratives. 

Il y a un coût associé au fait de ne pas investir ces liquidités. Le premier aspect est la dépréciation de la monnaie. En effet, l'inflation signifie que notre dollar aura moins de valeur demain. Par exemple, un dollar canadien en 1950 équivaudrait à 12,75 dollars d'aujourd'hui en termes de pouvoir d'achat. Cependant, si vous aviez conservé ce dollar depuis 1950 jusqu'à aujourd'hui, il ne vaudrait toujours qu'un seul dollar, ce qui ne serait même pas suffisant pour acheter un café chez Tim Hortons. C'est pourquoi il est crucial de placer son argent de manière à obtenir un rendement supérieur à l'inflation, afin de préserver son pouvoir d'achat. 

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On passe également à côté de l'effet du rendement composé. En effet, l'intérêt sur l'épargne est calculé non seulement sur le montant initial investi, mais également sur les intérêts accumulés précédemment. Pour le dire simplement, les intérêts générés précédemment produisent à leur tour des intérêts, ce qui peut conduire à une croissance exponentielle de votre investissement sur le long terme.⁵

Les graphiques ci-dessus qui viennent de notre calculatrice financière montrent que même un petit placement de 5000 $, avec une cotisation de 200 $ par mois, génère une courbe exponentielle considérable. 

 

L’effet Dunning/Kruger 

L'effet Dunning-Kruger

L'effet Dunning-Kruger met en évidence le fait que les individus moins compétents dans un domaine ont tendance à surestimer leur compétence, à développer une confiance excessive et a sous-estimé les experts du domaine.

Pour reprendre deux citations célèbres de Warren Burffett : 

« Ce n'est qu'une fois que la marée se retire que l'on découvre qui s'est baigné nu » 

Dans cette citation, la « marée haute » représente une période de prospérité économique ou presque tous les investissements semblent réussir, mais lorsque la « marée se retire », c'est-à-dire en temps de récession économique, « ceux qui se baignaient nus » sont révélés au grand jour, distinguant ainsi clairement les véritables investisseurs des spéculateurs. 

L'effet Dunning-Kruger peut expliquer ce phénomène de surconfiance chez les spéculateurs. Que ce soient les partisans des cryptomonnaies ou les investisseurs de titres spéculatifs, aucun d’eux ne veut être pris « nu » lorsque la marée baisse. Toutefois, peut-être par manque de connaissance, ils se persuadent qu'ils seront capables de sortir de l'eau juste avant que la marée ne descende. Malheureusement, même un expert comme Warren Buffett ne peut prédire avec certitude le moment où la marée va se retirer. C'est pourquoi il recommande de réaliser des investissements solides qui ont une réelle valeur économique, symbolisés ici par un « maillot de bain ». 

Il est conseillé d'exercer la prudence et de rester sceptique face aux anecdotes séduisantes qui nous font miroiter l'idée de faire fortune en effectuant le bon investissement au moment opportun. Plutôt que de vous consacrer à des recherches intensives dans le but de dénicher la société offrant le potentiel de croissance le plus rapide, il serait plus judicieux et moins épuisant d'opter pour une gestion équilibrée sur le long terme, adaptée à vos besoins spécifiques. 

 

Quels sont les avantages de faire affaire avec un conseiller 

Il est important de reconnaître que le marché boursier est imprévisible et volatile, ce qui en fait un environnement difficile pour tous, même les professionnels expérimentés. C'est pourquoi la diversification, la gestion des risques et une compréhension solide des principes financiers sont souvent plus précieuses que la recherche d'un gain rapide en essayant de battre le marché. 

Le rôle d'un conseiller financier va bien au-delà de la simple gestion d'un portefeuille d'investissements et de l'optimisation des rendements des clients.  

Ces professionnels peuvent élaborer un plan financier intégré, englobant investissements, épargnes, dettes, assurances et préparation à la retraite, en harmonie avec votre situation financière globale. En tenant compte de votre profil de risque et de vos ambitions financières, ils sont aptes à détecter les opportunités d'investissement les plus judicieuses, grâce à l'accès à des outils et ressources spécialisé, généralement hors de portée du grand public. Ainsi, ils sont mieux placés pour analyser les fluctuations du marché et orienter vos investissements de manière avisée. 

Il est aussi important de noter qu’il est courant que les investisseurs prennent des décisions basées sur des émotions, ce qui peut potentiellement conduire à des pertes. Un conseiller financier peut vous aider à éviter ces pièges en vous aidant à maintenir une approche rationnelle et disciplinée de l'investissement. 

Naviguer dans les eaux souvent tumultueuses du marché boursier requiert une profonde sagesse et expertise. Un conseiller financier se présente comme un guide fiable dans cette aventure, visant à sauvegarder et fructifier votre héritage financier. En faisant appel à un tel professionnel, vous ne misez pas seulement sur des stratégies d'investissement éprouvées, mais aussi sur une tranquillité d'esprit inestimable, vous permettant d'envisager l'avenir financier avec confiance et sérénité. 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

  1. https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=181000010
  2. https://donnees.banquemondiale.org/indicato
  3. https://bncd.ca/centre-educatif/debuter-investissement-autonome/
  4. https://www.banqueducanada.ca/taux/renseignements-complementaires/feuille-de-calcul-de-linflation
  5. https://calculatrices-financieres.ca/#/epargn
  6. https://ici.exploratv.ca/blogue/effet-surconfiance-psychologie-experience-dufort/ 

Le portefeuille 60/40 a-t-il fait son temps ?

Le portefeuille 60/40

Le portefeuille 60/40 a longtemps été une des stratégies de diversification les plus adoptées et efficaces, faisant ses preuves avec de forts rendements historiques pour l’appuyer. La stratégie consiste de répartir son portefeuille de placements par classe d’actifs, 60% en actions et 40% en obligations. L’objectif est de se protéger contre le risque d’une baisse d’une classe d’actifs, qui serait beaucoup plus dévastatrice si on n’en détenait qu’une seule. Cette stratégie a connu de grands succès année après année pour les quelque 100 dernières années, mais a subi une chute drastique en 2022, représentant un des pires rendements annuels de son histoire1.

 

Comment est-ce que ça fonctionne ?

Le risque d’un portefeuille peut être mesuré par plusieurs facteurs, mais principalement par sa volatilité. Il y a quelques façons de réduire la volatilité d’un portefeuille, la plus évidente étant d’y ajouter des actifs moins volatils tels que des liquidités, de l’or ou d’autres actifs tangibles. Toutefois, les actifs ayant une volatilité plus faible sont souvent susceptibles de générer un rendement espéré plus faible. Pour éviter cet échange défavorable, on peut autrement réduire la volatilité de son portefeuille en y ajoutant des actifs négativement corrélés. Autrement dit, si le stock A performe bien lorsque le stock B sous-performe, et vice-versa, ils protègeront mutuellement les pertes de l’autre, tout en maintenant leur rendement espéré respectif en période de croissance normale. Ce principe est la fondation du portefeuille 60/40, en raison de la corrélation historiquement négative des actions et des obligations.

 

Une année à oublier

L’année dernière fut une année difficile pour le portefeuille 60/40. En fait, 2022 a connu le pire rendement depuis 1937, alors que l’économie souffrait encore de la Grande Dépression. Cet important recul est le résultat d’une inversion de la corrélation entre le rendement des actions et celui des obligations. Alors que les actions chutaient en raison des tensions en Ukraine et de la pression appliquée sur l’économie mondiale, les obligations ont aussi connu le pire rendement annuel de leur histoire. En raison de l’inflation à des hauts historiques et des taux d’intérêt qui ont grimpé en flèche dans l’espoir de combattre cette inflation persistante, les obligations américaines ont généré un rendement annuel négatif record de -10,8%. La combinaison avec le rendement annuel de -19,6% de l’indice du S&P 500 se conclut par une année désastreuse pour le portefeuille 60/40, qui compte habituellement sur le rendement certain des obligations pour se protéger contre la volatilité des actions. Dans les 10 dernières années, le portefeuille 60/40 mondialement diversifié a connu un rendement annualisé de 6,1%, qui aurait été 8,9% sans l’année drastiquement négative de 20222. Certains investisseurs ont réagi rapidement à l’année 2022, annonçant que cette année-là marquait la mort du portefeuille 60/40 et que cette stratégie d’investissement ne serait plus adoptée étant donné qu’on ne pouvait plus compter sur la corrélation négative entre les actions et les obligations. En effet, le portefeuille 60/40 typique avait décliné d’environ 12% au cours de l’année3.

Rendement des obligations du Trésor américain

Rendement, Obligation

 

Le portefeuille 60/40 est-il réellement chose du passé ?

