Acheter une maison vs Louer un appartement : Quel est le meilleur choix?

Acheter vs louer

Quel est le meilleur choix ? 

En période de hausse des taux d’intérêt, de nombreuses inquiétudes surgissent pour savoir quel est le moment parfait pour l’achat d’une maison. Est-il plus intéressant d’acheter que de louer? Pour répondre à cette question, il faudra établir plusieurs hypothèses puisque la situation économique et le style de vie de chacun diffère. Avant de prendre cette importante décision financière, il faut s’assurer qu’elle vous convient. 

 

Pour et contre : Acheter et louer

Avantages d’acheter : 

 

 

 

Inconvénients d’acheter : 

 

 

Avantages de louer : 

 

 

 

Inconvénients de louer : 

 

Le passé est garant du futur ? 

Passons maintenant à la tendance actuelle du marché immobilier. Tout d’abord, il convient de noter que l’année 2023 a été marquée par un ralentissement du marché immobilier en raison de l’augmentation des taux d’intérêt. En effet, cette augmentation a entraîné des conséquences pour les acheteurs car elle a alourdi le fardeau financier lié à la souscription d’une hypothèque, entraînant des paiements d’intérêts plus élevés et un endettement accru.  

Le bilan 2023 

La firme de courtier immobilier Royal Lepage estime que le coût d’une maison unifamiliale dans la région du Grand Montréal en décembre 2023 était de 655 500$, ce qui représente une augmentation de 8,63% par rapport à la même période en 2022 alors qu’elle s’élevait à 603 400$. De plus, le taux d’intérêt au pays est passé de 4,25% à 5% entre janvier 2023 et janvier 2024.  

  hausse des tauxhttps://fr.tradingeconomics.com/canada/interest-rate

 

La situation pourrait changer en 2024. Par exemple, une baisse des taux, de 5% à 4% pourrait stimuler le marché immobilier. Cependant, la Banque Centrale du Canada adopte une approche prudente et n’abaissera pas les taux à moins d’observer une baisse de l’inflation s’approchant du 2%. Selon statistique Canada, en décembre 2023, l’inflation était de 3,4%. En attendant les décisions économiques de la Banque du Canada, les propriétaires, dont certains sont déjà très endettés, devront continuer de soutenir leur hypothèque pour éviter une éventuelle crise immobilière. En effet, bien que nous ayons observé pour la première fois des signes de ralentissement en 2023, les propriétaires ont connu des hausses de valeur significative dû à la pandémie. Tellement, que selon Daniel Laverdière, planificateur financier et directeur du Centre d’expertise de la Banque Nationale, un couple souhaitant acheter une propriété à Montréal de manière responsable devrait avoir un revenu moyen de 106 321$ par personne avec une mise de fond de 20%. Cette situation est éloignée de la réalité et il est possible de contracter un prêt avec un revenu inférieur mais selon Daniel Laverdière cela devrait être fait avec précaution car au maximum, seulement 33,3% de votre revenu après impôt devrait être consacré au financement votre maison. 

Nous avons tenté l’expérience en utilisant la calculatrice de l’Autorités des marchés financiers (AMF). Nous avons utilisé le coût d’une propriété moyenne de 655 500$, une mise de fond minimale de 40 550$, un taux d’intérêt de 5%, une hausse annuelle moyenne de la valeur de 3% afin d’être conservateur. Selon le regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, le prix d’un loyer en juin 2023 au Québec pour un appartement de trois chambres était de 1 908$. De plus, nous ajoutons comme autres variables un taux d’inflation annuel de 3,4%, une augmentation du loyer de 3% qui suit l’inflation ainsi qu’un taux de rendement annuel sur les placements de 3%. Ces derniers sont les rendements fait entre l’écart du coût d’un loyer et le coût de l’hypothèque résidentielle. Nous prenons l’exemple d’une situation hypothétique, c’est pourquoi, nous vous invitons à entrer vos informations dans la même calculatrice : Propriété : est-il préférable d’acheter ou de louer? | AMF (lautorite.qc.ca). Vous pourriez obtenir un autre résultat car le calcul est très sensible aux taux de rendement annuel net d’impôt prévu sur vos placements, la hausse annuelle moyenne de la valeur de la propriété et des taux d’intérêt sur le prêt hypothécaire.  

 

graphique

Selon nos paramètres, si vous désirez conserver la propriété pendant au moins 20 ans, l’option d’acheter est plus avantageuse que celle de louer. Second avis au lecteur, la calculatrice ne prend pas en compte les dépenses indirectes et l’utilisation du CELIAPP ou du RAP pour effectuer la mise de fond.  

Afin de conclure, nous tenons à vous rappeler que le marché immobilier constitue une décision majeure et que la valeur d’une maison peut perdre de sa valeur pour diverses raisons. Il est essentiel de se renseigner sur le sujet afin de faire le choix la plus éclairé. Nous vous invitons à prendre rendez-vous avec nous pour vous aider dans toutes vos décisions financières: PRENDRE UN RENDEZ-VOUS

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources:

30 ans d'immobilier, le constat | LesAffaires.com 

Canada - Taux d'intérêt | 1990-2024 Données | 2025-2026 Prévisions (tradingeconomics.com) 

Combien faut-il gagner pour acheter une maison ? | La Presse 

9 frais à prévoir lors de l'achat d'une maison | Banque Nationale (bnc.ca) 

Les loyers explosent, un contrôle s’impose! - Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (rclalq.qc.ca) 

L'inestimable avantage fiscal que vous procure votre maison | LesAffaires.com 

Portail de l'Indice des prix à la consommation (statcan.gc.ca) 

Prévisions 2023 de Royal LePage (rlpnetwork.com) 

Prévisions 2024 de Royal LePage (rlpnetwork.com) 

Propriété : est-il préférable d’acheter ou de louer? | AMF (lautorite.qc.ca) 

Une hausse des loyers suggérée de 4 % pour 2024 (lesoleil.com) 

Investir ou rembourser son hypothèque?

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Investir ou rembourser sa dette?

 

Face à l’augmentation considérable des taux d’intérêt, de nombreux propriétaires commencent à se poser la question de savoir s’il est judicieux d’utiliser leurs liquidités pour accélérer le remboursement de leur prêt hypothécaire et réduire l’angoisse associée à cette dette.

