Budget Fédéral 2024 : 40 milliards à recouvrir

Le dernier budget fédéral fera passer le taux d’inclusion pour les gains en capital de 50% à 66 2/3% pour les sociétés et les fiducies. Pour les particuliers, il va avoir une augmentation du taux d’inclusion à 66 2/3% à partir de gains en capital supérieur à 250 000$. Le changement du taux d’inclusion va rentrer en vigueur à partir du 25 juin 2025.

Les résidences principales et les fonds enregistrés sont exemptés de ce budget (CELI, REER, CELIAPP, CRI, etc.). Il faut comprendre que tous éléments non-enregistré sont touchés, donc cela inclut une deuxième résidence ou un investissement immobilier ainsi que vos investissements dans les comptes non-enregistrés.

Comment fonctionne le seuil de 250 000$? Celui-ci s’applique aux gains en capital réalisés par un particulier après déduction des éléments suivants :

Pour mieux comprendre, voici un exemple qui montre comment un particulier va payer plus d’impôt sur la vente de son chalet après le 25 juin 2024. Dans notre exemple, Pierre a fait un gain en capital de 400 000$ avec la vente de son chalet qui est sa deuxième propriété en prenant note que son taux d’imposition est de 50% afin de simplifier le problème.

 

 

Avec le changement, si Pierre vend son chalet après le 25 juin 2024, il paiera 12 500$ de plus avec le nouveau budget.

Le régime d’accession à la propriété (RAP) devient plus flexible!

Une autre mesure qui touche les particuliers va être l’augmentation de la limite maximale de retrait pour le régime d’accession à la propriété (RAP) et l’allégement temporaire des sommes à rembourser. Les modifications du RAP vont s’appliquer à partir du 1 er janvier 2024 et les années suivantes relativement aux retraits effectués.

 

Plusieurs mesures vont changer pour les entrepreneurs

1.Le taux d’inclusion du gain en capital sera augmenté pour les entreprises sans avoir un seuil

Le budget propose d’augmenter le taux d’inclusion des gains en capital d’une demie (50 %) à deux tiers (66 2/3%) pour les sociétés et les fiducies sans avoir le seuil que les particuliers ont.

 

2.Augmentation de l’exonération cumulative des gains en capital

Lors la disposition d’actions admissibles de petite entreprise et de biens agricoles ou de pêche admissibles, il existe, tout en suivant les règles pour se qualifier, une exonération fiscale cumulative des gains en capital. En terme simple, lorsqu’un entrepreneur dispose de ses actions il a une exonération fiscale cumulative de 1 016 836$ en 2024 qui est indexé annuellement à l’inflation. Le budget fédéral de 2024 veut l’augmenter à un maximum de 1 250 00$ et de poursuivre l’indexation à partir 2026. Cette mesure rentre en vigueur avec les dispositions effectuées à partir du 25 juin 2024.

3.Incitatif aux entrepreneurs canadiens

Afin de diminuer le taux d’imposition sur les gains en capital au moment de la disposition d’actions admissibles par un particulier admissible, le gouvernement a décidé de mettre un incitatif aux entrepreneurs canadiens. L’incitatif va prévoir que le taux d’inclusion des gains en capital va représenter la moitié du taux d’inclusion qui a été annoncé (66 2/3%) jusqu’à 2 millions. Le plafond va augmenter progressivement par tranches de 200 000$ par année à compter du 1er janvier 2025. Donc, le taux d’inclusion va être de 33 1/3% (50% X 66 2/3%) pour les dispositions d’actions admissibles en plus de l’exonération pour gain en capital disponible.

Pour réduire l’impôt sur les gains en capital lors de la vente d’actions admissibles par un particulier admissible, le gouvernement a créé un incitatif aux entrepreneurs canadiens. L’incitatif va faire passer le taux d’inclusion des gains en capital à 33 1/3% (50% X 66 2/3%) au lieu de 66 2/3% pour les premiers 2 millions. Le plafond va augmenter de 200 000$ par an à partir du 1er janvier 2025. L’exonération pour gain en capital reste disponible.