La chute drastique du portefeuille 60/40 en 2022 était le résultat du pire rendement annuel des obligations de l’histoire combiné avec un rendement négatif important des actions. C’était la première fois depuis 1969 que les rendements annuels des actions et des obligations étaient tous deux négatifs, et la troisième fois de l’histoire incluant 19314. Tout comme en 2022, 1969 a été une année où l’inflation accélérait à un rythme fulgurant et où les taux d’intérêt ont grimpé drastiquement. Familier, n’est-ce pas ? En effet, des conditions économiques hors du commun sont à la source des deux dernières chutes simultanées des actions et des obligations. Bien qu’une inversion de la corrélation négative entre les classes d’actifs soit alarmante, il est important de comprendre que c’est un phénomène extrêmement rare et temporaire, observé seulement 3 fois dans l’histoire. Il est donc déraisonnable de croire que la stratégie n’est plus sécuritaire pour le futur proche et que la corrélation négative entre les actions et les obligations  n’agira plus comme protection contre la volatilité du portefeuille.

 

2023 : une année rebond

Marquée par des pauses des hausses des taux d’intérêt ainsi qu’une décroissance graduelle de l’inflation, la première moitié de 2023 a marqué le retour du portefeuille 60/40. Par exemple, le portefeuille indiciel équilibré iShares XBAL a généré 6,8% de rendement dans les 6 premiers mois de l’année3. Le reste de l’année s’annonce optimiste pour les obligations, alors qu’elles semblent reprendre leur rôle de diversification au sein des portefeuilles diversifiés par classe d’actifs. La hausse des taux d’intérêt semble avoir atteint son sommet et l’inflation se dirige maintenant vers un niveau beaucoup plus raisonnable, à défaut d’atteindre sa cible de 2%. Ces signes de stabilisation économique ainsi que des rendements initiaux plus élevés permettraient aux obligations d’agir comme source de rendement sécuritaire en période de ralentissement économique. Elles retrouvent donc leur rôle crucial dans la stratégie fondamentale du portefeuille 60/40. De plus, le marché prévoit que l’économie pourrait entrer en récession d’ici 2024, où les obligations pourraient fournir une protection précieuse contre de potentielles baisses au niveau des actions.

Rendement annuel des obligations américaines

Rendement annuel, Obligations américaines

 

Patience

Comme la plupart des stratégies d’investissement, le portefeuille 60/40 requiert de la patience et bénéficie d’un horizon d’investissement à long terme. L’année 2022 aura agi comme test de discipline et de contrôle pour plusieurs investisseurs. Ceux qui savent mettre leurs émotions de côté en investissant reconnaitront que l’année 2022 représentait une donnée presque aberrante pour le rendement du portefeuille 60/40. Cette stratégie a pour objectif de générer un rendement annualisé moyen de 7% sur une longue période, à ne pas confondre avec un objectif de 7% chaque année5. Après une année difficile pour le portefeuille, il est important de regarder en avant, pas en arrière. Avec l’environnement économique instable et en changement constant, on se doit, en tant qu’investisseur responsable, de ne pas se départir d’une stratégie qui a connu une mauvaise année. Qu’est-ce qui peut être pire que perdre presque 12% en un an? Réagir en retirant ses actifs d’un portefeuille 60/40 qui pourrait vous rapporter jusqu’à 12% de rendement positif. Évidemment, rien ne garantit que le rendement soit si élevé cette année, mais les données historiques des obligations indiquent qu’elles n’ont jamais chuté deux années consécutives et qu’elles retrouveront leur rôle de diversification au sein de votre portefeuille 60/40 cette année et la suivante, surtout en cas de récession imminente.

L'importance de rester investi malgré les marchés baissiers

Rester investi, Baisse marché boursier

 

Est-ce la bonne stratégie pour moi?

Bien entendu, le portefeuille 60/40 n’est pas une stratégie adaptée à tous les investisseurs. Avant d’adopter une stratégie d’investissement, il est primordial d’identifier ses objectifs, son horizon de placement, sa tolérance au risque et même sa planification fiscale reliée à ses placements. La planification financière peut sembler comme une montagne insurmontable, mais un conseiller financier est en mesure de vous outiller et vous accompagner pour établir et atteindre vos objectifs. Faites appel à un de nos conseillers pour profiter de leur expertise en prenant un rendez-vous ici.

 

Auteur: Pascal Dion

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Sources

  1. https://www.gsam.com/content/gsam/us/en

  2. https://www.vanguard.ca/en/investor/insights/
  3. https://www.journaldemontreal.com/2023/07/29/
  4. https://www.callan.com/blog-archive
  5. https://www.vanguard.ca/fr/advisor/insights/
  6. https://privatebank.jpmorgan.com/gl/fr/insights/
  7. https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/
  8. https://www.lesaffaires.com/mes-finances/

 

 

Pourquoi la Banque Centrale hausse-t-elle encore les taux ?

Hausse des taux directeurs

Après une série de hausses consécutives du taux directeur, la Banque Centrale du Canada (BdC) a annoncé une pause conditionnelle des augmentations en janvier dernier. Malgré cela, le 7 juin marque la trêve de ce temps mort alors que le taux directeur passe de 4,5 % à 4,75 %, puis à 5% le 12 juillet, dépassant même le maximum atteint en 2007. Le consensus du marché s’attendait à une autre hausse des taux en 2023 mais plusieurs voyaient cette pause se prolonger jusqu’à plus tard dans l’année. Pourquoi la BdC a-t-elle donc décidé de reprendre les hausses dès maintenant?

 

L’inflation : plus qu’un mot-clic

Depuis plus d’an, l’inflation est un terme qui semble toujours être au centre des discussions économiques. Pour plusieurs, le fondement de ce que constitue l’inflation n’est même pas tout à fait clair. On pense simplement qu’elle est mauvaise pour notre économie et pour nos finances personnelles. En réalité, c’est tout le contraire! Pour simplifier le plus possible, le taux d’inflation est un indicateur de la croissance d’une économie.

Cependant, une inflation trop élevée cause une perte en valeur importante de la monnaie et une imprévisibilité des coûts et dépenses pour les entreprises, consommateurs et investisseurs. Dans notre cas, l’inflation trop élevée crée en effet ces problèmes reliés aux coûts, mais décourage aussi les consommateurs qui doivent réallouer leur argent vers des dépenses essentielles maintenant plus importantes, telles que les paiements d’hypothèques ou de loyer au lieu de se payer des voyages. Les derniers mois ont ainsi été caractérisés par une lutte entre les banques centrales et les taux d’inflation de plusieurs pays dans le but de retrouver un niveau idéal d’inflation. Autrement dit, la BdC tente de contrôler la croissance de son économie pour que celle-ci soit soutenable à long terme.

 

La loi de l’offre et la demande

On parle souvent du niveau de l’inflation et des façons de la réduire, mais d’où provient-elle vraiment? L’objectif de tout individu, investisseur ou entreprise est le même : générer des profits. Selon une logique très simple, si tout le monde dans un pays fait du profit, plus d’argent a été généré dans ce pays à la fin de l’année qu’il y en avait au début de celle-ci. Tout simplement, il y a plus d’argent qu’il y en avait avant. C’est pourquoi les prix et les salaires augmentent avec le temps… C’est pourquoi il fut un temps où on pouvait acheter une maison à 35 000$ alors qu’aujourd’hui c’est le prix moyen d’une voiture d’occasion!

Un autre terme célèbre dans tous les livres d’économie est la loi de l’offre et la demande. Lorsqu’un déséquilibre est présent entre l’offre et la demande dans un marché, il y a une transformation de ce marché soit à la hausse, soit à la baisse. et qui contribue à faire gonfler l’inflation. C’est le même phénomène qu’on observe lors d’une vente aux enchères : lorsque deux acheteurs veulent se procurer le même item unique, ils doivent proposer un prix plus cher dans l’espoir de battre leur compétition. Bien qu’on ne fasse pas l’effort conscient de vouloir payer plus cher pour chaque bien qu’on achète au quotidien, notre économie se comporte de la même façon, et on voit les prix augmenter lorsque l’offre est limitée. L’exemple le plus flagrant se produit dans le marché immobilier, où de nombreux acheteurs se battent pour une offre limitée de logements.

 

Encore loin du niveau cible

Taux directeur cible

Dans le but de réduire l’inflation à un niveau raisonnable, la BdC a augmenté drastiquement le taux directeur par l’entremise de plusieurs hausses consécutives depuis mars 2022. Tel qu’expliqué en détail dans notre article précédent, cette stratégie est prouvée historiquement comme étant efficace pour faire baisser l’inflation. Après avoir été à la baisse ou stable tout au long des 9 derniers mois, l’inflation canadienne a connu sa première légère hausse en mai. Non seulement est-ce un pas dans la mauvaise direction, mais les baisses précédentes sont lentes et trop peu significatives au goût de la BdC. En effet, le niveau idéal pour le taux d’inflation est à 2%, alors qu’on se retrouve toujours au-delà de 4% à ce jour. En raison de ces chiffres, plusieurs sont portés de croire que ces dernières hausses des taux de la part de la BdC sont en effet justifiées et qu’elles contribueront à faire baisser l’inflation davantage et d’atteindre le niveau désiré. Cependant, une analyse plus profonde sème le doute sur cette conclusion.