 

Cela peut sembler une bonne solution à première vue, mais ce n’est pas toujours le cas. Regardons quelques facteurs dont vous devriez tenir compte avant de prendre une telle décision.  

 

Comparer les taux d’intérêts et les taux de rendements 

 

Effectuer des paiements anticipés sur son hypothèque peut permettre de rembourser beaucoup plus tôt son prêt hypothécaire et donc d’épargner des milliers de dollars en intérêts. Si votre profil d’investisseur est de type prudent et que vos rendements espérés sont de 4% alors que votre taux hypothécaire est à 6 ou 7%, il peut être préférable de rembourser le prêt à l’avance. Plus le taux d’intérêt du prêt est élevé, plus il s’avère avantageux de faire des paiements anticipés.  

 

En revanche, si vous avez une tolérance au risque plus élevé et que vous placez votre argent dans des actions qui pourraient vous permettre d’obtenir des rendements supérieurs au taux d’intérêt sur le prêt, il est souvent plus avantageux d’investir plutôt que de rembourser le prêt. Historiquement, les marchés boursiers montrent des rendements intéressants sur une perspective long terme, malgré les périodes plus difficiles au cours de certaines années. 

 

Les intérêts composés jouent également un rôle crucial dans cette équation. En investissant, vos gains généreront à leur tour des rendements, créant un effet d’accélération grâce aux intérêts composés. Cela peut être particulièrement bénéfique à long-terme, notamment pour la constitution d’une épargne retraite. En plaçant judicieusement vos fonds dans des véhicules d’investissement adaptés, vous pourriez maximiser votre capital et profiter d’une croissance significative au fil des années, renforçant ainsi votre sécurité financière. 

 

Tenir compte de la fiscalité 

 

Il est important de ne pas seulement regarder le rendement de vos investissements, mais aussi de prendre en compte les impôts. Le rendement après impôt d’un placement à l’intérieur d’un compte non enregistré sera plus faible qu’un rendement à l’intérieur d’un compte enregistré. Par exemple, un rendement de 6% dans un compte non enregistré peut être en réalité seulement 4%, puisque vous devrez payer de l’impôt sur les rendements. 

 

La possibilité de réduire votre revenu imposable en cotisant au REER, de générer des revenus de placement non imposable dans le CELI, et de bénéficier de subventions gouvernementales pour l’éducation de vos enfants pouvant aller jusqu’à 30% grâce au REEE, sont des avantages fiscaux qui contribuent à la croissance de votre épargne à long terme tout en optimisant votre situation fiscale. Il est donc essentiel d’examiner ces options et de les intégrer dans votre stratégie d’investissement globale pour maximiser votre patrimoine financier. Voici quelques exemples d’épargne prévue selon le type de compte enregistré choisi : 

 

Épargne prévue

Avez-vous un fond d’urgence? 

 

Avant de prendre la décision de rembourser votre hypothèque, demandez-vous si vous détenez assez de liquidité pour faire face aux imprévus. Avez-vous suffisamment de fonds pour couvrir vos besoins de retraite? Amasser un fonds d’urgence dans un CELI devrait être une priorité, et ce même si le taux de rendement dans ce compte est inférieur à votre taux hypothécaire. On ne sait jamais quand on pourrait avoir besoin de liquidité rapidement. Mieux vaut prévenir que de guérir! 

 

Il est crucial de prendre en compte les taux d’intérêt exorbitants des cartes de crédit, qui varient généralement entre 19.99% et 29.99%. De plus, les taux d’intérêt sur les marges de crédit peuvent aussi être substantiels, atteignant actuellement jusqu’à 13%. Ainsi, il est préférable de rembourser en priorité les dettes à taux d’intérêt élevé, comme le solde de votre carte de crédit, avant même de songer à rembourser votre hypothèque. En allégeant d’abord ces dettes plus couteuses, vous pouvez économiser considérablement sur les intérêts à long terme.   

 

Attention aux pénalités! 

 

Avez-vous une hypothèque ouverte ou fermé? Il est important de connaitre son type d’hypothèque puisque vous pourriez devoir des pénalités si vous remboursez trop rapidement ou mettez fin à votre prêt hypothécaire. Une hypothèque ouverte permet de rembourser en totalité le prêt à tout moment et sans pénalité, tandis qu’une hypothèque fermée pourrait nécessiter de payer une pénalité.  

 

Si vous envisagez de rembourser votre prêt hypothécaire plus rapidement, ou même de le liquider plus complètement, soyez conscient que des pénalités pourraient être imposées par votre institution financière. La raison est fort simple : les prêteurs ne veulent pas que vous remboursiez votre prêt à l’avance. Les intérêts que vous payez à chaque mois constituent une source de revenu pour eux. En revanche, la plupart des contrats hypothécaires offrent une option de remboursement anticipé. Cela peut vous permettre d’augmenter votre paiement régulier jusqu’à un certain pourcentage du montant initial du prêt, généralement de 15 à 25 %, ou même de faire un paiement global. 

 

En cas de résiliation d’une hypothèque fermée, la pénalité peut être calculée de différentes manières. Selon l’Autorité des marchés financiers, elle correspond généralement au montant le plus élevé entre l’équivalent de trois mois d’intérêts sur le solde restant de votre prêt (plutôt que le montant initial emprunté) et le montant déterminé selon le « différentiel du taux d’intérêt ». Regardons un exemple afin de mieux comprendre ce calcul. 

 

Exemple 

Prenons un exemple fictif de Mathieu qui a un solde hypothécaire de 300 000 $, et paie un taux d’intérêt fixe de 4% par an. Il désire mettre fin à son contrat hypothécaire fermé se terminant dans 4 ans. Quand il a initialement souscrit à son taux hypothécaire, le taux affiché par sa banque était de 5.5 %. Au moment où il envisage mettre fin à son hypothèque, le taux affiché est de 5 %.  

 

Pénalité déterminée en calculant 3 mois d’intérêt : 

 

3 mois d’intérêt = 300 000 $ X 4% X 3/12 = 3 000 $ 

 

Pénalité déterminée en utilisant le différentiel de taux d’intérêt : 

 

Avant de prendre la décision de régler votre hypothèque, demandez à votre prêteur de calculer les pénalités potentielles. De plus, il est important de savoir que les remboursements de frais ou remises en argent reçus lors de la signature de l’hypothèque pourront s’ajouter au calcul de la pénalité. Ces remboursements peuvent entre autres inclure le paiement du notaire, les frais d’évaluation et les frais de transfert hypothécaire. 