Il s’agit de changements soudain dans l’économie qui peuvent avoir un impact sur vos stratégies en investissement et en planification de retraite si vous envisager faire l’achat d’une résidence secondaire. Nous vous invitons à prendre rendez-vous avec nous afin de regarder l’ensemble de votre situation financière afin de l’optimiser au maximum : Nous joindre | Groupe Financier Stratéginc (strateginc.com).

 

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Sources:

Analyse du budget fédéral | «On est rendus habitués, avec les libéraux, aux déficits monstres» — 98.5 Montréal (985fm.ca) 

Budget fédéral 2024 : déficits stables et négociations en vue (rcgt.com) 

Budget fédéral 2024 | Placements mondiaux Sun Life 

Budget fédéral 2024 | BJC 

Acheter une maison vs Louer un appartement : Quel est le meilleur choix?

Acheter une maison vs louer un appartement : 

Quel est le meilleur choix ? 

En période de hausse des taux d’intérêt, de nombreuses inquiétudes surgissent pour savoir quel est le moment parfait pour l’achat d’une maison. Est-il plus intéressant d’acheter que de louer? Pour répondre à cette question, il faudra établir plusieurs hypothèses puisque la situation économique et le style de vie de chacun diffère. Avant de prendre cette importante décision financière, il faut s’assurer qu’elle vous convient. 

 

Pour et contre : Acheter et louer

Avantages d’acheter : 

 

 

 

Inconvénients d’acheter : 

 

 

Avantages de louer : 

 

 

 

Inconvénients de louer : 

 

Le passé est garant du futur ? 

Passons maintenant à la tendance actuelle du marché immobilier. Tout d’abord, il convient de noter que l’année 2023 a été marquée par un ralentissement du marché immobilier en raison de l’augmentation des taux d’intérêt. En effet, cette augmentation a entraîné des conséquences pour les acheteurs car elle a alourdi le fardeau financier lié à la souscription d’une hypothèque, entraînant des paiements d’intérêts plus élevés et un endettement accru.  

Le bilan 2023 

La firme de courtier immobilier Royal Lepage estime que le coût d’une maison unifamiliale dans la région du Grand Montréal en décembre 2023 était de 655 500$, ce qui représente une augmentation de 8,63% par rapport à la même période en 2022 alors qu’elle s’élevait à 603 400$. De plus, le taux d’intérêt au pays est passé de 4,25% à 5% entre janvier 2023 et janvier 2024.  

  https://fr.tradingeconomics.com/canada/interest-rate

 

La situation pourrait changer en 2024. Par exemple, une baisse des taux, de 5% à 4% pourrait stimuler le marché immobilier. Cependant, la Banque Centrale du Canada adopte une approche prudente et n’abaissera pas les taux à moins d’observer une baisse de l’inflation s’approchant du 2%. Selon statistique Canada, en décembre 2023, l’inflation était de 3,4%. En attendant les décisions économiques de la Banque du Canada, les propriétaires, dont certains sont déjà très endettés, devront continuer de soutenir leur hypothèque pour éviter une éventuelle crise immobilière. En effet, bien que nous ayons observé pour la première fois des signes de ralentissement en 2023, les propriétaires ont connu des hausses de valeur significative dû à la pandémie. Tellement, que selon Daniel Laverdière, planificateur financier et directeur du Centre d’expertise de la Banque Nationale, un couple souhaitant acheter une propriété à Montréal de manière responsable devrait avoir un revenu moyen de 106 321$ par personne avec une mise de fond de 20%. Cette situation est éloignée de la réalité et il est possible de contracter un prêt avec un revenu inférieur mais selon Daniel Laverdière cela devrait être fait avec précaution car au maximum, seulement 33,3% de votre revenu après impôt devrait être consacré au financement votre maison. 