 

Une réaction qui semble précipitée

En moyenne, une hausse des taux d’intérêt se fait sentir sur l’économie et ses facteurs indicatifs que 18 mois après son entrée en vigueur. Les dernières grandes hausses ont eu lieu à l’été 2022, suivies d’autres hausses plus graduelles en fin d’année dont il y a moins de 12 mois. Il semble donc précipité de la part de la Banque Centrale de réagir de façon si abrupte à une seule mesure d’inflation croissante en neuf mois. C’est pourquoi la plupart des institutions financières recommandaient à la BdC de prolonger la pause et d’attendre de constater les effets concrets des hausses passées sur l’économie d’aujourd’hui. Tout comme les effets positifs sur l’inflation ne s’observent que 18 mois plus tard, les effets nocifs sur notre économie se feront sentir dans le futur s’il s’avère que la BdC ait employé une ou plusieurs hausses excessives. Si vous détenez un prêt hypothécaire à taux variable, un taux directeur plus élevé signifie des dépenses d’intérêt beaucoup plus importantes pour les emprunteurs, un accès au crédit plus difficile et un environnement bancaire plus précaire, tel qu’exploré en détail dans notre article sur les faillites bancaires américaines. En début 2022 et même avant, il n’était pas rare de trouver un taux hypothécaire variable sous les 2%. Maintenant, il sera extrêmement difficile d’en trouver un sous 5%. Par exemple, un prêt hypothécaire de $500 000$ subira une augmentation de presque 1000$ sur son paiement mensuel. Il s’agit d’une dépense excédentaire dont très peu de ménages peuvent se permettre sans changement important dans leur planification . Pour plus d’informations à ce sujet, lisez notre article du 25 janvier sur la hausse des taux précédente.

 

Nos entrepreneurs locaux en souffrent aussi

Il ne faut surtout pas négliger l’impact que ces hausses de taux d’intérêt ont sur les entreprises, particulièrement les PME qui représentent plus de 50% de l’économie canadienne. De nos jours, se lancer en affaire nécessite beaucoup de financement. Pour la vaste majorité des entrepreneurs, ce financement consiste de prêts et d’investissement externe. La capacité à rembourser les dettes déjà encourues ainsi que l’accessibilité au financement additionnel sont restreints par les taux d’intérêt à la hausse. Les entrepreneurs ont de plus en plus de difficulté à rembourser leurs dettes. Les coûts d’opération des PME sont aussi engorgés par les taux d’intérêt élevés, tels que les coûts de loyer, les paiements dus aux fournisseurs qui chargent tous plus cher pour couvrir leurs propres coûts aussi à la hausse.

 

La croissance économique est-elle réellement trop forte?Écart de production, Banque du Canada, Gestion mondiale d'actifs

La demande excédentaire a été citée comme une des raisons principales pour justifier cette dernière augmentation de taux malgré qu’on observe un écart de production de seulement 0,2% de l’objectif à long terme. Cela défie toute affirmation que l’économie canadienne est en surproduction excessive. L’écart de production est un indicateur qui mesure la production interne totale de l’économie canadienne par rapport à ses objectifs de croissance à long terme, qui eux sont déterminés en fonction d’un niveau d’inflation idéal pour notre économie. Lorsque celui-ci est trop élevé, cela indique une production plus élevée que souhaitée, caractérisée par une trop forte croissance de l’économie et accompagnée d’inflation élevée. À l’inverse, un écart de production se rapprochant de zéro, tel qu’observé présentement, signifie que la croissance de l’économie se maintient dans l’intervalle désiré. Cela soulève la question: la BdC voit-elle quelque chose que le reste du marché ne voit pas? Se base-t-elle vraiment sur la demande excédentaire pour justifier la dernière hausse? Malgré les explications qu’elle nous donne, cela ne semble pas être le cas. Selon l’écart de production national, la demande excédentaire ne semble pas assez élevée pour continuer à contribuer à l’inflation dans les mois futurs.

 

Est-ce que ça en vaut le coup?

Indice, Prix moyen des loyers, Crise du logementJusqu’à présent, on semble faire face à un choix difficile et incertain : vaut-il mieux faire baisser l’inflation de façon urgente et accepter la pression posée sur notre économie ou patienter un peu plus et risquer de ne pas voir les résultats espérés avant encore longtemps. Toutefois, après une nouvelle hausse de l’inflation en mai, l’augmentation des taux directeurs est-elle vraiment la solution à employer? Plusieurs analystes pensent que la BdC vient simplement de rajouter de l’huile sur le feu. En d’autres mots, la hausse des taux fait monter les taux d’intérêt variables sur les hypothèques à un tel rythme que ceux-ci font augmenter l’inflation. Tout cela semble absurde et ironique considérant que la BdC vise exactement le contraire. Bien évidemment, les hausses ont aussi des effets réducteurs sur l’inflation mais cette relation ironique semble indiquer que la Banque Centrale est peut-être allée un peu trop loin.

 

 

Qu’est-ce qui nous attend dans les prochains mois?

De par ses 2 dernières hausses, la BdC a su démontrer aux citoyens canadiens qu'elle fait preuve de réactivité très sensible lors des décisions pertinentes aux taux d'intérêt. Par conséquent, seul le futur et ce que lui réserve l'économie canadienne saura nous éclairer sur la possibilité de prochaines hausses. Malgré tout, si les taux n’augmentent pas prochainement, on ne doit pas attendre une baisse des taux de sitôt, comme l’annonçait le Gouverneur Paul Beaudry le 7 juin dernier. Que les hausses de taux vous affectent directement ou non, n’hésitez pas à prendre un rendez-vous avec un de nos conseillers pour vous outiller de la meilleure stratégie possible au sein de cette économie changeante.

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

https://www.bankofcanada.ca/2023/06/fad-press-release-2023-06-07/

https://www.cbc.ca/news/business/bank-of-canada-rate-decision-1.6868206

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

https://ia.ca/actualites-economiques/articles/2023/juin

https://ised-isde.canada.ca/site/recherche-statistique-pme/

https://www.koho.ca/fr/learn/what-are-the-pros-and-cons-of-inflation-for-consumers/

https://strateginc.com/faillites-americaines-et-taux-dinterets/

https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/230516/cg-a006-eng.htm

 

Les banques américaines en faillite, les taux d’intérêts à la hausse – quel est l’impact sur mes placements ?

Secteur bancaire

Le regain de croissance économique des derniers mois semblait de bon augure pour les consommateurs et investisseurs. Toutefois, la forte croissance laissée sans contrôle est maintenant responsable pour des taux d’inflation beaucoup trop élevés, que les banques centrales tentent maintenant de contrôler en augmentant les taux d’intérêt. Cette hausse remarquable de l’inflation se manifeste notamment auprès du logement, ainsi que dans les coûts reliés à l’approvisionnement en énergie (voir notre article sur l’inflation). Plusieurs semblent penser que cet effort restrictif sur la politique monétaire de la part des banques centrales est trop peu, trop tard, mais qu’est-ce que ça veut dire pour nous, consommateurs et investisseurs canadiens?

 

Les taux d’intérêt – une hausse historique tant aux États-Unis qu’au Canada

Tout d’abord, pour comprendre les raisons justifiant une des hausses importantes et répétées des taux d’intérêt, il est important de comprendre la responsabilité d’une banque centrale au sein du contexte économique de son pays. La banque centrale est mandatée de surveiller de près une variété d’indicateurs de l’économie de son pays, tels que la croissance du produit intérieur brut (PIB), le niveau d’endettement, la capacité à rencontrer ses obligations de dette, le taux de chômage, l’inflation, la croissance de la population, la santé du secteur bancaire, etc.  Simplement monitorer ces indicateurs étant insuffisant, la banque centrale doit aussi s’inspirer des données observées pour instaurer des politiques et des stratégies permettant de régulariser l’économie de son pays.

La pandémie et les nombreux confinements qui s’en suivirent furent responsables pour un ralentissement économique important, et même une récession en 2020. Avec comme objectif de stimuler l’économie, les dépenses, les emprunts et les achats de propriétés, la Banque du Canada et la Réserve Fédérale Américaine ont adopté des politiques monétaires très peu restrictives en 2021, soit un maintien constant des taux d’intérêts à un niveau très bas. Leur stratégie s’avérant efficace, l’économie retrouva une forte croissance, et entraîna avec elle l’inflation. À ce moment, ce phénomène était tout à fait normal, et signe d’une économie qui reprend vie. Cependant, les banques centrales ont maintenu les taux d’intérêt près de 0% pendant trop longtemps dans une période de forte croissance économique. Le résultat : un taux d’inflation qui part en flèche et devient incontrôlable.