 

Retour sur les points importants  

 

En résumé, la décision de rembourser rapidement votre prêt hypothécaire nécessite une analyse minutieuse. Une approche prudente consiste à comparer les rendements potentiels de vos investissements avec le taux d’intérêt de votre hypothèque. Cependant, avant de vous engager, il est essentiel de posséder un fond d’urgence pour faire face aux imprévus et de tenir compte des éventuelles pénalités qui pourraient vous être imputées en cas de remboursement anticipé.  

 

De plus, il est judicieux d’évaluer les avantages fiscaux en investissant dans des comptes enregistrés qui peuvent aider à réduire votre charge fiscale et favoriser la croissance de votre épargne à long-terme. Il est essentiel de garder une stratégie d’investissement stable, sans se laisser distraire par les taux d’intérêts. Les décisions d’investissements doivent être prises avec une vision à long terme, plutôt que de réagir impulsivement à des évènements à court terme.  

 

Chaque portrait financier est unique, donc une évaluation rigoureuse est nécessaire pour prendre la décision d’investir ou de rembourser son prêt hypothécaire. Prenez rendez-vous avec l’un de nos conseillers en sécurité financière afin de vous aider à établir une planification hypothécaire adaptée à vos besoins. 

épargne, maison, hypothèque

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources : 

https://www.lapresse.ca/affaires/finances-personnelles/2023-08-20/rembourser-son-hypotheque-ou-investir.php 

https://www.journaldemontreal.com/2023/08/22/est-il-preferable-de-rembourser-plus-vite-votre-hypotheque-ou-de-placer-votre-argent 

https://www.lesaffaires.com/secteurs/immobilier/devriez-vous-vous-precipiter-pour-rembourser-votre-hypotheque/635115 

https://lautorite.qc.ca/grand-public/finances-personnelles/prets-hypothecaires/les-penalites-a-acquitter-pour-mettre-fin-a-lhypotheque 

Les obligations : Comment profiter de la hausse des taux?

Comment profiter de la hausse des taux? 

Devant la montée significative des taux d'intérêt, de plus en plus d'investisseurs se tournent vers les obligations. Bien que souvent vues comme complexes, les obligations sont très intéressantes de nos jours, surtout dans le climat économique actuel marqué par l'incertitude et la volatilité. 

Mais pourquoi les obligations sont-elles désormais essentielles pour améliorer les performances d'un portefeuille tout en diminuant les risques?  

Ce graphique présente l'évolution des taux d'intérêt directeur au cours des 25 dernières années. 

Ce graphique présente l'évolution des taux d'intérêt directeur au cours des 25 dernières années. 

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https://finance.yahoo.com/news/yield-curve-sending-recession-warning-214959325.html 

Introduction à l'investissement en obligations 

 

Imagine que tu as un ami qui a besoin de 100 $. Tu lui prêtes l'argent, et il te dit : « Promis, je vais te rembourser ton 100 $ dans 5 ans, en plus, je vais te donner 5 $ chaque année pour te remercier. » 

Si tu as besoin de récupérer ton argent avant les 5 ans, tu as la possibilité de revendre ton prêt à une autre personne. Mais le prix pourrait changer, ça dépend de plein de choses, comme si ton ami semble toujours capable de rembourser ou si les gens trouvent que 5 $ par année, c'est assez pour le risque qu'ils prennent. 

En gros, acheter une obligation, c'est prêter de l'argent maintenant pour en recevoir plus tard, avec un petit extra chaque année pour ton trouble. C'est considéré peu risqué, surtout avec les obligations du gouvernement, car c’est très rare qu’il ne rembourse pas ses dettes 

Cette image présente une comparaison du niveau de risque associé à différents actifs d'investissement. 

Cette image présente une comparaison du niveau de risque associé à différents actifs d'investissement. 

horizon de placement, risque, actions, obligationshttp://www.investiralongterme.fr/plan-de-marche-en-5-etapes/ 

Les obligations fonctionnent sur le même principe que le prêt à un ami, mais à une échelle beaucoup plus grande et avec des règles plus strictes. Les obligations offrent un moyen pour les gouvernements ou les entreprises de financer leurs projets ou de gérer leur dette. Par exemple, si un gouvernement a besoin d'argent pour construire de nouvelles écoles ou améliorer l'infrastructure, il peut choisir d'émettre des obligations, invitant ainsi les investisseurs à les acheter afin de sécuriser un financement pour son projet. 

En retour, le gouvernement s'engage à rembourser le prêt à une date future prédéterminée, ainsi qu'à verser des intérêts périodiques pour compenser le risque qui est pris par les prêteurs. 

Avant de se lancer dans l'investissement en obligations, il est essentiel de saisir non seulement les avantages des obligations, mais aussi leurs particularités par rapport à d'autres types d'investissements comme les actions. 

 

Quel est l'avantage des obligations? 

 

Les obligations sont considérées comme des titres à revenu fixe, car l'investisseur connaît le montant exact qu'il récupérera s'il conserve le titre jusqu'à l'échéance. Pour les investisseurs, c'est une forme de placement qui peut offrir un retour plus stable et prévisible comparé à d'autres options plus volatiles comme les actions. Ces paiements d'intérêts, appelés coupons, peuvent être une source de revenus supplémentaire ou servir à réinvestir dans d'autres investissements. 

Les obligations sont souvent considérées comme des valeurs refuges en période d'incertitude économique, car elles offrent une relative stabilité et peuvent servir de bouclier contre les perturbations sur les marchés financier. C'est pourquoi les gens à faible tolérance au risque préfèrent souvent mettre une partie considérable de leur investissement dans des obligations. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a aucun risque, mais ça ressemble beaucoup moins à des montagnes russes que le marché boursier. Elles peuvent jouer un rôle essentiel dans la diversification d'un portefeuille d'investissement et contribuer à atteindre un équilibre entre rendement et sécurité. 

 

Une opportunité unique dans une vie 

Cette image illustre l'augmentation drastique des taux d'intérêt. 