Nous avons tenté l’expérience en utilisant la calculatrice de l’Autorités des marchés financiers (AMF). Nous avons utilisé le coût d’une propriété moyenne de 655 500$, une mise de fond minimale de 40 550$, un taux d’intérêt de 5%, une hausse annuelle moyenne de la valeur de 3% afin d’être conservateur. Selon le regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec, le prix d’un loyer en juin 2023 au Québec pour un appartement de trois chambres était de 1 908$. De plus, nous ajoutons comme autres variables un taux d’inflation annuel de 3,4%, une augmentation du loyer de 3% qui suit l’inflation ainsi qu’un taux de rendement annuel sur les placements de 3%. Ces derniers sont les rendements fait entre l’écart du coût d’un loyer et le coût de l’hypothèque résidentielle. Nous prenons l’exemple d’une situation hypothétique, c’est pourquoi, nous vous invitons à entrer vos informations dans la même calculatrice : Propriété : est-il préférable d’acheter ou de louer? | AMF (lautorite.qc.ca). Vous pourriez obtenir un autre résultat car le calcul est très sensible aux taux de rendement annuel net d’impôt prévu sur vos placements, la hausse annuelle moyenne de la valeur de la propriété et des taux d’intérêt sur le prêt hypothécaire.  

 

Selon nos paramètres, si vous désirez conserver la propriété pendant au moins 20 ans, l’option d’acheter est plus avantageuse que celle de louer. Second avis au lecteur, la calculatrice ne prend pas en compte les dépenses indirectes et l’utilisation du CELIAPP ou du RAP pour effectuer la mise de fond.  

Afin de conclure, nous tenons à vous rappeler que le marché immobilier constitue une décision majeure et que la valeur d’une maison peut perdre de sa valeur pour diverses raisons. Il est essentiel de se renseigner sur le sujet afin de faire le choix la plus éclairé. Nous vous invitons à prendre rendez-vous avec nous pour vous aider dans toutes vos décisions financières: PRENDRE UN RENDEZ-VOUS

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources:

30 ans d'immobilier, le constat | LesAffaires.com 

Canada - Taux d'intérêt | 1990-2024 Données | 2025-2026 Prévisions (tradingeconomics.com) 

Combien faut-il gagner pour acheter une maison ? | La Presse 

9 frais à prévoir lors de l'achat d'une maison | Banque Nationale (bnc.ca) 

Les loyers explosent, un contrôle s’impose! - Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (rclalq.qc.ca) 

L'inestimable avantage fiscal que vous procure votre maison | LesAffaires.com 

Portail de l'Indice des prix à la consommation (statcan.gc.ca) 

Prévisions 2023 de Royal LePage (rlpnetwork.com) 

Prévisions 2024 de Royal LePage (rlpnetwork.com) 

Propriété : est-il préférable d’acheter ou de louer? | AMF (lautorite.qc.ca) 

Une hausse des loyers suggérée de 4 % pour 2024 (lesoleil.com) 

Pourquoi la Banque Centrale hausse-t-elle encore les taux ?

Après une série de hausses consécutives du taux directeur, la Banque Centrale du Canada (BdC) a annoncé une pause conditionnelle des augmentations en janvier dernier. Malgré cela, le 7 juin marque la trêve de ce temps mort alors que le taux directeur passe de 4,5 % à 4,75 %, puis à 5% le 12 juillet, dépassant même le maximum atteint en 2007. Le consensus du marché s’attendait à une autre hausse des taux en 2023 mais plusieurs voyaient cette pause se prolonger jusqu’à plus tard dans l’année. Pourquoi la BdC a-t-elle donc décidé de reprendre les hausses dès maintenant?

 

L’inflation : plus qu’un mot-clic

Depuis plus d’an, l’inflation est un terme qui semble toujours être au centre des discussions économiques. Pour plusieurs, le fondement de ce que constitue l’inflation n’est même pas tout à fait clair. On pense simplement qu’elle est mauvaise pour notre économie et pour nos finances personnelles. En réalité, c’est tout le contraire! Pour simplifier le plus possible, le taux d’inflation est un indicateur de la croissance d’une économie.