En mars 2022, la FED et la BdC annoncent toutes deux leur première hausse de taux directeur, passant de 0,25% à 0,50%. Leur objectif est de regagner contrôle sur l’inflation dépassant les 6% à ce moment au Canada et atteignant un niveau record depuis plus de 25 ans. Le même phénomène se produit aux États-Unis, mais atteignant un taux de plus de 8%. Il faudra plusieurs hausses répétées totalisant 2,25% d’augmentation des taux directeurs pour que l’inflation américaine et canadienne commence à reculer en juillet 2022, après avoir atteint 9,06% et 8,10% respectivement. Depuis, l’inflation diminue de façon constante, mais demeure trop élevée par rapport au niveau cible de 2% annoncé par la FED et la BdC. Le taux directeur au Canada est maintenant à 4,50%, alors que la FED américaine a annoncé dernièrement sa plus récente hausse de taux, le plaçant maintenant à 5,25%. Malgré ces hausses dramatiques, l’inflation américaine et canadienne demeure à ce jour dans les eaux de 4,50% à 5,00% 1, 2. La bonne nouvelle pour les consommateurs est que l’inflation semble enfin reculer à un rythme raisonnable, et que la hausse des prix deviendra plus modérée dans la prochaine année, mais cela vient avec un prix. Les hausses de taux d’intérêt utilisées par les banques centrales pour atteindre cette décroissance du taux d’inflation a un impact important sur le secteur bancaire et sur le marché boursier. Cela dit, le mois d’avril a connu une nouvelle hausse du taux d’inflation au Canada, pour la première fois depuis juin 2022. Cette hausse, qui semble être seulement temporaire, est largement le résultat des hausses de loyers, de taux d’intérêt hypothécaires, mais surtout de la hausse du prix du pétrole suite à la diminution de production annoncée par l’OPEC.

 

Le secteur bancaire américain – qu’est-ce qui cause ces faillites ?

Silvergate Bank, Silicon Valley Bank, Signature Bank, et First Republic Bank, quatre banques américaines totalisant plus de 500 milliards en actifs ont déclaré faillite depuis mars 2023. Ces faillites importantes reflètent d’un environnement bancaire américain sous pression de la part de plusieurs facteurs, dont entre autres la hausse des taux d’intérêt mise en place par la Réserve Fédérale. Les taux d’intérêt en hausse historique ont créé une accessibilité à l’emprunt plus difficile, comme expliqué dans l’article sur l’accès à la propriété, et engendré des dépenses reliées à la dette plus importantes pour tous les emprunteurs. Les frais d’intérêt étant plus élevés, le risque de défaut à la dette devient plus important, et les clients des différentes banques doivent soudainement effectuer des retraits pour accéder aux liquidités nécessaires pour combler leurs obligations de dette. En parallèle, les portefeuilles obligataires détenus par les banques, en particulier les obligations gouvernementales US, ont perdu en valeur en raison des taux d’intérêt à la hausse.

En temps normal, une baisse en valeur d’un portefeuille n’a pas de réelle conséquence tant que la banque ne vend pas ses positions, mais la forte demande en retraits de la part des clients forcent les banques à se retirer de certaines positions, concrétisant leurs pertes sur le marché obligataire. En combinaison avec l’effondrement de l’échange de crypto-monnaie FTX, les retraits s’accumulent de sorte que certaines banques comme celles nommées plus haut deviennent insolvable et sont incapables de fournir les liquidités demandées, et le risque que d’autres banques les suivent prochainement demeure encore une possibilité envisageable.

 

Doit-on craindre pour les banques canadiennes ?

Plusieurs s’inquiètent pour la viabilité des banques canadiennes à la suite de la pression subie par le secteur bancaire américain, étant donné que les deux secteurs subissent les mêmes vents de face, mais cette crainte n’est pas justifiée. En effet, les secteurs bancaires américains et canadiens ont été frappés par les mêmes épreuves dans les derniers mois, mais la composition de ces secteurs ainsi que des joueurs importants en faisant partie diffèrent énormément. Le secteur bancaire canadien est largement dominé par ses 6 grandes banques, ainsi que quelques banques de plus petite taille, créant un marché très fort composé de gros joueurs disposant d’une structure financière saine et solide. Or, aux États-Unis, il y a près de 5 000 banques commerciales, ce qui crée un environnement beaucoup plus compétitif. Ce marché opère de façon très différente du nôtre, offrant une plus grande variété d’options aux consommateurs. Les banques canadiennes, opérant dans un environnement moins compétitif, profitent d’une structure financière beaucoup plus stable que les banques américaines. De plus, la réglementation qui assure la santé financière des banques au Canada est beaucoup plus stricte que chez nos voisins au Sud, car une faillite bancaire au Canada aurait un impact bien plus sévère dû à la nature oligopolistique du marché.

 

Ne pas succomber aux inquiétudes – l’importance de rester investi

Récession, Rendement

Entre les hausses incessantes des taux d’intérêt et les faillites dans le secteur bancaire américaines, les rumeurs de récession se font entendre de plus en plus. Malgré l’intuition de plusieurs qui les pousse à vouloir retirer leurs placements, les données historiques démontre l’importance de rester investi malgré les ralentissements économiques et récessions. En effet, 11 récessions ont frappé l’économie américaine depuis 1948, et dans presque tous les cas, le rendement affiché par le S&P 500 seulement un an après le début de la récession était déjà positif, en moyenne à 6,4%3. Sur des périodes plus longues, ces rendements sont de plus en plus avantageux. À l’inverse, un investisseur qui retire ses positions avant une récession voit la valeur de son capital dépléter contre l’inflation encore très élevée à ce jour. De plus, les banques et les fonds communs se tournent vers une répartition des actifs plus défensive en période d’incertitude économique, comme nous le vivons présentement, dans le but de protéger ses investisseurs contre celle-ci. En retirant ses positions, un investisseur perd donc la protection offerte par ses placements. Vous paniquez en entendant le mot récession aux nouvelles? Consultez notre article sur quoi faire avec mes placements en temps de récession.

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

https://tradingeconomics.com/united-states/inflation-cpi

https://www.lapresse.ca/affaires/marches/2023-05-07

 

S’acheter une maison, mais à quel prix?

Pourquoi la demande pour acheter une maison a augmenté de façon astronomique?

 

Entre le 3 et le 23 mars 2020, le taux directeur de la Banque du Canada a chuté de 1,75 % à 0,25 %. Ainsi, l'accès à l'emprunt ou au crédit pour entreprendre de nouveaux projets comme l'achat d'une propriété était plus facile. Il était possible de se procurer une maison ou un immeuble à revenu et payer moins de 2 % d'intérêts sur chacun de vos paiements hypothécaires. Vous comprendrez que plusieurs personnes ont profité de cette occasion pour se procurer une propriété ou une résidence secondaire à des prix plus élevés sachant que les intérêts à payer ne représentaient qu'une infime partie de leurs paiements hypothécaires. À titre de comparaison, en 2019, les taux hypothécaires dépassaient les 3 %.

 

À cela s'est ajoutée une rareté de propriétés sur le marché, ce qui a contribué à un nombre grandissant de surenchères vers la fin de l'année 2020 et encore plus en 2021.  La crainte de rater sa chance d'acheter une première propriété s'est installée chez plusieurs jeunes familles.

L'ensemble de ces facteurs a contribué à faire de l'année 2021, une année historique en termes de ventes immobilières avec plus de 667 000 propriétés résidentielles vendues au Canada. Il s'agit du plus grand nombre de maisons vendues en une année dépassant de 30 % la moyenne des 10 dernières années.

 

Faciliter l'accès au crédit en réjouit plus d'un, mais ajoute à la demande, de sorte que les aubaines sur les propriétés locatives ou résidentielles sont plus rares. En 2022, le prix médian d’une maison unifamiliale au Québec a atteint le niveau record de 362 000 $, soit une hausse de 24 % depuis 2021. Ainsi, l'accès à la propriété pour les premiers acheteurs se complexifie et ces derniers représentent une grande partie de la demande actuelle.

 

Rappelons-nous qu'en abaissant le taux directeur, la Banque du Canada encourage les Canadiens à consommer, mais cela favorise l'inflation.

Depuis le début de l'année, l'inflation ne cesse d'augmenter pour atteindre un sommet de 8.1 % en juin 2022. Par conséquent, depuis le début de l'année 2022, la banque centrale du Canada remonte le taux directeur afin de freiner l'inflation.

 

Graphique de l’inflation du Canada sur vingt dernières années

 

Inflation, Hyperinflation, Augmentation, Prix maison

 

La Banque centrale du Canada vient tout juste d'augmenter le taux directeur de 100 points de base pour se rapprocher de 2,5 %. Il s'agit de la plus grande hausse depuis 1998. La prochaine augmentation aura lieu en septembre prochain. Les experts s’attendent à une hausse de 50 points de base.

Pour certains prêts hypothécaires à taux variable, le changement des taux d'intérêts affecte seulement la proportion d'intérêts par rapport au capital à payer.

Pour d'autres prêts hypothécaires à taux variables, chaque hausse du taux directeur a pour effet d'augmenter le paiements mensuels.

