REER vs CELI : lequel choisir pour vos investissements

REER et CELI, les deux piliers de l'épargne au Canada

 

Pour épargner et placer son argent au Canada, deux instruments financiers se distinguent : le Régime Enregistré d'Épargne Retraite (REER) et le Compte d'Épargne Libre d'Impôt (CELI). Choisir entre le REER et le CELI peut être complexe, car chacun offre des avantages distincts selon votre situation personnelle et vos objectifs financiers. Il est essentiel de bien comprendre leurs différences et leurs impacts fiscaux pour faire un choix éclairé.

 

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Comprendre le REER : Avantages fiscaux et perspectives de retraite

 

• Le REER est spécialement conçu pour aider les individus à accumuler des économies en vue de leur retraite puisque les cotisations au REER sont déductibles de l'impôt.

• Les contributions sont déductibles de votre revenu imposable: En cotisant à un REER, vous pouvez réduire votre revenu imposable, ce qui peut diminuer le montant d'impôt que vous payez annuellement. Par exemple, en cotisant 5 000 $ à un REER, vous pouvez réduire votre revenu imposable de 50 000 $ à 45 000 $, économisant ainsi environ 1 500 $ d'impôts si votre taux d'imposition marginal est de 30%. Cet avantage fiscal peut être maximisé en réinvestissant le remboursement d'impôt, amplifiant ainsi l'effet de votre épargne-retraite.

• Les montants retirés sont imposés comme revenu : Lorsque vous effectuez des retraits de votre REER, ces montants sont considérés comme un revenu imposable pour l'année du retrait.

• Pour l'année 2024, la limite de contribution à un REER est fixée à 18 % de votre revenu de l'année précédente, avec un plafond maximal de 31 560 $.

• La date limite pour cotiser pour l'année d'imposition 2024 est le 28 février 2025.

 

Le CELI expliqué : Flexibilité et bénéfices d'épargne

 

• Le CELI offre une grande flexibilité, permettant d'épargner pour divers objectifs, qu'ils soient à court ou à long terme.

• Les contributions à un CELI ne sont pas déductibles d'impôt, mais le principal avantage du CELI est que les gains réalisés dans le compte et les retraits sont exempts d'impôts. Par exemple, vous investissez 5 000 $ dans un CELI. Disons que votre investissement de 5 000 $ dans le CELI croît à 7 000 $ au fil du temps grâce à des gains en capital et des intérêts. Quand vous retirez les 7 000 $ du CELI, vous ne payez aucun impôt sur ce montant. Cela inclut les 2 000 $ de gains (la différence entre votre contribution initiale de 5 000 $ et le montant du retrait de 7 000 $).

• Les fonds retirés d'un CELI ne sont pas imposés, ça offre une grande liberté pour accéder à vos économies sans pénalité fiscale.

• Le CELI a un plafond de cotisation annuel, mais vous pouvez reporter indéfiniment tout espace de cotisation inutilisé d'une année à l'autre.

• La date limite pour cotiser est le 31 décembre 2024.

 

Facteurs à considérer

 

1. Votre tranche d'impôt actuelle et future :

Un REER est avantageux si vous êtes dans une tranche d'imposition élevée maintenant et prévoyez être dans une tranche inférieure à la retraite. Aussi, le REER peut-être utilisé pour l'achat d'une première propriété et pour faire un retour aux études.

Le CELI convient mieux si vous êtes dans une tranche inférieure ou si vous prévoyez des besoins de liquidité à court terme.

2. Influence sur les prestations gouvernementales :

Les retraits du REER peuvent affecter votre éligibilité à certaines prestations gouvernementales à la retraite, contrairement aux retraits du CELI. D’un autre côté, lorsque vous réduisez votre revenu imposable grâce à des contributions à un REER, vous pouvez devenir éligible à divers crédits et avantages fiscaux. Réduire votre revenu imposable par des contributions à un REER peut augmenter votre éligibilité à des avantages comme la Prestation fiscale canadienne pour enfants et le crédit d'impôt pour frais de garde d'enfants. Cette réduction de revenu peut augmenter votre accès à des crédits d'impôt destinés aux familles à revenu plus faible ou moyen ainsi qu'à d'autres prestations gouvernementales conçues pour soutenir les familles.

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Calculs de la différence entre REER et CELI

 

Calcul REER :

1. Vous mettez 5 000 $ dans le REER.

2. Avec un taux d'imposition de 30 %, vous économisez 30 % de 5 000 $ en impôts. Cela signifie que votre impôt pour l'année diminue de 1 500 $.

3. Si votre investissement de 5 000 $ gagne en valeur et atteint 7 000 $. Lorsque vous retirez les 7 000 $, ce montant est entièrement imposable. Avec un taux d'imposition de 30%, vous payez 30% de 7 000 $ en impôts, soit 2 100 $.

Montant net après impôts : Après avoir payé l'impôt, vous gardez 7 000 $ + 1 500$ - 2 100 $ = 6 400 $.

Calcul CELI :

1. Vous mettez 5 000 $ dans le CELI.

2. Contrairement au REER, investir dans un CELI ne réduit pas votre impôt actuel.

3. Votre investissement de 5 000 $ grandit également pour devenir 7 000 $. Lorsque vous retirez les 7 000 $ du CELI, il n'y a pas d'impôt à payer sur ce montant. Vous gardez la totalité, donc 7 000 $.

REER : Vous terminez avec 6 400 $ après avoir payé les impôts lors du retrait.

CELI : Vous gardez l'intégralité du 7 000 $, car il n'y a pas d'impôt sur les retraits.

Pour mieux comprendre votre situation financière et faire un choix éclairé entre un REER et un CELI, vous pouvez utiliser la calculatrice financière en cliquant sur ce lien.

 

Stratégies combinées : Maximiser les avantages de REER et CELI

 

Utiliser à la fois le REER et le CELI peut être une stratégie efficace. Par exemple, vous pouvez cotiser au REER pour bénéficier de la déduction fiscale et ensuite investir votre remboursement d'impôt dans un CELI.

Le choix entre le REER et le CELI dépend de plusieurs facteurs personnels, notamment vos objectifs financiers, votre situation fiscale et vos plans de retraite. Il est important de considérer ces éléments en fonction de votre situation personnelle pour maximiser vos avantages fiscaux et financiers.

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Auteur: Équipe Strateginc

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Sources:

https://www.desjardins.com/particuliers/epargne-placements/regimes-fiscalement-avantageux/choisir-reer-celi/index.jsp 

https://www.financesgo.com/

Acheter une maison vs Louer un appartement : Quel est le meilleur choix?

Acheter vs louer

Quel est le meilleur choix ? 

En période de hausse des taux d’intérêt, de nombreuses inquiétudes surgissent pour savoir quel est le moment parfait pour l’achat d’une maison. Est-il plus intéressant d’acheter que de louer? Pour répondre à cette question, il faudra établir plusieurs hypothèses puisque la situation économique et le style de vie de chacun diffère. Avant de prendre cette importante décision financière, il faut s’assurer qu’elle vous convient. 

 

Pour et contre : Acheter et louer

Avantages d’acheter : 

 

 

 

Inconvénients d’acheter : 

 

 

Avantages de louer : 

 

 

 

Inconvénients de louer : 

 

Le passé est garant du futur ? 

Passons maintenant à la tendance actuelle du marché immobilier. Tout d’abord, il convient de noter que l’année 2023 a été marquée par un ralentissement du marché immobilier en raison de l’augmentation des taux d’intérêt. En effet, cette augmentation a entraîné des conséquences pour les acheteurs car elle a alourdi le fardeau financier lié à la souscription d’une hypothèque, entraînant des paiements d’intérêts plus élevés et un endettement accru.  

