REER vs CELI : lequel choisir pour vos investissements

REER et CELI, les deux piliers de l'épargne au Canada

Pour épargner et placer son argent au Canada, deux instruments financiers se distinguent : le Régime Enregistré d'Épargne Retraite (REER) et le Compte d'Épargne Libre d'Impôt (CELI). Choisir entre le REER et le CELI peut être complexe, car chacun offre des avantages distincts selon votre situation personnelle et vos objectifs financiers. Il est essentiel de bien comprendre leurs différences et leurs impacts fiscaux pour faire un choix éclairé.

Comprendre le REER : Avantages fiscaux et perspectives de retraite

• Le REER est spécialement conçu pour aider les individus à accumuler des économies en vue de leur retraite puisque les cotisations au REER sont déductibles de l'impôt.

• Les contributions sont déductibles de votre revenu imposable : En cotisant à un REER, vous pouvez réduire votre revenu imposable, ce qui peut diminuer le montant d'impôt que vous payez annuellement. Par exemple, en cotisant 5 000 $ à un REER, vous pouvez réduire votre revenu imposable de 50 000 $ à 45 000 $, économisant ainsi environ 1 500 $ d'impôts si votre taux d'imposition marginal est de 30%. Cet avantage fiscal peut être maximisé en réinvestissant le remboursement d'impôt, amplifiant ainsi l'effet de votre épargne-retraite.

• Les montants retirés sont imposés comme revenu : Lorsque vous effectuez des retraits de votre REER, ces montants sont considérés comme un revenu imposable pour l'année du retrait.

• Pour l'année 2024, la limite de contribution à un REER est fixée à 18 % de votre revenu de l'année précédente, avec un plafond maximal de 31 560 $.

• La date limite pour cotiser pour l'année d'imposition 2024 est le 28 février 2025.

 

Le CELI expliqué : Flexibilité et bénéfices d'épargne

• Le CELI offre une grande flexibilité, permettant d'épargner pour divers objectifs, qu'ils soient à court ou à long terme.

• Les contributions à un CELI ne sont pas déductibles d'impôt, mais le principal avantage du CELI est que les gains réalisés dans le compte et les retraits sont exempts d'impôts. Par exemple, vous investissez 5 000 $ dans un CELI. Disons que votre investissement de 5 000 $ dans le CELI croît à 7 000 $ au fil du temps grâce à des gains en capital et des intérêts. Quand vous retirez les 7 000 $ du CELI, vous ne payez aucun impôt sur ce montant. Cela inclut les 2 000 $ de gains (la différence entre votre contribution initiale de 5 000 $ et le montant du retrait de 7 000 $).

• Les fonds retirés d'un CELI ne sont pas imposés, ça offre une grande liberté pour accéder à vos économies sans pénalité fiscale.

• Le CELI a un plafond de cotisation annuel, mais vous pouvez reporter indéfiniment tout espace de cotisation inutilisé d'une année à l'autre.

• La date limite pour cotiser est le 31 décembre 2024.

 

Facteurs à considérer

1. Votre tranche d'impôt actuelle et future :

Un REER est avantageux si vous êtes dans une tranche d'imposition élevée maintenant et prévoyez être dans une tranche inférieure à la retraite. Aussi, le REER peut-être utilisé pour l'achat d'une première propriété et pour faire un retour aux études.

Le CELI convient mieux si vous êtes dans une tranche inférieure ou si vous prévoyez des besoins de liquidité à court terme.

2. Influence sur les prestations gouvernementales :

Les retraits du REER peuvent affecter votre éligibilité à certaines prestations gouvernementales à la retraite, contrairement aux retraits du CELI. D’un autre côté, lorsque vous réduisez votre revenu imposable grâce à des contributions à un REER, vous pouvez devenir éligible à divers crédits et avantages fiscaux. Réduire votre revenu imposable par des contributions à un REER peut augmenter votre éligibilité à des avantages comme la Prestation fiscale canadienne pour enfants et le crédit d'impôt pour frais de garde d'enfants. Cette réduction de revenu peut augmenter votre accès à des crédits d'impôt destinés aux familles à revenu plus faible ou moyen ainsi qu'à d'autres prestations gouvernementales conçues pour soutenir les familles.

 

Calculs de la différence entre REER et CELI

REER :

1. Vous mettez 5 000 $ dans le REER.

2. Avec un taux d'imposition de 30 %, vous économisez 30 % de 5 000 $ en impôts. Cela signifie que votre impôt pour l'année diminue de 1 500 $.

3. Si votre investissement de 5 000 $ gagne en valeur et atteint 7 000 $. Lorsque vous retirez les 7 000 $, ce montant est entièrement imposable. Avec un taux d'imposition de 30%, vous payez 30% de 7 000 $ en impôts, soit 2 100 $.

Montant net après impôts : Après avoir payé l'impôt, vous gardez 7 000 $ + 1 500$ - 2 100 $ = 6 400 $.

CELI :

1. Vous mettez 5 000 $ dans le CELI.

2. Contrairement au REER, investir dans un CELI ne réduit pas votre impôt actuel.

3. Votre investissement de 5 000 $ grandit également pour devenir 7 000 $. Lorsque vous retirez les 7 000 $ du CELI, il n'y a pas d'impôt à payer sur ce montant. Vous gardez la totalité, donc 7 000 $.

REER : Vous terminez avec 6 400 $ après avoir payé les impôts lors du retrait.

CELI : Vous gardez l'intégralité du 7 000 $, car il n'y a pas d'impôt sur les retraits.

Pour mieux comprendre votre situation financière et faire un choix éclairé entre un REER et un CELI, vous pouvez utiliser la calculatrice financière en cliquant sur ce lien.

 

Stratégies combinées : Maximiser les avantages de REER et CELI

Utiliser à la fois le REER et le CELI peut être une stratégie efficace. Par exemple, vous pouvez cotiser au REER pour bénéficier de la déduction fiscale et ensuite investir votre remboursement d'impôt dans un CELI.

Le choix entre le REER et le CELI dépend de plusieurs facteurs personnels, notamment vos objectifs financiers, votre situation fiscale et vos plans de retraite. Il est important de considérer ces éléments en fonction de votre situation personnelle pour maximiser vos avantages fiscaux et financiers.

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources:

https://www.desjardins.com/particuliers/epargne-placements/regimes-fiscalement-avantageux/choisir-reer-celi/index.jsp 

https://www.financesgo.com/

Acheter une maison vs Louer un appartement : Quel est le meilleur choix?

Acheter une maison vs louer un appartement : 

Quel est le meilleur choix ? 

En période de hausse des taux d’intérêt, de nombreuses inquiétudes surgissent pour savoir quel est le moment parfait pour l’achat d’une maison. Est-il plus intéressant d’acheter que de louer? Pour répondre à cette question, il faudra établir plusieurs hypothèses puisque la situation économique et le style de vie de chacun diffère. Avant de prendre cette importante décision financière, il faut s’assurer qu’elle vous convient. 

 

Pour et contre : Acheter et louer

Avantages d’acheter : 

 

 

 

Inconvénients d’acheter : 

 

 

Avantages de louer : 

 

 

 

Inconvénients de louer : 

 

Le passé est garant du futur ? 

Passons maintenant à la tendance actuelle du marché immobilier. Tout d’abord, il convient de noter que l’année 2023 a été marquée par un ralentissement du marché immobilier en raison de l’augmentation des taux d’intérêt. En effet, cette augmentation a entraîné des conséquences pour les acheteurs car elle a alourdi le fardeau financier lié à la souscription d’une hypothèque, entraînant des paiements d’intérêts plus élevés et un endettement accru.  

Le bilan 2023 

La firme de courtier immobilier Royal Lepage estime que le coût d’une maison unifamiliale dans la région du Grand Montréal en décembre 2023 était de 655 500$, ce qui représente une augmentation de 8,63% par rapport à la même période en 2022 alors qu’elle s’élevait à 603 400$. De plus, le taux d’intérêt au pays est passé de 4,25% à 5% entre janvier 2023 et janvier 2024.  

  https://fr.tradingeconomics.com/canada/interest-rate

 

La situation pourrait changer en 2024. Par exemple, une baisse des taux, de 5% à 4% pourrait stimuler le marché immobilier. Cependant, la Banque Centrale du Canada adopte une approche prudente et n’abaissera pas les taux à moins d’observer une baisse de l’inflation s’approchant du 2%. Selon statistique Canada, en décembre 2023, l’inflation était de 3,4%. En attendant les décisions économiques de la Banque du Canada, les propriétaires, dont certains sont déjà très endettés, devront continuer de soutenir leur hypothèque pour éviter une éventuelle crise immobilière. En effet, bien que nous ayons observé pour la première fois des signes de ralentissement en 2023, les propriétaires ont connu des hausses de valeur significative dû à la pandémie. Tellement, que selon Daniel Laverdière, planificateur financier et directeur du Centre d’expertise de la Banque Nationale, un couple souhaitant acheter une propriété à Montréal de manière responsable devrait avoir un revenu moyen de 106 321$ par personne avec une mise de fond de 20%. Cette situation est éloignée de la réalité et il est possible de contracter un prêt avec un revenu inférieur mais selon Daniel Laverdière cela devrait être fait avec précaution car au maximum, seulement 33,3% de votre revenu après impôt devrait être consacré au financement votre maison. 