Les deux tableaux ci-dessous démontrent l'impact de l'augmentation de 0.75% pour des prêts hypothécaires de 300 000$ et 500 000$ qui sont initialement à un taux variable de 2.45%:

Paiement mensuel, augmentation, prêt hypothécaire, hausse des taux

 

Paiement mensuel, augmentation, prêt hypothécaire, hausse des taux

 

Cette hausse porte les prévisions des taux hypothécaires à environ 6,20% pour le début de l'année 2023. Historiquement, cela prend environ 9 mois pour commencer à ressentir les effets de l'augmentation des taux d'intérêt sur le prix des maisons. Ainsi, plusieurs prévoient une baisse du prix des maisons allant jusqu'à 10 % d'ici la fin 2023 de sorte que depuis la fin 2019, ceux qui ont acheté  une maison ont vu les prix moyens des maisons augmenter de 35 % au Canada malgré tout.

 

Le marché immobilier à la hausse, mais le niveau d’endettement aussi...

 

En 2020 et 2021, les faibles taux d'intérêt ont affecté grandement le niveau d'endettement des ménages puisqu'ils en venaient même à négliger la portion des intérêts à payer. Parmi les 35 % des Canadiens qui ont une hypothèque, 20 % d'entre eux se retrouvent dans une situation précaire selon la Banque du Canada, c'est-à-dire un ratio d'endettement qui s'élève à 450 %. Autrement dit, pour chaque dollar de revenu brut gagné, 4,50 $ de dette qui est contracté.

 

Plus de 30 % de ces prêts hypothécaires sont à taux variables, ce qui ajoute au risque. Ainsi, cette volonté de vouloir absolument se procurer un certain type de propriété, peu importe le prix, semble rattraper certains Canadiens qui ont profité du crédit très abordable.

Une belle opportunité d'achat pour les plus patients!

 

Qui dit augmentation des taux d'intérêt, dit une possible diminution de la valeur des maisons. Bien que la portion des intérêts à payer sera plus grande, la surenchère devrait se calmer et par le fait même réduire la surévaluation des maisons. Les prochaines années pourraient être un point d'entrée intéressant pour les premiers acheteurs qui ont vu leur pouvoir d'achat de propriétés immobilières diminuer considérablement en 2020 et 2021.

 

Dois-je acheter maintenant ou attendre?

 

Cette question dépend de plusieurs facteurs tels que votre situation financière, vos objectifs à long terme, votre âge ou vos projets. Avant toute chose, il est important d’effectuer une simulation de crise relative de taux hypothécaire.

Ce processus vous permettra de connaitre votre réelle capacité à payer vos paiements hypothécaires en cas de hausses de taux d’intérêt. Par exemple, cette analyse détermine si vous seriez en mesure de continuer vos paiements malgré une hausse à 3 %, 3,5 %, 4 %, ou même jusqu’à 6 % si vous payez présentement 2,50 % d’intérêts sur votre prêt hypothécaire. Autrement dit, pourriez-vous supporter une augmentation de 250 $ à 1 000 $ par mois de vos paiements hypothécaire? En considérant les pires scénarios avant l’achat d’une maison, vous serez en bien meilleure posture lors des périodes plus difficiles.

C’est pour cela qu’il ne faut pas vous laisser influencer par l'appât du gain ou par un achat émotif. L'achat ou la vente d'une propriété représente, pour plusieurs personnes, le projet d'une vie. Pourquoi devriez-vous précipiter votre décision plutôt que de prendre le temps de planifier le tout et vous assurer de prendre la meilleure décision?

 

Pour obtenir une bonne planification hypothécaire, prenez un rendez-vous ici!

 

 

Les éléments que l'on doit surveiller, mais que l'on ne contrôle pas:

 

Les éléments que l'on doit surveiller et que l'on contrôle:

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

(Graphique inflation)

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

(Données niveau d'endettement)

https://infobref.com/

(Graphique Desjardins)

https://www.linkedin.com/posts/jimmyjean_point-de-vue-immobilier-14-juin-2022-activity-6942456222243590144-ngsY?utm_source=linkedin_share&utm_medium=member_desktop_web

(Données taux directeur)

https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-07-13/bank-of-canada-hikes-100-basis-points-in-bid-to-crush-inflation#xj4y7vzkg

Quoi faire avec mes placements en temps de récession?

Gestion des risques financiers

 

Avec la baisse des marchés boursiers, l'inflation grandissante, l'augmentation des taux d'intérêts, les risques géopolitiques entourant la guerre russo-ukrainienne et les problèmes de chaine d'approvisionnement partout à travers le monde, plusieurs craignent une éventuelle récession. Ce mot mérite une attention particulière afin de comprendre le phénomène qui peut faire peur à plusieurs personnes.

 

Qu'est-ce que le mot récession signifie?

 

Un pays entre en récession lorsque son produit intérieur brute (PIB) se rétracte lors d'au moins deux trimestres consécutifs. Le PIB est la valeur au marché de tous les biens et services finaux produits dans une économie au cours d'une période donnée. Ainsi, une baisse du PIB signifie aussi une diminution de l’emploi, du commerce au détail, de la production industrielle et du revenu réel c’est-à-dire la quantité de biens qu’un consommateur peut acheter avec son revenu annuel.

 

Cette mesure de l'activité économique constitue la somme de 4 variables économiques.

  1. Les dépenses de consommation privée (comprends les dépenses des ménages)
  2. Les dépenses de consommation gouvernementale (comprends tous les systèmes sociaux venant en aide aux citoyens canadiens)
  3. Les dépenses d'investissement (comprends l'achat de capital productif tel que de la machinerie et de l'équipement)
  4. Les exportations et les importations de biens

 

En bref, on calcule le PIB en prenant en compte les revenus du pays moins les dépenses du pays.

Pourquoi la croissance du PIB diminue?

 

D’une part, une diminution de la croissance peut provenir de la hausse des taux d’intérêt ou d’une inflation grandissante. Ces deux phénomènes sont des effets secondaires des années antérieures. Rappelons qu’après l’arrivée de la pandémie en mars 2020, les banques centrales ont été forcées d’injecter beaucoup d’argent dans l’économie et de diminuer les taux d’intérêt afin que les consommateurs continuent de dépenser et d’emprunter. Ces mesures ont contribué à une reprise économique et boursière impressionnante, mais aussi à une montée de l’inflation. Nous voilà maintenant à l’approche d’une troisième hausse consécutive du taux directeur canadien qui a augmenté de 0,25 % à 1,50 % en trois mois. Cette hausse forcera les consommateurs à moins dépenser et emprunter ce qui mène à une diminution de la croissance du PIB.

 

Pour en savoir plus sur les prochaines hausses des taux d’intérêt, cliquez ici.

 

D’autre part, une hausse des prix des produits de base comme celui du pétrole ou de la nourriture vient diminuer le nombre d'achats de biens/aliments moins essentiels.  En conséquence, les dépenses totales des ménages (les consommateurs) sont à la baisse. Autrement dit, nous achetons moins de choses parce que nous payons plus pour les biens/produits essentiels.

 

Les géants risquent de nous refiler la facture !

 

Les géants comme Walmart, Target, Lowes et Home Dépôt commencent à ressentir les impacts de ce changement d'habitude de consommation. Ces derniers affirment que le coût des matières premières augmente trop rapidement. Ils ont aussi accumulé un trop grand inventaire de produits moins essentiels du quotidien. Les experts prévoient que les détaillants seront dans l'obligation de redistribuer cette augmentation de coût aux clients.

 

Pour savoir comment protéger vos finances face à cette montée fulgurante des prix, cliquez-ici.

 

Bien entendu, plusieurs autres éléments outre ceux affectant le pouvoir d’achat des ménages peuvent influencer à la baisse le PIB. Une diminution de la production mondiale en raison d’un manque de main-d’œuvre ou de problèmes d’approvisionnement peut aussi mener à une diminution du PIB.

 

Comment faire croître le PIB?

 

Force est de constater l’importance de l’interdépendance entre les ménages et les entreprises pour maintenir une croissance du PIB. Autrement dit, grâce aux consommateurs, les entreprises sont en mesure de vendre leurs produits ou leurs services. En retour, les consommateurs sont rémunérés pour leur travail et achètent les biens ou services rendus d’autres entreprises. Bref, pour générer de la richesse, un pays doit produire!

 

Cycle, Entreprises, Marchés, Ménages

 

 

Quelles sont les conséquences d'une récession?

 

 

 

Que se passe-t-il présentement?

Lors du premier trimestre 2022, le PIB canadien a augmenté de 1.4 % en grande partie en raison de l'allègement des restrictions sanitaires. Le secteur de la restauration et des arts et spectacles ont profité de ces allègements.

 

À l'inverse, durant la même période, aux États-Unis, le PIB a diminué de 1.4 %. Il s'agit de la première baisse depuis le premier trimestre de l'année 2020, lorsque la pandémie est apparue. Or, cette fois-ci, ce n'est pas en raison de restrictions sanitaires que le PIB s'est rétractées, mais plutôt à cause du manque de main d'œuvre. Nos voisins du sud sont dans l'obligation d'acheter des biens ailleurs de sorte que le déficit commercial ne fait qu'augmenter. Le tout est accompagné d'une inflation plus grande qu'au Canada.

 

Récession

 

À quoi s’attendre?

