Acheter au Québec : Nouvelles règles, nouveaux défis!

Auteur: Équipe Strateginc • 2 min de lecture

Nouvelle limite des demandes de prêt hypothécaire

 

Le rêve de devenir propriétaire au Québec devient de plus en plus difficile à atteindre. Cependant, avec les nouvelles réglementations hypothécaires qui entreront en vigueur en 2025, ce rêve pourrait devenir encore moins accessible.

La situation financière des Québécois est de plus en plus préoccupante. En effet, ils figurent parmi les populations les plus endettées au monde, et les taux d’intérêt élevés de 5 % ne font qu’aggraver la situation. De plus, l’inflation continue de croître, exerçant une pression accrue sur le budget des familles québécoises. En fait, selon des études récentes, environ 60 % des Québécois ressentent déjà les effets des hausses de taux d’intérêt, et plus de la moitié s'inquiètent de leur capacité à rembourser leurs dettes à mesure que les taux augmentent.

Les dettes hypothécaires, quant à elles, doivent être payées, ce qui oblige à réduire les dépenses ailleurs. Les gouvernements doivent investir massivement dans la construction de logements pour accueillir le nombre croissant d’immigrants, rendant l’accès à la propriété encore plus difficile. 

 

Nouvelle réglementation hypothécaire 2025

 

Pour faire face à cette crise, une nouvelle réglementation entrera en vigueur au premier trimestre de 2025 : Celle-ci imposera un plafond sur les prêts hypothécaires, limitant le montant maximal à 4,5 fois le revenu annuel des emprunteurs. Cette mesure vise à freiner les emprunts excessifs et à stabiliser le marché immobilier. Cette nouvelle règle ne concerne que les nouveaux prêts hypothécaires, laissant intacts les prêts existants et ceux qui doivent être renouvelés. 

Par exemple, une personne ou un couple gagnant 90 000 $ pourra emprunter jusqu’à 405 000 $. Toutefois, les prêts contractés avant l’entrée en vigueur de la loi et les hypothèques à renouveler ne seront pas affectés. Cette mesure est censée apporter un soulagement tant attendu et freiner l’escalade de la dette tout en rendant le marché immobilier plus stable et accessible.

Cette réglementation sera également ajustée pour les grandes villes comme Toronto et Vancouver, où le marché immobilier est particulièrement tendu. Dans l’ensemble, obtenir un prêt hypothécaire était déjà très difficile en raison du test de résistance qui évaluait la capacité de l’emprunteur à rembourser même avec un taux d’intérêt de 2 % plus élevé que celui en vigueur.

calculatrice, achat immobilier

Cette nouvelle règle pourrait avoir des effets positifs et négatifs. D'un côté, elle pourrait aider à éviter que les gens empruntent trop d'argent et faire baisser les prix des maisons, ce qui rendrait l'achat d'une maison plus facile à long terme. Mais d'un autre côté, elle pourrait aussi rendre l'accès à la propriété encore plus difficile pour beaucoup de Canadiens, surtout les jeunes et ceux qui achètent pour la première fois. 

Les constructeurs pourraient aussi être moins enclins à lancer de nouveaux projets, ce qui pourrait aggraver la pénurie de logements. Pour que cette règle fonctionne bien, il faudra aussi mettre en place des mesures pour aider à construire plus de logements et soutenir les acheteurs, comme des programmes pour aider à acheter une maison et encourager la construction de logements abordables.

Pour obtenir des informations sur les démarches à suivre pour l'achat d'une propriété, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec nous afin de regarder l’ensemble de votre situation financière afin de l’optimiser au maximum : Nous joindre | Groupe Financier Stratéginc


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Sources:

Le surintendant des banques limitera les prêts hypothécaires à fort effet de levier | Radio-Canada

Budget Fédéral 2024 : 40 milliards à recouvrir

Auteur : Pascal Dion • 3 min de lecture

 

Le dernier budget fédéral fera passer le taux d’inclusion pour les gains en capital de 50% à 66 2/3% pour les sociétés et les fiducies. Pour les particuliers, il va avoir une augmentation du taux d’inclusion à 66 2/3% à partir de gains en capital supérieur à 250 000$. Le changement du taux d’inclusion va rentrer en vigueur à partir du 25 juin 2025.

Les résidences principales et les fonds enregistrés sont exemptés de ce budget (CELI, REER, CELIAPP, CRI, etc.). Il faut comprendre que tous éléments non-enregistré sont touchés, donc cela inclut une deuxième résidence ou un investissement immobilier ainsi que vos investissements dans les comptes non-enregistrés.

Comment fonctionne le seuil de 250 000$? Celui-ci s’applique aux gains en capital réalisés par un particulier après déduction des éléments suivants :

Pour mieux comprendre, voici un exemple qui montre comment un particulier va payer plus d’impôt sur la vente de son chalet après le 25 juin 2024. Dans notre exemple, Pierre a fait un gain en capital de 400 000$ avec la vente de son chalet qui est sa deuxième propriété en prenant note que son taux d’imposition est de 50% afin de simplifier le problème.

 

Gain en capital, impot, taux inclusion

 

Avec le changement, si Pierre vend son chalet après le 25 juin 2024, il paiera 12 500$ de plus avec le nouveau budget.

 

Le régime d’accession à la propriété (RAP) devient plus flexible!

 

Une autre mesure qui touche les particuliers va être l’augmentation de la limite maximale de retrait pour le régime d’accession à la propriété (RAP) et l’allégement temporaire des sommes à rembourser. Les modifications du RAP vont s’appliquer à partir du 1 er janvier 2024 et les années suivantes relativement aux retraits effectués.

RAP, limite maximale de retrait, imposition, Achat maison

 

Plusieurs mesures vont changer pour les entrepreneurs

 

1. Le taux d’inclusion du gain en capital sera augmenté pour les entreprises sans avoir un seuil

 

Le budget propose d’augmenter le taux d’inclusion des gains en capital d’une demie (50 %) à deux tiers (66 2/3%) pour les sociétés et les fiducies sans avoir le seuil que les particuliers ont.

 

2. Augmentation de l’exonération cumulative des gains en capital

 

Lors la disposition d’actions admissibles de petite entreprise et de biens agricoles ou de pêche admissibles, il existe, tout en suivant les règles pour se qualifier, une exonération fiscale cumulative des gains en capital. En terme simple, lorsqu’un entrepreneur dispose de ses actions il a une exonération fiscale cumulative de 1 016 836$ en 2024 qui est indexé annuellement à l’inflation. Le budget fédéral de 2024 veut l’augmenter à un maximum de 1 250 00$ et de poursuivre l’indexation à partir 2026. Cette mesure rentre en vigueur avec les dispositions effectuées à partir du 25 juin 2024.

 

3. Incitatif aux entrepreneurs canadiens

 

Afin de diminuer le taux d’imposition sur les gains en capital au moment de la disposition d’actions admissibles par un particulier admissible, le gouvernement a décidé de mettre un incitatif aux entrepreneurs canadiens. L’incitatif va prévoir que le taux d’inclusion des gains en capital va représenter la moitié du taux d’inclusion qui a été annoncé (66 2/3%) jusqu’à 2 millions. Le plafond va augmenter progressivement par tranches de 200 000$ par année à compter du 1er janvier 2025. Donc, le taux d’inclusion va être de 33 1/3% (50% X 66 2/3%) pour les dispositions d’actions admissibles en plus de l’exonération pour gain en capital disponible.

Pour réduire l’impôt sur les gains en capital lors de la vente d’actions admissibles par un particulier admissible, le gouvernement a créé un incitatif aux entrepreneurs canadiens. L’incitatif va faire passer le taux d’inclusion des gains en capital à 33 1/3% (50% X 66 2/3%) au lieu de 66 2/3% pour les premiers 2 millions. Le plafond va augmenter de 200 000$ par an à partir du 1er janvier 2025. L’exonération pour gain en capital reste disponible.

Il s’agit de changements soudain dans l’économie qui peuvent avoir un impact sur vos stratégies en investissement et en planification de retraite si vous envisager faire l’achat d’une résidence secondaire. Nous vous invitons à prendre rendez-vous avec nous afin de regarder l’ensemble de votre situation financière afin de l’optimiser au maximum.

 


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Sources:

Analyse du budget fédéral | «On est rendus habitués, avec les libéraux, aux déficits monstres» — 98.5 Montréal (985fm.ca) 

Budget fédéral 2024 : déficits stables et négociations en vue (rcgt.com) 

Budget fédéral 2024 | Placements mondiaux Sun Life 

Budget fédéral 2024 | BJC 

Acheter une maison vs Louer un appartement : Quel est le meilleur choix?

Acheter vs louer

Quel est le meilleur choix ? 

En période de hausse des taux d’intérêt, de nombreuses inquiétudes surgissent pour savoir quel est le moment parfait pour l’achat d’une maison. Est-il plus intéressant d’acheter que de louer? Pour répondre à cette question, il faudra établir plusieurs hypothèses puisque la situation économique et le style de vie de chacun diffère. Avant de prendre cette importante décision financière, il faut s’assurer qu’elle vous convient. 

 

Pour et contre : Acheter et louer

Avantages d’acheter : 

 

 

 

Inconvénients d’acheter : 

 

 

Avantages de louer : 

 

 

 

Inconvénients de louer : 

 

Le passé est garant du futur ? 

Passons maintenant à la tendance actuelle du marché immobilier. Tout d’abord, il convient de noter que l’année 2023 a été marquée par un ralentissement du marché immobilier en raison de l’augmentation des taux d’intérêt. En effet, cette augmentation a entraîné des conséquences pour les acheteurs car elle a alourdi le fardeau financier lié à la souscription d’une hypothèque, entraînant des paiements d’intérêts plus élevés et un endettement accru.  