Nous avons tenté l’expérience en utilisant la calculatrice de l’Autorités des marchés financiers (AMF). Nous avons utilisé le coût d’une propriété moyenne de 655 500$, une mise de fond minimale de 40 550$, un taux d’intérêt de 5%, une hausse annuelle moyenne de la valeur de 3% afin d’être conservateur. Selon le regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, le prix d’un loyer en juin 2023 au Québec pour un appartement de trois chambres était de 1 908$. De plus, nous ajoutons comme autres variables un taux d’inflation annuel de 3,4%, une augmentation du loyer de 3% qui suit l’inflation ainsi qu’un taux de rendement annuel sur les placements de 3%. Ces derniers sont les rendements fait entre l’écart du coût d’un loyer et le coût de l’hypothèque résidentielle. Nous prenons l’exemple d’une situation hypothétique, c’est pourquoi, nous vous invitons à entrer vos informations dans la même calculatrice : Propriété : est-il préférable d’acheter ou de louer? | AMF (lautorite.qc.ca). Vous pourriez obtenir un autre résultat car le calcul est très sensible aux taux de rendement annuel net d’impôt prévu sur vos placements, la hausse annuelle moyenne de la valeur de la propriété et des taux d’intérêt sur le prêt hypothécaire.  

 

Selon nos paramètres, si vous désirez conserver la propriété pendant au moins 20 ans, l’option d’acheter est plus avantageuse que celle de louer. Second avis au lecteur, la calculatrice ne prend pas en compte les dépenses indirectes et l’utilisation du CELIAPP ou du RAP pour effectuer la mise de fond.  

Afin de conclure, nous tenons à vous rappeler que le marché immobilier constitue une décision majeure et que la valeur d’une maison peut perdre de sa valeur pour diverses raisons. Il est essentiel de se renseigner sur le sujet afin de faire le choix la plus éclairé. Nous vous invitons à prendre rendez-vous avec nous pour vous aider dans toutes vos décisions financières: PRENDRE UN RENDEZ-VOUS

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources:

30 ans d'immobilier, le constat | LesAffaires.com 

Canada - Taux d'intérêt | 1990-2024 Données | 2025-2026 Prévisions (tradingeconomics.com) 

Combien faut-il gagner pour acheter une maison ? | La Presse 

9 frais à prévoir lors de l'achat d'une maison | Banque Nationale (bnc.ca) 

Les loyers explosent, un contrôle s’impose! - Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (rclalq.qc.ca) 

L'inestimable avantage fiscal que vous procure votre maison | LesAffaires.com 

Portail de l'Indice des prix à la consommation (statcan.gc.ca) 

Prévisions 2023 de Royal LePage (rlpnetwork.com) 

Prévisions 2024 de Royal LePage (rlpnetwork.com) 

Propriété : est-il préférable d’acheter ou de louer? | AMF (lautorite.qc.ca) 

Une hausse des loyers suggérée de 4 % pour 2024 (lesoleil.com) 

Comprendre et bien utiliser votre RAP et CELIAPP

COMPRENDRE ET BIEN UTILISER VOTRE RAP ET CELIAPP 

L’acquisition d’une maison est une décision qui doit être réfléchie et à laquelle toute aide est la bienvenue. Avez-vous un plan pour vous acheter une maison? Saviez-vous que le gouvernement vous offre deux incitatifs afin d’amasser la mise de fonds nécessaire, soit le RAP et le CELIAPP. Nous avons fait plusieurs articles portant sur le CELIAPP et ses avantages, c’est pourquoi cet article servira d’office de rappel du fonctionnement du RAP et des stratégies pour combiner les deux. Vous trouverez toute l’information pertinente sur le CELIAPP dans notre article : COMMENT ÇA MARCHE, LE CELIAPP? 

Le régime d’accession à la propriété (RAP) vous permet de retirer jusqu’à 35 000$ par personne de votre REER non imposable à utiliser comme financement d’achat ou de construction d’une nouvelle propriété. De plus, l’argent que vous retirez de votre REER à des fins de mise de fonds n’est pas imposé, voilà tout son avantage. En effet, vous pourrez avoir accumulé 25 000$ dans votre REER, dont aucune cotisation ou gain n’aura été imposé, ni lors de son accumulation ni lors de son retrait. En fait, il s’agit d’un emprunt qu’on se fait à soi-même et qu’on doit par la suite se rembourser.  

Quelles sont les conditions liées à cet incitatif? 

Vous devez répondre à une liste d’exigence. Le RAP est disponible pour l’acquisition de votre première demeure. Ainsi, si vous prévoyez acheter à deux, aucun des acheteurs ne devra avoir été propriétaire d’une maison au cours des quatre années précédentes avant d’être à nouveau admissible au RAP. Vous devrez aussi avoir obtenu une preuve d’achat ou de construction avant le 1er octobre de l’année suivant les retraits. Notez bien, seuls les montants cotisés dans votre REER depuis plus de 90 jours sont admissibles et la résidence achetée doit être considérée comme résidence principale.  

Comment la mécanique fonctionne? 

Maintenant que vous avez été approuvé pour toutes les conditions ci-dessus et que vous avez les clefs en main, vous devrez rembourser les fonds des REER utilisés. Ne paniquez pas, vous aurez 15 ans pour effectuer le remboursement et cette période de remboursement ne commencera pas avant 60 jours suivant la deuxième année de la date du retrait. Par exemple, si vous avez effectué le retrait le 1er janvier 2024, la période de remboursement commencera le 1er mars 2026. Ainsi, l’ARC vous demandera uniquement d’effectuer des paiements d’un quinzième du retrait par an. Donc, si le retrait était de 30 000$, vous devriez rembourser 2 000$ dans votre REER. Toutefois, si vous êtes dans l’incapacité de placer les 2 000$, ce montant sera ajouté à votre revenu imposable la même année.  

Pour prévoir faire l’achat d’une première maison, nous vous invitons à prendre un rendez-vous avec nous, Nous joindre | Groupe financier Stratéginc (strateginc.com).

 

L’union fait la force 

Il est bon de savoir que le RAP ainsi que le CELIAPP peuvent être utilisés conjointement. En effet, vous pourriez amasser un maximum de 75 000$ par personne pour votre mise de fonds, soit 35 000$ du RAP et 40 000$ du CELIAPP. Bien attendu, cotiser autant à votre REER et votre CELIAPP dépend de votre situation financière, vos objectifs d’épargne ainsi que votre situation fiscale. Ces modalités permettront également de déterminer lequel des régimes sera le plus avantageux.  

Comment optimiser votre situation 

Lorsqu’on compare les deux, le CELIAPP est le plus avantageux puisqu’il ne demande aucun remboursement du retrait. Cependant, il limite vos cotisations à 8 000$ par an, comparé à celles du REER qui correspond à 18% de votre revenu imposable ou 31 560$ par an. Toutefois, le temps peu parfois jouer contre vous pour l’épargne d’une mise de fonds et prioriser le RAP est aussi une bonne stratégie. Afin de vous aider à prendre une décision plus éclairée, le RAP serait à prioriser si vous envisagez acheter une propriété dans moins de cinq ans afin de profiter de vos cotisations inutilisées dans votre REER. Ainsi, si votre horizon temporel est de plus de cinq ans et que vous souhaitez reporter votre droit de cotisations non-imposable de votre REER, le CELIAPP est l’outil à utiliser.  

Si vous désirez trouver le plan le plus optimisé pour votre situation financière ou simplement en apprendre davantage sur le sujet nous vous invitons à prendre un rendez-vous avec nous : Nous joindre | Groupe financier Stratéginc (strateginc.com). 

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Sources:

Acheter une maison avec le RAP, comment ça fonctionne? | Fonds FTQ 

Comment fonctionne le régime d’accession à la propriété ? | Tangerine 

Le régime d'accession à la propriété - Canada.ca 

RAP vs CELIAPP - Quel est le meilleur outil pour l'achat d'une propriété ? (reerqc.ca) 

Acheter une maison au Québec : Le prix n'est que la pointe de l'iceberg

 

L'achat d'une propriété au Québec est l'une des étapes les plus marquantes de notre vie. C'est un mélange d'émotions, d'anticipation pour l'avenir et, inévitablement... de chiffres !

Le prix d’une maison est ce qui saute aux yeux. Mais derrière cette première étiquette se cachent nombreux frais associés qui peuvent nous prendre au dépourvu. Chaque détail financier compte, mieux vaut les connaître afin de prévenir les surprises. 

Prenons comme exemple une maison unifamiliale dans la région de Montréal, où le prix moyen tourne autour de 600 000 $. Nous faisons l’exercice avec une mise de fonds estimée à 10 % soit 60 000 $. Il faut préciser que nos calculs sont adaptés aux taxes et frais spécifiques de la ville de Montréal et que ces coûts peuvent varier si vous achetez dans une autre région. 