Nous voyons clairement que les États-Unis sont en situation de déséquilibre commercial. Ce problème ne risque pas de se résorber de sitôt. Au contraire, il risque de se propager au Canada en raison de la grande dépendance de l'économie canadienne envers la situation économique aux États-Unis.

 

Les deux pays produisent de moins en moins en raison de manque de main-d’œuvre et des matériaux de production. Cela entraîne une diminution de la richesse.

 

Pénurie de main-d'oeuvre

 

Mes placements à l'approche d'une récession?

 

Depuis le début de l'année, les marchés boursiers subissent un recul important. Il est primordial de rester investi et de ne pas paniquer. Selon la Banque Nationale, les sondages les plus récents démontrent que le risque de récession est déjà pris en compte dans le cours des actions.

 

Depuis 1962, on dénote quatre récessions canadiennes et plusieurs relances significatives qui s'ensuivent. Il peut s'avérer avantageux de planifier des cotisations pour profiter de la baisse du marché tout en conservant une vision à long terme de vos placements.

Historiquement, les récessions durent en moyenne 11 mois.

Comme vous pouvez le constater dans le graphique ci-dessous, il est important de rester rationnel en se rappelant que l’économie finit toujours par se redresser.

Portefeuille, Investisseurs, Récession, Risque, Rendement, Marché haussier, Période de baisse

 

Malgré la tendance à la baisse depuis le début de l'année, certaines journées ont été assez bénéfiques. Autrement dit, les pires journées sont souvent suivies par des meilleures journées. Ainsi, le rendement manqué en tentant de prédire le marché devient néfaste à long terme pour votre retraite et vos projets futurs. Il est clair qu’investir de façon autonome comporte le risque émotionnel surtout en période d’instabilité.

 

Pour en savoir plus sur les conséquences de la gestion de placement de façon autonome, cliquez ici.

 

1%, Rendement sur 30 ans, Meilleurs,

L’importance de rester rationnel!

Maintenant que vous êtes davantage familier avec la définition d’une récession et son impact sur vos placements, il est important de ne pas être effrayé par cette période difficile. Au contraire, des mouvements pessimisme extrêmes dans les marchés sont souvent signe de rebond intéressant à court terme. En sachant que l’économie s’en remet toujours alors pourquoi ne pas profiter de cette opportunité?

 

Stratégie à adopter lors de période de récession :

 

Les éléments que l'on doit surveiller, mais que l'on ne contrôle pas:

 

Les éléments que l'on doit surveiller et que l'on contrôle:

 

Auteur: Pascal Dion

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Sources :

(Informations générales) https://www.bninvestissements.ca/perspectives-d-experts/edition-mensuelle-bni/bulletin-perspectives-bni-juin-2022.

(Informations générales) https://www.td.com/ca/fr/services-bancaires-personnels/articles/recession-au-canada/

(Informations générales) https://www.banqueducanada.ca/taux/taux-dinteret/taux-dinteret-au-canada/

(Graphique fonctionnement de l’économie) https://dokumen.pub/qdownload/principes-de-macroeconomie-2e-editionnbsped-2896508953-9782896508952.html

(Licenciement d’employés Facebook, Robinhood, Peloton, Wayfair) https://ia.ca/actualites-economiques?utm_source=infolettre-FR&utm_medium=courriel&utm_campaign=actualites-economiques-2022-05-27

(Licenciement d’employés chez Tesla) https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-06-03/tesla-pauses-hiring-musk-says-need-to-cut-staff-by-10-reuters-l3y4nb36

(Graphiques Banque Nationale)  https://www.bnc.ca/content/dam/bnc/fr/taux-et-analyses/analyse-economique/mensuel-economique.pdf

(Graphique TD) https://www.tdassetmanagement.com › news-insight

(Graphique Banque Nationale) https://www.bninvestissements.ca/perspectives-d-experts/publications-bureau-du-chef-des-placements/strategie-de-repartition-d’actifs.html

Comment naviguer en période d’instabilité?

Risque Géopolitique

Comme vous l’avez peut-être remarqué, le conflit en Ukraine, l’inflation et la situation économique à l’échelle mondiale retiennent beaucoup l’attention.

Voici un bref résumé des éléments qui bouleversent présentement l’économie et quelles sont les meilleures solutions à adopter.

 

Les conséquences de l’invasion de l’Ukraine par la Russie se font ressentir en Europe:

La Russie est le deuxième plus grand exportateur d’hydrocarbures (pétrole, essence) et de combustibles solides (blé, métal, bois) au monde.

Certains pays européens tels que le l’Allemagne, les Pays-Bas, la France et le Royaume-Uni n’ont d’autres choix que d’importer des produits finis provenant de la Russie. Cependant, le conflit entre la Russie et l’Ukraine affecte grandement l’import-export de plusieurs pays en Europe.

 

À quoi servent les sanctions économiques?

Depuis le début du conflit, l’ONU et le Conseil de l’Union européenne imposent des sanctions économiques au gouvernement russe afin de répondre à l’invasion de l’Ukraine par ceux-ci. Ces mesures ont pour but d’interdire le commerce de biens et de restreindre les services financiers afin de forcer la Russie à battre en retraite.

 

Pourquoi le prix du baril de pétrole augmente?

En raison de ces sanctions, le nombre de transactions entre la Russie et l’Europe ne fait que diminuer de sorte que l’offre mondiale d’hydrocarbures diminue et le prix du baril de pétrole augmente. Depuis le début de l’année, le prix du pétrole a augmenté d’environ 41 %.

Certains pays européens ont accompagné le Canada en interdisant les importations de pétrole russe alors que d’autres se tournent vers les États-Unis ou l’Arabie Saoudite qui eux tentent de pallier le manque d’offre à l’échelle mondiale.

Comme personne ne peut prédire la durée exacte du conflit, cela ajoute à l’instabilité économique et la fluctuation des prix.

 

Comment se comporte la Chine dans tout ça?

À l’inverse, la Chine continue de transiger plus que jamais avec les Russes. Durant le premier trimestre de 2022, la valeur des échanges commerciaux entre ces deux pays a augmenté d’environ 30 %. Le ministre des affaires étrangères de la Chine affirme qu’il renforcera la coordination stratégique avec la Russie tout en restant neutre face à la décision de la Russie d’envahir l’Ukraine.

Un ralentissement des activités économiques est à prévoir en raison d’une augmentation du nombre de cas de la Covid-19 en Asie. En effet, les restrictions sanitaires très strictes présentement en vigueur se font ressentir plus que jamais causant de multiples fermetures. Cela cause une pénurie de main-d’œuvre dans les activités entourant le système d’approvisionnement mondial (port, transport routier, avion-cargo), ce qui risque d’avoir des impacts majeurs sur la chaîne d’approvisionnement.

Rappelons qu’au début de l'année 2022, le gouvernement chinois a annoncé qu'il prévoyait sa plus petite expansion économique annuelle depuis 1991.

 

Encore des hausses de prix?

Au Canada, le taux d’inflation en avril était de 6.8% se rapprochant du record de 6.9% de janvier 1991. Il s’agit d’une hausse de 0.1% par rapport au mois de mars.

 

Aux États-Unis, il y a eu une diminution du taux d’inflation entre mars et avril passant de 8,5  % à 8,1 %. Il s’agit de la première baisse du taux d’inflation depuis le mois d’avril 2021.

 

Quels sont les produits qui augmentent le plus?

Parmi les plus grandes augmentations, l’essence, le transport de marchandises et les véhicules usagés sont les éléments qui ont le plus augmenté.

Vous trouverez ci-joint les produits les plus touchés par l’inflation depuis les 12 derniers mois:

 

Pour en savoir plus le phénomène de l’inflation : cliquez ici !

Inflation Canada, Yahoo Finance

 

Avez-vous remarqué la hausse des taux d’intérêt?

La semaine dernière, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a indiqué que le taux directeur augmenterait de 0,5 % tout comme l'avait fait la banque centrale canadienne vers la mi-avril. Dorénavant, la fourchette de taux d'intérêt est comprise entre 0,75 % et 1 %.

Au Canada, il y a cinq hausses de taux entre 50 et 75 points de base à prévoir d’ici la fin de l’année. Pour la Réserve fédérale américaine, il y a quatre hausses de 50 points de base à prévoir d’ici la fin de l’année.  La fourchette pourrait se situer entre 2.5% et 3%.

Pour en savoir plus sur les impacts de votre prêt hypothécaire, cliquez ici.

 

Resserrement des prix, mars 2023, taux directeur

Que dit l’histoire lorsqu’il y a une hausse des taux d’intérêt?

Le rendement moyen du S&P 500 qui suit les plus grosses compagnies américaines lors des 12 mois suivant une hausse des taux d’intérêt s'élève à 7,3 %, d'où l'importance de rester investi lorsque les marchés sont à la baisse.

 

Réaction des marchés face à la hausse du taux directeur

Avec l'arrivée de la pandémie en mars 2020, les banques centrales n'ont eu d'autres choix que de diminuer les taux d’intérêt afin de stimuler le crédit.