Le bilan 2023 

La firme de courtier immobilier Royal Lepage estime que le coût d’une maison unifamiliale dans la région du Grand Montréal en décembre 2023 était de 655 500$, ce qui représente une augmentation de 8,63% par rapport à la même période en 2022 alors qu’elle s’élevait à 603 400$. De plus, le taux d’intérêt au pays est passé de 4,25% à 5% entre janvier 2023 et janvier 2024.  

  hausse des tauxhttps://fr.tradingeconomics.com/canada/interest-rate

 

La situation pourrait changer en 2024. Par exemple, une baisse des taux, de 5% à 4% pourrait stimuler le marché immobilier. Cependant, la Banque Centrale du Canada adopte une approche prudente et n’abaissera pas les taux à moins d’observer une baisse de l’inflation s’approchant du 2%. Selon statistique Canada, en décembre 2023, l’inflation était de 3,4%. En attendant les décisions économiques de la Banque du Canada, les propriétaires, dont certains sont déjà très endettés, devront continuer de soutenir leur hypothèque pour éviter une éventuelle crise immobilière. En effet, bien que nous ayons observé pour la première fois des signes de ralentissement en 2023, les propriétaires ont connu des hausses de valeur significative dû à la pandémie. Tellement, que selon Daniel Laverdière, planificateur financier et directeur du Centre d’expertise de la Banque Nationale, un couple souhaitant acheter une propriété à Montréal de manière responsable devrait avoir un revenu moyen de 106 321$ par personne avec une mise de fond de 20%. Cette situation est éloignée de la réalité et il est possible de contracter un prêt avec un revenu inférieur mais selon Daniel Laverdière cela devrait être fait avec précaution car au maximum, seulement 33,3% de votre revenu après impôt devrait être consacré au financement votre maison. 

Nous avons tenté l’expérience en utilisant la calculatrice de l’Autorités des marchés financiers (AMF). Nous avons utilisé le coût d’une propriété moyenne de 655 500$, une mise de fond minimale de 40 550$, un taux d’intérêt de 5%, une hausse annuelle moyenne de la valeur de 3% afin d’être conservateur. Selon le regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, le prix d’un loyer en juin 2023 au Québec pour un appartement de trois chambres était de 1 908$. De plus, nous ajoutons comme autres variables un taux d’inflation annuel de 3,4%, une augmentation du loyer de 3% qui suit l’inflation ainsi qu’un taux de rendement annuel sur les placements de 3%. Ces derniers sont les rendements fait entre l’écart du coût d’un loyer et le coût de l’hypothèque résidentielle. Nous prenons l’exemple d’une situation hypothétique, c’est pourquoi, nous vous invitons à entrer vos informations dans la même calculatrice : Propriété : est-il préférable d’acheter ou de louer? | AMF (lautorite.qc.ca). Vous pourriez obtenir un autre résultat car le calcul est très sensible aux taux de rendement annuel net d’impôt prévu sur vos placements, la hausse annuelle moyenne de la valeur de la propriété et des taux d’intérêt sur le prêt hypothécaire.  

 

graphique

Selon nos paramètres, si vous désirez conserver la propriété pendant au moins 20 ans, l’option d’acheter est plus avantageuse que celle de louer. Second avis au lecteur, la calculatrice ne prend pas en compte les dépenses indirectes et l’utilisation du CELIAPP ou du RAP pour effectuer la mise de fond.  

Afin de conclure, nous tenons à vous rappeler que le marché immobilier constitue une décision majeure et que la valeur d’une maison peut perdre de sa valeur pour diverses raisons. Il est essentiel de se renseigner sur le sujet afin de faire le choix la plus éclairé. Nous vous invitons à prendre rendez-vous avec nous pour vous aider dans toutes vos décisions financières: PRENDRE UN RENDEZ-VOUS

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources:

30 ans d'immobilier, le constat | LesAffaires.com 

Canada - Taux d'intérêt | 1990-2024 Données | 2025-2026 Prévisions (tradingeconomics.com) 

Combien faut-il gagner pour acheter une maison ? | La Presse 

9 frais à prévoir lors de l'achat d'une maison | Banque Nationale (bnc.ca) 

Les loyers explosent, un contrôle s’impose! - Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (rclalq.qc.ca) 

L'inestimable avantage fiscal que vous procure votre maison | LesAffaires.com 

Portail de l'Indice des prix à la consommation (statcan.gc.ca) 

Prévisions 2023 de Royal LePage (rlpnetwork.com) 

Prévisions 2024 de Royal LePage (rlpnetwork.com) 

Propriété : est-il préférable d’acheter ou de louer? | AMF (lautorite.qc.ca) 

Une hausse des loyers suggérée de 4 % pour 2024 (lesoleil.com) 

Acheter une maison au Québec : Le prix n'est que la pointe de l'iceberg

L'achat d'une propriété au Québec

iceberg, maison

L'achat d'une propriété au Québec est l'une des étapes les plus marquantes de notre vie. C'est un mélange d'émotions, d'anticipation pour l'avenir et, inévitablement... de chiffres !

Le prix d’une maison est ce qui saute aux yeux. Mais derrière cette première étiquette se cachent nombreux frais associés qui peuvent nous prendre au dépourvu. Chaque détail financier compte, mieux vaut les connaître afin de prévenir les surprises. 

Prenons comme exemple une maison unifamiliale dans la région de Montréal, où le prix moyen tourne autour de 600 000 $. Nous faisons l’exercice avec une mise de fonds estimée à 10 % soit 60 000 $. Il faut préciser que nos calculs sont adaptés aux taxes et frais spécifiques de la ville de Montréal et que ces coûts peuvent varier si vous achetez dans une autre région. 

Lorsqu'on envisage d'acheter une propriété, il est crucial de prendre en compte à la fois les coûts directs et indirects. Les coûts directs se réfèrent directement à la transaction : le prix d'achat, les droits de mutation et les frais notariaux par exemple. Par contre, les coûts indirects englobent les dépenses qui peuvent survenir après l'achat, telles que les rénovations ou les frais de déménagement. Pour une meilleure compréhension, nous avons classé ces coûts en ordre chronologique, de ceux qui surviennent avant l'achat jusqu'à ceux qui apparaissent longtemps après. 

Quelles sont les coûts à considérer lors de l'achat d'une maison?

Évidemment, le premier coût à prendre en compte est le prix d'achat. Ce montant fluctue selon plusieurs critères comme l'emplacement, la taille et l'état de la propriété. La mise de fond minimale pour l'achat d'une maison dépend du prix d'achat de la propriété. À noter que pour les immeubles à revenus, si vous ne comptez pas vivre dans l’un des logements après l’achat, la mise de fond doit être de 20 %. 

Pour un prix d'achat jusqu'à 500 000 $ : La mise de fond minimale est de 5 % du prix d'achat. 

Pour un prix d'achat entre 500 000 $ et 1 000 000 $ : Comptez un minimum de 5 % sur les premiers 500 000 $ puis 10 % sur tout montant supplémentaire. Pour une acquisition de 600 000 $, cela signifie une mise de fond minimale de 35 000 $. 

Pour un prix d'achat de plus de 1 000 000 $ : La mise de fond minimale est de 20 % du prix d'achat. Gardez à l'esprit : plus votre mise de fond est supérieure au minimum requis, moins vous payerez d'intérêts au long terme. 

Avant d'acheter, il est fortement recommandé de procéder à une inspection (entre 500 $ et 1 000 $) et une évaluation (entre 300 $ et 600 $) de la propriété. La moyenne des deux se situe à 1 200 $. 

Il s'agit de coûts obligatoires pour officialiser la transaction. Généralement, les frais de notaire et les droits d'enregistrement se situent entre 1 000 $ et 2 500 $. Il est recommandé de consulter votre notaire afin d'obtenir une estimation précise de ces frais pour votre situation spécifique.

Si vous faites affaire avec une agence immobilière, prévoyez une commission oscillante entre 4 et 7 % du prix de vente. Dans notre situation, ça équivaut à un montant de 27 594 $ à 48 290 $. Habituellement, cette commission est partagée à parts égales entre l'agent représentant l'acheteur et celui représentant le vendeur. Pour avoir une idée du coût de la commission d'agence, cliquez ici. 

Cette dépense est la plus importante après la mise de fond. Étiez-vous au courant que si votre mise de fond est moins que 20 %, il vous faudra souscrire une assurance pour protéger votre prêt hypothécaire ? 

Au Canada, l'emprunteur doit souscrire à une assurance prêt hypothécaire auprès de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). Cette assurance protège le prêteur en cas de défaut de paiement par l'emprunteur. Les coûts varient selon la durée de l'emprunt et la mise de fonds.

Pour un prêt de 540 000 $ avec un taux fixe de 7,25 % sur une durée de 25 ans, les frais d'intérêt s'élèveraient à 628 617 $. Ça veut dire qu'en plus du montant emprunté, vous allez rembourser ce montant-là en intérêts pendant toute la durée du prêt.  

Prenez en considération que ces estimations se basent sur des intérêts simples. Cependant, en réalité, les prêts hypothécaires utilisent souvent des intérêts composés avec des versements périodiques, ce qui peut modifier le résultat final. Pour estimer les frais d’intérêt sur votre prêt hypothécaire, cliquez ici. 

Si vous optez pour une mise de fonds de 10 %, la prime d'assurance de la SCHL équivaut à 3,1 % du montant total de votre hypothèque, ce qui vous coûtera 16 740 $. Pour estimer la prime d'assurance de votre prêt hypothécaire, cliquez ici. 

Lorsque vous achetez une propriété, la ville doit mettre à jour ses dossiers pour refléter ce nouveau propriétaire et cette taxe couvre les frais associés à ce processus administratif.  

À Montréal, le montant de cette taxe est déterminé de manière progressive : il est de 0,5 % sur les premiers 51 700 $, puis de 1 % pour la portion entre 51 700 $ et 258 600 $, et enfin de 1,5 % pour la partie de la somme qui va de 258 600 $ à 600 000 $. Cela représente un total de 7 446 $. 

À Montréal, ces taxes annuelles sont basées sur l'évaluation foncière de votre propriété. Elles servent à financer une variété de services municipaux tels que l'entretien des routes, la sécurité publique, les parcs et d'autres infrastructures. Bien que le taux puisse varier d'un arrondissement à l'autre, supposons qu'il soit en moyenne d'environ 1,2 %. Pour une maison d'une valeur de 600 000 $, cela signifierait environ 7 200 $ par an. 

Ces taxes sont également perçues annuellement et sont basées sur la valeur de votre propriété. Le taux varie, mais généralement, il se situe entre 0,5 % et 1 % de la valeur évaluée. Donc, pour une maison de 600 000 $, les taxes scolaires se situeraient entre 3 000 $ et 6 000 $ par an. 

La taxe de vente sur les propriétés neuves est généralement payée par l'acheteur. Au Québec, cette taxe s'élève généralement à 5 % du prix d'achat. Donc, si vous achetez une maison neuve à 600 000 $, attendez-vous à payer une taxe de 30 000 $. Il est à noter que le gouvernement rembourse une partie de cette taxe. Cliquez ici pour estimer cette somme. 