Le bilan 2023 

La firme de courtier immobilier Royal Lepage estime que le coût d’une maison unifamiliale dans la région du Grand Montréal en décembre 2023 était de 655 500$, ce qui représente une augmentation de 8,63% par rapport à la même période en 2022 alors qu’elle s’élevait à 603 400$. De plus, le taux d’intérêt au pays est passé de 4,25% à 5% entre janvier 2023 et janvier 2024.  

  hausse des tauxhttps://fr.tradingeconomics.com/canada/interest-rate

 

La situation pourrait changer en 2024. Par exemple, une baisse des taux, de 5% à 4% pourrait stimuler le marché immobilier. Cependant, la Banque Centrale du Canada adopte une approche prudente et n’abaissera pas les taux à moins d’observer une baisse de l’inflation s’approchant du 2%. Selon statistique Canada, en décembre 2023, l’inflation était de 3,4%. En attendant les décisions économiques de la Banque du Canada, les propriétaires, dont certains sont déjà très endettés, devront continuer de soutenir leur hypothèque pour éviter une éventuelle crise immobilière. En effet, bien que nous ayons observé pour la première fois des signes de ralentissement en 2023, les propriétaires ont connu des hausses de valeur significative dû à la pandémie. Tellement, que selon Daniel Laverdière, planificateur financier et directeur du Centre d’expertise de la Banque Nationale, un couple souhaitant acheter une propriété à Montréal de manière responsable devrait avoir un revenu moyen de 106 321$ par personne avec une mise de fond de 20%. Cette situation est éloignée de la réalité et il est possible de contracter un prêt avec un revenu inférieur mais selon Daniel Laverdière cela devrait être fait avec précaution car au maximum, seulement 33,3% de votre revenu après impôt devrait être consacré au financement votre maison. 

Nous avons tenté l’expérience en utilisant la calculatrice de l’Autorités des marchés financiers (AMF). Nous avons utilisé le coût d’une propriété moyenne de 655 500$, une mise de fond minimale de 40 550$, un taux d’intérêt de 5%, une hausse annuelle moyenne de la valeur de 3% afin d’être conservateur. Selon le regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, le prix d’un loyer en juin 2023 au Québec pour un appartement de trois chambres était de 1 908$. De plus, nous ajoutons comme autres variables un taux d’inflation annuel de 3,4%, une augmentation du loyer de 3% qui suit l’inflation ainsi qu’un taux de rendement annuel sur les placements de 3%. Ces derniers sont les rendements fait entre l’écart du coût d’un loyer et le coût de l’hypothèque résidentielle. Nous prenons l’exemple d’une situation hypothétique, c’est pourquoi, nous vous invitons à entrer vos informations dans la même calculatrice : Propriété : est-il préférable d’acheter ou de louer? | AMF (lautorite.qc.ca). Vous pourriez obtenir un autre résultat car le calcul est très sensible aux taux de rendement annuel net d’impôt prévu sur vos placements, la hausse annuelle moyenne de la valeur de la propriété et des taux d’intérêt sur le prêt hypothécaire.  

 

graphique

Selon nos paramètres, si vous désirez conserver la propriété pendant au moins 20 ans, l’option d’acheter est plus avantageuse que celle de louer. Second avis au lecteur, la calculatrice ne prend pas en compte les dépenses indirectes et l’utilisation du CELIAPP ou du RAP pour effectuer la mise de fond.  

Afin de conclure, nous tenons à vous rappeler que le marché immobilier constitue une décision majeure et que la valeur d’une maison peut perdre de sa valeur pour diverses raisons. Il est essentiel de se renseigner sur le sujet afin de faire le choix la plus éclairé. Nous vous invitons à prendre rendez-vous avec nous pour vous aider dans toutes vos décisions financières: PRENDRE UN RENDEZ-VOUS

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources:

30 ans d'immobilier, le constat | LesAffaires.com 

Canada - Taux d'intérêt | 1990-2024 Données | 2025-2026 Prévisions (tradingeconomics.com) 

Combien faut-il gagner pour acheter une maison ? | La Presse 

9 frais à prévoir lors de l'achat d'une maison | Banque Nationale (bnc.ca) 

Les loyers explosent, un contrôle s’impose! - Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (rclalq.qc.ca) 

L'inestimable avantage fiscal que vous procure votre maison | LesAffaires.com 

Portail de l'Indice des prix à la consommation (statcan.gc.ca) 

Prévisions 2023 de Royal LePage (rlpnetwork.com) 

Prévisions 2024 de Royal LePage (rlpnetwork.com) 

Propriété : est-il préférable d’acheter ou de louer? | AMF (lautorite.qc.ca) 

Une hausse des loyers suggérée de 4 % pour 2024 (lesoleil.com) 

Comprendre et bien utiliser votre RAP et CELIAPP

RAP et CELIAPP

RAP

Le régime d’accession à la propriété (RAP) vous permet de retirer jusqu’à 35 000$ par personne de votre REER non imposable à utiliser comme financement d’achat ou de construction d’une nouvelle propriété. De plus, l’argent que vous retirez de votre REER à des fins de mise de fonds n’est pas imposé, voilà tout son avantage. En effet, vous pourrez avoir accumulé 25 000$ dans votre REER, dont aucune cotisation ou gain n’aura été imposé, ni lors de son accumulation ni lors de son retrait. En fait, il s’agit d’un emprunt qu’on se fait à soi-même et qu’on doit par la suite se rembourser.  

CELIAPP

L’acquisition d’une maison est une décision qui doit être réfléchie et à laquelle toute aide est la bienvenue. Avez-vous un plan pour vous acheter une maison? Saviez-vous que le gouvernement vous offre deux incitatifs afin d’amasser la mise de fonds nécessaire, soit le RAP et le CELIAPP. Nous avons fait plusieurs articles portant sur le CELIAPP et ses avantages, c’est pourquoi cet article servira d’office de rappel du fonctionnement du RAP et des stratégies pour combiner les deux. Vous trouverez toute l’information pertinente sur le CELIAPP dans notre article : COMMENT ÇA MARCHE, LE CELIAPP? 

Quelles sont les conditions liées à cet incitatif? 

Vous devez répondre à une liste d’exigence. Le RAP est disponible pour l’acquisition de votre première demeure. Ainsi, si vous prévoyez acheter à deux, aucun des acheteurs ne devra avoir été propriétaire d’une maison au cours des quatre années précédentes avant d’être à nouveau admissible au RAP. Vous devrez aussi avoir obtenu une preuve d’achat ou de construction avant le 1er octobre de l’année suivant les retraits. Notez bien, seuls les montants cotisés dans votre REER depuis plus de 90 jours sont admissibles et la résidence achetée doit être considérée comme résidence principale.  

Comment la mécanique fonctionne? 

Maintenant que vous avez été approuvé pour toutes les conditions ci-dessus et que vous avez les clefs en main, vous devrez rembourser les fonds des REER utilisés. Ne paniquez pas, vous aurez 15 ans pour effectuer le remboursement et cette période de remboursement ne commencera pas avant 60 jours suivant la deuxième année de la date du retrait. Par exemple, si vous avez effectué le retrait le 1er janvier 2024, la période de remboursement commencera le 1er mars 2026. Ainsi, l’ARC vous demandera uniquement d’effectuer des paiements d’un quinzième du retrait par an. Donc, si le retrait était de 30 000$, vous devriez rembourser 2 000$ dans votre REER. Toutefois, si vous êtes dans l’incapacité de placer les 2 000$, ce montant sera ajouté à votre revenu imposable la même année.  

Pour prévoir faire l’achat d’une première maison, nous vous invitons à prendre un rendez-vous avec nous, Nous joindre | Groupe financier Stratéginc (strateginc.com).

L’union fait la force!

Il est bon de savoir que le RAP ainsi que le CELIAPP peuvent être utilisés conjointement. En effet, vous pourriez amasser un maximum de 75 000$ par personne pour votre mise de fonds, soit 35 000$ du RAP et 40 000$ du CELIAPP. Bien attendu, cotiser autant à votre REER et votre CELIAPP dépend de votre situation financière, vos objectifs d’épargne ainsi que votre situation fiscale. Ces modalités permettront également de déterminer lequel des régimes sera le plus avantageux.  

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Comment optimiser votre situation? 

Lorsqu’on compare les deux, le CELIAPP est le plus avantageux puisqu’il ne demande aucun remboursement du retrait. Cependant, il limite vos cotisations à 8 000$ par an, comparé à celles du REER qui correspond à 18% de votre revenu imposable ou 31 560$ par an. Toutefois, le temps peu parfois jouer contre vous pour l’épargne d’une mise de fonds et prioriser le RAP est aussi une bonne stratégie. Afin de vous aider à prendre une décision plus éclairée, le RAP serait à prioriser si vous envisagez acheter une propriété dans moins de cinq ans afin de profiter de vos cotisations inutilisées dans votre REER. Ainsi, si votre horizon temporel est de plus de cinq ans et que vous souhaitez reporter votre droit de cotisations non-imposable de votre REER, le CELIAPP est l’outil à utiliser.  