Le 4 mars 2020 marquait la première de trois baisses consécutives de 50 points de base du taux directeur canadien. Autrement dit, entre le 4 et le 27 mars 2020, le taux directeur est passé de 1,75 % à 0,25 %.

 

Taux d’intérêt directeur du Canada

Taux directeur, Canada, Hausse des taux, Baisse des taux

 

 

Pourquoi les actions des compagnies en technologie a subi une forte baisse?

Les entreprises technologiques qui ont fortement profité des emprunts pour investir dans leurs activités à plus faibles coûts.

Après avoir atteint un creux historique le 16 mars 2020, la valeur de l'indice NASDAQ, composée d'environ 2 235 entreprises technologiques, a gagné environ 140 % entre la mi-mars 2020 et décembre 2021.

Dès le début de 2022, face à la montée de l'inflation et à la diminution du pouvoir d'achat des consommateurs, les banques centrales ont annoncé que plusieurs hausses de taux d'intérêt étaient à envisager. Depuis mars 2022, les banques centrales augmentent graduellement leur taux directeur afin de contrer cette inflation. Le coût d'emprunt a augmenté et la valeur de l'indice des entreprises technologiques a diminué d'environ 20 % depuis le début de l'année 2022.

La baisse du secteur technologique nous rappelle encore une fois l’importance de bien diversifier ses actifs et de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

 

Pourquoi les marchés canadiens surperforment?

Grâce à sa forte représentation de compagnies œuvrant dans le secteur énergétique et des ressources naturelles, l’indice S&P/TSX regroupant les 250 plus grandes entreprises canadiennes, affiche un rendement d’environ -10 % depuis novembre 2021 comparativement à des rendements de -25 % et -30 % pour le NASDAQ et le S&P 500 respectivement.

Cette meilleure performance est due à la flambée des prix des matières premières et des ressources naturelles comme le bois et le pétrole. Ces augmentations de prix peuvent s’expliquer par l’augmentation de la demande globale, et la diminution de l’offre causée notamment par des problèmes d’approvisionnement. On peut voir avec les graphiques ci-dessous que la perte est plus grande du côté des titres technologiques.

 

S&P, TSX, % de baisse, Sommet, All Time High

NASDAQ, Baisse du marché, Sommet, Baisse %

 

Comment naviguer dans ce climat d’instabilité?

Les problèmes au niveau des chaînes d’approvisionnement, l’inflation grandissante, les hausses de taux et la guerre russo-ukrainienne témoignent d’un climat d’instabilité mondial.

Selon un sondage mené par l’Université du Michigan, l’indice de sentiment des consommateurs américains a atteint un niveau similaire à celui des années 1980. Vous avez peut-être des raisons de penser que de vendre tous vos placements semble être la solution. Cependant, cette solution est loin d’être optimale. Cette stratégie nécessite de bien choisir le moment où nous entrerons à nouveau dans le marché et cela s’avère très complexe actuellement en raison de la grande volatilité des marchés. Il est prouvé qu’à long terme la stratégie à utiliser est de rester investi dans le marché. Le graphique ci-dessous illustre bien cette stratégie.

 

À l’inverse, une autre stratégie qui semble plus optimale et surtout moins risquée est de profiter de la baisse de la majorité des indices pour acquérir plus d’actions avec le même montant investi.

Prenons le cas d’un investisseur qui achète pour 100$ d’actions de la compagnie A à 10$ chacune. Le coût moyen de cette transaction est de 10$ par action. Si un an plus tard, la valeur d’une action de cette compagnie a diminué à 5$ et que l’investisseur décide d’investir le même montant, il pourra acquérir 20 nouvelles actions.

Investir par des achats périodiques (prélèvement automatique) peut certainement contribuer à réduire votre risque. En effet, comme le démontre le graphique ci-dessous, quitter le marché et essayer de revenir quand les évènements se calment n’est jamais la stratégie gagnante.

Il est important que vous vous demandiez quels sont vos objectifs à long terme. Aurez-vous besoin de votre argent à court ou à moyen terme? La stratégie recommandée est de revoir la diversification de votre portefeuille tout en misant sur des actifs moins sensibles aux fluctuations du marché, ou de se tourner vers des entreprises qui versent des dividendes et qui sont bien établies à l'échelle mondiale. Autrement dit, rester investi avec une bonne diversification ou profiter de la baisse est la meilleure décision en période d’instabilité.

 

Devez-vous conserver vos investissements lors de fluctuations boursières?

 

Fluctuations boursières, investissements, long terme, rendement

 

Les éléments que l'on doit surveiller, mais que l'on ne contrôle pas:

Les éléments que l'on doit surveiller et que l'on contrôle:

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

(Date à surveiller)https://www.banqueducanada.ca/taux/taux-dinteret/taux-dinteret-au-canada/

(Graphique lueur d’espoir et pessimisme des ménages/entrepreneurs)https://ia.ca/actualites-economiques/articles/2022/mai/la-premiere-hausse-de-50-pb-de-la-fed-depuis-2000-engendre-une-volatilite-historique

(Graphique Banque Nationale): https://bninvestissements.ca/content/dam/bni/publication/publication-guide-investir.pdf

(Inflation) https://www.theguardian.com/business/live/2022/may/11/german-price-increases-record-high-food-energy-rises-us-announce-inflation-rate-business-live#:~:text=The%20fall%20in%20headline%20inflation,lower%20over%20the%20coming%20months.

(Graphique inflation) https://www.linkedin.com/posts/justin-l%C3%A9vis-mackenzie_inflation-market-pricechange-activity-6930492372979990528-l_RM?utm_source=linkedin_share&utm_medium=member_desktop_web

(Exportation Russie)https://www.objectif-import-export.fr/fr/marches-internationaux/fiche-pays/russie/risque-pays-commerce

(Rendement du S&P 500) https://www.syzgroup.com/

(Chine pénurie dans le système d’approvisionnement mondial) https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/bouchons-impressionnants-de-navires-signe-que-le-monde-n-est-toujours-pas-sorti-de-la-crise-150727.html

(Graphique taux d’intérêt) https://tradingeconomics.com/canada/interest-rate

(Inflation) https://www.cbc.ca/news/business/canada-inflation-april-1.6457520

(Taux d'intérêt) https://www.cifinancial.com/ci-gam/ca/fr/index.html

Pourquoi les prix augmentent-ils autant durant la pandémie?

Un peu d’histoire financière

Comment discuter de l’inflation sans effleurer l’hyperinflation encourue par l’Allemagne et le Zimbabwe!

Qui aurait pensé que brûler son argent pour générer un feu est plus rentable qu’acheter du bois? Pourtant, cet étrange phénomène a été vécu en 1922 en Allemagne. En effet, les ouvriers étaient en grève et l’Allemagne continuait à imprimer des billets. Cela a produit une augmentation des prix de 16 580 000 % en 1923.

Si vous pensiez que l’hyperinflation de l’Allemagne est démesurée, vous n’avez jamais entendu parler de celle du Zimbabwe!

En novembre 2008, l’argent du Zimbabwe a atteint une hausse de 79 600 000 000 %. Pour vous donner une idée, la banque du Zimbabwe imprimait des billets de 100 mille-milliards de dollars. Dû à la faible production de ce pays, les produits se faisaient rares et les prix augmentaient quotidiennement.

 

zimbabwe hyperinflation trillion dollars

 

Qu’est-ce qu’est l’inflation?

 

L’inflation correspond à l’augmentation du coût des biens pour le consommateur moyen.

C’est-à-dire, si le prix du pain augmente de 1 $ à 1,10 $, l’inflation est de 10 %.

 

inflation

 

Cependant, le calcul de l’inflation est un peu plus complexe et c’est grâce à l’indice des prix à la consommation qu’il peut être calculé. Cet indice est une mesure qui examine la moyenne pondérée des prix d'un panier de biens et services de consommation, comme le transport, la nourriture et les soins médicaux.

Il est calculé en prenant les changements de prix pour chaque article dans le panier de marchandises prédéterminées et en faisant la moyenne des prix. Les variations de cet indice sont utilisées pour évaluer les variations de prix associées au coût de la vie.

L'indice du prix à la consommation est l'une des statistiques les plus fréquemment utilisées pour identifier les périodes d'inflation ou de déflation.

 

Qu’est-ce qui cause l’inflation?

 

Les causes de l’inflation sont multiples et variées comme vous l’avez remarqué avec l’hyperinflation de l’Allemagne et du Zimbabwe. Voici les 4 principales causes de l’inflation selon Gestion de Placement TD :

 

Lorsque l’offre diminue pour des biens de consommation, la demande surpasse l’offre et un débalancement se produit. Ce changement crée une augmentation des prix. Par exemple, si vous êtes le seul à vouloir acheter un vélo, le prix reste stable et vous pouvez le négocier à la baisse. Cependant, si vous êtes plusieurs à vouloir acheter le même vélo, le prix va augmenter comme vous êtes prêts à surenchérir.