Elle est essentielle pour protéger votre propriété contre les risques tels que les incendies, les cambriolages et les dégâts d'eau, offrant une tranquillité d'esprit financière en cas de d’incidents. Pour une maison de 600 000 $, le coût moyen se situe autour de 1 150 $ par an. 

Lorsque vous achetez une maison ou que vous renouvelez votre hypothèque, la banque pourrait vous suggérer une assurance prêt. Si votre mise de fonds pour l'achat est moins que le 20 %, elle voudra que vous preniez une assurance prêt hypothécaire pour se protéger contre le risque que vous ne payiez pas en cas de décès. 

Pour sécuriser votre prêt, deux choix s'offrent à vous : l'assurance vie hypothécaire ou une assurance vie personnelle. 

Le coût de l'assurance lors de l'achat d'une maison est extrêmement variable. Ce frais varie selon le montant de l'assurance, la santé de la personne assurée, son âge et ses antécédents. Il est essentiel de consulter son conseiller financier pour obtenir une estimation précise ; toutefois, pour les besoins de notre exemple, nous avons établi que l'assurance serait de 1000 $ par an. 

Le prix change pas mal dépendamment de la distance du déménagement, la quantité et le poids des biens à transporter et en fonction des meubles à acheter. On peut estimer des coûts de 3 000 $ jusqu’à 15 000 $ en fonction des variables mentionnées. Il faut mentionner que ce sont des estimations très générales et que c'est toujours mieux d'avoir des soumissions de quelques fournisseurs pour être certain. 

Selon l'état de la propriété et vos préférences, vous pourriez avoir besoin d'effectuer des travaux. L’idéal est de passer au moins quelques mois dans votre maison avant de commencer des travaux de rénovation. Cela vous permettra d'avoir une vision plus claire des améliorations nécessaires et de déterminer leur ordre d'importance. Le coût des rénovations peut beaucoup varier, mais en moyenne, entre mars 2021 et février 2022, les propriétaires ont investi environ 19 000 $ en travaux de rénovation de leur domicile. 

N'oubliez pas de prendre en compte le coût d'opportunité. L'argent investi dans l'achat d'un bien immobilier aurait pu, s'il avait été investi ailleurs, offrir un rendement potentiellement supérieur.

 C'est un aspect souvent négligé, mais important à considérer dans votre analyse financière. 

Coût total 

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Sur l’achat d’une maison de 600 000 $, on estime une facture d’environ 1 700 000 $ sur 25 ans en incluant les frais les plus importants, sans compter le coût d’opportunité.

On vous rappelle que ces coûts peuvent varier considérablement dépendamment d’une multitude de facteur. 

C'est facile de se perdre dans ces chiffres et de stresser juste à y penser. Mais votre future maison, celle dont vous avez toujours rêvée, est peut-être juste au coin de la rue.

Même si les frais peuvent sembler imposants au départ, ne les laissez pas vous décourager !  

Il est essentiel de se rappeler que chaque investissement dans une maison est unique, tout comme chaque budget, et qu'avec le bon accompagnement, le rêve de posséder sa propre maison peut devenir réalité. N'hésitez pas à prendre un rendez-vous en cliquant ici pour parler avec un conseiller pour vous guider et adapter votre achat à votre budget. 

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/acheter/

https://www.bnc.ca/particuliers/conseils/maison/frais-achat-maison.html

https://propriodirect.com/blogue/frais-a-d%C3%A9bourser-achat-maison/

https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/acheter/quels-sont-les-frais-lorsqu-achete-un-bien-immobilier-article-27420.html

Comment préparer nos adolescents à une saine gestion de leur finance?

Souvenez-vous de la première paie que vous avez eu entre les mains…

 

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L'excitation d’enfin recevoir sa paie durement gagnée. Vous rappelez-vous comment elle a été dépensée? Cette expérience a beaucoup évolué par rapport à ce qu'elle était autrefois. Les jeunes sont constamment bombardés de publicités leur offrant mille-et-une façons de dépenser leur salaire. 

On encourage de plus en plus les ados dès l’âge de 14 ans à se trouver un emploi d'été. Par conséquent, un nombre croissant de jeunes travailleurs se retrouvent avec des revenus considérables entre les mains. Saviez-vous que depuis le 1er septembre, la durée de travail des enfants de 14 à 16 ans est limitée à 17 heures par semaine pendant la période scolaire?¹ Avec un salaire minimum de 15,25 $ l’heure, les jeunes travailleurs peuvent s'attendre à toucher environ 500 $ aux deux semaines. 

D’un côté, ça permet aux jeunes de gagner de l'argent de poche, à économiser, ou à prendre en charge certaines dépenses. Par contre, gagner autant d’argent à un si jeune âge, ça peut potentiellement les pousser à dépenser beaucoup plus sans trop y penser. 

Cette situation, combinée aux tentations de dépenses presque irrésistibles pour les jeunes, crée un terrain dangereusement glissant. Beaucoup d'entre eux n’ont pas encore acquis une maturité financière suffisante et susceptibles de plonger dans des problèmes d'argent à long terme en développant dès l’enfance des mauvaises habitudes de consommation. 

De nombreuses recherches² ont mis en évidence les bénéfices de l'éducation financière pour prévenir l'endettement, et il est préférable de l'inculquer dès le plus jeune âge. Les discussions sur la manière de distinguer les « besoins » des « désirs » ainsi que sur la nécessité de gérer judicieusement leur argent, sont donc cruciales. Selon vous, vos jeunes sont-ils armés de la sagesse nécessaire pour gérer une telle somme d’argent? 

 

PARLER D'ARGENT : UN SUJET TABOU? 

Parler d'argent a toujours été considéré comme un sujet tabou dans de nombreuses familles. Parler d'économie, de budget ou d'épargne, ce n'est pas tabou ; au contraire, c’est une discussion super importante à avoir avec ses enfants. 

Parlez d'argent à table, dans la voiture, lors des promenades en famille. Parce que si on ne le fait pas, qui va le faire? 

 

COMMENT PEUT-ON DÉVELOPPER LA CONSCIENCE FINANCIÈRE CHEZ LES JEUNES ? 

 

1. MISE EN PLACE D'UN BUDGET PERSONNEL 

 

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Pour initier un adolescent à la gestion financière, il est bon de commencer par la mise en place d'un budget simple mais réaliste, en soulignant l'importance de distinguer les "besoins" des "envies". 

Les "besoins", c’est ce qui est nécessaire dans la vie de tous les jours. On parle ici d’une place où dormir, de quoi se remplir l’estomac, des vêtements de base, etc. Ces choses-là, c'est non négociable, faut que tu les aies au quotidien. 

Ensuite, on a les "envies". C'est ici que ça devient un peu plus le fun, mais où faut faire attention. C’est des choses qui font plaisir, mais qu’on n’a pas vraiment besoin pour survivre. Ça peut être des vêtements de marque, le nouvel iPhone 15 qui vient de sortir, ou des sorties au cinéma avec ses chums. Idéalement, il ne faudrait pas dépenser toute sa paie là-dedans, surtout s’il y a des besoins qui ne sont pas encore comblés.

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Donc, quand tu penses à acheter quelque chose, pose-toi la question : "Est-ce que j'en ai vraiment besoin, ou est-ce que c'est juste quelque chose que j'aimerais avoir?" 

Ça serait une bonne idée de les motiver à payer pour certaines dépenses comme leur forfait cellulaire par exemple. Pour leur démontrer que rien n'est gratuit, ça l’incite une réflexion plus profonde sur la valeur réelle de l'argent et l'effort qu'il faut mettre pour bénéficier de certains avantages. 

Ensuite, encouragez-les à télécharger une application sur leur cellulaire qui aide à surveiller et gérer leurs dépenses, comme « Mint » ou « YNAB - You Need a Budget », qui sont d'excellentes ressources financières. Nous vous conseillons aussi d'utiliser l'outil de budgétisation développé par Desjardins³ pour créer un budget personnalisé avec Excel.  

Il faut garder en tête que le but principal de cette expérience, c'est d'intégrer l'épargne dans leur budget, sans les empêcher d’utiliser leur argent de temps en temps.

2. INITIATION À L'ÉPARGNE ET STRATÉGIE FINANCIÈRE 

 

Une fois que le budget est bien établi, vous pouvez les assister dans la définition d'objectifs financiers. Par exemple, participer à un voyage organisé avec l'école peut être un excellent point de départ. Il s’agit d’une expérience idéale afin d’enseigner aux jeunes l'importance de l'épargne et de la planification financière.  

C'est important de les accompagner tout au long de leurs efforts d'économie pour les aider à atteindre ces objectifs. Vous pourriez offrir une petite récompense financière s'ils réussissent à atteindre leurs objectifs dans le délai prévu. 

On peut éventuellement introduire l'idée d'investissement en encourageant vos jeunes à mettre une partie de leur argent dans un compte qui génère des intérêts ou un plan d'épargne-études pour des projets plus importants. Ça peut les aider à viser des objectifs encore plus significatifs, comme la poursuite d'études universitaires ou l'achat d'une voiture à l'âge adulte. Cela étant dit, voici les différentes façons pour les jeunes de moins de 18 ans de mettre des sous de côté :  

3. DISCUSSION OUVERTE ET MENTORAT FINANCIER

 

Père riche, Père Pauvre, Pour les ados, Jeunes adultes, Robert T. Kiyosaki

Vous pouvez leur montrer comment vous gérez le budget d'un voyage familial par exemple, ou même comment vous utilisez votre carte de crédit pour les dépenses au quotidien. En les intégrant dans ces discussions-là, c'est une chance en or de leur offrir une belle leçon sur le monde financier ; tout en brisant le tabou autour de l'argent! 

Il est également judicieux de donner la possibilité à vos jeunes de recevoir des conseils financiers de la part de professionnels expérimentés qui peuvent les guider dans leurs apprentissages financiers, leur fournissant des outils essentiels pour une réussite financière future. Les enfants éduqués financièrement sont souvent mieux armés pour faire face aux défis économiques à l'âge adulte, ce qui peut les aider à éviter des erreurs coûteuses, apprendre à épargner et éviter de s'endetter inutilement. 

C'est une bonne idée d'avoir quelqu'un pour les conseiller, mais c'est tout aussi important d'encourager vos adolescents à explorer par eux-mêmes. Un excellent moyen d'y parvenir est de leur présenter des livres sur la gestion financière, l'épargne et l'investissement :

Elle investit, Karman Kong

"Père riche, père pauvre pour les adolescents et les jeunes adultes"⁴ de Robert Kiyosaki : Cette version du fameux livre de Kiyosaki est parfaite pour apprendre aux jeunes les rudiments de la gestion d'argent et des placements. 