Cependant, une inflation trop élevée cause une perte en valeur importante de la monnaie et une imprévisibilité des coûts et dépenses pour les entreprises, consommateurs et investisseurs. Dans notre cas, l’inflation trop élevée crée en effet ces problèmes reliés aux coûts, mais décourage aussi les consommateurs qui doivent réallouer leur argent vers des dépenses essentielles maintenant plus importantes, telles que les paiements d’hypothèques ou de loyer au lieu de se payer des voyages. Les derniers mois ont ainsi été caractérisés par une lutte entre les banques centrales et les taux d’inflation de plusieurs pays dans le but de retrouver un niveau idéal d’inflation. Autrement dit, la BdC tente de contrôler la croissance de son économie pour que celle-ci soit soutenable à long terme.

 

La loi de l’offre et la demande

On parle souvent du niveau de l’inflation et des façons de la réduire, mais d’où provient-elle vraiment? L’objectif de tout individu, investisseur ou entreprise est le même : générer des profits. Selon une logique très simple, si tout le monde dans un pays fait du profit, plus d’argent a été généré dans ce pays à la fin de l’année qu’il y en avait au début de celle-ci. Tout simplement, il y a plus d’argent qu’il y en avait avant. C’est pourquoi les prix et les salaires augmentent avec le temps… C’est pourquoi il fut un temps où on pouvait acheter une maison à 35 000$ alors qu’aujourd’hui c’est le prix moyen d’une voiture d’occasion!

Un autre terme célèbre dans tous les livres d’économie est la loi de l’offre et la demande. Lorsqu’un déséquilibre est présent entre l’offre et la demande dans un marché, il y a une transformation de ce marché soit à la hausse, soit à la baisse. et qui contribue à faire gonfler l’inflation. C’est le même phénomène qu’on observe lors d’une vente aux enchères : lorsque deux acheteurs veulent se procurer le même item unique, ils doivent proposer un prix plus cher dans l’espoir de battre leur compétition. Bien qu’on ne fasse pas l’effort conscient de vouloir payer plus cher pour chaque bien qu’on achète au quotidien, notre économie se comporte de la même façon, et on voit les prix augmenter lorsque l’offre est limitée. L’exemple le plus flagrant se produit dans le marché immobilier, où de nombreux acheteurs se battent pour une offre limitée de logements.

 

Encore loin du niveau cible

Dans le but de réduire l’inflation à un niveau raisonnable, la BdC a augmenté drastiquement le taux directeur par l’entremise de plusieurs hausses consécutives depuis mars 2022. Tel qu’expliqué en détail dans notre article précédent, cette stratégie est prouvée historiquement comme étant efficace pour faire baisser l’inflation. Après avoir été à la baisse ou stable tout au long des 9 derniers mois, l’inflation canadienne a connu sa première légère hausse en mai. Non seulement est-ce un pas dans la mauvaise direction, mais les baisses précédentes sont lentes et trop peu significatives au goût de la BdC. En effet, le niveau idéal pour le taux d’inflation est à 2%, alors qu’on se retrouve toujours au-delà de 4% à ce jour. En raison de ces chiffres, plusieurs sont portés de croire que ces dernières hausses des taux de la part de la BdC sont en effet justifiées et qu’elles contribueront à faire baisser l’inflation davantage et d’atteindre le niveau désiré. Cependant, une analyse plus profonde sème le doute sur cette conclusion.

 