Cette image illustre l'augmentation drastique des taux d'intérêt. 

hausse des taux d'intérêts historiques

https://www.visualcapitalist.com/comparing-the-speed-of-u-s-interest-rate-hikes/ 

Saviez-vous qu’en ce moment, nous traversons une période où les taux d'intérêt sont particulièrement élevés, ce qui ouvre une fenêtre d'opportunité pour les investisseurs? C'est le moment idéal pour envisager l'achat d'obligations, car elles promettent des rendements supérieurs à ceux que nous avons vu dans les dernières années.  

En 2023, le marché des obligations au Québec a pris un virage significatif par rapport aux années précédentes. Avec la montée drastique des taux d'intérêt, on assiste à une nouvelle dynamique : les obligations nouvellement émises présentent des rendements nettement plus intéressants. Il s’agit d’une situation bien différente par rapport aux années 2021 et 2022, où les taux presque à 0 % donnaient des rendements moins profitables. Cette augmentation des taux a aussi provoqué une baisse des prix pour les obligations émises dans le passé, créant des occasions d'investissement potentiellement avantageux. 

En effet, lorsque les taux d'intérêt augmentent, les prix des obligations existantes tendent à baisser, puisque les nouvelles obligations sont émises avec de meilleurs taux d’intérêts. 

Inversement, si les taux baissent, les obligations existantes deviennent plus précieuses et augmente en valeur. C'est une occasion à saisir : investir dans des obligations maintenant, c'est comme profiter d'une promotion avant qu'elle n'expire, car lorsque les taux baissent, vos obligations à haut rendement fixe deviennent encore plus désirables sur le marché. Normalement, les taux ne vont pas rester élevés pour toujours, ce qui fait de la situation actuelle une opportunité à ne pas manquer pour ceux qui cherchent à optimiser leur portefeuille d'investissement. 

Ce tableau représente l'effet des hausses et baisses des taux d'intérêt sur la valeur des obligations. 

Ce tableau représente l'effet des hausses et baisses des taux d'intérêt sur la valeur des obligations. 

graphique, changement de taux, rendement

Comprendre les différents types d'obligations : sécurité, fiscalité et rendement 

Avant de se lancer dans l'achat d'obligations, il est essentiel de savoir qu'il existe diverses catégories de ces titres, chacune ayant ses caractéristiques et niveaux de risque : 

  1. Les obligations d'État sont émises par le gouvernement national, sont très sûres en raison de la garantie de l'État, mais offrent généralement des rendements plus bas.
  2. Les obligations municipales sont émises par des gouvernements locaux, financent des projets de service public et ont un niveau de risque variable. Elles peuvent offrir des rendements légèrement plus élevés et des avantages fiscaux.
  3. Les obligations d'entreprises sont émises par des entreprises privées, sont sensibles aux conditions économiques, comportent un risque de défaut plus élevé, mais offrent généralement des taux d'intérêt plus élevés pour attirer les investisseurs à la recherche de rendements plus élevés.

Savoir équilibrer risque et rendement 

 

balance risque, rendementLes investisseurs ne devraient pas mettre tous leurs œufs dans le même panier. En diversifiant les types d'obligations dans un portefeuille, on peut minimiser le risque global. Dans un environnement en mutation avec des taux d'intérêt variables, il est primordial pour les investisseurs de rester informés et de comprendre comment les changements peuvent affecter leurs investissements en obligations. Avec une stratégie d'investissement bien diversifiée, les obligations peuvent servir de fondation solide pour un portefeuille, apportant à la fois stabilité et revenus réguliers. 

Que vous cherchiez à stabiliser votre portefeuille, à assurer une rentrée d’argent stable ou à profiter des taux d'intérêt actuels, cliquez ici pour prendre rendez-vous dès aujourd'hui avec l'un de nos spécialistes financiers pour discuter de votre situation et explorez les possibilités que les obligations peuvent vous offrir. 

 

 

Auteur: Pascal Dion

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Sources : 

https://www.manulifeim.com/retail/ca/fr/viewpoints/investor-education/what-happens-to-bond-prices-when-interest-rates-rise- 

https://www.lafinancepourtous.com/pratique/placements/obligations/qu-est-ce-qu-une-obligation/#:~:text=Les%20obligations%20sont%20des%20titres%20utilis%C3%A9s%20par%20les,terme

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https://www.comparatifsbanques.ca/les-etf-dobligations-municipales-sont-ils-exoneres-dimpot/ 

https://finance.yahoo.com/news/yield-curve-sending-recession-warning-214959325.html 

http://www.investiralongterme.fr/plan-de-marche-en-5-etapes/ 

https://www.visualcapitalist.com/comparing-the-speed-of-u-s-interest-rate-hikes/ 

Pourquoi la Banque Centrale hausse-t-elle encore les taux ?

Hausse des taux directeurs

Après une série de hausses consécutives du taux directeur, la Banque Centrale du Canada (BdC) a annoncé une pause conditionnelle des augmentations en janvier dernier. Malgré cela, le 7 juin marque la trêve de ce temps mort alors que le taux directeur passe de 4,5 % à 4,75 %, puis à 5% le 12 juillet, dépassant même le maximum atteint en 2007. Le consensus du marché s’attendait à une autre hausse des taux en 2023 mais plusieurs voyaient cette pause se prolonger jusqu’à plus tard dans l’année. Pourquoi la BdC a-t-elle donc décidé de reprendre les hausses dès maintenant?

 

L’inflation : plus qu’un mot-clic

Depuis plus d’an, l’inflation est un terme qui semble toujours être au centre des discussions économiques. Pour plusieurs, le fondement de ce que constitue l’inflation n’est même pas tout à fait clair. On pense simplement qu’elle est mauvaise pour notre économie et pour nos finances personnelles. En réalité, c’est tout le contraire! Pour simplifier le plus possible, le taux d’inflation est un indicateur de la croissance d’une économie.

Cependant, une inflation trop élevée cause une perte en valeur importante de la monnaie et une imprévisibilité des coûts et dépenses pour les entreprises, consommateurs et investisseurs. Dans notre cas, l’inflation trop élevée crée en effet ces problèmes reliés aux coûts, mais décourage aussi les consommateurs qui doivent réallouer leur argent vers des dépenses essentielles maintenant plus importantes, telles que les paiements d’hypothèques ou de loyer au lieu de se payer des voyages. Les derniers mois ont ainsi été caractérisés par une lutte entre les banques centrales et les taux d’inflation de plusieurs pays dans le but de retrouver un niveau idéal d’inflation. Autrement dit, la BdC tente de contrôler la croissance de son économie pour que celle-ci soit soutenable à long terme.