 

La quantité d’argent détenue par la population influence les prix. Si chacun détient plus d’argent pour les mêmes produits, vous êtes prêts à payer plus cher et les prix augmentent. L’injection d’argent dans l’économie que vous observez par les gouvernements favorise l’augmentation de la masse monétaire, ce qui peut influencer le phénomène de l’inflation à la hausse.

 

Lorsque les prix augmentent au sein de nos partenaires économiques, l’économie canadienne subit cette pression. La majorité des entreprises canadiennes importent des matières premières d’autres pays. Lorsque leurs coûts pour fabriquer un produit augmentent, ils n’auront guère le choix d’augmenter leurs prix de vente.

 

Les banques centrales ont le pouvoir d’influencer la croissance de l’inflation. La banque du Canada vise un taux d’inflation moyen de 2 % par année. Afin d’atteindre cet objectif, ils augmentent et baissent leur taux directeur. Ce taux influence directement les banques et par la suite la population. Lorsque le taux directeur augmente, les banques institutionnelles montent leurs taux d’intérêt et la population emprunte moins. Lorsque la population détient moins d’argent, les prix subissent moins de pression et la croissance de l’inflation diminue.

 

 

Les effets de l’inflation sur notre vie

 

L’inflation se manifeste dans notre quotidien. La pandémie a bouleversé notre économie et vous observez aujourd’hui plusieurs phénomènes étranges comme la montée du prix du bois.

Le prix du bois est 40 % plus cher qu’il y a un mois et 3 fois plus cher qu’il y a un an. Cette forte demande est expliquée par le fait que la population a économisé pendant la pandémie et qu’elle était restreinte sur ses possibilités de dépenses.

Par exemple, la plupart des familles qui vont en voyage dans le sud à Noël ont annulé leurs plans dû à la pandémie. Ce surplus d’argent fait en sorte que les familles propriétaires d’une maison ou d’un chalet effectuent des rénovations. Selon le conseil de l’industrie forestière du Québec « Pas moins de deux Québécois sur trois qui sont propriétaires d’un chalet ou d’une maison, ont fait des rénovations ».

Cet engouement pour le bois oblige certaines compagnies à utiliser d’autres matériaux alternatifs ou des matériaux recyclés. Par ailleurs, plusieurs consommateurs repoussent leur rénovation en attendant que le prix redescende.

Vous avez sûrement remarqué l’augmentation des prix des maisons comme nous l’avons mentionné dans notre podcast sur le marché immobilier : (https://anchor.fm/lesstrateges).

La forte demande et l’augmentation des prix des matériaux de construction ont fait grimper les prix des maisons.

 

Impacts sur les entreprises

 

En contexte de pandémie, l’augmentation des prix dans différents secteurs a contribué à l’augmentation des marges bénéficiaires de plusieurs entreprises. Cela est dû au fait que certaines entreprises, selon leur secteur, peuvent vendre des biens et services plus chers et que leurs coûts de production n’augmentent pas autant. Cependant, les revenus de plusieurs entreprises ont diminué durant la pandémie.

Aussi, plus d’investisseurs ont placé leur argent dans des actions en raison du faible taux d’intérêt. Cela a fait augmenter le prix des actions en raison de l’augmentation de la demande, mais les ventes des entreprises ont diminué. Les ratios comme le ratio cours bénéfice (C/B) ont fortement augmenté ce qui fait que la valorisation des entreprises est élevée. La Fed (Federal Reserve System) s’inquiète d’un potentiel recul des prix des actions.

Pourtant, si votre argent ne fluctue pas autant que l’inflation, votre pouvoir d’achat diminue. C’est pourquoi il est important d’investir son argent afin de générer un retour sur investissement qui égale ou surpasse l’inflation.

 

 

Comment se protéger contre l’inflation?

 

L’inflation n’est pas votre amie lorsque vous détenez de l’argent liquide. Comment pouvez-vous vous protéger contre l’inflation? Voici les 4 meilleurs placements pour vous protéger face à l’inflation :

 

Réputé meilleure protection contre l'inflation, il évolue de manière contrecyclique. Son prix augmente lorsque les marchés boursiers diminuent. C'est un investissement intéressant pour modérer la baisse lorsque les taux d’intérêt diminuent pour les obligations.

 

Un placement qui suit l'inflation: Les prix de l'immobilier eux-mêmes pourront baisser durant les mois de crise à venir, offrant des opportunités d'achats inespérées. Ces corrections ne devraient être que temporaires et la hausse régulière des prix devrait reprendre, valorisant donc un investissement effectué au bon moment. La reprise probable de l'inflation en fait donc un placement avec de très bons rendements pour les années futures.

 

Par exemple investir dans des compagnies défensives comme Alimentation Couche-Tard ou dans le secteur de l'énergie et alimentaires. Vous pouvez dégager des rendements en sélectionnant des actions plus risquées. Toutefois, cela s'adresse aux investisseurs avancés qui sont capables de lire les potentialités des entreprises à leur juste mesure. L’investissement en action le plus sûr est de passer par des fonds en actions qui vous assureront un bon niveau de dividendes et de rendement.

 

D'autres actifs davantage liés à l'économie réelle sont dits "décorrélés". Les variations économiques ne les affectent pas en raison de leur valeur intrinsèque qui suit l’inflation. Cet investissement prend de la valeur lorsque la demande en terrain de la région augmente.

 

Auteur: Philip Boivin

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Source
https://www.citeco.fr/10000-years-history-economics/contemporary-world/hyperinflation-in-zimbabwe
M.Sodhi, Gestion de Placement TD Inc.
https://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/immobilier/les-prix-du-bois-atteignent-des-records/624857
https://www.boursorama.com/patrimoine/fiches-pratiques/les-cinq-meilleurs-placements-pour-faire-face-a-l-inflation-76ad9b37e74cb7aba238d7402074479c

Vaut-il mieux avoir un compte à intérêt élevé ou rembourser votre prêt hypothécaire?

Investir vs rembourser votre hypothèque

Actuellement, nous sommes en période de bas taux d’intérêt et vous vous demandez peut-être si vous êtes mieux de rembourser vos dettes ou de mettre de l’argent dans un compte à intérêt élevé.

Il faut tout d’abord comprendre que les intérêts produits par un compte à taux d’intérêt élevé sont imposables, vous ne conserverez qu’une portion de ce revenu. Cependant, les intérêts exigibles sur votre prêt hypothécaire sont payés au moyen de dollars après impôt. Il pourrait donc être plus avantageux de réduire ces frais.

Voici un graphique intéressant de la banque de Manuvie sur le rendement que vous devez dégager pour qu’il soit avantageux, plutôt que de l’utiliser pour réduire votre prêt hypothécaire.

 

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Source: Manuvie.ca

 

Voici un exemple concret 

Par exemple, si vous disposez d’une somme de 50 000 $, vous pouvez soit la déposer dans un compte bancaire à intérêt élevé de 1,50 %, qui est généreux en période de bas taux d’intérêt, ou l’affecter au remboursement de votre prêt hypothécaire assorti d’un taux d’intérêt de 3,50 %.

Si vous optez pour le compte à intérêt élevé, vous allez recevoir des intérêts mensuels de 62,50 $, soit 43,75 $, après impôt de 30%. Si vous remboursez votre prêt hypothécaire, vous économiserez mensuellement 145,83 $ en frais d’intérêt nets d’impôt. Au bout d’un an, vous auriez donc 1225 $ de plus dans vos poches en réduisant le solde de votre marge hypothécaire.

En bref, investir dans un compte à intérêt élevé n’est pas la meilleure solution si le compte procure de faibles rendements. Il est important de noter que vous allez payer des impôts sur les intérêts si votre compte est non enregistré. Vous n'allez pas payer d'impôt sur les intérêts encourus dans l'année si votre somme est investie dans un compte d'épargne libre d'impôt (CELI) et régime enregistré d'épargne-retraite(REER).

 

D'autres options

Avant de se pencher sur la question d’investissement, il est préférable de payer en premier ses dettes avec un taux d’intérêt élevé comme les cartes de crédit. Ensuite, il est conseillé de regarder les options qui conviendraient le mieux à votre situation personnelle. Vous pouvez soit investir avec un peu plus de risque, soit payer votre marge hypothécaire.

Vous pouvez investir dans un portefeuille conservateur composé de 80 % d’obligations et de 20 % d’actions. Le portefeuille ayant un peu plus de risque va vous procurer un meilleur rendement qu’un compte à intérêt élevé.

 

Dernier point à retenir

Il est important de considérer l’inflation quand vient le temps de mettre notre argent dans un compte à intérêt élevé. L’inflation représente la perte de votre pouvoir d’achat de la monnaie canadienne qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Si votre compte épargne vous donne un rendement de 1 % et que l’inflation est à 1,5 %, vous perdez 0,5 %. Ceci signifie que les prix des biens ont augmenté plus rapidement que votre compte à intérêt élevé.

Pour vous aider à prendre la meilleure décision, n’hésitez pas à venir parler à l’un de nos conseillers!

 

Auteur: Philip Boivin

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