"Elle investit"⁵ de Karman Kong : Ce livre est une excellente option pour les jeunes lecteurs, car il rend la finance accessible et engageante. Il s'adresse particulièrement aux lectrices, offrant une approche captivante pour comprendre les principes financiers.

"En as-tu vraiment besoin ?"⁶ de Pierre-Yves McSween : L'une des questions fondamentales que tout jeune (et adulte!) devrait se poser avant de faire un achat.

En as-tu vraiment besoin?, Pierre-Yves Mcsween, Paul Arcand

Dans une époque où la consommation est autant encouragée, la capacité de savoir différencier les réels besoins des envies est devenue un avantage significatif dans le domaine financier. 

Trouver l'équilibre entre accompagner et encourager l'autonomie.

 

L'éducation financière, ça ne se résume pas à leur remplir la tête de règles de finances, mais de les guider à travers leurs expériences pratiques, même si cela signifie les laisser apprendre de leurs propres erreurs, des faux pas qui peuvent se transformer en leçons de vie inestimables. L'important, c'est de trouver le juste milieu entre donner des conseils et encourager leur débrouillardise. 

Chers parents, il est temps de transformer notre approche et de susciter chez nos enfants un véritable enthousiasme pour la finance. N’ignorons pas l'importance d'une bonne éducation ; veillons à ce que nos enfants développent des compétences financières solides pour l'avenir ! 

N'hésitez pas à prendre un rendez-vous en cliquant ici pour parler avec un conseiller qui vous fournira des conseils personnalisés pour guider au mieux votre enfant dans cette aventure d'apprentissage financier. 

 

 Auteur: Sammy Zakem

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Source:  

https://hellofuture.orange.com

https://www.linkedin.com/pulse/

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/

https://www.lapresse.ca/affaires/2023-06-01/

Le portefeuille 60/40 a-t-il fait son temps ?

Le portefeuille 60/40

Le portefeuille 60/40 a longtemps été une des stratégies de diversification les plus adoptées et efficaces, faisant ses preuves avec de forts rendements historiques pour l’appuyer. La stratégie consiste de répartir son portefeuille de placements par classe d’actifs, 60% en actions et 40% en obligations. L’objectif est de se protéger contre le risque d’une baisse d’une classe d’actifs, qui serait beaucoup plus dévastatrice si on n’en détenait qu’une seule. Cette stratégie a connu de grands succès année après année pour les quelque 100 dernières années, mais a subi une chute drastique en 2022, représentant un des pires rendements annuels de son histoire1.

 

Comment est-ce que ça fonctionne ?

Le risque d’un portefeuille peut être mesuré par plusieurs facteurs, mais principalement par sa volatilité. Il y a quelques façons de réduire la volatilité d’un portefeuille, la plus évidente étant d’y ajouter des actifs moins volatils tels que des liquidités, de l’or ou d’autres actifs tangibles. Toutefois, les actifs ayant une volatilité plus faible sont souvent susceptibles de générer un rendement espéré plus faible. Pour éviter cet échange défavorable, on peut autrement réduire la volatilité de son portefeuille en y ajoutant des actifs négativement corrélés. Autrement dit, si le stock A performe bien lorsque le stock B sous-performe, et vice-versa, ils protègeront mutuellement les pertes de l’autre, tout en maintenant leur rendement espéré respectif en période de croissance normale. Ce principe est la fondation du portefeuille 60/40, en raison de la corrélation historiquement négative des actions et des obligations.

 

Une année à oublier

L’année dernière fut une année difficile pour le portefeuille 60/40. En fait, 2022 a connu le pire rendement depuis 1937, alors que l’économie souffrait encore de la Grande Dépression. Cet important recul est le résultat d’une inversion de la corrélation entre le rendement des actions et celui des obligations. Alors que les actions chutaient en raison des tensions en Ukraine et de la pression appliquée sur l’économie mondiale, les obligations ont aussi connu le pire rendement annuel de leur histoire. En raison de l’inflation à des hauts historiques et des taux d’intérêt qui ont grimpé en flèche dans l’espoir de combattre cette inflation persistante, les obligations américaines ont généré un rendement annuel négatif record de -10,8%. La combinaison avec le rendement annuel de -19,6% de l’indice du S&P 500 se conclut par une année désastreuse pour le portefeuille 60/40, qui compte habituellement sur le rendement certain des obligations pour se protéger contre la volatilité des actions. Dans les 10 dernières années, le portefeuille 60/40 mondialement diversifié a connu un rendement annualisé de 6,1%, qui aurait été 8,9% sans l’année drastiquement négative de 20222. Certains investisseurs ont réagi rapidement à l’année 2022, annonçant que cette année-là marquait la mort du portefeuille 60/40 et que cette stratégie d’investissement ne serait plus adoptée étant donné qu’on ne pouvait plus compter sur la corrélation négative entre les actions et les obligations. En effet, le portefeuille 60/40 typique avait décliné d’environ 12% au cours de l’année3.

Rendement des obligations du Trésor américain

Rendement, Obligation

 

Le portefeuille 60/40 est-il réellement chose du passé ?

La chute drastique du portefeuille 60/40 en 2022 était le résultat du pire rendement annuel des obligations de l’histoire combiné avec un rendement négatif important des actions. C’était la première fois depuis 1969 que les rendements annuels des actions et des obligations étaient tous deux négatifs, et la troisième fois de l’histoire incluant 19314. Tout comme en 2022, 1969 a été une année où l’inflation accélérait à un rythme fulgurant et où les taux d’intérêt ont grimpé drastiquement. Familier, n’est-ce pas ? En effet, des conditions économiques hors du commun sont à la source des deux dernières chutes simultanées des actions et des obligations. Bien qu’une inversion de la corrélation négative entre les classes d’actifs soit alarmante, il est important de comprendre que c’est un phénomène extrêmement rare et temporaire, observé seulement 3 fois dans l’histoire. Il est donc déraisonnable de croire que la stratégie n’est plus sécuritaire pour le futur proche et que la corrélation négative entre les actions et les obligations  n’agira plus comme protection contre la volatilité du portefeuille.

 

2023 : une année rebond

Marquée par des pauses des hausses des taux d’intérêt ainsi qu’une décroissance graduelle de l’inflation, la première moitié de 2023 a marqué le retour du portefeuille 60/40. Par exemple, le portefeuille indiciel équilibré iShares XBAL a généré 6,8% de rendement dans les 6 premiers mois de l’année3. Le reste de l’année s’annonce optimiste pour les obligations, alors qu’elles semblent reprendre leur rôle de diversification au sein des portefeuilles diversifiés par classe d’actifs. La hausse des taux d’intérêt semble avoir atteint son sommet et l’inflation se dirige maintenant vers un niveau beaucoup plus raisonnable, à défaut d’atteindre sa cible de 2%. Ces signes de stabilisation économique ainsi que des rendements initiaux plus élevés permettraient aux obligations d’agir comme source de rendement sécuritaire en période de ralentissement économique. Elles retrouvent donc leur rôle crucial dans la stratégie fondamentale du portefeuille 60/40. De plus, le marché prévoit que l’économie pourrait entrer en récession d’ici 2024, où les obligations pourraient fournir une protection précieuse contre de potentielles baisses au niveau des actions.

Rendement annuel des obligations américaines

Rendement annuel, Obligations américaines

 

Patience

Comme la plupart des stratégies d’investissement, le portefeuille 60/40 requiert de la patience et bénéficie d’un horizon d’investissement à long terme. L’année 2022 aura agi comme test de discipline et de contrôle pour plusieurs investisseurs. Ceux qui savent mettre leurs émotions de côté en investissant reconnaitront que l’année 2022 représentait une donnée presque aberrante pour le rendement du portefeuille 60/40. Cette stratégie a pour objectif de générer un rendement annualisé moyen de 7% sur une longue période, à ne pas confondre avec un objectif de 7% chaque année5. Après une année difficile pour le portefeuille, il est important de regarder en avant, pas en arrière. Avec l’environnement économique instable et en changement constant, on se doit, en tant qu’investisseur responsable, de ne pas se départir d’une stratégie qui a connu une mauvaise année. Qu’est-ce qui peut être pire que perdre presque 12% en un an? Réagir en retirant ses actifs d’un portefeuille 60/40 qui pourrait vous rapporter jusqu’à 12% de rendement positif. Évidemment, rien ne garantit que le rendement soit si élevé cette année, mais les données historiques des obligations indiquent qu’elles n’ont jamais chuté deux années consécutives et qu’elles retrouveront leur rôle de diversification au sein de votre portefeuille 60/40 cette année et la suivante, surtout en cas de récession imminente.

L'importance de rester investi malgré les marchés baissiers

Rester investi, Baisse marché boursier

 

Est-ce la bonne stratégie pour moi?

Bien entendu, le portefeuille 60/40 n’est pas une stratégie adaptée à tous les investisseurs. Avant d’adopter une stratégie d’investissement, il est primordial d’identifier ses objectifs, son horizon de placement, sa tolérance au risque et même sa planification fiscale reliée à ses placements. La planification financière peut sembler comme une montagne insurmontable, mais un conseiller financier est en mesure de vous outiller et vous accompagner pour établir et atteindre vos objectifs. Faites appel à un de nos conseillers pour profiter de leur expertise en prenant un rendez-vous ici.

 

Auteur: Pascal Dion

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Sources

  1. https://www.gsam.com/content/gsam/us/en

  2. https://www.vanguard.ca/en/investor/insights/
  3. https://www.journaldemontreal.com/2023/07/29/
  4. https://www.callan.com/blog-archive
  5. https://www.vanguard.ca/fr/advisor/insights/
  6. https://privatebank.jpmorgan.com/gl/fr/insights/
  7. https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/
  8. https://www.lesaffaires.com/mes-finances/

 

 

Quels sont les défis actuels des retraités?

Avez-vous pensé aux défis auxquels vous pourriez faire face lors de votre retraite?

Ce n’est pas une surprise qu’il est de plus en plus difficile de prendre une retraite confortable. Que ce soit le coût de la vie qui augmente sans cesse, ou les taux d’intérêts qui ont atteint de nouveaux sommets ces derniers mois; les défis de la retraite se font particulièrement ressentir en 2023. Le contexte économique actuel nous pousse à revoir notre plan de retraite pour mieux être adapté à surmonter les nouveaux enjeux. Regardons quatre principaux défis et des stratégies à adopter afin de bien vous diriger dans la planification de votre retraite.