Si vous désirez trouver le plan le plus optimisé pour votre situation financière ou simplement en apprendre davantage sur le sujet nous vous invitons à prendre un rendez-vous avec nous : Nous joindre | Groupe financier Stratéginc (strateginc.com). 

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Auteur: Équipe Strateginc

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Sources:

Acheter une maison avec le RAP, comment ça fonctionne? | Fonds FTQ 

Comment fonctionne le régime d’accession à la propriété ? | Tangerine 

Le régime d'accession à la propriété - Canada.ca 

RAP vs CELIAPP - Quel est le meilleur outil pour l'achat d'une propriété ? (reerqc.ca) 

Les obligations : Comment profiter de la hausse des taux?

Comment profiter de la hausse des taux? 

Devant la montée significative des taux d'intérêt, de plus en plus d'investisseurs se tournent vers les obligations. Bien que souvent vues comme complexes, les obligations sont très intéressantes de nos jours, surtout dans le climat économique actuel marqué par l'incertitude et la volatilité. 

Mais pourquoi les obligations sont-elles désormais essentielles pour améliorer les performances d'un portefeuille tout en diminuant les risques?  

Ce graphique présente l'évolution des taux d'intérêt directeur au cours des 25 dernières années. 

Ce graphique présente l'évolution des taux d'intérêt directeur au cours des 25 dernières années. 

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https://finance.yahoo.com/news/yield-curve-sending-recession-warning-214959325.html 

Introduction à l'investissement en obligations 

 

Imagine que tu as un ami qui a besoin de 100 $. Tu lui prêtes l'argent, et il te dit : « Promis, je vais te rembourser ton 100 $ dans 5 ans, en plus, je vais te donner 5 $ chaque année pour te remercier. » 

Si tu as besoin de récupérer ton argent avant les 5 ans, tu as la possibilité de revendre ton prêt à une autre personne. Mais le prix pourrait changer, ça dépend de plein de choses, comme si ton ami semble toujours capable de rembourser ou si les gens trouvent que 5 $ par année, c'est assez pour le risque qu'ils prennent. 

En gros, acheter une obligation, c'est prêter de l'argent maintenant pour en recevoir plus tard, avec un petit extra chaque année pour ton trouble. C'est considéré peu risqué, surtout avec les obligations du gouvernement, car c’est très rare qu’il ne rembourse pas ses dettes 

Cette image présente une comparaison du niveau de risque associé à différents actifs d'investissement. 

Cette image présente une comparaison du niveau de risque associé à différents actifs d'investissement. 

horizon de placement, risque, actions, obligationshttp://www.investiralongterme.fr/plan-de-marche-en-5-etapes/ 

Les obligations fonctionnent sur le même principe que le prêt à un ami, mais à une échelle beaucoup plus grande et avec des règles plus strictes. Les obligations offrent un moyen pour les gouvernements ou les entreprises de financer leurs projets ou de gérer leur dette. Par exemple, si un gouvernement a besoin d'argent pour construire de nouvelles écoles ou améliorer l'infrastructure, il peut choisir d'émettre des obligations, invitant ainsi les investisseurs à les acheter afin de sécuriser un financement pour son projet. 

En retour, le gouvernement s'engage à rembourser le prêt à une date future prédéterminée, ainsi qu'à verser des intérêts périodiques pour compenser le risque qui est pris par les prêteurs. 

Avant de se lancer dans l'investissement en obligations, il est essentiel de saisir non seulement les avantages des obligations, mais aussi leurs particularités par rapport à d'autres types d'investissements comme les actions. 

 

Quel est l'avantage des obligations? 

 

Les obligations sont considérées comme des titres à revenu fixe, car l'investisseur connaît le montant exact qu'il récupérera s'il conserve le titre jusqu'à l'échéance. Pour les investisseurs, c'est une forme de placement qui peut offrir un retour plus stable et prévisible comparé à d'autres options plus volatiles comme les actions. Ces paiements d'intérêts, appelés coupons, peuvent être une source de revenus supplémentaire ou servir à réinvestir dans d'autres investissements. 

Les obligations sont souvent considérées comme des valeurs refuges en période d'incertitude économique, car elles offrent une relative stabilité et peuvent servir de bouclier contre les perturbations sur les marchés financier. C'est pourquoi les gens à faible tolérance au risque préfèrent souvent mettre une partie considérable de leur investissement dans des obligations. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a aucun risque, mais ça ressemble beaucoup moins à des montagnes russes que le marché boursier. Elles peuvent jouer un rôle essentiel dans la diversification d'un portefeuille d'investissement et contribuer à atteindre un équilibre entre rendement et sécurité. 

 

Une opportunité unique dans une vie 

Cette image illustre l'augmentation drastique des taux d'intérêt. 

Cette image illustre l'augmentation drastique des taux d'intérêt. 

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https://www.visualcapitalist.com/comparing-the-speed-of-u-s-interest-rate-hikes/ 

Saviez-vous qu’en ce moment, nous traversons une période où les taux d'intérêt sont particulièrement élevés, ce qui ouvre une fenêtre d'opportunité pour les investisseurs? C'est le moment idéal pour envisager l'achat d'obligations, car elles promettent des rendements supérieurs à ceux que nous avons vu dans les dernières années.  

En 2023, le marché des obligations au Québec a pris un virage significatif par rapport aux années précédentes. Avec la montée drastique des taux d'intérêt, on assiste à une nouvelle dynamique : les obligations nouvellement émises présentent des rendements nettement plus intéressants. Il s’agit d’une situation bien différente par rapport aux années 2021 et 2022, où les taux presque à 0 % donnaient des rendements moins profitables. Cette augmentation des taux a aussi provoqué une baisse des prix pour les obligations émises dans le passé, créant des occasions d'investissement potentiellement avantageux. 

En effet, lorsque les taux d'intérêt augmentent, les prix des obligations existantes tendent à baisser, puisque les nouvelles obligations sont émises avec de meilleurs taux d’intérêts. 

Inversement, si les taux baissent, les obligations existantes deviennent plus précieuses et augmente en valeur. C'est une occasion à saisir : investir dans des obligations maintenant, c'est comme profiter d'une promotion avant qu'elle n'expire, car lorsque les taux baissent, vos obligations à haut rendement fixe deviennent encore plus désirables sur le marché. Normalement, les taux ne vont pas rester élevés pour toujours, ce qui fait de la situation actuelle une opportunité à ne pas manquer pour ceux qui cherchent à optimiser leur portefeuille d'investissement. 

Ce tableau représente l'effet des hausses et baisses des taux d'intérêt sur la valeur des obligations. 

Ce tableau représente l'effet des hausses et baisses des taux d'intérêt sur la valeur des obligations. 

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Comprendre les différents types d'obligations : sécurité, fiscalité et rendement 

Avant de se lancer dans l'achat d'obligations, il est essentiel de savoir qu'il existe diverses catégories de ces titres, chacune ayant ses caractéristiques et niveaux de risque : 

  1. Les obligations d'État sont émises par le gouvernement national, sont très sûres en raison de la garantie de l'État, mais offrent généralement des rendements plus bas.
  2. Les obligations municipales sont émises par des gouvernements locaux, financent des projets de service public et ont un niveau de risque variable. Elles peuvent offrir des rendements légèrement plus élevés et des avantages fiscaux.
  3. Les obligations d'entreprises sont émises par des entreprises privées, sont sensibles aux conditions économiques, comportent un risque de défaut plus élevé, mais offrent généralement des taux d'intérêt plus élevés pour attirer les investisseurs à la recherche de rendements plus élevés.