Lorsqu'on envisage d'acheter une propriété, il est crucial de prendre en compte à la fois les coûts directs et indirects. Les coûts directs se réfèrent directement à la transaction : le prix d'achat, les droits de mutation et les frais notariaux par exemple. Par contre, les coûts indirects englobent les dépenses qui peuvent survenir après l'achat, telles que les rénovations ou les frais de déménagement. Pour une meilleure compréhension, nous avons classé ces coûts en ordre chronologique, de ceux qui surviennent avant l'achat jusqu'à ceux qui apparaissent longtemps après. 

Évidemment, le premier coût à prendre en compte est le prix d'achat. Ce montant fluctue selon plusieurs critères comme l'emplacement, la taille et l'état de la propriété. La mise de fond minimale pour l'achat d'une maison dépend du prix d'achat de la propriété. À noter que pour les immeubles à revenus, si vous ne comptez pas vivre dans l’un des logements après l’achat, la mise de fond doit être de 20 %. 

Pour un prix d'achat jusqu'à 500 000 $ : La mise de fond minimale est de 5 % du prix d'achat. 

Pour un prix d'achat entre 500 000 $ et 1 000 000 $ : Comptez un minimum de 5 % sur les premiers 500 000 $ puis 10 % sur tout montant supplémentaire. Pour une acquisition de 600 000 $, cela signifie une mise de fond minimale de 35 000 $. 

Pour un prix d'achat de plus de 1 000 000 $ : La mise de fond minimale est de 20 % du prix d'achat. Gardez à l'esprit : plus votre mise de fond est supérieure au minimum requis, moins vous payerez d'intérêts au long terme. 

Avant d'acheter, il est fortement recommandé de procéder à une inspection (entre 500 $ et 1 000 $) et une évaluation (entre 300 $ et 600 $) de la propriété. La moyenne des deux se situe à 1 200 $. 

Il s'agit de coûts obligatoires pour officialiser la transaction. Généralement, les frais de notaire et les droits d'enregistrement se situent entre 1 000 $ et 2 500 $. Il est recommandé de consulter votre notaire afin d'obtenir une estimation précise de ces frais pour votre situation spécifique.

Si vous faites affaire avec une agence immobilière, prévoyez une commission oscillante entre 4 et 7 % du prix de vente. Dans notre situation, ça équivaut à un montant de 27 594 $ à 48 290 $. Habituellement, cette commission est partagée à parts égales entre l'agent représentant l'acheteur et celui représentant le vendeur. Pour avoir une idée du coût de la commission d'agence, cliquez ici. 

Cette dépense est la plus importante après la mise de fond. Étiez-vous au courant que si votre mise de fond est moins que 20 %, il vous faudra souscrire une assurance pour protéger votre prêt hypothécaire ? 

Au Canada, l'emprunteur doit souscrire à une assurance prêt hypothécaire auprès de la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL). Cette assurance protège le prêteur en cas de défaut de paiement par l'emprunteur. Les coûts varient selon la durée de l'emprunt et la mise de fonds.

Pour un prêt de 540 000 $ avec un taux fixe de 7,25 % sur une durée de 25 ans, les frais d'intérêt s'élèveraient à 628 617 $. Ça veut dire qu'en plus du montant emprunté, vous allez rembourser ce montant-là en intérêts pendant toute la durée du prêt.  

Prenez en considération que ces estimations se basent sur des intérêts simples. Cependant, en réalité, les prêts hypothécaires utilisent souvent des intérêts composés avec des versements périodiques, ce qui peut modifier le résultat final. Pour estimer les frais d’intérêt sur votre prêt hypothécaire, cliquez ici. 

Si vous optez pour une mise de fonds de 10 %, la prime d'assurance de la SCHL équivaut à 3,1 % du montant total de votre hypothèque, ce qui vous coûtera 16 740 $. Pour estimer la prime d'assurance de votre prêt hypothécaire, cliquez ici. 

Lorsque vous achetez une propriété, la ville doit mettre à jour ses dossiers pour refléter ce nouveau propriétaire et cette taxe couvre les frais associés à ce processus administratif.  

À Montréal, le montant de cette taxe est déterminé de manière progressive : il est de 0,5 % sur les premiers 51 700 $, puis de 1 % pour la portion entre 51 700 $ et 258 600 $, et enfin de 1,5 % pour la partie de la somme qui va de 258 600 $ à 600 000 $. Cela représente un total de 7 446 $. 

À Montréal, ces taxes annuelles sont basées sur l'évaluation foncière de votre propriété. Elles servent à financer une variété de services municipaux tels que l'entretien des routes, la sécurité publique, les parcs et d'autres infrastructures. Bien que le taux puisse varier d'un arrondissement à l'autre, supposons qu'il soit en moyenne d'environ 1,2 %. Pour une maison d'une valeur de 600 000 $, cela signifierait environ 7 200 $ par an. 

Ces taxes sont également perçues annuellement et sont basées sur la valeur de votre propriété. Le taux varie, mais généralement, il se situe entre 0,5 % et 1 % de la valeur évaluée. Donc, pour une maison de 600 000 $, les taxes scolaires se situeraient entre 3 000 $ et 6 000 $ par an. 

La taxe de vente sur les propriétés neuves est généralement payée par l'acheteur. Au Québec, cette taxe s'élève généralement à 5 % du prix d'achat. Donc, si vous achetez une maison neuve à 600 000 $, attendez-vous à payer une taxe de 30 000 $. Il est à noter que le gouvernement rembourse une partie de cette taxe. Cliquez ici pour estimer cette somme. 

Elle est essentielle pour protéger votre propriété contre les risques tels que les incendies, les cambriolages et les dégâts d'eau, offrant une tranquillité d'esprit financière en cas de d’incidents. Pour une maison de 600 000 $, le coût moyen se situe autour de 1 150 $ par an. 

Lorsque vous achetez une maison ou que vous renouvelez votre hypothèque, la banque pourrait vous suggérer une assurance prêt. Si votre mise de fonds pour l'achat est moins que le 20 %, elle voudra que vous preniez une assurance prêt hypothécaire pour se protéger contre le risque que vous ne payiez pas en cas de décès. 

Pour sécuriser votre prêt, deux choix s'offrent à vous : l'assurance vie hypothécaire ou une assurance vie personnelle. 

Le coût de l'assurance lors de l'achat d'une maison est extrêmement variable. Ce frais varie selon le montant de l'assurance, la santé de la personne assurée, son âge et ses antécédents. Il est essentiel de consulter son conseiller financier pour obtenir une estimation précise ; toutefois, pour les besoins de notre exemple, nous avons établi que l'assurance serait de 1000 $ par an. 

Le prix change pas mal dépendamment de la distance du déménagement, la quantité et le poids des biens à transporter et en fonction des meubles à acheter. On peut estimer des coûts de 3 000 $ jusqu’à 15 000 $ en fonction des variables mentionnées. Il faut mentionner que ce sont des estimations très générales et que c'est toujours mieux d'avoir des soumissions de quelques fournisseurs pour être certain. 

Selon l'état de la propriété et vos préférences, vous pourriez avoir besoin d'effectuer des travaux. L’idéal est de passer au moins quelques mois dans votre maison avant de commencer des travaux de rénovation. Cela vous permettra d'avoir une vision plus claire des améliorations nécessaires et de déterminer leur ordre d'importance. Le coût des rénovations peut beaucoup varier, mais en moyenne, entre mars 2021 et février 2022, les propriétaires ont investi environ 19 000 $ en travaux de rénovation de leur domicile. 

N'oubliez pas de prendre en compte le coût d'opportunité. L'argent investi dans l'achat d'un bien immobilier aurait pu, s'il avait été investi ailleurs, offrir un rendement potentiellement supérieur.

 C'est un aspect souvent négligé, mais important à considérer dans votre analyse financière. 

Coût total 

Sur l’achat d’une maison de 600 000 $, on estime une facture d’environ 1 700 000 $ sur 25 ans en incluant les frais les plus importants, sans compter le coût d’opportunité.

On vous rappelle que ces coûts peuvent varier considérablement dépendamment d’une multitude de facteur. 

C'est facile de se perdre dans ces chiffres et de stresser juste à y penser. Mais votre future maison, celle dont vous avez toujours rêvée, est peut-être juste au coin de la rue.

Même si les frais peuvent sembler imposants au départ, ne les laissez pas vous décourager !  

Il est essentiel de se rappeler que chaque investissement dans une maison est unique, tout comme chaque budget, et qu'avec le bon accompagnement, le rêve de posséder sa propre maison peut devenir réalité. N'hésitez pas à prendre un rendez-vous en cliquant ici pour parler avec un conseiller pour vous guider et adapter votre achat à votre budget. 

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/acheter/

https://www.bnc.ca/particuliers/conseils/maison/frais-achat-maison.html

https://propriodirect.com/blogue/frais-a-d%C3%A9bourser-achat-maison/

https://edito.seloger.com/conseils-d-experts/acheter/quels-sont-les-frais-lorsqu-achete-un-bien-immobilier-article-27420.html

Un conseiller financier est-t-il nécessaire ?