 

1. L’inflation ne donne pas de répit

Un des enjeux les plus frappants est le haut niveau d’inflation qui perdure depuis 2022. On se base généralement sur l’indice des prix à la consommation (IPC) pour mesurer l’inflation. L’IPC mesure la variation du prix des biens de consommation payé par les Canadiens. L’indice a augmenté de 4,4% en un an par rapport à avril 2022. La hausse du prix de l’essence, des aliments, des loyers et les coûts d’intérêt hypothécaire ont beaucoup influencé l’augmentation récente de . Malgré les nombreuses augmentations du taux d’intérêt, les prix sont toujours élevés dans la plupart des catégories de l’IPC. Visitez notre article qui explique les détails de la récente augmentation du taux directeur.

L’inflation réduit votre pouvoir d’achat et simultanément la valeur de vos économies au fil du temps. Les conséquences de la forte inflation pourraient vous faire repousser votre retraite à plus tard ou même faire augmenter les risques de manquer d’argent à la retraite.

 

L’inflation gruge vos économies…

Inflation

Source : Fidelity

 

De plus, l’inflation réduit la valeur de votre argent et de vos rendements chaque année. Le rendement réel d’un investissement se calcule en retranchant le taux d’inflation du rendement réalisé. Si on prend comme exemple un rendement annuel de 6% alors que le taux d’inflation de la même période est d’environ 4%, le rendement réel de cet investissement sera de 2%.

 

Détenir un portefeuille composé de titres ou fonds diversifiés versant de bonnes distributions de dividendes et d’intérêts s’avère une bonne façon de lutter contre l’inflation. Les titres à dividendes offrent généralement de stables revenus à leurs actionnaires, et ce malgré la volatilité des marchés. Les revenus de dividende et d’intérêt permettent de provisionner ses dépenses sans effectuer de retrait de capital. Donc vous pourriez générer des flux monétaires sans retirer l’argent que vous avez investi. C’est particulièrement avantageux à la retraite, puisque les retraits sont souvent une importante source de revenu mais réduisent votre épargne retraite.

 

Les titres à dividendes surperforment leurs pairs

Dividendes

Rendements d’un investissement de 10 000$ dans les 500 plus grosses actions américaines, selon les politiques de dividendes. (1979-2022)

 

2. La volatilité dans les marchés

La volatilité des marchés pèse beaucoup dans la balance lors de la planification de la retraite. Saviez-vous qu’un retraité de 60 ans ayant une retraite de 25 ans pourrait connaitre quatre marchés baissiers? C’est donc en moyenne un krach tous les 6 ans! Il n’est pas nouveau que les marchés connaissent des périodes de fluctuations, certaines plus importantes que d’autres. Plus la retraite approche, plus les impacts des fluctuations sur votre portefeuille se font ressentir.

Les marchés baissiers génèrent un faible impact sur la valeur finale d’un portefeuille ayant une perspective long-terme. En revanche, le recul des marchés représente un risque plus élevé pour ceux qui approchent la retraite ou ceux déjà à la retraite puisque l’horizon de placement est réduit. Les chances de rattraper les baisses des marchés sont considérablement réduites. De plus, les retraits de fonds durant un marché baissier occasionnent une vente d’actifs à perte, ce qui réduit l’épargne retraite beaucoup plus rapidement que prévu.

 

La diversification est une stratégie d’investissement permettant de réduire le risque de volatilité d’un portefeuille d’actifs en étant investi selon votre profil de risque dans différents titres, types de placements, secteurs, industries et régions géographiques. Les actifs ne réagissent pas de la même façon face aux changements dans les marchés puisqu’ils ne partagent pas les mêmes enjeux et tendances. Cette stratégie s’adapte à votre adhérence au risque et permet d’avoir un portefeuille qui fructifiera dans divers contextes sans compromettre son rendement global.

 

Cette stratégie nécessite de déterminer le besoin annuel net de capital pour couvrir les sorties de fonds à court terme et d’investir ce besoin dans des placements. Détenir le montant dont vous aurez besoin au cours de l’année dans des placements liquides vous aide à mieux gérer les volatilités du marché. Cela permet de stabiliser et protéger votre revenu de retraite puisque ces placements sont prudents et représentent très peu de risque. Les rendements de ces placements se basent sur les taux d’intérêt. Ils génèrent donc une bonne rentabilité quand les taux d’intérêt sont élevés.

 

3. Épuisement des économies (risque de longévité)

Les Canadiens vivent de plus en plus longtemps. Selon Statistique Québec, l’espérance de vie pour un homme et une femme est d’environ 81 ans et 85 ans respectivement. Combien de temps leur épargne-retraite durera-t-elle? La réalité est que les retraités doivent épargner davantage afin de profiter pleinement de leur retraite sans diminuer leur train de vie. La durée moyenne de la retraite est de plus de 20 ans et le risque de manquer de ressources avant la fin de la retraite inquiète à ce jour un grand nombre de Canadiens notamment pour les dépenses courantes mais aussi pour les soins de santé. Voici des stratégies visant à diminuer le risque de longévité.

 

Cette stratégie consiste à mettre en place des moyens d’utiliser les actifs qui ont été mis de côté pour la retraite pour s’assurer que cette épargne soit disponible pour aussi longtemps que vous avez besoin. Selon votre situation financière et votre occupation professionnelles, plusieurs véhicules d’épargne pourront bénéficier d’un décaissement progressif. Des stratégies de décaissement peuvent être adaptées pour votre situation personnelle. Le niveau du taux de retrait utilisé et les retraits effectués trop tôt ou trop vite pourraient augmenter votre risque de manquer d’argent. Assurez-vous de maximiser vos revenus et de diminuer vos impôts à payer en établissant un plan de décaissement adapté à votre situation en contactant votre conseiller en sécurité financière ou en prenant rendez-vous ici.

 

 

L’impact du taux de retrait sur l’épargne retraite

Taux de retrait, épargne

Source : Fidelity

 

Si vous croyez ne pas détenir suffisamment d’actif pour vivre une retraite confortable, une bonne stratégie serait de retarder votre retraite de quelques années ou d’entamer une retraite progressive en diminuant graduellement vos heures de travail dépendamment de votre situation. Cela permettrait d’augmenter votre épargne-retraite en plus de vos rentes, tout en facilitant la transition vers la prochaine étape de votre vie.

 

Nous savons que cette stratégie est simple et moralisatrice mais économiser périodiquement le plus tôt possible en vue de la retraite est une stratégie qui s’avère très payante. En effet, moins de d’actif seront nécessaires puisque votre investissement pourra bénéficier des intérêts composés sur plusieurs années tout en étant peu sensible aux imprévus des marchés. Si vous investissez à partir d’aujourd’hui 500$ tous les mois pendant 40 ans dans un investissement dont le taux de rendement est de 6%, votre investissement vaudra plus de 1 000 000$! En revanche, sans la croissance composée de 6%, vous auriez près du quart de la valeur, soit 240 000$.

 

4. L’impôt vous suit jusqu’à vos vieux jours

Réduire l’impôt sur le revenu avant et à la retraite est une bonne façon de faire durer son épargne-retraite. Les différentes sources de revenu que nos investissements génèrent ne sont pas imposées de la même façon. Les revenus se retrouvent sous plusieurs formes. Les plus communes sont les intérêts de placements, les dividendes et les gains en capital. Comme les taux d’intérêt se trouvent présentement à 4,75% beaucoup d’épargnants ont investi dans des certificats de placement garanti (CPG). Toutefois, il faut savoir que 50% des revenus d’intérêt peuvent être imposable. Puisque les revenus deviennent souvent plus limités à la retraite, il est important de demeurer fiscalement efficace.

 

Voici ce qui vous revient sur un revenu de placement de 1 000$ après impôt

Intérêts, Dividendes, Gain en capital

Un taux marginal d’imposition de 26% a été utilisé pour l’hypothèse. Le taux d’imposition est porté à changer selon la situation de chacun. Les dividendes proviennent de sociétés canadiennes admissibles.

 

Le REER et le CELI sont des comptes destinés à épargner pour la retraite tout en réalisant des économies d’impôt. Vous pouvez même cotiser au CELIAPP qui peut être intéressant pour des stratégies fiscales de retraite. En déposant des cotisations dans un REER, vous obtenez des déductions sur votre revenu et ne payez pas d’impôt sur les bénéfices réalisés avant les retraits. Le CELI est avantageux puisque tous les bénéfices réalisés ainsi que les retraits sont libres d’impôts. Consulter votre conseiller en sécurité financière afin de connaître la cotisation idéale selon votre situation

 

Le rendement d’un placement est un aspect primordial à considérer en investissement surtout en épargnant pour la retraite. Afin de conserver le plus d’argent après avoir payé l’impôt, une stratégie avantageuse est de prioriser les dividendes et les gains en capital puisqu’ils bénéficient d’un taux d’imposition moins élevé que les revenus d’intérêt. Le graphique ci-dessus démontre le montant qu’il restera dans vos poches après avoir généré un revenu de placement de 1 000$.

 

Cette stratégie consiste à transférer une partie du revenu de retraite admissible du conjoint gagnant le revenu le plus élevé afin de diminuer la charge fiscale familiale. Il est possible de fractionner jusqu’à 50% du revenu pension provenant soit d’une rente viagère, d’un régime de retraite d’entreprise, d’un REER ou d’un FERR. Le fractionnement s’applique uniquement à l’impôt, il n’a donc aucun transfert de fonds.

 

Les Canadiens sous-estiment les conséquences de l’inflation et de leur longévité. Les changements économiques actuels ne peuvent encourager suffisamment de repenser la planification de la retraite. Bien gérer son portefeuille est tout aussi important lors de la période d’accumulation d’épargne que de décaissement. L’imprévisibilité du marché d’aujourd’hui demande beaucoup de diligence lors du choix d’actifs pour d’atteindre les objectifs de placements et de retraite. Afin de vous aider avec votre paix d’esprit, nous vous recommandons de contacter votre conseiller en sécurité financière pour revoir vos habitudes d’épargne, votre stratégie de placement et pour s’assurer que vous êtes et demeurez sur la bonne voie.

 

Auteur: Pascal Dion 

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Sources

https://dynamic.ca/fr/savoir/planification-et-strategies

https://www.finance-investissement.com/fi-releve/

https://www.finance-investissement.com/outils

https://www.rbcgam.com/fr/ca/learn-plan

https://www.canadalife.com/fr/blog/placement-epargne

https://www.finance-investissement.com/zone-experts

Pourquoi la Banque Centrale hausse-t-elle encore les taux ?