 

La loi de l’offre et la demande

On parle souvent du niveau de l’inflation et des façons de la réduire, mais d’où provient-elle vraiment? L’objectif de tout individu, investisseur ou entreprise est le même : générer des profits. Selon une logique très simple, si tout le monde dans un pays fait du profit, plus d’argent a été généré dans ce pays à la fin de l’année qu’il y en avait au début de celle-ci. Tout simplement, il y a plus d’argent qu’il y en avait avant. C’est pourquoi les prix et les salaires augmentent avec le temps… C’est pourquoi il fut un temps où on pouvait acheter une maison à 35 000$ alors qu’aujourd’hui c’est le prix moyen d’une voiture d’occasion!

Un autre terme célèbre dans tous les livres d’économie est la loi de l’offre et la demande. Lorsqu’un déséquilibre est présent entre l’offre et la demande dans un marché, il y a une transformation de ce marché soit à la hausse, soit à la baisse. et qui contribue à faire gonfler l’inflation. C’est le même phénomène qu’on observe lors d’une vente aux enchères : lorsque deux acheteurs veulent se procurer le même item unique, ils doivent proposer un prix plus cher dans l’espoir de battre leur compétition. Bien qu’on ne fasse pas l’effort conscient de vouloir payer plus cher pour chaque bien qu’on achète au quotidien, notre économie se comporte de la même façon, et on voit les prix augmenter lorsque l’offre est limitée. L’exemple le plus flagrant se produit dans le marché immobilier, où de nombreux acheteurs se battent pour une offre limitée de logements.

 

Encore loin du niveau cible

Taux directeur cible

Dans le but de réduire l’inflation à un niveau raisonnable, la BdC a augmenté drastiquement le taux directeur par l’entremise de plusieurs hausses consécutives depuis mars 2022. Tel qu’expliqué en détail dans notre article précédent, cette stratégie est prouvée historiquement comme étant efficace pour faire baisser l’inflation. Après avoir été à la baisse ou stable tout au long des 9 derniers mois, l’inflation canadienne a connu sa première légère hausse en mai. Non seulement est-ce un pas dans la mauvaise direction, mais les baisses précédentes sont lentes et trop peu significatives au goût de la BdC. En effet, le niveau idéal pour le taux d’inflation est à 2%, alors qu’on se retrouve toujours au-delà de 4% à ce jour. En raison de ces chiffres, plusieurs sont portés de croire que ces dernières hausses des taux de la part de la BdC sont en effet justifiées et qu’elles contribueront à faire baisser l’inflation davantage et d’atteindre le niveau désiré. Cependant, une analyse plus profonde sème le doute sur cette conclusion.

 

Une réaction qui semble précipitée

En moyenne, une hausse des taux d’intérêt se fait sentir sur l’économie et ses facteurs indicatifs que 18 mois après son entrée en vigueur. Les dernières grandes hausses ont eu lieu à l’été 2022, suivies d’autres hausses plus graduelles en fin d’année dont il y a moins de 12 mois. Il semble donc précipité de la part de la Banque Centrale de réagir de façon si abrupte à une seule mesure d’inflation croissante en neuf mois. C’est pourquoi la plupart des institutions financières recommandaient à la BdC de prolonger la pause et d’attendre de constater les effets concrets des hausses passées sur l’économie d’aujourd’hui. Tout comme les effets positifs sur l’inflation ne s’observent que 18 mois plus tard, les effets nocifs sur notre économie se feront sentir dans le futur s’il s’avère que la BdC ait employé une ou plusieurs hausses excessives. Si vous détenez un prêt hypothécaire à taux variable, un taux directeur plus élevé signifie des dépenses d’intérêt beaucoup plus importantes pour les emprunteurs, un accès au crédit plus difficile et un environnement bancaire plus précaire, tel qu’exploré en détail dans notre article sur les faillites bancaires américaines. En début 2022 et même avant, il n’était pas rare de trouver un taux hypothécaire variable sous les 2%. Maintenant, il sera extrêmement difficile d’en trouver un sous 5%. Par exemple, un prêt hypothécaire de $500 000$ subira une augmentation de presque 1000$ sur son paiement mensuel. Il s’agit d’une dépense excédentaire dont très peu de ménages peuvent se permettre sans changement important dans leur planification . Pour plus d’informations à ce sujet, lisez notre article du 25 janvier sur la hausse des taux précédente.

 

Nos entrepreneurs locaux en souffrent aussi

Il ne faut surtout pas négliger l’impact que ces hausses de taux d’intérêt ont sur les entreprises, particulièrement les PME qui représentent plus de 50% de l’économie canadienne. De nos jours, se lancer en affaire nécessite beaucoup de financement. Pour la vaste majorité des entrepreneurs, ce financement consiste de prêts et d’investissement externe. La capacité à rembourser les dettes déjà encourues ainsi que l’accessibilité au financement additionnel sont restreints par les taux d’intérêt à la hausse. Les entrepreneurs ont de plus en plus de difficulté à rembourser leurs dettes. Les coûts d’opération des PME sont aussi engorgés par les taux d’intérêt élevés, tels que les coûts de loyer, les paiements dus aux fournisseurs qui chargent tous plus cher pour couvrir leurs propres coûts aussi à la hausse.

 

La croissance économique est-elle réellement trop forte?Écart de production, Banque du Canada, Gestion mondiale d'actifs

La demande excédentaire a été citée comme une des raisons principales pour justifier cette dernière augmentation de taux malgré qu’on observe un écart de production de seulement 0,2% de l’objectif à long terme. Cela défie toute affirmation que l’économie canadienne est en surproduction excessive. L’écart de production est un indicateur qui mesure la production interne totale de l’économie canadienne par rapport à ses objectifs de croissance à long terme, qui eux sont déterminés en fonction d’un niveau d’inflation idéal pour notre économie. Lorsque celui-ci est trop élevé, cela indique une production plus élevée que souhaitée, caractérisée par une trop forte croissance de l’économie et accompagnée d’inflation élevée. À l’inverse, un écart de production se rapprochant de zéro, tel qu’observé présentement, signifie que la croissance de l’économie se maintient dans l’intervalle désiré. Cela soulève la question: la BdC voit-elle quelque chose que le reste du marché ne voit pas? Se base-t-elle vraiment sur la demande excédentaire pour justifier la dernière hausse? Malgré les explications qu’elle nous donne, cela ne semble pas être le cas. Selon l’écart de production national, la demande excédentaire ne semble pas assez élevée pour continuer à contribuer à l’inflation dans les mois futurs.