Avez-vous récemment consulté votre REER ou votre CELI, seulement pour constater qu'ils ont encore diminué de valeur ? La première réaction émotionnelle en voyant vos économies fondre sous vos yeux pourrait être de contacter immédiatement votre conseiller financier afin de vendre et de sauver les meubles avant qu'il ne reste plus rien. Malheureusement, cela s'avèrerait être une grave erreur, car les fluctuations négatives sont désormais monnaie courante, même pour les placements les plus conservateurs. Le graphique ci-dessous illustre la perte financière et le rendement manqué si un investisseur du TSX ( actions des plus importantes entreprises canadiennes) s'il vendait de manière émotive pendant le creux de 2008.

 

Au cours des 40 dernières années, nous avons connu une certaine stabilité financière, avec un taux d'inflation se situant entre 1 et 3% et une croissance constante des placements. On regarde avec nostalgie vers 2018, époque où un prix de l'essence à 1,30 $ suffisait à nous faire réagir.¹ Personne n'aurait imaginé que nous serions confrontés à une pandémie mondiale, qui créera une perturbation des chaines d’approvisionnement, mettant en marche une crise inflationniste, amplifiée par une guerre européenne d’une ampleur qu’on n’a pas vue depuis la deuxième guerre mondiale.

Cette situation a contraint l'ensemble des banques centrales à augmenter rapidement leurs taux d'intérêt afin d'éviter une spirale inflationniste, à l'image de ce que connaît la Turquie depuis 2021 avec un taux d'inflation s'élevant à 72% et des taux d'intérêt atteignant 25%.² Imaginez qu'une voiture neuve qui valait 25 000$ l'année dernière coûte désormais 43 000$, avec d'un taux d'intérêt de 27%.

 

 

Comment différencier un bon conseiller d’un mauvais

Généralement, en période de prospérité économique, lorsque les indices boursiers tels que le S&P 500, le Dow Jones et le TSX sont en hausse, même un conseiller financier débutant peut réussir à réaliser des rendements avantageux pour leurs clients. Dans ce contexte, il peut être perçu par ses clients comme un expert en investissement. Cependant, en période d'instabilité financière comme celle que nous traversons actuellement, un bon conseiller s'efforcera de choisir des placements assez robustes et qui varient peu pour faire face aux pressions économiques globales actuelles. 

 

Le véritable indicateur d'un bon placement est sa capacité à rebondir une fois la tempête passée. Toutefois, une erreur courante est de vendre en période de grande instabilité, une réaction somme toute humaine. Nous sommes naturellement réticents à l'idée de perdre de la valeur sur nos investissements, et certains optent pour une stratégie de limitation des dommages, abandonnant le navire avant qu'il ne sombre complètement.³

Cependant, si un conseiller a judicieusement investi dans des fonds résilients et en fonction des objectifs et de la tolérance de risque du client, il est à noter que le « navire » en question est de l'envergure de l'Amérique du Nord et si ce navire est réellement en train de chavirer, à ce stade, votre investissement sera probablement le cadet de vos soucis.

 

Le coût de ne pas investir 

Il est évident que conserver l'intégralité de son argent sur un compte-chèques peut procurer une certaine tranquillité d'esprit, permettant de faire face à des imprévus financiers. Cependant, cette stratégie peut nous priver d'opportunités d'épargne significatives et potentiellement lucratives. 

Il y a un coût associé au fait de ne pas investir ces liquidités. Le premier aspect est la dépréciation de la monnaie. En effet, l'inflation signifie que notre dollar aura moins de valeur demain. Par exemple, un dollar canadien en 1950 équivaudrait à 12,75 dollars d'aujourd'hui en termes de pouvoir d'achat. Cependant, si vous aviez conservé ce dollar depuis 1950 jusqu'à aujourd'hui, il ne vaudrait toujours qu'un seul dollar, ce qui ne serait même pas suffisant pour acheter un café chez Tim Hortons. C'est pourquoi il est crucial de placer son argent de manière à obtenir un rendement supérieur à l'inflation, afin de préserver son pouvoir d'achat. 

On passe également à côté de l'effet du rendement composé. En effet, l'intérêt sur l'épargne est calculé non seulement sur le montant initial investi, mais également sur les intérêts accumulés précédemment. Pour le dire simplement, les intérêts générés précédemment produisent à leur tour des intérêts, ce qui peut conduire à une croissance exponentielle de votre investissement sur le long terme.⁵

Les graphiques ci-dessus qui viennent de notre calculatrice financière montrent que même un petit placement de 5000 $, avec une cotisation de 200 $ par mois, génère une courbe exponentielle considérable. 

 

L’effet Dunning/Kruger 

L'effet Dunning-Kruger met en évidence le fait que les individus moins compétents dans un domaine ont tendance à surestimer leur compétence, à développer une confiance excessive et a sous-estimé les experts du domaine.

Pour reprendre deux citations célèbres de Warren Burffett : 

« Ce n'est qu'une fois que la marée se retire que l'on découvre qui s'est baigné nu » 

Dans cette citation, la « marée haute » représente une période de prospérité économique ou presque tous les investissements semblent réussir, mais lorsque la « marée se retire », c'est-à-dire en temps de récession économique, « ceux qui se baignaient nus » sont révélés au grand jour, distinguant ainsi clairement les véritables investisseurs des spéculateurs. 

L'effet Dunning-Kruger peut expliquer ce phénomène de surconfiance chez les spéculateurs. Que ce soient les partisans des cryptomonnaies ou les investisseurs de titres spéculatifs, aucun d’eux ne veut être pris « nu » lorsque la marée baisse. Toutefois, peut-être par manque de connaissance, ils se persuadent qu'ils seront capables de sortir de l'eau juste avant que la marée ne descende. Malheureusement, même un expert comme Warren Buffett ne peut prédire avec certitude le moment où la marée va se retirer. C'est pourquoi il recommande de réaliser des investissements solides qui ont une réelle valeur économique, symbolisés ici par un « maillot de bain ». 

Il est conseillé d'exercer la prudence et de rester sceptique face aux anecdotes séduisantes qui nous font miroiter l'idée de faire fortune en effectuant le bon investissement au moment opportun. Plutôt que de vous consacrer à des recherches intensives dans le but de dénicher la société offrant le potentiel de croissance le plus rapide, il serait plus judicieux et moins épuisant d'opter pour une gestion équilibrée sur le long terme, adaptée à vos besoins spécifiques. 

 

Quels sont les avantages de faire affaire avec un conseiller 

Il est important de reconnaître que le marché boursier est imprévisible et volatile, ce qui en fait un environnement difficile pour tous, même les professionnels expérimentés. C'est pourquoi la diversification, la gestion des risques et une compréhension solide des principes financiers sont souvent plus précieuses que la recherche d'un gain rapide en essayant de battre le marché. 

Le rôle d'un conseiller financier va bien au-delà de la simple gestion d'un portefeuille d'investissements et de l'optimisation des rendements des clients.  

Ces professionnels peuvent élaborer un plan financier intégré, englobant investissements, épargnes, dettes, assurances et préparation à la retraite, en harmonie avec votre situation financière globale. En tenant compte de votre profil de risque et de vos ambitions financières, ils sont aptes à détecter les opportunités d'investissement les plus judicieuses, grâce à l'accès à des outils et ressources spécialisé, généralement hors de portée du grand public. Ainsi, ils sont mieux placés pour analyser les fluctuations du marché et orienter vos investissements de manière avisée. 

Il est aussi important de noter qu’il est courant que les investisseurs prennent des décisions basées sur des émotions, ce qui peut potentiellement conduire à des pertes. Un conseiller financier peut vous aider à éviter ces pièges en vous aidant à maintenir une approche rationnelle et disciplinée de l'investissement. 

Naviguer dans les eaux souvent tumultueuses du marché boursier requiert une profonde sagesse et expertise. Un conseiller financier se présente comme un guide fiable dans cette aventure, visant à sauvegarder et fructifier votre héritage financier. En faisant appel à un tel professionnel, vous ne misez pas seulement sur des stratégies d'investissement éprouvées, mais aussi sur une tranquillité d'esprit inestimable, vous permettant d'envisager l'avenir financier avec confiance et sérénité. 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

  1. https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=181000010
  2. https://donnees.banquemondiale.org/indicato
  3. https://bncd.ca/centre-educatif/debuter-investissement-autonome/
  4. https://www.banqueducanada.ca/taux/renseignements-complementaires/feuille-de-calcul-de-linflation
  5. https://calculatrices-financieres.ca/#/epargn
  6. https://ici.exploratv.ca/blogue/effet-surconfiance-psychologie-experience-dufort/ 

Comment préparer nos adolescents à une saine gestion de leur finance?

Souvenez-vous de la première paie que vous avez eu entre les mains…

L'excitation d’enfin recevoir sa paie durement gagnée. Vous rappelez-vous comment elle a été dépensée? Cette expérience a beaucoup évolué par rapport à ce qu'elle était autrefois. Les jeunes sont constamment bombardés de publicités leur offrant mille-et-une façons de dépenser leur salaire. 