Hausse des taux directeurs

Après une série de hausses consécutives du taux directeur, la Banque Centrale du Canada (BdC) a annoncé une pause conditionnelle des augmentations en janvier dernier. Malgré cela, le 7 juin marque la trêve de ce temps mort alors que le taux directeur passe de 4,5 % à 4,75 %, puis à 5% le 12 juillet, dépassant même le maximum atteint en 2007. Le consensus du marché s’attendait à une autre hausse des taux en 2023 mais plusieurs voyaient cette pause se prolonger jusqu’à plus tard dans l’année. Pourquoi la BdC a-t-elle donc décidé de reprendre les hausses dès maintenant?

 

L’inflation : plus qu’un mot-clic

Depuis plus d’an, l’inflation est un terme qui semble toujours être au centre des discussions économiques. Pour plusieurs, le fondement de ce que constitue l’inflation n’est même pas tout à fait clair. On pense simplement qu’elle est mauvaise pour notre économie et pour nos finances personnelles. En réalité, c’est tout le contraire! Pour simplifier le plus possible, le taux d’inflation est un indicateur de la croissance d’une économie.

Cependant, une inflation trop élevée cause une perte en valeur importante de la monnaie et une imprévisibilité des coûts et dépenses pour les entreprises, consommateurs et investisseurs. Dans notre cas, l’inflation trop élevée crée en effet ces problèmes reliés aux coûts, mais décourage aussi les consommateurs qui doivent réallouer leur argent vers des dépenses essentielles maintenant plus importantes, telles que les paiements d’hypothèques ou de loyer au lieu de se payer des voyages. Les derniers mois ont ainsi été caractérisés par une lutte entre les banques centrales et les taux d’inflation de plusieurs pays dans le but de retrouver un niveau idéal d’inflation. Autrement dit, la BdC tente de contrôler la croissance de son économie pour que celle-ci soit soutenable à long terme.

 

La loi de l’offre et la demande

On parle souvent du niveau de l’inflation et des façons de la réduire, mais d’où provient-elle vraiment? L’objectif de tout individu, investisseur ou entreprise est le même : générer des profits. Selon une logique très simple, si tout le monde dans un pays fait du profit, plus d’argent a été généré dans ce pays à la fin de l’année qu’il y en avait au début de celle-ci. Tout simplement, il y a plus d’argent qu’il y en avait avant. C’est pourquoi les prix et les salaires augmentent avec le temps… C’est pourquoi il fut un temps où on pouvait acheter une maison à 35 000$ alors qu’aujourd’hui c’est le prix moyen d’une voiture d’occasion!

Un autre terme célèbre dans tous les livres d’économie est la loi de l’offre et la demande. Lorsqu’un déséquilibre est présent entre l’offre et la demande dans un marché, il y a une transformation de ce marché soit à la hausse, soit à la baisse. et qui contribue à faire gonfler l’inflation. C’est le même phénomène qu’on observe lors d’une vente aux enchères : lorsque deux acheteurs veulent se procurer le même item unique, ils doivent proposer un prix plus cher dans l’espoir de battre leur compétition. Bien qu’on ne fasse pas l’effort conscient de vouloir payer plus cher pour chaque bien qu’on achète au quotidien, notre économie se comporte de la même façon, et on voit les prix augmenter lorsque l’offre est limitée. L’exemple le plus flagrant se produit dans le marché immobilier, où de nombreux acheteurs se battent pour une offre limitée de logements.

 

Encore loin du niveau cible

Taux directeur cible

Dans le but de réduire l’inflation à un niveau raisonnable, la BdC a augmenté drastiquement le taux directeur par l’entremise de plusieurs hausses consécutives depuis mars 2022. Tel qu’expliqué en détail dans notre article précédent, cette stratégie est prouvée historiquement comme étant efficace pour faire baisser l’inflation. Après avoir été à la baisse ou stable tout au long des 9 derniers mois, l’inflation canadienne a connu sa première légère hausse en mai. Non seulement est-ce un pas dans la mauvaise direction, mais les baisses précédentes sont lentes et trop peu significatives au goût de la BdC. En effet, le niveau idéal pour le taux d’inflation est à 2%, alors qu’on se retrouve toujours au-delà de 4% à ce jour. En raison de ces chiffres, plusieurs sont portés de croire que ces dernières hausses des taux de la part de la BdC sont en effet justifiées et qu’elles contribueront à faire baisser l’inflation davantage et d’atteindre le niveau désiré. Cependant, une analyse plus profonde sème le doute sur cette conclusion.

 

Une réaction qui semble précipitée

En moyenne, une hausse des taux d’intérêt se fait sentir sur l’économie et ses facteurs indicatifs que 18 mois après son entrée en vigueur. Les dernières grandes hausses ont eu lieu à l’été 2022, suivies d’autres hausses plus graduelles en fin d’année dont il y a moins de 12 mois. Il semble donc précipité de la part de la Banque Centrale de réagir de façon si abrupte à une seule mesure d’inflation croissante en neuf mois. C’est pourquoi la plupart des institutions financières recommandaient à la BdC de prolonger la pause et d’attendre de constater les effets concrets des hausses passées sur l’économie d’aujourd’hui. Tout comme les effets positifs sur l’inflation ne s’observent que 18 mois plus tard, les effets nocifs sur notre économie se feront sentir dans le futur s’il s’avère que la BdC ait employé une ou plusieurs hausses excessives. Si vous détenez un prêt hypothécaire à taux variable, un taux directeur plus élevé signifie des dépenses d’intérêt beaucoup plus importantes pour les emprunteurs, un accès au crédit plus difficile et un environnement bancaire plus précaire, tel qu’exploré en détail dans notre article sur les faillites bancaires américaines. En début 2022 et même avant, il n’était pas rare de trouver un taux hypothécaire variable sous les 2%. Maintenant, il sera extrêmement difficile d’en trouver un sous 5%. Par exemple, un prêt hypothécaire de $500 000$ subira une augmentation de presque 1000$ sur son paiement mensuel. Il s’agit d’une dépense excédentaire dont très peu de ménages peuvent se permettre sans changement important dans leur planification . Pour plus d’informations à ce sujet, lisez notre article du 25 janvier sur la hausse des taux précédente.

 

Nos entrepreneurs locaux en souffrent aussi

Il ne faut surtout pas négliger l’impact que ces hausses de taux d’intérêt ont sur les entreprises, particulièrement les PME qui représentent plus de 50% de l’économie canadienne. De nos jours, se lancer en affaire nécessite beaucoup de financement. Pour la vaste majorité des entrepreneurs, ce financement consiste de prêts et d’investissement externe. La capacité à rembourser les dettes déjà encourues ainsi que l’accessibilité au financement additionnel sont restreints par les taux d’intérêt à la hausse. Les entrepreneurs ont de plus en plus de difficulté à rembourser leurs dettes. Les coûts d’opération des PME sont aussi engorgés par les taux d’intérêt élevés, tels que les coûts de loyer, les paiements dus aux fournisseurs qui chargent tous plus cher pour couvrir leurs propres coûts aussi à la hausse.

 

La croissance économique est-elle réellement trop forte?Écart de production, Banque du Canada, Gestion mondiale d'actifs

La demande excédentaire a été citée comme une des raisons principales pour justifier cette dernière augmentation de taux malgré qu’on observe un écart de production de seulement 0,2% de l’objectif à long terme. Cela défie toute affirmation que l’économie canadienne est en surproduction excessive. L’écart de production est un indicateur qui mesure la production interne totale de l’économie canadienne par rapport à ses objectifs de croissance à long terme, qui eux sont déterminés en fonction d’un niveau d’inflation idéal pour notre économie. Lorsque celui-ci est trop élevé, cela indique une production plus élevée que souhaitée, caractérisée par une trop forte croissance de l’économie et accompagnée d’inflation élevée. À l’inverse, un écart de production se rapprochant de zéro, tel qu’observé présentement, signifie que la croissance de l’économie se maintient dans l’intervalle désiré. Cela soulève la question: la BdC voit-elle quelque chose que le reste du marché ne voit pas? Se base-t-elle vraiment sur la demande excédentaire pour justifier la dernière hausse? Malgré les explications qu’elle nous donne, cela ne semble pas être le cas. Selon l’écart de production national, la demande excédentaire ne semble pas assez élevée pour continuer à contribuer à l’inflation dans les mois futurs.

 

Est-ce que ça en vaut le coup?

Indice, Prix moyen des loyers, Crise du logementJusqu’à présent, on semble faire face à un choix difficile et incertain : vaut-il mieux faire baisser l’inflation de façon urgente et accepter la pression posée sur notre économie ou patienter un peu plus et risquer de ne pas voir les résultats espérés avant encore longtemps. Toutefois, après une nouvelle hausse de l’inflation en mai, l’augmentation des taux directeurs est-elle vraiment la solution à employer? Plusieurs analystes pensent que la BdC vient simplement de rajouter de l’huile sur le feu. En d’autres mots, la hausse des taux fait monter les taux d’intérêt variables sur les hypothèques à un tel rythme que ceux-ci font augmenter l’inflation. Tout cela semble absurde et ironique considérant que la BdC vise exactement le contraire. Bien évidemment, les hausses ont aussi des effets réducteurs sur l’inflation mais cette relation ironique semble indiquer que la Banque Centrale est peut-être allée un peu trop loin.

 

 

Qu’est-ce qui nous attend dans les prochains mois?

De par ses 2 dernières hausses, la BdC a su démontrer aux citoyens canadiens qu'elle fait preuve de réactivité très sensible lors des décisions pertinentes aux taux d'intérêt. Par conséquent, seul le futur et ce que lui réserve l'économie canadienne saura nous éclairer sur la possibilité de prochaines hausses. Malgré tout, si les taux n’augmentent pas prochainement, on ne doit pas attendre une baisse des taux de sitôt, comme l’annonçait le Gouverneur Paul Beaudry le 7 juin dernier. Que les hausses de taux vous affectent directement ou non, n’hésitez pas à prendre un rendez-vous avec un de nos conseillers pour vous outiller de la meilleure stratégie possible au sein de cette économie changeante.

