Avec la baisse des marchés boursiers, l'inflation grandissante, l'augmentation des taux d'intérêts, les risques géopolitiques entourant la guerre russo-ukrainienne et les problèmes de chaine d'approvisionnement partout à travers le monde, plusieurs craignent une éventuelle récession. Ce mot mérite une attention particulière afin de comprendre le phénomène qui peut faire peur à plusieurs personnes.
Un pays entre en récession lorsque son produit intérieur brute (PIB) se rétracte lors d'au moins deux trimestres consécutifs. Le PIB est la valeur au marché de tous les biens et services finaux produits dans une économie au cours d'une période donnée. Ainsi, une baisse du PIB signifie aussi une diminution de l’emploi, du commerce au détail, de la production industrielle et du revenu réel c’est-à-dire la quantité de biens qu’un consommateur peut acheter avec son revenu annuel.
En bref, on calcule le PIB en prenant en compte les revenus du pays moins les dépenses du pays.
D’une part, une diminution de la croissance peut provenir de la hausse des taux d’intérêt ou d’une inflation grandissante. Ces deux phénomènes sont des effets secondaires des années antérieures. Rappelons qu’après l’arrivée de la pandémie en mars 2020, les banques centrales ont été forcées d’injecter beaucoup d’argent dans l’économie et de diminuer les taux d’intérêt afin que les consommateurs continuent de dépenser et d’emprunter. Ces mesures ont contribué à une reprise économique et boursière impressionnante, mais aussi à une montée de l’inflation. Nous voilà maintenant à l’approche d’une troisième hausse consécutive du taux directeur canadien qui a augmenté de 0,25 % à 1,50 % en trois mois. Cette hausse forcera les consommateurs à moins dépenser et emprunter ce qui mène à une diminution de la croissance du PIB.
Pour en savoir plus sur les prochaines hausses des taux d’intérêt, cliquez ici.
D’autre part, une hausse des prix des produits de base comme celui du pétrole ou de la nourriture vient diminuer le nombre d'achats de biens/aliments moins essentiels. En conséquence, les dépenses totales des ménages (les consommateurs) sont à la baisse. Autrement dit, nous achetons moins de choses parce que nous payons plus pour les biens/produits essentiels.
Les géants comme Walmart, Target, Lowes et Home Dépôt commencent à ressentir les impacts de ce changement d'habitude de consommation. Ces derniers affirment que le coût des matières premières augmente trop rapidement. Ils ont aussi accumulé un trop grand inventaire de produits moins essentiels du quotidien. Les experts prévoient que les détaillants seront dans l'obligation de redistribuer cette augmentation de coût aux clients.
Pour savoir comment protéger vos finances face à cette montée fulgurante des prix, cliquez-ici.
Bien entendu, plusieurs autres éléments outre ceux affectant le pouvoir d’achat des ménages peuvent influencer à la baisse le PIB. Une diminution de la production mondiale en raison d’un manque de main-d’œuvre ou de problèmes d’approvisionnement peut aussi mener à une diminution du PIB.
Force est de constater l’importance de l’interdépendance entre les ménages et les entreprises pour maintenir une croissance du PIB. Autrement dit, grâce aux consommateurs, les entreprises sont en mesure de vendre leurs produits ou leurs services. En retour, les consommateurs sont rémunérés pour leur travail et achètent les biens ou services rendus d’autres entreprises. Bref, pour générer de la richesse, un pays doit produire!
Lors du premier trimestre 2022, le PIB canadien a augmenté de 1.4 % en grande partie en raison de l'allègement des restrictions sanitaires. Le secteur de la restauration et des arts et spectacles ont profité de ces allègements.
À l'inverse, durant la même période, aux États-Unis, le PIB a diminué de 1.4 %. Il s'agit de la première baisse depuis le premier trimestre de l'année 2020, lorsque la pandémie est apparue. Or, cette fois-ci, ce n'est pas en raison de restrictions sanitaires que le PIB s'est rétractées, mais plutôt à cause du manque de main d'œuvre. Nos voisins du sud sont dans l'obligation d'acheter des biens ailleurs de sorte que le déficit commercial ne fait qu'augmenter. Le tout est accompagné d'une inflation plus grande qu'au Canada.
Nous voyons clairement que les États-Unis sont en situation de déséquilibre commercial. Ce problème ne risque pas de se résorber de sitôt. Au contraire, il risque de se propager au Canada en raison de la grande dépendance de l'économie canadienne envers la situation économique aux États-Unis.
Les deux pays produisent de moins en moins en raison de manque de main-d’œuvre et des matériaux de production. Cela entraîne une diminution de la richesse.
Depuis le début de l'année, les marchés boursiers subissent un recul important. Il est primordial de rester investi et de ne pas paniquer. Selon la Banque Nationale, les sondages les plus récents démontrent que le risque de récession est déjà pris en compte dans le cours des actions.
Depuis 1962, on dénote quatre récessions canadiennes et plusieurs relances significatives qui s'ensuivent. Il peut s'avérer avantageux de planifier des cotisations pour profiter de la baisse du marché tout en conservant une vision à long terme de vos placements.