On encourage de plus en plus les ados dès l’âge de 14 ans à se trouver un emploi d'été. Par conséquent, un nombre croissant de jeunes travailleurs se retrouvent avec des revenus considérables entre les mains. Saviez-vous que depuis le 1er septembre, la durée de travail des enfants de 14 à 16 ans est limitée à 17 heures par semaine pendant la période scolaire?¹ Avec un salaire minimum de 15,25 $ l’heure, les jeunes travailleurs peuvent s'attendre à toucher environ 500 $ aux deux semaines. 

D’un côté, ça permet aux jeunes de gagner de l'argent de poche, à économiser, ou à prendre en charge certaines dépenses. Par contre, gagner autant d’argent à un si jeune âge, ça peut potentiellement les pousser à dépenser beaucoup plus sans trop y penser. 

Cette situation, combinée aux tentations de dépenses presque irrésistibles pour les jeunes, crée un terrain dangereusement glissant. Beaucoup d'entre eux n’ont pas encore acquis une maturité financière suffisante et susceptibles de plonger dans des problèmes d'argent à long terme en développant dès l’enfance des mauvaises habitudes de consommation. 

De nombreuses recherches² ont mis en évidence les bénéfices de l'éducation financière pour prévenir l'endettement, et il est préférable de l'inculquer dès le plus jeune âge. Les discussions sur la manière de distinguer les « besoins » des « désirs » ainsi que sur la nécessité de gérer judicieusement leur argent, sont donc cruciales. Selon vous, vos jeunes sont-ils armés de la sagesse nécessaire pour gérer une telle somme d’argent? 

PARLER D'ARGENT : UN SUJET TABOU? 

Parler d'argent a toujours été considéré comme un sujet tabou dans de nombreuses familles. Parler d'économie, de budget ou d'épargne, ce n'est pas tabou ; au contraire, c’est une discussion super importante à avoir avec ses enfants. 

Parlez d'argent à table, dans la voiture, lors des promenades en famille. Parce que si on ne le fait pas, qui va le faire? 

COMMENT PEUT-ON DÉVELOPPER LA CONSCIENCE FINANCIÈRE CHEZ LES JEUNES ? 

1. MISE EN PLACE D'UN BUDGET PERSONNEL 

Pour initier un adolescent à la gestion financière, il est bon de commencer par la mise en place d'un budget simple mais réaliste, en soulignant l'importance de distinguer les "besoins" des "envies". 

Les "besoins", c’est ce qui est nécessaire dans la vie de tous les jours. On parle ici d’une place où dormir, de quoi se remplir l’estomac, des vêtements de base, etc. Ces choses-là, c'est non négociable, faut que tu les aies au quotidien. 

Ensuite, on a les "envies". C'est ici que ça devient un peu plus le fun, mais où faut faire attention. C’est des choses qui font plaisir, mais qu’on n’a pas vraiment besoin pour survivre. Ça peut être des vêtements de marque, le nouvel iPhone 15 qui vient de sortir, ou des sorties au cinéma avec ses chums. Idéalement, il ne faudrait pas dépenser toute sa paie là-dedans, surtout s’il y a des besoins qui ne sont pas encore comblés.

Donc, quand tu penses à acheter quelque chose, pose-toi la question : "Est-ce que j'en ai vraiment besoin, ou est-ce que c'est juste quelque chose que j'aimerais avoir?" 

Ça serait une bonne idée de les motiver à payer pour certaines dépenses comme leur forfait cellulaire par exemple. Pour leur démontrer que rien n'est gratuit, ça l’incite une réflexion plus profonde sur la valeur réelle de l'argent et l'effort qu'il faut mettre pour bénéficier de certains avantages. 

Ensuite, encouragez-les à télécharger une application sur leur cellulaire qui aide à surveiller et gérer leurs dépenses, comme « Mint » ou « YNAB - You Need a Budget », qui sont d'excellentes ressources financières. Nous vous conseillons aussi d'utiliser l'outil de budgétisation développé par Desjardins³ pour créer un budget personnalisé avec Excel.  

Il faut garder en tête que le but principal de cette expérience, c'est d'intégrer l'épargne dans leur budget, sans les empêcher d’utiliser leur argent de temps en temps.

2. INITIATION À L'ÉPARGNE ET STRATÉGIE FINANCIÈRE 

Une fois que le budget est bien établi, vous pouvez les assister dans la définition d'objectifs financiers. Par exemple, participer à un voyage organisé avec l'école peut être un excellent point de départ. Il s’agit d’une expérience idéale afin d’enseigner aux jeunes l'importance de l'épargne et de la planification financière.  

C'est important de les accompagner tout au long de leurs efforts d'économie pour les aider à atteindre ces objectifs. Vous pourriez offrir une petite récompense financière s'ils réussissent à atteindre leurs objectifs dans le délai prévu. 

On peut éventuellement introduire l'idée d'investissement en encourageant vos jeunes à mettre une partie de leur argent dans un compte qui génère des intérêts ou un plan d'épargne-études pour des projets plus importants. Ça peut les aider à viser des objectifs encore plus significatifs, comme la poursuite d'études universitaires ou l'achat d'une voiture à l'âge adulte. Cela étant dit, voici les différentes façons pour les jeunes de moins de 18 ans de mettre des sous de côté :  

3. DISCUSSION OUVERTE ET MENTORAT FINANCIER

Vous pouvez leur montrer comment vous gérez le budget d'un voyage familial par exemple, ou même comment vous utilisez votre carte de crédit pour les dépenses au quotidien. En les intégrant dans ces discussions-là, c'est une chance en or de leur offrir une belle leçon sur le monde financier ; tout en brisant le tabou autour de l'argent! 

Il est également judicieux de donner la possibilité à vos jeunes de recevoir des conseils financiers de la part de professionnels expérimentés qui peuvent les guider dans leurs apprentissages financiers, leur fournissant des outils essentiels pour une réussite financière future. Les enfants éduqués financièrement sont souvent mieux armés pour faire face aux défis économiques à l'âge adulte, ce qui peut les aider à éviter des erreurs coûteuses, apprendre à épargner et éviter de s'endetter inutilement. 

C'est une bonne idée d'avoir quelqu'un pour les conseiller, mais c'est tout aussi important d'encourager vos adolescents à explorer par eux-mêmes. Un excellent moyen d'y parvenir est de leur présenter des livres sur la gestion financière, l'épargne et l'investissement :

"Père riche, père pauvre pour les adolescents et les jeunes adultes"⁴ de Robert Kiyosaki : Cette version du fameux livre de Kiyosaki est parfaite pour apprendre aux jeunes les rudiments de la gestion d'argent et des placements. 

"Elle investit"⁵ de Karman Kong : Ce livre est une excellente option pour les jeunes lecteurs, car il rend la finance accessible et engageante. Il s'adresse particulièrement aux lectrices, offrant une approche captivante pour comprendre les principes financiers.

"En as-tu vraiment besoin ?"⁶ de Pierre-Yves McSween : L'une des questions fondamentales que tout jeune (et adulte!) devrait se poser avant de faire un achat.

Dans une époque où la consommation est autant encouragée, la capacité de savoir différencier les réels besoins des envies est devenue un avantage significatif dans le domaine financier. 

CONCLUSION 

L'éducation financière, ça ne se résume pas à leur remplir la tête de règles de finances, mais de les guider à travers leurs expériences pratiques, même si cela signifie les laisser apprendre de leurs propres erreurs, des faux pas qui peuvent se transformer en leçons de vie inestimables. L'important, c'est de trouver le juste milieu entre donner des conseils et encourager leur débrouillardise. 

Chers parents, il est temps de transformer notre approche et de susciter chez nos enfants un véritable enthousiasme pour la finance. N’ignorons pas l'importance d'une bonne éducation ; veillons à ce que nos enfants développent des compétences financières solides pour l'avenir ! 

N'hésitez pas à prendre un rendez-vous en cliquant ici pour parler avec un conseiller qui vous fournira des conseils personnalisés pour guider au mieux votre enfant dans cette aventure d'apprentissage financier. 

 

 Auteur: Sammy Zakem

 

Source:  

https://hellofuture.orange.com

https://www.linkedin.com/pulse/

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/

https://www.lapresse.ca/affaires/2023-06-01/

Quels sont les défis actuels des retraités?

Avez-vous pensé aux défis auxquels vous pourriez faire face lors de votre retraite?

Ce n’est pas une surprise qu’il est de plus en plus difficile de prendre une retraite confortable. Que ce soit le coût de la vie qui augmente sans cesse, ou les taux d’intérêts qui ont atteint de nouveaux sommets ces derniers mois; les défis de la retraite se font particulièrement ressentir en 2023. Le contexte économique actuel nous pousse à revoir notre plan de retraite pour mieux être adapté à surmonter les nouveaux enjeux. Regardons quatre principaux défis et des stratégies à adopter afin de bien vous diriger dans la planification de votre retraite.

 

1. L’inflation ne donne pas de répit

Un des enjeux les plus frappants est le haut niveau d’inflation qui perdure depuis 2022. On se base généralement sur l’indice des prix à la consommation (IPC) pour mesurer l’inflation. L’IPC mesure la variation du prix des biens de consommation payé par les Canadiens. L’indice a augmenté de 4,4% en un an par rapport à avril 2022. La hausse du prix de l’essence, des aliments, des loyers et les coûts d’intérêt hypothécaire ont beaucoup influencé l’augmentation récente de . Malgré les nombreuses augmentations du taux d’intérêt, les prix sont toujours élevés dans la plupart des catégories de l’IPC. Visitez notre article qui explique les détails de la récente augmentation du taux directeur.