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

https://www.bankofcanada.ca/2023/06/fad-press-release-2023-06-07/

https://www.cbc.ca/news/business/bank-of-canada-rate-decision-1.6868206

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

https://ia.ca/actualites-economiques/articles/2023/juin

https://ised-isde.canada.ca/site/recherche-statistique-pme/

https://www.koho.ca/fr/learn/what-are-the-pros-and-cons-of-inflation-for-consumers/

https://strateginc.com/faillites-americaines-et-taux-dinterets/

https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/230516/cg-a006-eng.htm

 

Les banques américaines en faillite, les taux d’intérêts à la hausse – quel est l’impact sur mes placements ?

Secteur bancaire

Le regain de croissance économique des derniers mois semblait de bon augure pour les consommateurs et investisseurs. Toutefois, la forte croissance laissée sans contrôle est maintenant responsable pour des taux d’inflation beaucoup trop élevés, que les banques centrales tentent maintenant de contrôler en augmentant les taux d’intérêt. Cette hausse remarquable de l’inflation se manifeste notamment auprès du logement, ainsi que dans les coûts reliés à l’approvisionnement en énergie (voir notre article sur l’inflation). Plusieurs semblent penser que cet effort restrictif sur la politique monétaire de la part des banques centrales est trop peu, trop tard, mais qu’est-ce que ça veut dire pour nous, consommateurs et investisseurs canadiens?

 

Les taux d’intérêt – une hausse historique tant aux États-Unis qu’au Canada

Tout d’abord, pour comprendre les raisons justifiant une des hausses importantes et répétées des taux d’intérêt, il est important de comprendre la responsabilité d’une banque centrale au sein du contexte économique de son pays. La banque centrale est mandatée de surveiller de près une variété d’indicateurs de l’économie de son pays, tels que la croissance du produit intérieur brut (PIB), le niveau d’endettement, la capacité à rencontrer ses obligations de dette, le taux de chômage, l’inflation, la croissance de la population, la santé du secteur bancaire, etc.  Simplement monitorer ces indicateurs étant insuffisant, la banque centrale doit aussi s’inspirer des données observées pour instaurer des politiques et des stratégies permettant de régulariser l’économie de son pays.

La pandémie et les nombreux confinements qui s’en suivirent furent responsables pour un ralentissement économique important, et même une récession en 2020. Avec comme objectif de stimuler l’économie, les dépenses, les emprunts et les achats de propriétés, la Banque du Canada et la Réserve Fédérale Américaine ont adopté des politiques monétaires très peu restrictives en 2021, soit un maintien constant des taux d’intérêts à un niveau très bas. Leur stratégie s’avérant efficace, l’économie retrouva une forte croissance, et entraîna avec elle l’inflation. À ce moment, ce phénomène était tout à fait normal, et signe d’une économie qui reprend vie. Cependant, les banques centrales ont maintenu les taux d’intérêt près de 0% pendant trop longtemps dans une période de forte croissance économique. Le résultat : un taux d’inflation qui part en flèche et devient incontrôlable.

En mars 2022, la FED et la BdC annoncent toutes deux leur première hausse de taux directeur, passant de 0,25% à 0,50%. Leur objectif est de regagner contrôle sur l’inflation dépassant les 6% à ce moment au Canada et atteignant un niveau record depuis plus de 25 ans. Le même phénomène se produit aux États-Unis, mais atteignant un taux de plus de 8%. Il faudra plusieurs hausses répétées totalisant 2,25% d’augmentation des taux directeurs pour que l’inflation américaine et canadienne commence à reculer en juillet 2022, après avoir atteint 9,06% et 8,10% respectivement. Depuis, l’inflation diminue de façon constante, mais demeure trop élevée par rapport au niveau cible de 2% annoncé par la FED et la BdC. Le taux directeur au Canada est maintenant à 4,50%, alors que la FED américaine a annoncé dernièrement sa plus récente hausse de taux, le plaçant maintenant à 5,25%. Malgré ces hausses dramatiques, l’inflation américaine et canadienne demeure à ce jour dans les eaux de 4,50% à 5,00% 1, 2. La bonne nouvelle pour les consommateurs est que l’inflation semble enfin reculer à un rythme raisonnable, et que la hausse des prix deviendra plus modérée dans la prochaine année, mais cela vient avec un prix. Les hausses de taux d’intérêt utilisées par les banques centrales pour atteindre cette décroissance du taux d’inflation a un impact important sur le secteur bancaire et sur le marché boursier. Cela dit, le mois d’avril a connu une nouvelle hausse du taux d’inflation au Canada, pour la première fois depuis juin 2022. Cette hausse, qui semble être seulement temporaire, est largement le résultat des hausses de loyers, de taux d’intérêt hypothécaires, mais surtout de la hausse du prix du pétrole suite à la diminution de production annoncée par l’OPEC.

 

Le secteur bancaire américain – qu’est-ce qui cause ces faillites ?

Silvergate Bank, Silicon Valley Bank, Signature Bank, et First Republic Bank, quatre banques américaines totalisant plus de 500 milliards en actifs ont déclaré faillite depuis mars 2023. Ces faillites importantes reflètent d’un environnement bancaire américain sous pression de la part de plusieurs facteurs, dont entre autres la hausse des taux d’intérêt mise en place par la Réserve Fédérale. Les taux d’intérêt en hausse historique ont créé une accessibilité à l’emprunt plus difficile, comme expliqué dans l’article sur l’accès à la propriété, et engendré des dépenses reliées à la dette plus importantes pour tous les emprunteurs. Les frais d’intérêt étant plus élevés, le risque de défaut à la dette devient plus important, et les clients des différentes banques doivent soudainement effectuer des retraits pour accéder aux liquidités nécessaires pour combler leurs obligations de dette. En parallèle, les portefeuilles obligataires détenus par les banques, en particulier les obligations gouvernementales US, ont perdu en valeur en raison des taux d’intérêt à la hausse.

En temps normal, une baisse en valeur d’un portefeuille n’a pas de réelle conséquence tant que la banque ne vend pas ses positions, mais la forte demande en retraits de la part des clients forcent les banques à se retirer de certaines positions, concrétisant leurs pertes sur le marché obligataire. En combinaison avec l’effondrement de l’échange de crypto-monnaie FTX, les retraits s’accumulent de sorte que certaines banques comme celles nommées plus haut deviennent insolvable et sont incapables de fournir les liquidités demandées, et le risque que d’autres banques les suivent prochainement demeure encore une possibilité envisageable.

 

Doit-on craindre pour les banques canadiennes ?

Plusieurs s’inquiètent pour la viabilité des banques canadiennes à la suite de la pression subie par le secteur bancaire américain, étant donné que les deux secteurs subissent les mêmes vents de face, mais cette crainte n’est pas justifiée. En effet, les secteurs bancaires américains et canadiens ont été frappés par les mêmes épreuves dans les derniers mois, mais la composition de ces secteurs ainsi que des joueurs importants en faisant partie diffèrent énormément. Le secteur bancaire canadien est largement dominé par ses 6 grandes banques, ainsi que quelques banques de plus petite taille, créant un marché très fort composé de gros joueurs disposant d’une structure financière saine et solide. Or, aux États-Unis, il y a près de 5 000 banques commerciales, ce qui crée un environnement beaucoup plus compétitif. Ce marché opère de façon très différente du nôtre, offrant une plus grande variété d’options aux consommateurs. Les banques canadiennes, opérant dans un environnement moins compétitif, profitent d’une structure financière beaucoup plus stable que les banques américaines. De plus, la réglementation qui assure la santé financière des banques au Canada est beaucoup plus stricte que chez nos voisins au Sud, car une faillite bancaire au Canada aurait un impact bien plus sévère dû à la nature oligopolistique du marché.

 

Ne pas succomber aux inquiétudes – l’importance de rester investi

Récession, Rendement

Entre les hausses incessantes des taux d’intérêt et les faillites dans le secteur bancaire américaines, les rumeurs de récession se font entendre de plus en plus. Malgré l’intuition de plusieurs qui les pousse à vouloir retirer leurs placements, les données historiques démontre l’importance de rester investi malgré les ralentissements économiques et récessions. En effet, 11 récessions ont frappé l’économie américaine depuis 1948, et dans presque tous les cas, le rendement affiché par le S&P 500 seulement un an après le début de la récession était déjà positif, en moyenne à 6,4%3. Sur des périodes plus longues, ces rendements sont de plus en plus avantageux. À l’inverse, un investisseur qui retire ses positions avant une récession voit la valeur de son capital dépléter contre l’inflation encore très élevée à ce jour. De plus, les banques et les fonds communs se tournent vers une répartition des actifs plus défensive en période d’incertitude économique, comme nous le vivons présentement, dans le but de protéger ses investisseurs contre celle-ci. En retirant ses positions, un investisseur perd donc la protection offerte par ses placements. Vous paniquez en entendant le mot récession aux nouvelles? Consultez notre article sur quoi faire avec mes placements en temps de récession.

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

https://tradingeconomics.com/united-states/inflation-cpi

https://www.lapresse.ca/affaires/marches/2023-05-07

 

Comment ça fonctionne, le CELIAPP?

À qui est destiné le CELIAPP ?  

Depuis le 1er avril, il vous est possible d’ouvrir un CELIAPP, compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété. Ce nouveau produit fiscal permet aux particuliers d’épargner pour la mise de fonds d’une première propriété à l’abri d’impôt. Le CELIAPP est destiné à tous les propriétaires potentiels, à ceux qui ont déjà été propriétaire et même à ceux qui n’ont pas l’objectif d’être propriétaire un jour. Ce compte épargne est très avantageux pour les propriétaires potentiels puisqu’il combine les principaux avantages du REER et du CELI. Cela veut dire que les cotisations sont déductibles d’impôt, alors que les retraits et les rendements générés sont libres d’impôt. Fiscalement parlant, c’est le meilleur des mondes ! Dans cet article, nous aborderons les détails essentiels ainsi que les stratégies qui s’offrent à vous pour bénéficier au maximum du CELIAPP.  

 

Êtes-vous admissible pour ouvrir un CELIAPP ? 

Afin d’ouvrir un compte CELIAPP, il sera nécessaire de déterminer votre admissibilité. En mesure d’être éligible à ce régime vous devez être un particulier déterminé :  

Vous devez être âgé de 18 à 71 ans, et vous ne devez pas avoir vécu dans une habitation admissible occupée comme lieu principal de résidence, dont vous ou votre conjoint de fait avez été propriétaire au cours des quatre années civiles précédentes.