Comme vous pouvez le constater dans le graphique ci-dessous, il est important de rester rationnel en se rappelant que l’économie finit toujours par se redresser.
Malgré la tendance à la baisse depuis le début de l'année, certaines journées ont été assez bénéfiques. Autrement dit, les pires journées sont souvent suivies par des meilleures journées. Ainsi, le rendement manqué en tentant de prédire le marché devient néfaste à long terme pour votre retraite et vos projets futurs. Il est clair qu’investir de façon autonome comporte le risque émotionnel surtout en période d’instabilité.
Pour en savoir plus sur les conséquences de la gestion de placement de façon autonome, cliquez ici.
Maintenant que vous êtes davantage familier avec la définition d’une récession et son impact sur vos placements, il est important de ne pas être effrayé par cette période difficile. Au contraire, des mouvements pessimisme extrêmes dans les marchés sont souvent signe de rebond intéressant à court terme. En sachant que l’économie s’en remet toujours alors pourquoi ne pas profiter de cette opportunité?
Auteur: Pascal Dion
Sources :
(Informations générales) https://www.bninvestissements.ca/perspectives-d-experts/edition-mensuelle-bni/bulletin-perspectives-bni-juin-2022.
(Informations générales) https://www.td.com/ca/fr/services-bancaires-personnels/articles/recession-au-canada/
(Informations générales) https://www.banqueducanada.ca/taux/taux-dinteret/taux-dinteret-au-canada/
(Graphique fonctionnement de l’économie) https://dokumen.pub/qdownload/principes-de-macroeconomie-2e-editionnbsped-2896508953-9782896508952.html
(Licenciement d’employés Facebook, Robinhood, Peloton, Wayfair) https://ia.ca/actualites-economiques?utm_source=infolettre-FR&utm_medium=courriel&utm_campaign=actualites-economiques-2022-05-27
(Licenciement d’employés chez Tesla) https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-06-03/tesla-pauses-hiring-musk-says-need-to-cut-staff-by-10-reuters-l3y4nb36
(Graphiques Banque Nationale) https://www.bnc.ca/content/dam/bnc/fr/taux-et-analyses/analyse-economique/mensuel-economique.pdf
(Graphique TD) https://www.tdassetmanagement.com › news-insight
(Graphique Banque Nationale) https://www.bninvestissements.ca/perspectives-d-experts/publications-bureau-du-chef-des-placements/strategie-de-repartition-d’actifs.html
Avec la baisse des marchés boursiers, l'inflation grandissante, l'augmentation des taux d'intérêts, les risques géopolitiques entourant la guerre russo-ukrainienne et les problèmes de chaine d'approvisionnement partout à travers le monde, plusieurs craignent une éventuelle récession. Ce mot mérite une attention particulière afin de comprendre le phénomène qui peut faire peur à plusieurs personnes.
Un pays entre en récession lorsque son produit intérieur brute (PIB) se rétracte lors d'au moins deux trimestres consécutifs. Le PIB est la valeur au marché de tous les biens et services finaux produits dans une économie au cours d'une période donnée. Ainsi, une baisse du PIB signifie aussi une diminution de l’emploi, du commerce au détail, de la production industrielle et du revenu réel c’est-à-dire la quantité de biens qu’un consommateur peut acheter avec son revenu annuel.
En bref, on calcule le PIB en prenant en compte les revenus du pays moins les dépenses du pays.
D’une part, une diminution de la croissance peut provenir de la hausse des taux d’intérêt ou d’une inflation grandissante. Ces deux phénomènes sont des effets secondaires des années antérieures. Rappelons qu’après l’arrivée de la pandémie en mars 2020, les banques centrales ont été forcées d’injecter beaucoup d’argent dans l’économie et de diminuer les taux d’intérêt afin que les consommateurs continuent de dépenser et d’emprunter. Ces mesures ont contribué à une reprise économique et boursière impressionnante, mais aussi à une montée de l’inflation. Nous voilà maintenant à l’approche d’une troisième hausse consécutive du taux directeur canadien qui a augmenté de 0,25 % à 1,50 % en trois mois. Cette hausse forcera les consommateurs à moins dépenser et emprunter ce qui mène à une diminution de la croissance du PIB.
Pour en savoir plus sur les prochaines hausses des taux d’intérêt, cliquez ici.
D’autre part, une hausse des prix des produits de base comme celui du pétrole ou de la nourriture vient diminuer le nombre d'achats de biens/aliments moins essentiels. En conséquence, les dépenses totales des ménages (les consommateurs) sont à la baisse. Autrement dit, nous achetons moins de choses parce que nous payons plus pour les biens/produits essentiels.
Les géants comme Walmart, Target, Lowes et Home Dépôt commencent à ressentir les impacts de ce changement d'habitude de consommation. Ces derniers affirment que le coût des matières premières augmente trop rapidement. Ils ont aussi accumulé un trop grand inventaire de produits moins essentiels du quotidien. Les experts prévoient que les détaillants seront dans l'obligation de redistribuer cette augmentation de coût aux clients.