Savoir équilibrer risque et rendement 

 

balance risque, rendementLes investisseurs ne devraient pas mettre tous leurs œufs dans le même panier. En diversifiant les types d'obligations dans un portefeuille, on peut minimiser le risque global. Dans un environnement en mutation avec des taux d'intérêt variables, il est primordial pour les investisseurs de rester informés et de comprendre comment les changements peuvent affecter leurs investissements en obligations. Avec une stratégie d'investissement bien diversifiée, les obligations peuvent servir de fondation solide pour un portefeuille, apportant à la fois stabilité et revenus réguliers. 

Que vous cherchiez à stabiliser votre portefeuille, à assurer une rentrée d’argent stable ou à profiter des taux d'intérêt actuels, cliquez ici pour prendre rendez-vous dès aujourd'hui avec l'un de nos spécialistes financiers pour discuter de votre situation et explorez les possibilités que les obligations peuvent vous offrir. 

 

 

Auteur: Pascal Dion

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Sources : 

https://www.manulifeim.com/retail/ca/fr/viewpoints/investor-education/what-happens-to-bond-prices-when-interest-rates-rise- 

https://www.lafinancepourtous.com/pratique/placements/obligations/qu-est-ce-qu-une-obligation/#:~:text=Les%20obligations%20sont%20des%20titres%20utilis%C3%A9s%20par%20les,terme

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https://www.comparatifsbanques.ca/les-etf-dobligations-municipales-sont-ils-exoneres-dimpot/ 

https://finance.yahoo.com/news/yield-curve-sending-recession-warning-214959325.html 

http://www.investiralongterme.fr/plan-de-marche-en-5-etapes/ 

https://www.visualcapitalist.com/comparing-the-speed-of-u-s-interest-rate-hikes/ 

Le portefeuille 60/40 a-t-il fait son temps ?

Le portefeuille 60/40

Le portefeuille 60/40 a longtemps été une des stratégies de diversification les plus adoptées et efficaces, faisant ses preuves avec de forts rendements historiques pour l’appuyer. La stratégie consiste de répartir son portefeuille de placements par classe d’actifs, 60% en actions et 40% en obligations. L’objectif est de se protéger contre le risque d’une baisse d’une classe d’actifs, qui serait beaucoup plus dévastatrice si on n’en détenait qu’une seule. Cette stratégie a connu de grands succès année après année pour les quelque 100 dernières années, mais a subi une chute drastique en 2022, représentant un des pires rendements annuels de son histoire1.

 

Comment est-ce que ça fonctionne ?

Le risque d’un portefeuille peut être mesuré par plusieurs facteurs, mais principalement par sa volatilité. Il y a quelques façons de réduire la volatilité d’un portefeuille, la plus évidente étant d’y ajouter des actifs moins volatils tels que des liquidités, de l’or ou d’autres actifs tangibles. Toutefois, les actifs ayant une volatilité plus faible sont souvent susceptibles de générer un rendement espéré plus faible. Pour éviter cet échange défavorable, on peut autrement réduire la volatilité de son portefeuille en y ajoutant des actifs négativement corrélés. Autrement dit, si le stock A performe bien lorsque le stock B sous-performe, et vice-versa, ils protègeront mutuellement les pertes de l’autre, tout en maintenant leur rendement espéré respectif en période de croissance normale. Ce principe est la fondation du portefeuille 60/40, en raison de la corrélation historiquement négative des actions et des obligations.

 

Une année à oublier

L’année dernière fut une année difficile pour le portefeuille 60/40. En fait, 2022 a connu le pire rendement depuis 1937, alors que l’économie souffrait encore de la Grande Dépression. Cet important recul est le résultat d’une inversion de la corrélation entre le rendement des actions et celui des obligations. Alors que les actions chutaient en raison des tensions en Ukraine et de la pression appliquée sur l’économie mondiale, les obligations ont aussi connu le pire rendement annuel de leur histoire. En raison de l’inflation à des hauts historiques et des taux d’intérêt qui ont grimpé en flèche dans l’espoir de combattre cette inflation persistante, les obligations américaines ont généré un rendement annuel négatif record de -10,8%. La combinaison avec le rendement annuel de -19,6% de l’indice du S&P 500 se conclut par une année désastreuse pour le portefeuille 60/40, qui compte habituellement sur le rendement certain des obligations pour se protéger contre la volatilité des actions. Dans les 10 dernières années, le portefeuille 60/40 mondialement diversifié a connu un rendement annualisé de 6,1%, qui aurait été 8,9% sans l’année drastiquement négative de 20222. Certains investisseurs ont réagi rapidement à l’année 2022, annonçant que cette année-là marquait la mort du portefeuille 60/40 et que cette stratégie d’investissement ne serait plus adoptée étant donné qu’on ne pouvait plus compter sur la corrélation négative entre les actions et les obligations. En effet, le portefeuille 60/40 typique avait décliné d’environ 12% au cours de l’année3.

Rendement des obligations du Trésor américain

Rendement, Obligation

 

Le portefeuille 60/40 est-il réellement chose du passé ?

La chute drastique du portefeuille 60/40 en 2022 était le résultat du pire rendement annuel des obligations de l’histoire combiné avec un rendement négatif important des actions. C’était la première fois depuis 1969 que les rendements annuels des actions et des obligations étaient tous deux négatifs, et la troisième fois de l’histoire incluant 19314. Tout comme en 2022, 1969 a été une année où l’inflation accélérait à un rythme fulgurant et où les taux d’intérêt ont grimpé drastiquement. Familier, n’est-ce pas ? En effet, des conditions économiques hors du commun sont à la source des deux dernières chutes simultanées des actions et des obligations. Bien qu’une inversion de la corrélation négative entre les classes d’actifs soit alarmante, il est important de comprendre que c’est un phénomène extrêmement rare et temporaire, observé seulement 3 fois dans l’histoire. Il est donc déraisonnable de croire que la stratégie n’est plus sécuritaire pour le futur proche et que la corrélation négative entre les actions et les obligations  n’agira plus comme protection contre la volatilité du portefeuille.

 

2023 : une année rebond

Marquée par des pauses des hausses des taux d’intérêt ainsi qu’une décroissance graduelle de l’inflation, la première moitié de 2023 a marqué le retour du portefeuille 60/40. Par exemple, le portefeuille indiciel équilibré iShares XBAL a généré 6,8% de rendement dans les 6 premiers mois de l’année3. Le reste de l’année s’annonce optimiste pour les obligations, alors qu’elles semblent reprendre leur rôle de diversification au sein des portefeuilles diversifiés par classe d’actifs. La hausse des taux d’intérêt semble avoir atteint son sommet et l’inflation se dirige maintenant vers un niveau beaucoup plus raisonnable, à défaut d’atteindre sa cible de 2%. Ces signes de stabilisation économique ainsi que des rendements initiaux plus élevés permettraient aux obligations d’agir comme source de rendement sécuritaire en période de ralentissement économique. Elles retrouvent donc leur rôle crucial dans la stratégie fondamentale du portefeuille 60/40. De plus, le marché prévoit que l’économie pourrait entrer en récession d’ici 2024, où les obligations pourraient fournir une protection précieuse contre de potentielles baisses au niveau des actions.

Rendement annuel des obligations américaines

Rendement annuel, Obligations américaines

 

Patience

Comme la plupart des stratégies d’investissement, le portefeuille 60/40 requiert de la patience et bénéficie d’un horizon d’investissement à long terme. L’année 2022 aura agi comme test de discipline et de contrôle pour plusieurs investisseurs. Ceux qui savent mettre leurs émotions de côté en investissant reconnaitront que l’année 2022 représentait une donnée presque aberrante pour le rendement du portefeuille 60/40. Cette stratégie a pour objectif de générer un rendement annualisé moyen de 7% sur une longue période, à ne pas confondre avec un objectif de 7% chaque année5. Après une année difficile pour le portefeuille, il est important de regarder en avant, pas en arrière. Avec l’environnement économique instable et en changement constant, on se doit, en tant qu’investisseur responsable, de ne pas se départir d’une stratégie qui a connu une mauvaise année. Qu’est-ce qui peut être pire que perdre presque 12% en un an? Réagir en retirant ses actifs d’un portefeuille 60/40 qui pourrait vous rapporter jusqu’à 12% de rendement positif. Évidemment, rien ne garantit que le rendement soit si élevé cette année, mais les données historiques des obligations indiquent qu’elles n’ont jamais chuté deux années consécutives et qu’elles retrouveront leur rôle de diversification au sein de votre portefeuille 60/40 cette année et la suivante, surtout en cas de récession imminente.