 

Est-ce que ça en vaut le coup?

Indice, Prix moyen des loyers, Crise du logementJusqu’à présent, on semble faire face à un choix difficile et incertain : vaut-il mieux faire baisser l’inflation de façon urgente et accepter la pression posée sur notre économie ou patienter un peu plus et risquer de ne pas voir les résultats espérés avant encore longtemps. Toutefois, après une nouvelle hausse de l’inflation en mai, l’augmentation des taux directeurs est-elle vraiment la solution à employer? Plusieurs analystes pensent que la BdC vient simplement de rajouter de l’huile sur le feu. En d’autres mots, la hausse des taux fait monter les taux d’intérêt variables sur les hypothèques à un tel rythme que ceux-ci font augmenter l’inflation. Tout cela semble absurde et ironique considérant que la BdC vise exactement le contraire. Bien évidemment, les hausses ont aussi des effets réducteurs sur l’inflation mais cette relation ironique semble indiquer que la Banque Centrale est peut-être allée un peu trop loin.

 

 

Qu’est-ce qui nous attend dans les prochains mois?

De par ses 2 dernières hausses, la BdC a su démontrer aux citoyens canadiens qu'elle fait preuve de réactivité très sensible lors des décisions pertinentes aux taux d'intérêt. Par conséquent, seul le futur et ce que lui réserve l'économie canadienne saura nous éclairer sur la possibilité de prochaines hausses. Malgré tout, si les taux n’augmentent pas prochainement, on ne doit pas attendre une baisse des taux de sitôt, comme l’annonçait le Gouverneur Paul Beaudry le 7 juin dernier. Que les hausses de taux vous affectent directement ou non, n’hésitez pas à prendre un rendez-vous avec un de nos conseillers pour vous outiller de la meilleure stratégie possible au sein de cette économie changeante.

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

https://www.bankofcanada.ca/2023/06/fad-press-release-2023-06-07/

https://www.cbc.ca/news/business/bank-of-canada-rate-decision-1.6868206

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

https://ia.ca/actualites-economiques/articles/2023/juin

https://ised-isde.canada.ca/site/recherche-statistique-pme/

https://www.koho.ca/fr/learn/what-are-the-pros-and-cons-of-inflation-for-consumers/

https://strateginc.com/faillites-americaines-et-taux-dinterets/

https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/230516/cg-a006-eng.htm

 

Les banques américaines en faillite, les taux d’intérêts à la hausse – quel est l’impact sur mes placements ?

Secteur bancaire

Le regain de croissance économique des derniers mois semblait de bon augure pour les consommateurs et investisseurs. Toutefois, la forte croissance laissée sans contrôle est maintenant responsable pour des taux d’inflation beaucoup trop élevés, que les banques centrales tentent maintenant de contrôler en augmentant les taux d’intérêt. Cette hausse remarquable de l’inflation se manifeste notamment auprès du logement, ainsi que dans les coûts reliés à l’approvisionnement en énergie (voir notre article sur l’inflation). Plusieurs semblent penser que cet effort restrictif sur la politique monétaire de la part des banques centrales est trop peu, trop tard, mais qu’est-ce que ça veut dire pour nous, consommateurs et investisseurs canadiens?

 

Les taux d’intérêt – une hausse historique tant aux États-Unis qu’au Canada

Tout d’abord, pour comprendre les raisons justifiant une des hausses importantes et répétées des taux d’intérêt, il est important de comprendre la responsabilité d’une banque centrale au sein du contexte économique de son pays. La banque centrale est mandatée de surveiller de près une variété d’indicateurs de l’économie de son pays, tels que la croissance du produit intérieur brut (PIB), le niveau d’endettement, la capacité à rencontrer ses obligations de dette, le taux de chômage, l’inflation, la croissance de la population, la santé du secteur bancaire, etc.  Simplement monitorer ces indicateurs étant insuffisant, la banque centrale doit aussi s’inspirer des données observées pour instaurer des politiques et des stratégies permettant de régulariser l’économie de son pays.

La pandémie et les nombreux confinements qui s’en suivirent furent responsables pour un ralentissement économique important, et même une récession en 2020. Avec comme objectif de stimuler l’économie, les dépenses, les emprunts et les achats de propriétés, la Banque du Canada et la Réserve Fédérale Américaine ont adopté des politiques monétaires très peu restrictives en 2021, soit un maintien constant des taux d’intérêts à un niveau très bas. Leur stratégie s’avérant efficace, l’économie retrouva une forte croissance, et entraîna avec elle l’inflation. À ce moment, ce phénomène était tout à fait normal, et signe d’une économie qui reprend vie. Cependant, les banques centrales ont maintenu les taux d’intérêt près de 0% pendant trop longtemps dans une période de forte croissance économique. Le résultat : un taux d’inflation qui part en flèche et devient incontrôlable.

En mars 2022, la FED et la BdC annoncent toutes deux leur première hausse de taux directeur, passant de 0,25% à 0,50%. Leur objectif est de regagner contrôle sur l’inflation dépassant les 6% à ce moment au Canada et atteignant un niveau record depuis plus de 25 ans. Le même phénomène se produit aux États-Unis, mais atteignant un taux de plus de 8%. Il faudra plusieurs hausses répétées totalisant 2,25% d’augmentation des taux directeurs pour que l’inflation américaine et canadienne commence à reculer en juillet 2022, après avoir atteint 9,06% et 8,10% respectivement. Depuis, l’inflation diminue de façon constante, mais demeure trop élevée par rapport au niveau cible de 2% annoncé par la FED et la BdC. Le taux directeur au Canada est maintenant à 4,50%, alors que la FED américaine a annoncé dernièrement sa plus récente hausse de taux, le plaçant maintenant à 5,25%. Malgré ces hausses dramatiques, l’inflation américaine et canadienne demeure à ce jour dans les eaux de 4,50% à 5,00% 1, 2. La bonne nouvelle pour les consommateurs est que l’inflation semble enfin reculer à un rythme raisonnable, et que la hausse des prix deviendra plus modérée dans la prochaine année, mais cela vient avec un prix. Les hausses de taux d’intérêt utilisées par les banques centrales pour atteindre cette décroissance du taux d’inflation a un impact important sur le secteur bancaire et sur le marché boursier. Cela dit, le mois d’avril a connu une nouvelle hausse du taux d’inflation au Canada, pour la première fois depuis juin 2022. Cette hausse, qui semble être seulement temporaire, est largement le résultat des hausses de loyers, de taux d’intérêt hypothécaires, mais surtout de la hausse du prix du pétrole suite à la diminution de production annoncée par l’OPEC.