Une habitation admissible est un logement situé au Canada, il peut s’agir d’une habitation existante ou en construction. Par exemple, si vous êtes propriétaire d’un condo loué, vous pourriez vous qualifier pour l’ouverture d’un CELIAPP, car votre condo ne vous sert pas de résidence principale. Par contre, si vous demeurez avec votre conjoint de fait qui est propriétaire, vous ne pourrez pas ouvrir un CELIAPP.  

 

Ouvrir un CELIAPP tôt permet de se préparer aux surprises ! 

L’achat d’une propriété n’a pas à être dans vos plans pour ouvrir un CELIAPP. Par exemple, si vous emménagez avec votre conjoint qui était déjà propriétaire et désirez devenir copropriétaire de l’habitation, il ne sera plus possible pour vous d’ouvrir un compte CELIAPP. Cependant, si vous avez déjà un compte ouvert, vous conserver votre droit d’y cotiser. Ainsi, si vous avez déjà amassé des fonds à l’abri de l’impôt, ils vous seront fort utiles afin avoir le capital nécessaire pour la mise de fonds.  

Autrement, si un héritage vous cause de devenir propriétaire d’une résidence éligible dont vous comptez occuper comme résidence principale, vous ne pourrez plus être admissible pour l’ouverture d’un CELIAPP. Bref, il existe plusieurs scénarios inattendus et hors de votre contrôle qui pourraient vous empêcher d’ouvrir un CELIAPP. En revanche, si vous avez déjà effectué l’ouverture de ce régime, vous allez certainement bénéficier de l’avoir fait préalablement.  

 

Combien peut-on épargner par année ? 

Les cotisations sont limitées à un plafond de 8 000$ par année, pour une limite de contribution à vie de 40 000$ durant une période de possession maximale de 15 ans. La contribution déductible d’impôt s’élève donc à 8 000$ par année. Tout comme le REER, les cotisations permettent de réduire votre revenu imposable. Toutefois, la déduction fiscale du CELIAPP est un peu différente de celle du REER. Les cotisations effectuées pendant les 60 premiers jours de l’année seront déductibles pour l’année en cours, contrairement à l’année précédente dans le cas du REER. En revanche, tout comme le REER, les déductions du CELIAPP ont la possibilité d’être reportées à une année subséquente 

En plus des déductions, les cotisations peuvent également être reportées. Si le plafond de cotisation n’a pas été atteint, la totalité ou la différence peut être reportée uniquement à l’année suivante, et donc ajoutée au plafond de l’année d'après. La cotisation reportée peut atteindre jusqu’à 8 000$, soit le plafond de cotisation annuel. Vos droits de cotisation reportée se terminent le 31 décembre de l’année suivante. Par exemple, si vous cotisez 6 000$ cette année, il vous sera possible cotiser jusqu’à 10 000$ l’année prochaine. Si vous ne cotisez pas 10 000$ l’année prochaine, la différence de 2 000$ ne pourra pas être reporté aux années suivantes.  

 

Où trouver vos droits de participation au CELIAPP ? 

Les droits de participation au CELIAPP correspondent au montant maximal auquel vous avez droit de cotiser ou de transférer depuis vos REER à votre CELIAPP. Après avoir ouvert votre compte CELIAPP, les détails de vos droits de participation se trouveront sur votre avis de cotisation ou sur votre compte à l’ARC. Vos droits de participation seront également mis à jour à chaque année.  

 

Vous êtes parent ? Le CELIAPP est avantageux pour vous ! 

Nous savons désormais que les cotisations effectuées dans le CELIAPP permettent d’obtenir des déductions d’impôts. Toutefois, ces bénéfices fiscaux sont encore plus importants pour les personnes ayant des enfants à charges. Afin de mieux assimiler la différence d’économie d’impôt, comparons un couple sans enfant et un couple avec enfant. 

Si nous prenons comme exemple un couple sans enfant générant un salaire annuel combiné de 120 000$, cotisant 8 000$ par année dans un CELIAPP et qui applique les déductions fiscales sans les reporter, il pourrait bénéficier d’une économie fiscale équivalente à 37,1%, ou 2 968$ par année !  

Selon la calculatrice REER offerte par SCIO, un couple qui a deux enfants mineurs pourrait bénéficier d’une addition de 9,7% à leur économie fiscale (5,7% pour l’Allocation canadienne pour enfants et 4% pour l’Allocation famille), ce qui équivaut à 776$ de plus d’économie d’impôt. Cela représente une économie d’impôt totale de 46,8% ou 3 744$ ! 

 

Saviez-vous qu’il y a un deuxième test d’admissibilité au CELIAPP ? 

Un premier test d’admissibilité a été fait lors de l’ouverture du CELIAPP, et un deuxième test sera requis lors du retrait afin de vérifier que le celui-ci soit éligible. Un retrait admissible est un retrait dont toutes les conditions nécessaires ont été remplies afin qu’un particulier effectue un retrait libre d’impôt. Afin que le retrait soit admissible, le particulier doit être résident canadien, et il doit se qualifier comme acheteur d’une première propriété qui sera sa résidence principale dans l’année suivant son achat ou sa construction. Il doit aussi avoir une entente écrite d’achat ou de construction d’une propriété admissible. Le retrait doit être effectué au plus tard dans la 15e année suivant l’ouverture du CELIAPP.  

Contrairement au premier test d’admissibilité, ce deuxième test regarde exclusivement le titulaire du compte. Ainsi, si vous comblez tous les critères d’admissibilité au moment du retrait, et demeurez avec votre partenaire dans une habitation admissible dont ce dernier est le propriétaire, votre retrait sera non imposable. Pour en savoir plus sur les critères des retraits admissibles, cliquez ici. 

Il est aussi possible de faire des retraits non admissibles. Cependant, ceux-ci seront imposables, et les rendements générés seront également assujettis à l’impôt au moment du retrait. Si vous n’achetez pas d’habitation admissible après la 15e année suivant l’ouverture du compte, les fonds pourront être transférés vers votre REER. Cela éviterait d’effectuer des retraits imposables. De plus, si vous cotisez après un retrait admissible, vos cotisations ne seront déductibles d’impôts ni pour le CELIAPP ni dans le cas d’un transfert au REER.   

 

L’importance de commencer tôt ! 

Il est stratégique de cotiser le plus tôt possible au CELIAPP pour permettre aux montants investis de fructifier au maximum à travers le temps. Si on investit les cotisations de 8 000$ chaque année pour 5 ans dans un portefeuille d’actifs nous rapportant un retour de 6% annuellement, et que nous laissons l'investissement croître durant une période supplémentaire de 5 ans, il pourrait atteindre un peu plus de 60 000$. L’objectif d’amasser les fonds nécessaires pour une mise de fonds d’une maison moyenne est beaucoup plus atteignable, et ce même pour une personne vivant seule. Le graphique ci-bas illustre l’impact du temps sur un portefeuille générant un retour annuel de 6% investi durant 10 ans, et le compare au même montant investi dans le même portefeuille pour une période de 5 ans. Dans les deux cas, le CELIAPP a été maximisé.  

Investissement long terme, court terme, rendement

 

Les stratégies et optimisations possibles selon les situations 

Il est possible de faire un retrait REER sous forme de RAP (régime d’accession à la propriété) et de le combiner au CELIAPP pour vous donner accès à un maximum de fonds pour l’achat d’une propriété admissible. Vous disposeriez donc de jusqu’à 35 000$ provenant du RAP et 40 000$ du CELIAPP, pour un total de 75 000$ avant le rendement généré par le CELIAPP. Un couple pourrait donc amasser 150 000$ pour une mise de fonds grâce à cette stratégie. Toutefois, il ne faut pas oublier que le RAP doit être remboursé à l’intérieur d’un délai de 15 ans.  

 

Vous avez cotisé à votre REER ? Vous pouvez transférer des montants du REER vers le CELIAPP, en respectant la limite de cotisation annuelle de 8 000$, et ce sans impact fiscal. Cela vous limite qu’au CELIAPP, mais permet de ne pas effectuer de remboursement RAP.  

 

Contrairement au RAP, le CELIAPP n’a pas la contrainte de laisser un minimum de 90 jours le montant nouvellement investi avant de le retirer pour acheter une propriété. Un particulier pourrait donc déposer sa cotisation CELIAPP, la déduire de son revenu imposable et retirer la cotisation dès le lendemain.  

 

Un particulier qui a présentement des revenus faibles ou qui n’est pas soumis à un taux d’imposition élevé, mais prévoit augmenter ses revenus dans le futur, tirerait avantage à cotiser dès maintenant au CELIAPP. D’abord, cotiser le plus tôt possible permet à l’investissement de croître le plus possible. Ensuite, il est possible de reporter sa déduction à une ou plusieurs années ultérieures lorsque vous serez sujet à un taux d’imposition plus élevé.  

 

Si vous n’achetez pas de propriété admissible 15 ans après l’ouverture du compte, vous avez l’option de transférer des fonds du CELIAPP vers votre REER sans affecter vos droits de cotisations, et ce même si vous avez cotisé au maximum à votre REER. Ce type de transfert n’entraîne aucune conséquence fiscale au moment du transfert. Cette flexibilité vous permet donc de continuer à contribuer à votre épargne-retraite au-delà de la limite du REER. 

  

 

Comparatif des principales caractéristiques du CELIAPP, du CELI et du REER  

Avantages fiscaux, CELIAPP, CELI, REER (RAP)

 

Outil recommandé si vous hésitez entre le CELI, CELIAPP et REER : https://www.financesgo.com/ 

 

Ce qu’il faut retenir du CELIAPP  

Le CELIAPP devrait être une priorité pour tous ceux qui y sont admissibles, surtout pour les jeunes adultes. C’est une occasion incroyable de planification financière stratégique, et qui sait si ce régime ne disparaitrait pas aussi vite que le REÉL, régime enregistré d’épargne-logement, qui n’a survécu que 11 ans avant d’être aboli en 1985. La même situation peut se reproduire avec le CELIAPP, puisqu’il a été introduit par un gouvernement minoritaire. Il faut saisir cette occasion d’investissement puisque 40 000$ déductible dont les rendements et les retraits ne génèrent zéro impôt est beaucoup trop avantageux pour ne pas saisir cette opportunité !  

 

Nous vous recommandons de prendre un rendez-vous avec un de nos conseillers pour optimiser votre situation en cliquant ici.  

 

Auteur: Sammy Zakem

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Sources : 

https://www.archer.ca/blog/

https://www.noovo.info/chronique/

https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/

https://cffp.recherche.usherbrooke.ca/

https://www.finance-investissement.com/zone-experts

https://www.lesaffaires.com/blogues/