L'importance de rester investi malgré les marchés baissiers

Rester investi, Baisse marché boursier

 

Est-ce la bonne stratégie pour moi?

Bien entendu, le portefeuille 60/40 n’est pas une stratégie adaptée à tous les investisseurs. Avant d’adopter une stratégie d’investissement, il est primordial d’identifier ses objectifs, son horizon de placement, sa tolérance au risque et même sa planification fiscale reliée à ses placements. La planification financière peut sembler comme une montagne insurmontable, mais un conseiller financier est en mesure de vous outiller et vous accompagner pour établir et atteindre vos objectifs. Faites appel à un de nos conseillers pour profiter de leur expertise en prenant un rendez-vous ici.

 

Auteur: Pascal Dion

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Sources

  1. https://www.gsam.com/content/gsam/us/en

  2. https://www.vanguard.ca/en/investor/insights/
  3. https://www.journaldemontreal.com/2023/07/29/
  4. https://www.callan.com/blog-archive
  5. https://www.vanguard.ca/fr/advisor/insights/
  6. https://privatebank.jpmorgan.com/gl/fr/insights/
  7. https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/
  8. https://www.lesaffaires.com/mes-finances/

 

 

Pourquoi la Banque Centrale hausse-t-elle encore les taux ?

Hausse des taux directeurs

Après une série de hausses consécutives du taux directeur, la Banque Centrale du Canada (BdC) a annoncé une pause conditionnelle des augmentations en janvier dernier. Malgré cela, le 7 juin marque la trêve de ce temps mort alors que le taux directeur passe de 4,5 % à 4,75 %, puis à 5% le 12 juillet, dépassant même le maximum atteint en 2007. Le consensus du marché s’attendait à une autre hausse des taux en 2023 mais plusieurs voyaient cette pause se prolonger jusqu’à plus tard dans l’année. Pourquoi la BdC a-t-elle donc décidé de reprendre les hausses dès maintenant?

 

L’inflation : plus qu’un mot-clic

Depuis plus d’an, l’inflation est un terme qui semble toujours être au centre des discussions économiques. Pour plusieurs, le fondement de ce que constitue l’inflation n’est même pas tout à fait clair. On pense simplement qu’elle est mauvaise pour notre économie et pour nos finances personnelles. En réalité, c’est tout le contraire! Pour simplifier le plus possible, le taux d’inflation est un indicateur de la croissance d’une économie.

Cependant, une inflation trop élevée cause une perte en valeur importante de la monnaie et une imprévisibilité des coûts et dépenses pour les entreprises, consommateurs et investisseurs. Dans notre cas, l’inflation trop élevée crée en effet ces problèmes reliés aux coûts, mais décourage aussi les consommateurs qui doivent réallouer leur argent vers des dépenses essentielles maintenant plus importantes, telles que les paiements d’hypothèques ou de loyer au lieu de se payer des voyages. Les derniers mois ont ainsi été caractérisés par une lutte entre les banques centrales et les taux d’inflation de plusieurs pays dans le but de retrouver un niveau idéal d’inflation. Autrement dit, la BdC tente de contrôler la croissance de son économie pour que celle-ci soit soutenable à long terme.

 

La loi de l’offre et la demande

On parle souvent du niveau de l’inflation et des façons de la réduire, mais d’où provient-elle vraiment? L’objectif de tout individu, investisseur ou entreprise est le même : générer des profits. Selon une logique très simple, si tout le monde dans un pays fait du profit, plus d’argent a été généré dans ce pays à la fin de l’année qu’il y en avait au début de celle-ci. Tout simplement, il y a plus d’argent qu’il y en avait avant. C’est pourquoi les prix et les salaires augmentent avec le temps… C’est pourquoi il fut un temps où on pouvait acheter une maison à 35 000$ alors qu’aujourd’hui c’est le prix moyen d’une voiture d’occasion!

Un autre terme célèbre dans tous les livres d’économie est la loi de l’offre et la demande. Lorsqu’un déséquilibre est présent entre l’offre et la demande dans un marché, il y a une transformation de ce marché soit à la hausse, soit à la baisse. et qui contribue à faire gonfler l’inflation. C’est le même phénomène qu’on observe lors d’une vente aux enchères : lorsque deux acheteurs veulent se procurer le même item unique, ils doivent proposer un prix plus cher dans l’espoir de battre leur compétition. Bien qu’on ne fasse pas l’effort conscient de vouloir payer plus cher pour chaque bien qu’on achète au quotidien, notre économie se comporte de la même façon, et on voit les prix augmenter lorsque l’offre est limitée. L’exemple le plus flagrant se produit dans le marché immobilier, où de nombreux acheteurs se battent pour une offre limitée de logements.

 

Encore loin du niveau cible

Taux directeur cible

Dans le but de réduire l’inflation à un niveau raisonnable, la BdC a augmenté drastiquement le taux directeur par l’entremise de plusieurs hausses consécutives depuis mars 2022. Tel qu’expliqué en détail dans notre article précédent, cette stratégie est prouvée historiquement comme étant efficace pour faire baisser l’inflation. Après avoir été à la baisse ou stable tout au long des 9 derniers mois, l’inflation canadienne a connu sa première légère hausse en mai. Non seulement est-ce un pas dans la mauvaise direction, mais les baisses précédentes sont lentes et trop peu significatives au goût de la BdC. En effet, le niveau idéal pour le taux d’inflation est à 2%, alors qu’on se retrouve toujours au-delà de 4% à ce jour. En raison de ces chiffres, plusieurs sont portés de croire que ces dernières hausses des taux de la part de la BdC sont en effet justifiées et qu’elles contribueront à faire baisser l’inflation davantage et d’atteindre le niveau désiré. Cependant, une analyse plus profonde sème le doute sur cette conclusion.

 

Une réaction qui semble précipitée

En moyenne, une hausse des taux d’intérêt se fait sentir sur l’économie et ses facteurs indicatifs que 18 mois après son entrée en vigueur. Les dernières grandes hausses ont eu lieu à l’été 2022, suivies d’autres hausses plus graduelles en fin d’année dont il y a moins de 12 mois. Il semble donc précipité de la part de la Banque Centrale de réagir de façon si abrupte à une seule mesure d’inflation croissante en neuf mois. C’est pourquoi la plupart des institutions financières recommandaient à la BdC de prolonger la pause et d’attendre de constater les effets concrets des hausses passées sur l’économie d’aujourd’hui. Tout comme les effets positifs sur l’inflation ne s’observent que 18 mois plus tard, les effets nocifs sur notre économie se feront sentir dans le futur s’il s’avère que la BdC ait employé une ou plusieurs hausses excessives. Si vous détenez un prêt hypothécaire à taux variable, un taux directeur plus élevé signifie des dépenses d’intérêt beaucoup plus importantes pour les emprunteurs, un accès au crédit plus difficile et un environnement bancaire plus précaire, tel qu’exploré en détail dans notre article sur les faillites bancaires américaines. En début 2022 et même avant, il n’était pas rare de trouver un taux hypothécaire variable sous les 2%. Maintenant, il sera extrêmement difficile d’en trouver un sous 5%. Par exemple, un prêt hypothécaire de $500 000$ subira une augmentation de presque 1000$ sur son paiement mensuel. Il s’agit d’une dépense excédentaire dont très peu de ménages peuvent se permettre sans changement important dans leur planification . Pour plus d’informations à ce sujet, lisez notre article du 25 janvier sur la hausse des taux précédente.

 

Nos entrepreneurs locaux en souffrent aussi

Il ne faut surtout pas négliger l’impact que ces hausses de taux d’intérêt ont sur les entreprises, particulièrement les PME qui représentent plus de 50% de l’économie canadienne. De nos jours, se lancer en affaire nécessite beaucoup de financement. Pour la vaste majorité des entrepreneurs, ce financement consiste de prêts et d’investissement externe. La capacité à rembourser les dettes déjà encourues ainsi que l’accessibilité au financement additionnel sont restreints par les taux d’intérêt à la hausse. Les entrepreneurs ont de plus en plus de difficulté à rembourser leurs dettes. Les coûts d’opération des PME sont aussi engorgés par les taux d’intérêt élevés, tels que les coûts de loyer, les paiements dus aux fournisseurs qui chargent tous plus cher pour couvrir leurs propres coûts aussi à la hausse.