 

Le secteur bancaire américain – qu’est-ce qui cause ces faillites ?

Silvergate Bank, Silicon Valley Bank, Signature Bank, et First Republic Bank, quatre banques américaines totalisant plus de 500 milliards en actifs ont déclaré faillite depuis mars 2023. Ces faillites importantes reflètent d’un environnement bancaire américain sous pression de la part de plusieurs facteurs, dont entre autres la hausse des taux d’intérêt mise en place par la Réserve Fédérale. Les taux d’intérêt en hausse historique ont créé une accessibilité à l’emprunt plus difficile, comme expliqué dans l’article sur l’accès à la propriété, et engendré des dépenses reliées à la dette plus importantes pour tous les emprunteurs. Les frais d’intérêt étant plus élevés, le risque de défaut à la dette devient plus important, et les clients des différentes banques doivent soudainement effectuer des retraits pour accéder aux liquidités nécessaires pour combler leurs obligations de dette. En parallèle, les portefeuilles obligataires détenus par les banques, en particulier les obligations gouvernementales US, ont perdu en valeur en raison des taux d’intérêt à la hausse.

En temps normal, une baisse en valeur d’un portefeuille n’a pas de réelle conséquence tant que la banque ne vend pas ses positions, mais la forte demande en retraits de la part des clients forcent les banques à se retirer de certaines positions, concrétisant leurs pertes sur le marché obligataire. En combinaison avec l’effondrement de l’échange de crypto-monnaie FTX, les retraits s’accumulent de sorte que certaines banques comme celles nommées plus haut deviennent insolvable et sont incapables de fournir les liquidités demandées, et le risque que d’autres banques les suivent prochainement demeure encore une possibilité envisageable.

 

Doit-on craindre pour les banques canadiennes ?

Plusieurs s’inquiètent pour la viabilité des banques canadiennes à la suite de la pression subie par le secteur bancaire américain, étant donné que les deux secteurs subissent les mêmes vents de face, mais cette crainte n’est pas justifiée. En effet, les secteurs bancaires américains et canadiens ont été frappés par les mêmes épreuves dans les derniers mois, mais la composition de ces secteurs ainsi que des joueurs importants en faisant partie diffèrent énormément. Le secteur bancaire canadien est largement dominé par ses 6 grandes banques, ainsi que quelques banques de plus petite taille, créant un marché très fort composé de gros joueurs disposant d’une structure financière saine et solide. Or, aux États-Unis, il y a près de 5 000 banques commerciales, ce qui crée un environnement beaucoup plus compétitif. Ce marché opère de façon très différente du nôtre, offrant une plus grande variété d’options aux consommateurs. Les banques canadiennes, opérant dans un environnement moins compétitif, profitent d’une structure financière beaucoup plus stable que les banques américaines. De plus, la réglementation qui assure la santé financière des banques au Canada est beaucoup plus stricte que chez nos voisins au Sud, car une faillite bancaire au Canada aurait un impact bien plus sévère dû à la nature oligopolistique du marché.

 

Ne pas succomber aux inquiétudes – l’importance de rester investi

Récession, Rendement

Entre les hausses incessantes des taux d’intérêt et les faillites dans le secteur bancaire américaines, les rumeurs de récession se font entendre de plus en plus. Malgré l’intuition de plusieurs qui les pousse à vouloir retirer leurs placements, les données historiques démontre l’importance de rester investi malgré les ralentissements économiques et récessions. En effet, 11 récessions ont frappé l’économie américaine depuis 1948, et dans presque tous les cas, le rendement affiché par le S&P 500 seulement un an après le début de la récession était déjà positif, en moyenne à 6,4%3. Sur des périodes plus longues, ces rendements sont de plus en plus avantageux. À l’inverse, un investisseur qui retire ses positions avant une récession voit la valeur de son capital dépléter contre l’inflation encore très élevée à ce jour. De plus, les banques et les fonds communs se tournent vers une répartition des actifs plus défensive en période d’incertitude économique, comme nous le vivons présentement, dans le but de protéger ses investisseurs contre celle-ci. En retirant ses positions, un investisseur perd donc la protection offerte par ses placements. Vous paniquez en entendant le mot récession aux nouvelles? Consultez notre article sur quoi faire avec mes placements en temps de récession.

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

https://tradingeconomics.com/united-states/inflation-cpi

https://www.lapresse.ca/affaires/marches/2023-05-07

 

S’acheter une maison, mais à quel prix?

Pourquoi la demande pour acheter une maison a augmenté de façon astronomique?

 

Entre le 3 et le 23 mars 2020, le taux directeur de la Banque du Canada a chuté de 1,75 % à 0,25 %. Ainsi, l'accès à l'emprunt ou au crédit pour entreprendre de nouveaux projets comme l'achat d'une propriété était plus facile. Il était possible de se procurer une maison ou un immeuble à revenu et payer moins de 2 % d'intérêts sur chacun de vos paiements hypothécaires. Vous comprendrez que plusieurs personnes ont profité de cette occasion pour se procurer une propriété ou une résidence secondaire à des prix plus élevés sachant que les intérêts à payer ne représentaient qu'une infime partie de leurs paiements hypothécaires. À titre de comparaison, en 2019, les taux hypothécaires dépassaient les 3 %.

 

À cela s'est ajoutée une rareté de propriétés sur le marché, ce qui a contribué à un nombre grandissant de surenchères vers la fin de l'année 2020 et encore plus en 2021.  La crainte de rater sa chance d'acheter une première propriété s'est installée chez plusieurs jeunes familles.