L’inflation réduit votre pouvoir d’achat et simultanément la valeur de vos économies au fil du temps. Les conséquences de la forte inflation pourraient vous faire repousser votre retraite à plus tard ou même faire augmenter les risques de manquer d’argent à la retraite.

 

L’inflation gruge vos économies…

Source : Fidelity

 

De plus, l’inflation réduit la valeur de votre argent et de vos rendements chaque année. Le rendement réel d’un investissement se calcule en retranchant le taux d’inflation du rendement réalisé. Si on prend comme exemple un rendement annuel de 6% alors que le taux d’inflation de la même période est d’environ 4%, le rendement réel de cet investissement sera de 2%.

 

Détenir un portefeuille composé de titres ou fonds diversifiés versant de bonnes distributions de dividendes et d’intérêts s’avère une bonne façon de lutter contre l’inflation. Les titres à dividendes offrent généralement de stables revenus à leurs actionnaires, et ce malgré la volatilité des marchés. Les revenus de dividende et d’intérêt permettent de provisionner ses dépenses sans effectuer de retrait de capital. Donc vous pourriez générer des flux monétaires sans retirer l’argent que vous avez investi. C’est particulièrement avantageux à la retraite, puisque les retraits sont souvent une importante source de revenu mais réduisent votre épargne retraite.

 

Les titres à dividendes surperforment leurs pairs

Rendements d’un investissement de 10 000$ dans les 500 plus grosses actions américaines, selon les politiques de dividendes. (1979-2022)

 

2. La volatilité dans les marchés

La volatilité des marchés pèse beaucoup dans la balance lors de la planification de la retraite. Saviez-vous qu’un retraité de 60 ans ayant une retraite de 25 ans pourrait connaitre quatre marchés baissiers? C’est donc en moyenne un krach tous les 6 ans! Il n’est pas nouveau que les marchés connaissent des périodes de fluctuations, certaines plus importantes que d’autres. Plus la retraite approche, plus les impacts des fluctuations sur votre portefeuille se font ressentir.

Les marchés baissiers génèrent un faible impact sur la valeur finale d’un portefeuille ayant une perspective long-terme. En revanche, le recul des marchés représente un risque plus élevé pour ceux qui approchent la retraite ou ceux déjà à la retraite puisque l’horizon de placement est réduit. Les chances de rattraper les baisses des marchés sont considérablement réduites. De plus, les retraits de fonds durant un marché baissier occasionnent une vente d’actifs à perte, ce qui réduit l’épargne retraite beaucoup plus rapidement que prévu.

 

La diversification est une stratégie d’investissement permettant de réduire le risque de volatilité d’un portefeuille d’actifs en étant investi selon votre profil de risque dans différents titres, types de placements, secteurs, industries et régions géographiques. Les actifs ne réagissent pas de la même façon face aux changements dans les marchés puisqu’ils ne partagent pas les mêmes enjeux et tendances. Cette stratégie s’adapte à votre adhérence au risque et permet d’avoir un portefeuille qui fructifiera dans divers contextes sans compromettre son rendement global.

 

Cette stratégie nécessite de déterminer le besoin annuel net de capital pour couvrir les sorties de fonds à court terme et d’investir ce besoin dans des placements. Détenir le montant dont vous aurez besoin au cours de l’année dans des placements liquides vous aide à mieux gérer les volatilités du marché. Cela permet de stabiliser et protéger votre revenu de retraite puisque ces placements sont prudents et représentent très peu de risque. Les rendements de ces placements se basent sur les taux d’intérêt. Ils génèrent donc une bonne rentabilité quand les taux d’intérêt sont élevés.

 

3. Épuisement des économies (risque de longévité)

Les Canadiens vivent de plus en plus longtemps. Selon Statistique Québec, l’espérance de vie pour un homme et une femme est d’environ 81 ans et 85 ans respectivement. Combien de temps leur épargne-retraite durera-t-elle? La réalité est que les retraités doivent épargner davantage afin de profiter pleinement de leur retraite sans diminuer leur train de vie. La durée moyenne de la retraite est de plus de 20 ans et le risque de manquer de ressources avant la fin de la retraite inquiète à ce jour un grand nombre de Canadiens notamment pour les dépenses courantes mais aussi pour les soins de santé. Voici des stratégies visant à diminuer le risque de longévité.

 

Cette stratégie consiste à mettre en place des moyens d’utiliser les actifs qui ont été mis de côté pour la retraite pour s’assurer que cette épargne soit disponible pour aussi longtemps que vous avez besoin. Selon votre situation financière et votre occupation professionnelles, plusieurs véhicules d’épargne pourront bénéficier d’un décaissement progressif. Des stratégies de décaissement peuvent être adaptées pour votre situation personnelle. Le niveau du taux de retrait utilisé et les retraits effectués trop tôt ou trop vite pourraient augmenter votre risque de manquer d’argent. Assurez-vous de maximiser vos revenus et de diminuer vos impôts à payer en établissant un plan de décaissement adapté à votre situation en contactant votre conseiller en sécurité financière ou en prenant rendez-vous ici.

 

 

L’impact du taux de retrait sur l’épargne retraite

Source : Fidelity

 

Si vous croyez ne pas détenir suffisamment d’actif pour vivre une retraite confortable, une bonne stratégie serait de retarder votre retraite de quelques années ou d’entamer une retraite progressive en diminuant graduellement vos heures de travail dépendamment de votre situation. Cela permettrait d’augmenter votre épargne-retraite en plus de vos rentes, tout en facilitant la transition vers la prochaine étape de votre vie.

 

Nous savons que cette stratégie est simple et moralisatrice mais économiser périodiquement le plus tôt possible en vue de la retraite est une stratégie qui s’avère très payante. En effet, moins de d’actif seront nécessaires puisque votre investissement pourra bénéficier des intérêts composés sur plusieurs années tout en étant peu sensible aux imprévus des marchés. Si vous investissez à partir d’aujourd’hui 500$ tous les mois pendant 40 ans dans un investissement dont le taux de rendement est de 6%, votre investissement vaudra plus de 1 000 000$! En revanche, sans la croissance composée de 6%, vous auriez près du quart de la valeur, soit 240 000$.

 

4. L’impôt vous suit jusqu’à vos vieux jours

Réduire l’impôt sur le revenu avant et à la retraite est une bonne façon de faire durer son épargne-retraite. Les différentes sources de revenu que nos investissements génèrent ne sont pas imposées de la même façon. Les revenus se retrouvent sous plusieurs formes. Les plus communes sont les intérêts de placements, les dividendes et les gains en capital. Comme les taux d’intérêt se trouvent présentement à 4,75% beaucoup d’épargnants ont investi dans des certificats de placement garanti (CPG). Toutefois, il faut savoir que 50% des revenus d’intérêt peuvent être imposable. Puisque les revenus deviennent souvent plus limités à la retraite, il est important de demeurer fiscalement efficace.

 

Voici ce qui vous revient sur un revenu de placement de 1 000$ après impôt

Un taux marginal d’imposition de 26% a été utilisé pour l’hypothèse. Le taux d’imposition est porté à changer selon la situation de chacun. Les dividendes proviennent de sociétés canadiennes admissibles.

 

Le REER et le CELI sont des comptes destinés à épargner pour la retraite tout en réalisant des économies d’impôt. Vous pouvez même cotiser au CELIAPP qui peut être intéressant pour des stratégies fiscales de retraite. En déposant des cotisations dans un REER, vous obtenez des déductions sur votre revenu et ne payez pas d’impôt sur les bénéfices réalisés avant les retraits. Le CELI est avantageux puisque tous les bénéfices réalisés ainsi que les retraits sont libres d’impôts. Consulter votre conseiller en sécurité financière afin de connaître la cotisation idéale selon votre situation

 

Le rendement d’un placement est un aspect primordial à considérer en investissement surtout en épargnant pour la retraite. Afin de conserver le plus d’argent après avoir payé l’impôt, une stratégie avantageuse est de prioriser les dividendes et les gains en capital puisqu’ils bénéficient d’un taux d’imposition moins élevé que les revenus d’intérêt. Le graphique ci-dessus démontre le montant qu’il restera dans vos poches après avoir généré un revenu de placement de 1 000$.

 

Cette stratégie consiste à transférer une partie du revenu de retraite admissible du conjoint gagnant le revenu le plus élevé afin de diminuer la charge fiscale familiale. Il est possible de fractionner jusqu’à 50% du revenu pension provenant soit d’une rente viagère, d’un régime de retraite d’entreprise, d’un REER ou d’un FERR. Le fractionnement s’applique uniquement à l’impôt, il n’a donc aucun transfert de fonds.