 

La croissance économique est-elle réellement trop forte?Écart de production, Banque du Canada, Gestion mondiale d'actifs

La demande excédentaire a été citée comme une des raisons principales pour justifier cette dernière augmentation de taux malgré qu’on observe un écart de production de seulement 0,2% de l’objectif à long terme. Cela défie toute affirmation que l’économie canadienne est en surproduction excessive. L’écart de production est un indicateur qui mesure la production interne totale de l’économie canadienne par rapport à ses objectifs de croissance à long terme, qui eux sont déterminés en fonction d’un niveau d’inflation idéal pour notre économie. Lorsque celui-ci est trop élevé, cela indique une production plus élevée que souhaitée, caractérisée par une trop forte croissance de l’économie et accompagnée d’inflation élevée. À l’inverse, un écart de production se rapprochant de zéro, tel qu’observé présentement, signifie que la croissance de l’économie se maintient dans l’intervalle désiré. Cela soulève la question: la BdC voit-elle quelque chose que le reste du marché ne voit pas? Se base-t-elle vraiment sur la demande excédentaire pour justifier la dernière hausse? Malgré les explications qu’elle nous donne, cela ne semble pas être le cas. Selon l’écart de production national, la demande excédentaire ne semble pas assez élevée pour continuer à contribuer à l’inflation dans les mois futurs.

 

Est-ce que ça en vaut le coup?

Indice, Prix moyen des loyers, Crise du logementJusqu’à présent, on semble faire face à un choix difficile et incertain : vaut-il mieux faire baisser l’inflation de façon urgente et accepter la pression posée sur notre économie ou patienter un peu plus et risquer de ne pas voir les résultats espérés avant encore longtemps. Toutefois, après une nouvelle hausse de l’inflation en mai, l’augmentation des taux directeurs est-elle vraiment la solution à employer? Plusieurs analystes pensent que la BdC vient simplement de rajouter de l’huile sur le feu. En d’autres mots, la hausse des taux fait monter les taux d’intérêt variables sur les hypothèques à un tel rythme que ceux-ci font augmenter l’inflation. Tout cela semble absurde et ironique considérant que la BdC vise exactement le contraire. Bien évidemment, les hausses ont aussi des effets réducteurs sur l’inflation mais cette relation ironique semble indiquer que la Banque Centrale est peut-être allée un peu trop loin.

 

 

Qu’est-ce qui nous attend dans les prochains mois?

De par ses 2 dernières hausses, la BdC a su démontrer aux citoyens canadiens qu'elle fait preuve de réactivité très sensible lors des décisions pertinentes aux taux d'intérêt. Par conséquent, seul le futur et ce que lui réserve l'économie canadienne saura nous éclairer sur la possibilité de prochaines hausses. Malgré tout, si les taux n’augmentent pas prochainement, on ne doit pas attendre une baisse des taux de sitôt, comme l’annonçait le Gouverneur Paul Beaudry le 7 juin dernier. Que les hausses de taux vous affectent directement ou non, n’hésitez pas à prendre un rendez-vous avec un de nos conseillers pour vous outiller de la meilleure stratégie possible au sein de cette économie changeante.

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

https://www.bankofcanada.ca/2023/06/fad-press-release-2023-06-07/

https://www.cbc.ca/news/business/bank-of-canada-rate-decision-1.6868206

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

https://ia.ca/actualites-economiques/articles/2023/juin

https://ised-isde.canada.ca/site/recherche-statistique-pme/

https://www.koho.ca/fr/learn/what-are-the-pros-and-cons-of-inflation-for-consumers/

https://strateginc.com/faillites-americaines-et-taux-dinterets/

https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/230516/cg-a006-eng.htm

 

Les banques américaines en faillite, les taux d’intérêts à la hausse – quel est l’impact sur mes placements ?

Secteur bancaire

Le regain de croissance économique des derniers mois semblait de bon augure pour les consommateurs et investisseurs. Toutefois, la forte croissance laissée sans contrôle est maintenant responsable pour des taux d’inflation beaucoup trop élevés, que les banques centrales tentent maintenant de contrôler en augmentant les taux d’intérêt. Cette hausse remarquable de l’inflation se manifeste notamment auprès du logement, ainsi que dans les coûts reliés à l’approvisionnement en énergie (voir notre article sur l’inflation). Plusieurs semblent penser que cet effort restrictif sur la politique monétaire de la part des banques centrales est trop peu, trop tard, mais qu’est-ce que ça veut dire pour nous, consommateurs et investisseurs canadiens?

 

Les taux d’intérêt – une hausse historique tant aux États-Unis qu’au Canada

Tout d’abord, pour comprendre les raisons justifiant une des hausses importantes et répétées des taux d’intérêt, il est important de comprendre la responsabilité d’une banque centrale au sein du contexte économique de son pays. La banque centrale est mandatée de surveiller de près une variété d’indicateurs de l’économie de son pays, tels que la croissance du produit intérieur brut (PIB), le niveau d’endettement, la capacité à rencontrer ses obligations de dette, le taux de chômage, l’inflation, la croissance de la population, la santé du secteur bancaire, etc.  Simplement monitorer ces indicateurs étant insuffisant, la banque centrale doit aussi s’inspirer des données observées pour instaurer des politiques et des stratégies permettant de régulariser l’économie de son pays.

La pandémie et les nombreux confinements qui s’en suivirent furent responsables pour un ralentissement économique important, et même une récession en 2020. Avec comme objectif de stimuler l’économie, les dépenses, les emprunts et les achats de propriétés, la Banque du Canada et la Réserve Fédérale Américaine ont adopté des politiques monétaires très peu restrictives en 2021, soit un maintien constant des taux d’intérêts à un niveau très bas. Leur stratégie s’avérant efficace, l’économie retrouva une forte croissance, et entraîna avec elle l’inflation. À ce moment, ce phénomène était tout à fait normal, et signe d’une économie qui reprend vie. Cependant, les banques centrales ont maintenu les taux d’intérêt près de 0% pendant trop longtemps dans une période de forte croissance économique. Le résultat : un taux d’inflation qui part en flèche et devient incontrôlable.

En mars 2022, la FED et la BdC annoncent toutes deux leur première hausse de taux directeur, passant de 0,25% à 0,50%. Leur objectif est de regagner contrôle sur l’inflation dépassant les 6% à ce moment au Canada et atteignant un niveau record depuis plus de 25 ans. Le même phénomène se produit aux États-Unis, mais atteignant un taux de plus de 8%. Il faudra plusieurs hausses répétées totalisant 2,25% d’augmentation des taux directeurs pour que l’inflation américaine et canadienne commence à reculer en juillet 2022, après avoir atteint 9,06% et 8,10% respectivement. Depuis, l’inflation diminue de façon constante, mais demeure trop élevée par rapport au niveau cible de 2% annoncé par la FED et la BdC. Le taux directeur au Canada est maintenant à 4,50%, alors que la FED américaine a annoncé dernièrement sa plus récente hausse de taux, le plaçant maintenant à 5,25%. Malgré ces hausses dramatiques, l’inflation américaine et canadienne demeure à ce jour dans les eaux de 4,50% à 5,00% 1, 2. La bonne nouvelle pour les consommateurs est que l’inflation semble enfin reculer à un rythme raisonnable, et que la hausse des prix deviendra plus modérée dans la prochaine année, mais cela vient avec un prix. Les hausses de taux d’intérêt utilisées par les banques centrales pour atteindre cette décroissance du taux d’inflation a un impact important sur le secteur bancaire et sur le marché boursier. Cela dit, le mois d’avril a connu une nouvelle hausse du taux d’inflation au Canada, pour la première fois depuis juin 2022. Cette hausse, qui semble être seulement temporaire, est largement le résultat des hausses de loyers, de taux d’intérêt hypothécaires, mais surtout de la hausse du prix du pétrole suite à la diminution de production annoncée par l’OPEC.

 

Le secteur bancaire américain – qu’est-ce qui cause ces faillites ?