Pour savoir comment protéger vos finances face à cette montée fulgurante des prix, cliquez-ici.
Bien entendu, plusieurs autres éléments outre ceux affectant le pouvoir d’achat des ménages peuvent influencer à la baisse le PIB. Une diminution de la production mondiale en raison d’un manque de main-d’œuvre ou de problèmes d’approvisionnement peut aussi mener à une diminution du PIB.
Force est de constater l’importance de l’interdépendance entre les ménages et les entreprises pour maintenir une croissance du PIB. Autrement dit, grâce aux consommateurs, les entreprises sont en mesure de vendre leurs produits ou leurs services. En retour, les consommateurs sont rémunérés pour leur travail et achètent les biens ou services rendus d’autres entreprises. Bref, pour générer de la richesse, un pays doit produire!
Lors du premier trimestre 2022, le PIB canadien a augmenté de 1.4 % en grande partie en raison de l'allègement des restrictions sanitaires. Le secteur de la restauration et des arts et spectacles ont profité de ces allègements.
À l'inverse, durant la même période, aux États-Unis, le PIB a diminué de 1.4 %. Il s'agit de la première baisse depuis le premier trimestre de l'année 2020, lorsque la pandémie est apparue. Or, cette fois-ci, ce n'est pas en raison de restrictions sanitaires que le PIB s'est rétractées, mais plutôt à cause du manque de main d'œuvre. Nos voisins du sud sont dans l'obligation d'acheter des biens ailleurs de sorte que le déficit commercial ne fait qu'augmenter. Le tout est accompagné d'une inflation plus grande qu'au Canada.
Nous voyons clairement que les États-Unis sont en situation de déséquilibre commercial. Ce problème ne risque pas de se résorber de sitôt. Au contraire, il risque de se propager au Canada en raison de la grande dépendance de l'économie canadienne envers la situation économique aux États-Unis.
Les deux pays produisent de moins en moins en raison de manque de main-d’œuvre et des matériaux de production. Cela entraîne une diminution de la richesse.
Depuis le début de l'année, les marchés boursiers subissent un recul important. Il est primordial de rester investi et de ne pas paniquer. Selon la Banque Nationale, les sondages les plus récents démontrent que le risque de récession est déjà pris en compte dans le cours des actions.
Depuis 1962, on dénote quatre récessions canadiennes et plusieurs relances significatives qui s'ensuivent. Il peut s'avérer avantageux de planifier des cotisations pour profiter de la baisse du marché tout en conservant une vision à long terme de vos placements.
Comme vous pouvez le constater dans le graphique ci-dessous, il est important de rester rationnel en se rappelant que l’économie finit toujours par se redresser.
Malgré la tendance à la baisse depuis le début de l'année, certaines journées ont été assez bénéfiques. Autrement dit, les pires journées sont souvent suivies par des meilleures journées. Ainsi, le rendement manqué en tentant de prédire le marché devient néfaste à long terme pour votre retraite et vos projets futurs. Il est clair qu’investir de façon autonome comporte le risque émotionnel surtout en période d’instabilité.
Pour en savoir plus sur les conséquences de la gestion de placement de façon autonome, cliquez ici.
Maintenant que vous êtes davantage familier avec la définition d’une récession et son impact sur vos placements, il est important de ne pas être effrayé par cette période difficile. Au contraire, des mouvements pessimisme extrêmes dans les marchés sont souvent signe de rebond intéressant à court terme. En sachant que l’économie s’en remet toujours alors pourquoi ne pas profiter de cette opportunité?
Auteur: Pascal Dion
Sources :
(Informations générales) https://www.bninvestissements.ca/perspectives-d-experts/edition-mensuelle-bni/bulletin-perspectives-bni-juin-2022.
(Informations générales) https://www.td.com/ca/fr/services-bancaires-personnels/articles/recession-au-canada/
(Informations générales) https://www.banqueducanada.ca/taux/taux-dinteret/taux-dinteret-au-canada/
(Graphique fonctionnement de l’économie) https://dokumen.pub/qdownload/principes-de-macroeconomie-2e-editionnbsped-2896508953-9782896508952.html
(Licenciement d’employés Facebook, Robinhood, Peloton, Wayfair) https://ia.ca/actualites-economiques?utm_source=infolettre-FR&utm_medium=courriel&utm_campaign=actualites-economiques-2022-05-27
(Licenciement d’employés chez Tesla) https://www.bloomberg.com/news/articles/2022-06-03/tesla-pauses-hiring-musk-says-need-to-cut-staff-by-10-reuters-l3y4nb36
(Graphiques Banque Nationale) https://www.bnc.ca/content/dam/bnc/fr/taux-et-analyses/analyse-economique/mensuel-economique.pdf
(Graphique TD) https://www.tdassetmanagement.com › news-insight
(Graphique Banque Nationale) https://www.bninvestissements.ca/perspectives-d-experts/publications-bureau-du-chef-des-placements/strategie-de-repartition-d’actifs.html
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