L'ensemble de ces facteurs a contribué à faire de l'année 2021, une année historique en termes de ventes immobilières avec plus de 667 000 propriétés résidentielles vendues au Canada. Il s'agit du plus grand nombre de maisons vendues en une année dépassant de 30 % la moyenne des 10 dernières années.

 

Faciliter l'accès au crédit en réjouit plus d'un, mais ajoute à la demande, de sorte que les aubaines sur les propriétés locatives ou résidentielles sont plus rares. En 2022, le prix médian d’une maison unifamiliale au Québec a atteint le niveau record de 362 000 $, soit une hausse de 24 % depuis 2021. Ainsi, l'accès à la propriété pour les premiers acheteurs se complexifie et ces derniers représentent une grande partie de la demande actuelle.

 

Rappelons-nous qu'en abaissant le taux directeur, la Banque du Canada encourage les Canadiens à consommer, mais cela favorise l'inflation.

Depuis le début de l'année, l'inflation ne cesse d'augmenter pour atteindre un sommet de 8.1 % en juin 2022. Par conséquent, depuis le début de l'année 2022, la banque centrale du Canada remonte le taux directeur afin de freiner l'inflation.

 

Graphique de l’inflation du Canada sur vingt dernières années

 

Inflation, Hyperinflation, Augmentation, Prix maison

 

La Banque centrale du Canada vient tout juste d'augmenter le taux directeur de 100 points de base pour se rapprocher de 2,5 %. Il s'agit de la plus grande hausse depuis 1998. La prochaine augmentation aura lieu en septembre prochain. Les experts s’attendent à une hausse de 50 points de base.

Pour certains prêts hypothécaires à taux variable, le changement des taux d'intérêts affecte seulement la proportion d'intérêts par rapport au capital à payer.

Pour d'autres prêts hypothécaires à taux variables, chaque hausse du taux directeur a pour effet d'augmenter le paiements mensuels.

Les deux tableaux ci-dessous démontrent l'impact de l'augmentation de 0.75% pour des prêts hypothécaires de 300 000$ et 500 000$ qui sont initialement à un taux variable de 2.45%:

Paiement mensuel, augmentation, prêt hypothécaire, hausse des taux

 

Paiement mensuel, augmentation, prêt hypothécaire, hausse des taux

 

Cette hausse porte les prévisions des taux hypothécaires à environ 6,20% pour le début de l'année 2023. Historiquement, cela prend environ 9 mois pour commencer à ressentir les effets de l'augmentation des taux d'intérêt sur le prix des maisons. Ainsi, plusieurs prévoient une baisse du prix des maisons allant jusqu'à 10 % d'ici la fin 2023 de sorte que depuis la fin 2019, ceux qui ont acheté  une maison ont vu les prix moyens des maisons augmenter de 35 % au Canada malgré tout.

 

Le marché immobilier à la hausse, mais le niveau d’endettement aussi...

 

En 2020 et 2021, les faibles taux d'intérêt ont affecté grandement le niveau d'endettement des ménages puisqu'ils en venaient même à négliger la portion des intérêts à payer. Parmi les 35 % des Canadiens qui ont une hypothèque, 20 % d'entre eux se retrouvent dans une situation précaire selon la Banque du Canada, c'est-à-dire un ratio d'endettement qui s'élève à 450 %. Autrement dit, pour chaque dollar de revenu brut gagné, 4,50 $ de dette qui est contracté.

 

Plus de 30 % de ces prêts hypothécaires sont à taux variables, ce qui ajoute au risque. Ainsi, cette volonté de vouloir absolument se procurer un certain type de propriété, peu importe le prix, semble rattraper certains Canadiens qui ont profité du crédit très abordable.

Une belle opportunité d'achat pour les plus patients!

 

Qui dit augmentation des taux d'intérêt, dit une possible diminution de la valeur des maisons. Bien que la portion des intérêts à payer sera plus grande, la surenchère devrait se calmer et par le fait même réduire la surévaluation des maisons. Les prochaines années pourraient être un point d'entrée intéressant pour les premiers acheteurs qui ont vu leur pouvoir d'achat de propriétés immobilières diminuer considérablement en 2020 et 2021.

 

Dois-je acheter maintenant ou attendre?

 

Cette question dépend de plusieurs facteurs tels que votre situation financière, vos objectifs à long terme, votre âge ou vos projets. Avant toute chose, il est important d’effectuer une simulation de crise relative de taux hypothécaire.

Ce processus vous permettra de connaitre votre réelle capacité à payer vos paiements hypothécaires en cas de hausses de taux d’intérêt. Par exemple, cette analyse détermine si vous seriez en mesure de continuer vos paiements malgré une hausse à 3 %, 3,5 %, 4 %, ou même jusqu’à 6 % si vous payez présentement 2,50 % d’intérêts sur votre prêt hypothécaire. Autrement dit, pourriez-vous supporter une augmentation de 250 $ à 1 000 $ par mois de vos paiements hypothécaire? En considérant les pires scénarios avant l’achat d’une maison, vous serez en bien meilleure posture lors des périodes plus difficiles.

C’est pour cela qu’il ne faut pas vous laisser influencer par l'appât du gain ou par un achat émotif. L'achat ou la vente d'une propriété représente, pour plusieurs personnes, le projet d'une vie. Pourquoi devriez-vous précipiter votre décision plutôt que de prendre le temps de planifier le tout et vous assurer de prendre la meilleure décision?

 

Pour obtenir une bonne planification hypothécaire, prenez un rendez-vous ici!

 

 

Les éléments que l'on doit surveiller, mais que l'on ne contrôle pas:

 

Les éléments que l'on doit surveiller et que l'on contrôle:

 

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Sources :

(Graphique inflation)

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

(Données niveau d'endettement)

https://infobref.com/

(Graphique Desjardins)

https://www.linkedin.com/posts/jimmyjean_point-de-vue-immobilier-14-juin-2022-activity-6942456222243590144-ngsY?utm_source=linkedin_share&utm_medium=member_desktop_web

(Données taux directeur)

https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-07-13/bank-of-canada-hikes-100-basis-points-in-bid-to-crush-inflation#xj4y7vzkg