Silvergate Bank, Silicon Valley Bank, Signature Bank, et First Republic Bank, quatre banques américaines totalisant plus de 500 milliards en actifs ont déclaré faillite depuis mars 2023. Ces faillites importantes reflètent d’un environnement bancaire américain sous pression de la part de plusieurs facteurs, dont entre autres la hausse des taux d’intérêt mise en place par la Réserve Fédérale. Les taux d’intérêt en hausse historique ont créé une accessibilité à l’emprunt plus difficile, comme expliqué dans l’article sur l’accès à la propriété, et engendré des dépenses reliées à la dette plus importantes pour tous les emprunteurs. Les frais d’intérêt étant plus élevés, le risque de défaut à la dette devient plus important, et les clients des différentes banques doivent soudainement effectuer des retraits pour accéder aux liquidités nécessaires pour combler leurs obligations de dette. En parallèle, les portefeuilles obligataires détenus par les banques, en particulier les obligations gouvernementales US, ont perdu en valeur en raison des taux d’intérêt à la hausse.

En temps normal, une baisse en valeur d’un portefeuille n’a pas de réelle conséquence tant que la banque ne vend pas ses positions, mais la forte demande en retraits de la part des clients forcent les banques à se retirer de certaines positions, concrétisant leurs pertes sur le marché obligataire. En combinaison avec l’effondrement de l’échange de crypto-monnaie FTX, les retraits s’accumulent de sorte que certaines banques comme celles nommées plus haut deviennent insolvable et sont incapables de fournir les liquidités demandées, et le risque que d’autres banques les suivent prochainement demeure encore une possibilité envisageable.

 

Doit-on craindre pour les banques canadiennes ?

Plusieurs s’inquiètent pour la viabilité des banques canadiennes à la suite de la pression subie par le secteur bancaire américain, étant donné que les deux secteurs subissent les mêmes vents de face, mais cette crainte n’est pas justifiée. En effet, les secteurs bancaires américains et canadiens ont été frappés par les mêmes épreuves dans les derniers mois, mais la composition de ces secteurs ainsi que des joueurs importants en faisant partie diffèrent énormément. Le secteur bancaire canadien est largement dominé par ses 6 grandes banques, ainsi que quelques banques de plus petite taille, créant un marché très fort composé de gros joueurs disposant d’une structure financière saine et solide. Or, aux États-Unis, il y a près de 5 000 banques commerciales, ce qui crée un environnement beaucoup plus compétitif. Ce marché opère de façon très différente du nôtre, offrant une plus grande variété d’options aux consommateurs. Les banques canadiennes, opérant dans un environnement moins compétitif, profitent d’une structure financière beaucoup plus stable que les banques américaines. De plus, la réglementation qui assure la santé financière des banques au Canada est beaucoup plus stricte que chez nos voisins au Sud, car une faillite bancaire au Canada aurait un impact bien plus sévère dû à la nature oligopolistique du marché.

 

Ne pas succomber aux inquiétudes – l’importance de rester investi

Récession, Rendement

Entre les hausses incessantes des taux d’intérêt et les faillites dans le secteur bancaire américaines, les rumeurs de récession se font entendre de plus en plus. Malgré l’intuition de plusieurs qui les pousse à vouloir retirer leurs placements, les données historiques démontre l’importance de rester investi malgré les ralentissements économiques et récessions. En effet, 11 récessions ont frappé l’économie américaine depuis 1948, et dans presque tous les cas, le rendement affiché par le S&P 500 seulement un an après le début de la récession était déjà positif, en moyenne à 6,4%3. Sur des périodes plus longues, ces rendements sont de plus en plus avantageux. À l’inverse, un investisseur qui retire ses positions avant une récession voit la valeur de son capital dépléter contre l’inflation encore très élevée à ce jour. De plus, les banques et les fonds communs se tournent vers une répartition des actifs plus défensive en période d’incertitude économique, comme nous le vivons présentement, dans le but de protéger ses investisseurs contre celle-ci. En retirant ses positions, un investisseur perd donc la protection offerte par ses placements. Vous paniquez en entendant le mot récession aux nouvelles? Consultez notre article sur quoi faire avec mes placements en temps de récession.

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

https://tradingeconomics.com/united-states/inflation-cpi

https://www.lapresse.ca/affaires/marches/2023-05-07

 

Comment ça fonctionne, le CELIAPP?

À qui est destiné le CELIAPP ?  

Depuis le 1er avril, il vous est possible d’ouvrir un CELIAPP, compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété. Ce nouveau produit fiscal permet aux particuliers d’épargner pour la mise de fonds d’une première propriété à l’abri d’impôt. Le CELIAPP est destiné à tous les propriétaires potentiels, à ceux qui ont déjà été propriétaire et même à ceux qui n’ont pas l’objectif d’être propriétaire un jour. Ce compte épargne est très avantageux pour les propriétaires potentiels puisqu’il combine les principaux avantages du REER et du CELI. Cela veut dire que les cotisations sont déductibles d’impôt, alors que les retraits et les rendements générés sont libres d’impôt. Fiscalement parlant, c’est le meilleur des mondes ! Dans cet article, nous aborderons les détails essentiels ainsi que les stratégies qui s’offrent à vous pour bénéficier au maximum du CELIAPP.  

 

Êtes-vous admissible pour ouvrir un CELIAPP ? 

Afin d’ouvrir un compte CELIAPP, il sera nécessaire de déterminer votre admissibilité. En mesure d’être éligible à ce régime vous devez être un particulier déterminé :  

Vous devez être âgé de 18 à 71 ans, et vous ne devez pas avoir vécu dans une habitation admissible occupée comme lieu principal de résidence, dont vous ou votre conjoint de fait avez été propriétaire au cours des quatre années civiles précédentes.

Une habitation admissible est un logement situé au Canada, il peut s’agir d’une habitation existante ou en construction. Par exemple, si vous êtes propriétaire d’un condo loué, vous pourriez vous qualifier pour l’ouverture d’un CELIAPP, car votre condo ne vous sert pas de résidence principale. Par contre, si vous demeurez avec votre conjoint de fait qui est propriétaire, vous ne pourrez pas ouvrir un CELIAPP.  

 

Ouvrir un CELIAPP tôt permet de se préparer aux surprises ! 

L’achat d’une propriété n’a pas à être dans vos plans pour ouvrir un CELIAPP. Par exemple, si vous emménagez avec votre conjoint qui était déjà propriétaire et désirez devenir copropriétaire de l’habitation, il ne sera plus possible pour vous d’ouvrir un compte CELIAPP. Cependant, si vous avez déjà un compte ouvert, vous conserver votre droit d’y cotiser. Ainsi, si vous avez déjà amassé des fonds à l’abri de l’impôt, ils vous seront fort utiles afin avoir le capital nécessaire pour la mise de fonds.  

Autrement, si un héritage vous cause de devenir propriétaire d’une résidence éligible dont vous comptez occuper comme résidence principale, vous ne pourrez plus être admissible pour l’ouverture d’un CELIAPP. Bref, il existe plusieurs scénarios inattendus et hors de votre contrôle qui pourraient vous empêcher d’ouvrir un CELIAPP. En revanche, si vous avez déjà effectué l’ouverture de ce régime, vous allez certainement bénéficier de l’avoir fait préalablement.  

 

Combien peut-on épargner par année ? 

Les cotisations sont limitées à un plafond de 8 000$ par année, pour une limite de contribution à vie de 40 000$ durant une période de possession maximale de 15 ans. La contribution déductible d’impôt s’élève donc à 8 000$ par année. Tout comme le REER, les cotisations permettent de réduire votre revenu imposable. Toutefois, la déduction fiscale du CELIAPP est un peu différente de celle du REER. Les cotisations effectuées pendant les 60 premiers jours de l’année seront déductibles pour l’année en cours, contrairement à l’année précédente dans le cas du REER. En revanche, tout comme le REER, les déductions du CELIAPP ont la possibilité d’être reportées à une année subséquente 

En plus des déductions, les cotisations peuvent également être reportées. Si le plafond de cotisation n’a pas été atteint, la totalité ou la différence peut être reportée uniquement à l’année suivante, et donc ajoutée au plafond de l’année d'après. La cotisation reportée peut atteindre jusqu’à 8 000$, soit le plafond de cotisation annuel. Vos droits de cotisation reportée se terminent le 31 décembre de l’année suivante. Par exemple, si vous cotisez 6 000$ cette année, il vous sera possible cotiser jusqu’à 10 000$ l’année prochaine. Si vous ne cotisez pas 10 000$ l’année prochaine, la différence de 2 000$ ne pourra pas être reporté aux années suivantes.  