 

Les Canadiens sous-estiment les conséquences de l’inflation et de leur longévité. Les changements économiques actuels ne peuvent encourager suffisamment de repenser la planification de la retraite. Bien gérer son portefeuille est tout aussi important lors de la période d’accumulation d’épargne que de décaissement. L’imprévisibilité du marché d’aujourd’hui demande beaucoup de diligence lors du choix d’actifs pour d’atteindre les objectifs de placements et de retraite. Afin de vous aider avec votre paix d’esprit, nous vous recommandons de contacter votre conseiller en sécurité financière pour revoir vos habitudes d’épargne, votre stratégie de placement et pour s’assurer que vous êtes et demeurez sur la bonne voie.

 

Auteur: Pascal Dion 

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Sources

https://dynamic.ca/fr/savoir/planification-et-strategies

https://www.finance-investissement.com/fi-releve/

https://www.finance-investissement.com/outils

https://www.rbcgam.com/fr/ca/learn-plan

https://www.canadalife.com/fr/blog/placement-epargne

https://www.finance-investissement.com/zone-experts

Comment ça fonctionne, le CELIAPP?

À qui est destiné le CELIAPP ?  

Depuis le 1er avril, il vous est possible d’ouvrir un CELIAPP, compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété. Ce nouveau produit fiscal permet aux particuliers d’épargner pour la mise de fonds d’une première propriété à l’abri d’impôt. Le CELIAPP est destiné à tous les propriétaires potentiels, à ceux qui ont déjà été propriétaire et même à ceux qui n’ont pas l’objectif d’être propriétaire un jour. Ce compte épargne est très avantageux pour les propriétaires potentiels puisqu’il combine les principaux avantages du REER et du CELI. Cela veut dire que les cotisations sont déductibles d’impôt, alors que les retraits et les rendements générés sont libres d’impôt. Fiscalement parlant, c’est le meilleur des mondes ! Dans cet article, nous aborderons les détails essentiels ainsi que les stratégies qui s’offrent à vous pour bénéficier au maximum du CELIAPP.  

 

Êtes-vous admissible pour ouvrir un CELIAPP ? 

Afin d’ouvrir un compte CELIAPP, il sera nécessaire de déterminer votre admissibilité. En mesure d’être éligible à ce régime vous devez être un particulier déterminé :  

Vous devez être âgé de 18 à 71 ans, et vous ne devez pas avoir vécu dans une habitation admissible occupée comme lieu principal de résidence, dont vous ou votre conjoint de fait avez été propriétaire au cours des quatre années civiles précédentes.

Une habitation admissible est un logement situé au Canada, il peut s’agir d’une habitation existante ou en construction. Par exemple, si vous êtes propriétaire d’un condo loué, vous pourriez vous qualifier pour l’ouverture d’un CELIAPP, car votre condo ne vous sert pas de résidence principale. Par contre, si vous demeurez avec votre conjoint de fait qui est propriétaire, vous ne pourrez pas ouvrir un CELIAPP.  

 

Ouvrir un CELIAPP tôt permet de se préparer aux surprises ! 

L’achat d’une propriété n’a pas à être dans vos plans pour ouvrir un CELIAPP. Par exemple, si vous emménagez avec votre conjoint qui était déjà propriétaire et désirez devenir copropriétaire de l’habitation, il ne sera plus possible pour vous d’ouvrir un compte CELIAPP. Cependant, si vous avez déjà un compte ouvert, vous conserver votre droit d’y cotiser. Ainsi, si vous avez déjà amassé des fonds à l’abri de l’impôt, ils vous seront fort utiles afin avoir le capital nécessaire pour la mise de fonds.  

Autrement, si un héritage vous cause de devenir propriétaire d’une résidence éligible dont vous comptez occuper comme résidence principale, vous ne pourrez plus être admissible pour l’ouverture d’un CELIAPP. Bref, il existe plusieurs scénarios inattendus et hors de votre contrôle qui pourraient vous empêcher d’ouvrir un CELIAPP. En revanche, si vous avez déjà effectué l’ouverture de ce régime, vous allez certainement bénéficier de l’avoir fait préalablement.  

 

Combien peut-on épargner par année ? 

Les cotisations sont limitées à un plafond de 8 000$ par année, pour une limite de contribution à vie de 40 000$ durant une période de possession maximale de 15 ans. La contribution déductible d’impôt s’élève donc à 8 000$ par année. Tout comme le REER, les cotisations permettent de réduire votre revenu imposable. Toutefois, la déduction fiscale du CELIAPP est un peu différente de celle du REER. Les cotisations effectuées pendant les 60 premiers jours de l’année seront déductibles pour l’année en cours, contrairement à l’année précédente dans le cas du REER. En revanche, tout comme le REER, les déductions du CELIAPP ont la possibilité d’être reportées à une année subséquente 

En plus des déductions, les cotisations peuvent également être reportées. Si le plafond de cotisation n’a pas été atteint, la totalité ou la différence peut être reportée uniquement à l’année suivante, et donc ajoutée au plafond de l’année d'après. La cotisation reportée peut atteindre jusqu’à 8 000$, soit le plafond de cotisation annuel. Vos droits de cotisation reportée se terminent le 31 décembre de l’année suivante. Par exemple, si vous cotisez 6 000$ cette année, il vous sera possible cotiser jusqu’à 10 000$ l’année prochaine. Si vous ne cotisez pas 10 000$ l’année prochaine, la différence de 2 000$ ne pourra pas être reporté aux années suivantes.  

 

Où trouver vos droits de participation au CELIAPP ? 

Les droits de participation au CELIAPP correspondent au montant maximal auquel vous avez droit de cotiser ou de transférer depuis vos REER à votre CELIAPP. Après avoir ouvert votre compte CELIAPP, les détails de vos droits de participation se trouveront sur votre avis de cotisation ou sur votre compte à l’ARC. Vos droits de participation seront également mis à jour à chaque année.  

 

Vous êtes parent ? Le CELIAPP est avantageux pour vous ! 

Nous savons désormais que les cotisations effectuées dans le CELIAPP permettent d’obtenir des déductions d’impôts. Toutefois, ces bénéfices fiscaux sont encore plus importants pour les personnes ayant des enfants à charges. Afin de mieux assimiler la différence d’économie d’impôt, comparons un couple sans enfant et un couple avec enfant. 

Si nous prenons comme exemple un couple sans enfant générant un salaire annuel combiné de 120 000$, cotisant 8 000$ par année dans un CELIAPP et qui applique les déductions fiscales sans les reporter, il pourrait bénéficier d’une économie fiscale équivalente à 37,1%, ou 2 968$ par année !  

Selon la calculatrice REER offerte par SCIO, un couple qui a deux enfants mineurs pourrait bénéficier d’une addition de 9,7% à leur économie fiscale (5,7% pour l’Allocation canadienne pour enfants et 4% pour l’Allocation famille), ce qui équivaut à 776$ de plus d’économie d’impôt. Cela représente une économie d’impôt totale de 46,8% ou 3 744$ ! 

 

Saviez-vous qu’il y a un deuxième test d’admissibilité au CELIAPP ? 

Un premier test d’admissibilité a été fait lors de l’ouverture du CELIAPP, et un deuxième test sera requis lors du retrait afin de vérifier que le celui-ci soit éligible. Un retrait admissible est un retrait dont toutes les conditions nécessaires ont été remplies afin qu’un particulier effectue un retrait libre d’impôt. Afin que le retrait soit admissible, le particulier doit être résident canadien, et il doit se qualifier comme acheteur d’une première propriété qui sera sa résidence principale dans l’année suivant son achat ou sa construction. Il doit aussi avoir une entente écrite d’achat ou de construction d’une propriété admissible. Le retrait doit être effectué au plus tard dans la 15e année suivant l’ouverture du CELIAPP.  

Contrairement au premier test d’admissibilité, ce deuxième test regarde exclusivement le titulaire du compte. Ainsi, si vous comblez tous les critères d’admissibilité au moment du retrait, et demeurez avec votre partenaire dans une habitation admissible dont ce dernier est le propriétaire, votre retrait sera non imposable. Pour en savoir plus sur les critères des retraits admissibles, cliquez ici. 

Il est aussi possible de faire des retraits non admissibles. Cependant, ceux-ci seront imposables, et les rendements générés seront également assujettis à l’impôt au moment du retrait. Si vous n’achetez pas d’habitation admissible après la 15e année suivant l’ouverture du compte, les fonds pourront être transférés vers votre REER. Cela éviterait d’effectuer des retraits imposables. De plus, si vous cotisez après un retrait admissible, vos cotisations ne seront déductibles d’impôts ni pour le CELIAPP ni dans le cas d’un transfert au REER.   

 

L’importance de commencer tôt ! 

Il est stratégique de cotiser le plus tôt possible au CELIAPP pour permettre aux montants investis de fructifier au maximum à travers le temps. Si on investit les cotisations de 8 000$ chaque année pour 5 ans dans un portefeuille d’actifs nous rapportant un retour de 6% annuellement, et que nous laissons l'investissement croître durant une période supplémentaire de 5 ans, il pourrait atteindre un peu plus de 60 000$. L’objectif d’amasser les fonds nécessaires pour une mise de fonds d’une maison moyenne est beaucoup plus atteignable, et ce même pour une personne vivant seule. Le graphique ci-bas illustre l’impact du temps sur un portefeuille générant un retour annuel de 6% investi durant 10 ans, et le compare au même montant investi dans le même portefeuille pour une période de 5 ans. Dans les deux cas, le CELIAPP a été maximisé.  