 

Où trouver vos droits de participation au CELIAPP ? 

Les droits de participation au CELIAPP correspondent au montant maximal auquel vous avez droit de cotiser ou de transférer depuis vos REER à votre CELIAPP. Après avoir ouvert votre compte CELIAPP, les détails de vos droits de participation se trouveront sur votre avis de cotisation ou sur votre compte à l’ARC. Vos droits de participation seront également mis à jour à chaque année.  

 

Vous êtes parent ? Le CELIAPP est avantageux pour vous ! 

Nous savons désormais que les cotisations effectuées dans le CELIAPP permettent d’obtenir des déductions d’impôts. Toutefois, ces bénéfices fiscaux sont encore plus importants pour les personnes ayant des enfants à charges. Afin de mieux assimiler la différence d’économie d’impôt, comparons un couple sans enfant et un couple avec enfant. 

Si nous prenons comme exemple un couple sans enfant générant un salaire annuel combiné de 120 000$, cotisant 8 000$ par année dans un CELIAPP et qui applique les déductions fiscales sans les reporter, il pourrait bénéficier d’une économie fiscale équivalente à 37,1%, ou 2 968$ par année !  

Selon la calculatrice REER offerte par SCIO, un couple qui a deux enfants mineurs pourrait bénéficier d’une addition de 9,7% à leur économie fiscale (5,7% pour l’Allocation canadienne pour enfants et 4% pour l’Allocation famille), ce qui équivaut à 776$ de plus d’économie d’impôt. Cela représente une économie d’impôt totale de 46,8% ou 3 744$ ! 

 

Saviez-vous qu’il y a un deuxième test d’admissibilité au CELIAPP ? 

Un premier test d’admissibilité a été fait lors de l’ouverture du CELIAPP, et un deuxième test sera requis lors du retrait afin de vérifier que le celui-ci soit éligible. Un retrait admissible est un retrait dont toutes les conditions nécessaires ont été remplies afin qu’un particulier effectue un retrait libre d’impôt. Afin que le retrait soit admissible, le particulier doit être résident canadien, et il doit se qualifier comme acheteur d’une première propriété qui sera sa résidence principale dans l’année suivant son achat ou sa construction. Il doit aussi avoir une entente écrite d’achat ou de construction d’une propriété admissible. Le retrait doit être effectué au plus tard dans la 15e année suivant l’ouverture du CELIAPP.  

Contrairement au premier test d’admissibilité, ce deuxième test regarde exclusivement le titulaire du compte. Ainsi, si vous comblez tous les critères d’admissibilité au moment du retrait, et demeurez avec votre partenaire dans une habitation admissible dont ce dernier est le propriétaire, votre retrait sera non imposable. Pour en savoir plus sur les critères des retraits admissibles, cliquez ici. 

Il est aussi possible de faire des retraits non admissibles. Cependant, ceux-ci seront imposables, et les rendements générés seront également assujettis à l’impôt au moment du retrait. Si vous n’achetez pas d’habitation admissible après la 15e année suivant l’ouverture du compte, les fonds pourront être transférés vers votre REER. Cela éviterait d’effectuer des retraits imposables. De plus, si vous cotisez après un retrait admissible, vos cotisations ne seront déductibles d’impôts ni pour le CELIAPP ni dans le cas d’un transfert au REER.   

 

L’importance de commencer tôt ! 

Il est stratégique de cotiser le plus tôt possible au CELIAPP pour permettre aux montants investis de fructifier au maximum à travers le temps. Si on investit les cotisations de 8 000$ chaque année pour 5 ans dans un portefeuille d’actifs nous rapportant un retour de 6% annuellement, et que nous laissons l'investissement croître durant une période supplémentaire de 5 ans, il pourrait atteindre un peu plus de 60 000$. L’objectif d’amasser les fonds nécessaires pour une mise de fonds d’une maison moyenne est beaucoup plus atteignable, et ce même pour une personne vivant seule. Le graphique ci-bas illustre l’impact du temps sur un portefeuille générant un retour annuel de 6% investi durant 10 ans, et le compare au même montant investi dans le même portefeuille pour une période de 5 ans. Dans les deux cas, le CELIAPP a été maximisé.  

Investissement long terme, court terme, rendement

 

Les stratégies et optimisations possibles selon les situations 

Il est possible de faire un retrait REER sous forme de RAP (régime d’accession à la propriété) et de le combiner au CELIAPP pour vous donner accès à un maximum de fonds pour l’achat d’une propriété admissible. Vous disposeriez donc de jusqu’à 35 000$ provenant du RAP et 40 000$ du CELIAPP, pour un total de 75 000$ avant le rendement généré par le CELIAPP. Un couple pourrait donc amasser 150 000$ pour une mise de fonds grâce à cette stratégie. Toutefois, il ne faut pas oublier que le RAP doit être remboursé à l’intérieur d’un délai de 15 ans.  

 

Vous avez cotisé à votre REER ? Vous pouvez transférer des montants du REER vers le CELIAPP, en respectant la limite de cotisation annuelle de 8 000$, et ce sans impact fiscal. Cela vous limite qu’au CELIAPP, mais permet de ne pas effectuer de remboursement RAP.  

 

Contrairement au RAP, le CELIAPP n’a pas la contrainte de laisser un minimum de 90 jours le montant nouvellement investi avant de le retirer pour acheter une propriété. Un particulier pourrait donc déposer sa cotisation CELIAPP, la déduire de son revenu imposable et retirer la cotisation dès le lendemain.  

 

Un particulier qui a présentement des revenus faibles ou qui n’est pas soumis à un taux d’imposition élevé, mais prévoit augmenter ses revenus dans le futur, tirerait avantage à cotiser dès maintenant au CELIAPP. D’abord, cotiser le plus tôt possible permet à l’investissement de croître le plus possible. Ensuite, il est possible de reporter sa déduction à une ou plusieurs années ultérieures lorsque vous serez sujet à un taux d’imposition plus élevé.  

 

Si vous n’achetez pas de propriété admissible 15 ans après l’ouverture du compte, vous avez l’option de transférer des fonds du CELIAPP vers votre REER sans affecter vos droits de cotisations, et ce même si vous avez cotisé au maximum à votre REER. Ce type de transfert n’entraîne aucune conséquence fiscale au moment du transfert. Cette flexibilité vous permet donc de continuer à contribuer à votre épargne-retraite au-delà de la limite du REER. 

  

 

Comparatif des principales caractéristiques du CELIAPP, du CELI et du REER  

Avantages fiscaux, CELIAPP, CELI, REER (RAP)

 

Outil recommandé si vous hésitez entre le CELI, CELIAPP et REER : https://www.financesgo.com/ 

 

Ce qu’il faut retenir du CELIAPP  

Le CELIAPP devrait être une priorité pour tous ceux qui y sont admissibles, surtout pour les jeunes adultes. C’est une occasion incroyable de planification financière stratégique, et qui sait si ce régime ne disparaitrait pas aussi vite que le REÉL, régime enregistré d’épargne-logement, qui n’a survécu que 11 ans avant d’être aboli en 1985. La même situation peut se reproduire avec le CELIAPP, puisqu’il a été introduit par un gouvernement minoritaire. Il faut saisir cette occasion d’investissement puisque 40 000$ déductible dont les rendements et les retraits ne génèrent zéro impôt est beaucoup trop avantageux pour ne pas saisir cette opportunité !  

 

Nous vous recommandons de prendre un rendez-vous avec un de nos conseillers pour optimiser votre situation en cliquant ici.  

 

Auteur: Sammy Zakem

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Sources : 

https://www.archer.ca/blog/

https://www.noovo.info/chronique/

https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/

https://cffp.recherche.usherbrooke.ca/

https://www.finance-investissement.com/zone-experts

https://www.lesaffaires.com/blogues/