 

Les stratégies et optimisations possibles selon les situations 

Il est possible de faire un retrait REER sous forme de RAP (régime d’accession à la propriété) et de le combiner au CELIAPP pour vous donner accès à un maximum de fonds pour l’achat d’une propriété admissible. Vous disposeriez donc de jusqu’à 35 000$ provenant du RAP et 40 000$ du CELIAPP, pour un total de 75 000$ avant le rendement généré par le CELIAPP. Un couple pourrait donc amasser 150 000$ pour une mise de fonds grâce à cette stratégie. Toutefois, il ne faut pas oublier que le RAP doit être remboursé à l’intérieur d’un délai de 15 ans.  

 

Vous avez cotisé à votre REER ? Vous pouvez transférer des montants du REER vers le CELIAPP, en respectant la limite de cotisation annuelle de 8 000$, et ce sans impact fiscal. Cela vous limite qu’au CELIAPP, mais permet de ne pas effectuer de remboursement RAP.  

 

Contrairement au RAP, le CELIAPP n’a pas la contrainte de laisser un minimum de 90 jours le montant nouvellement investi avant de le retirer pour acheter une propriété. Un particulier pourrait donc déposer sa cotisation CELIAPP, la déduire de son revenu imposable et retirer la cotisation dès le lendemain.  

 

Un particulier qui a présentement des revenus faibles ou qui n’est pas soumis à un taux d’imposition élevé, mais prévoit augmenter ses revenus dans le futur, tirerait avantage à cotiser dès maintenant au CELIAPP. D’abord, cotiser le plus tôt possible permet à l’investissement de croître le plus possible. Ensuite, il est possible de reporter sa déduction à une ou plusieurs années ultérieures lorsque vous serez sujet à un taux d’imposition plus élevé.  

 

Si vous n’achetez pas de propriété admissible 15 ans après l’ouverture du compte, vous avez l’option de transférer des fonds du CELIAPP vers votre REER sans affecter vos droits de cotisations, et ce même si vous avez cotisé au maximum à votre REER. Ce type de transfert n’entraîne aucune conséquence fiscale au moment du transfert. Cette flexibilité vous permet donc de continuer à contribuer à votre épargne-retraite au-delà de la limite du REER. 

  

 

Comparatif des principales caractéristiques du CELIAPP, du CELI et du REER  

 

Outil recommandé si vous hésitez entre le CELI, CELIAPP et REER : https://www.financesgo.com/ 

 

Ce qu’il faut retenir du CELIAPP  

Le CELIAPP devrait être une priorité pour tous ceux qui y sont admissibles, surtout pour les jeunes adultes. C’est une occasion incroyable de planification financière stratégique, et qui sait si ce régime ne disparaitrait pas aussi vite que le REÉL, régime enregistré d’épargne-logement, qui n’a survécu que 11 ans avant d’être aboli en 1985. La même situation peut se reproduire avec le CELIAPP, puisqu’il a été introduit par un gouvernement minoritaire. Il faut saisir cette occasion d’investissement puisque 40 000$ déductible dont les rendements et les retraits ne génèrent zéro impôt est beaucoup trop avantageux pour ne pas saisir cette opportunité !  

 

Nous vous recommandons de prendre un rendez-vous avec un de nos conseillers pour optimiser votre situation en cliquant ici.  

 

Auteur: Sammy Zakem

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Sources : 

https://www.archer.ca/blog/

https://www.noovo.info/chronique/

https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/

https://cffp.recherche.usherbrooke.ca/

https://www.finance-investissement.com/zone-experts

https://www.lesaffaires.com/blogues/

 

Investir avec patience : des résultats plus savoureux à long terme

Investir intelligemment peut s'avérer difficile, surtout lorsque le marché est instable. On n'a pas besoin de retourner trop loin en arrière pour se souvenir que la bourse peut se comporter en montagne russe. 2022, nous l'a prouvé encore une fois. Que ce soit les titres d'obligations et même les actions, tous ont connu des rendements négatifs. Heureusement, ce n'est que la cinquième fois dans l'histoire que le marché obligataire et celui des actions ont fortement été corrélés et négatifs en même temps.

Ça revient souvent à dire: vaut-il mieux rouler vite et ne pas trop savoir où l'on s'en va? Plutôt que d'avoir un plan et savoir quel chemin prendre.

En tant que conseiller en sécurité financière, c'est très valorisant d'expliquer à ses clients comment la hausse des taux d'intérêt est venue affecter la portion défensive de leur portefeuille. Historiquement, les baisses des marchés sont toujours moins prononcées et plus courtes que les reprises boursières. Ce n'est pas pour rien qu'un portefeuille équilibré, composé de 60% d'actions et de 40% d'obligations a presque toujours «fait le travail».

D'accord, l'année 2022 ne passera pas à l'histoire pour les bonnes raisons. Cela dit, l'investissement, c'est comme un mijoté, il faut prendre les bons ingrédients et rester patient. Plutôt que de tenter de prédire la reprise, il est souvent plus judicieux de conserver ses actifs dans le marché. Cela dit, l'investissement patient est souvent la meilleure stratégie pour obtenir des rendements satisfaisants à long terme.

Le fait d'investir de façon systématique demeure sans aucun doute l'une des meilleures stratégies à adopter pour la prochaine année.

Pour en savoir plus sur les stratégies de diversification : https://strateginc.com/nous-joindre/

 

Auteur: Sammy Zakem

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Source :

https://www.ledevoir.com/opinion/

Le savez-vous, mais la banque du Canada a haussé son taux directeur !

Vous aimeriez savoir ce que ça signifie pour vous?

 

C’est officiel, le 25 janvier, la banque du Canada a décidé d’augmenter de nouveau son taux directeur de 25 points de base pour le porter à 4,5%.

Pourquoi avons-nous une nouvelle hausse du taux directeur? Nous savons depuis quelque temps que l’inflation s’est installé progressivement dans notre quotidien. Notre épicerie comme les fruits et légumes, l’essence et les loyers ont progressivement augmenté pour nous en laisser moins dans nos poches. Peut-être que ces hausses de prix ne vous touchent peut-être pas présentement mais beaucoup de personnes en souffre déjà. En décembre dernier, l’inflation se situait à 6,3%.  Bien que l’inflation ne date pas d’hier, on se doit de penser aux familles moins nanties mais aussi aux retraités qui voient leur panier d’épicerie augmenter et ainsi souffrir de ces hausses de prix. Est-ce normal de vivre de l’inflation? Bien sûr que oui, on ne s’en souvient peut-être pas, mais dans les années 70 et 80, nous avons vécu des années ou l’inflation était très élevé soit plus de 10%. Voici un graphique de l’agence du revenu du Canada qui illustre bien les hausses depuis 1960.

https://www.donneesmondiales.com/amerique/canada/inflation.

Est-ce que c’est une bonne nouvelle l’augmentation des taux d’intérêts? Pas vraiment, ça dépend de votre situation! Les plus affectés par cette mesure seront ceux qui ont des emprunts ou des dettes de consommation!

Cette mesure draconienne du gouvernement ne fera pas d’heureux, je peux vous le garantir! Imaginez aux renouvèlements du prêt hypothécaire. Ceux qui ont acheté une maison mais aussi ceux qui doivent la vendre. J’espère que ce ne sont pas ceux ou celle qui ont surpayé leur beau projet! Vous avez sûrement connu quelqu’un qui est tombé dans le piège de la surenchère pendant la folie immobilière? J’ai échangé sur le sujet en mai 2021 et je mettais en garde les gens de l’éventuelle hausse de taux d’intérêt! Notre Podcast s’intitulait ‘’Immobilier’’ https://www.baladostrateginc.com/3-immobilier/ et je trouve intéressant plus d’un an plus tard de l’écouter!

Mais concrètement, à quoi devons-nous nous attendre du secteur immobilier? Personnellement, je n’ai pas de boule de cristal et je ne peux avec exactitude prévoir l’avenir, mais si je me fie aux habitudes des gens, beaucoup vivent de paie en paie. Il serait surprenant que la valeur des biens immobiliers augmente encore énormément du moins pour le moment. Ce qui est encourageant, c’est le taux de chômage est relativement bas. On parle d’un taux de 5,1% au canada au mois de novembre. Imaginez si la hausse rapide des taux d’intérêt emportait le Canada dans une récession comme dans les années 90 avec un taux de chômage de 11,3%!

 

N’en reste pas moins qu’une hausse des taux d’intérêt a pour effet de réduire le pouvoir d’achat tout comme l’inflation. Il ne faudrait pas être surpris que le prix de des maison soit à la baisse dans la prochaine année. J'ai vu une publication sur Facebook qui montre la façon dont les gens accordent un paiement à leur bien. Pour conserver une maison à un prix abordable on parle ici d’une baisse de 75 000$ (12,5%) de la même maison achetée pour un paiement identique.

 

 

Auteur: Pascal Dion

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