Une réaction qui semble précipitée

En moyenne, une hausse des taux d’intérêt se fait sentir sur l’économie et ses facteurs indicatifs que 18 mois après son entrée en vigueur. Les dernières grandes hausses ont eu lieu à l’été 2022, suivies d’autres hausses plus graduelles en fin d’année dont il y a moins de 12 mois. Il semble donc précipité de la part de la Banque Centrale de réagir de façon si abrupte à une seule mesure d’inflation croissante en neuf mois. C’est pourquoi la plupart des institutions financières recommandaient à la BdC de prolonger la pause et d’attendre de constater les effets concrets des hausses passées sur l’économie d’aujourd’hui. Tout comme les effets positifs sur l’inflation ne s’observent que 18 mois plus tard, les effets nocifs sur notre économie se feront sentir dans le futur s’il s’avère que la BdC ait employé une ou plusieurs hausses excessives. Si vous détenez un prêt hypothécaire à taux variable, un taux directeur plus élevé signifie des dépenses d’intérêt beaucoup plus importantes pour les emprunteurs, un accès au crédit plus difficile et un environnement bancaire plus précaire, tel qu’exploré en détail dans notre article sur les faillites bancaires américaines. En début 2022 et même avant, il n’était pas rare de trouver un taux hypothécaire variable sous les 2%. Maintenant, il sera extrêmement difficile d’en trouver un sous 5%. Par exemple, un prêt hypothécaire de $500 000$ subira une augmentation de presque 1000$ sur son paiement mensuel. Il s’agit d’une dépense excédentaire dont très peu de ménages peuvent se permettre sans changement important dans leur planification . Pour plus d’informations à ce sujet, lisez notre article du 25 janvier sur la hausse des taux précédente.

 

Nos entrepreneurs locaux en souffrent aussi

Il ne faut surtout pas négliger l’impact que ces hausses de taux d’intérêt ont sur les entreprises, particulièrement les PME qui représentent plus de 50% de l’économie canadienne. De nos jours, se lancer en affaire nécessite beaucoup de financement. Pour la vaste majorité des entrepreneurs, ce financement consiste de prêts et d’investissement externe. La capacité à rembourser les dettes déjà encourues ainsi que l’accessibilité au financement additionnel sont restreints par les taux d’intérêt à la hausse. Les entrepreneurs ont de plus en plus de difficulté à rembourser leurs dettes. Les coûts d’opération des PME sont aussi engorgés par les taux d’intérêt élevés, tels que les coûts de loyer, les paiements dus aux fournisseurs qui chargent tous plus cher pour couvrir leurs propres coûts aussi à la hausse.

 

La croissance économique est-elle réellement trop forte?

La demande excédentaire a été citée comme une des raisons principales pour justifier cette dernière augmentation de taux malgré qu’on observe un écart de production de seulement 0,2% de l’objectif à long terme. Cela défie toute affirmation que l’économie canadienne est en surproduction excessive. L’écart de production est un indicateur qui mesure la production interne totale de l’économie canadienne par rapport à ses objectifs de croissance à long terme, qui eux sont déterminés en fonction d’un niveau d’inflation idéal pour notre économie. Lorsque celui-ci est trop élevé, cela indique une production plus élevée que souhaitée, caractérisée par une trop forte croissance de l’économie et accompagnée d’inflation élevée. À l’inverse, un écart de production se rapprochant de zéro, tel qu’observé présentement, signifie que la croissance de l’économie se maintient dans l’intervalle désiré. Cela soulève la question: la BdC voit-elle quelque chose que le reste du marché ne voit pas? Se base-t-elle vraiment sur la demande excédentaire pour justifier la dernière hausse? Malgré les explications qu’elle nous donne, cela ne semble pas être le cas. Selon l’écart de production national, la demande excédentaire ne semble pas assez élevée pour continuer à contribuer à l’inflation dans les mois futurs.

 

Est-ce que ça en vaut le coup?

Jusqu’à présent, on semble faire face à un choix difficile et incertain : vaut-il mieux faire baisser l’inflation de façon urgente et accepter la pression posée sur notre économie ou patienter un peu plus et risquer de ne pas voir les résultats espérés avant encore longtemps. Toutefois, après une nouvelle hausse de l’inflation en mai, l’augmentation des taux directeurs est-elle vraiment la solution à employer? Plusieurs analystes pensent que la BdC vient simplement de rajouter de l’huile sur le feu. En d’autres mots, la hausse des taux fait monter les taux d’intérêt variables sur les hypothèques à un tel rythme que ceux-ci font augmenter l’inflation. Tout cela semble absurde et ironique considérant que la BdC vise exactement le contraire. Bien évidemment, les hausses ont aussi des effets réducteurs sur l’inflation mais cette relation ironique semble indiquer que la Banque Centrale est peut-être allée un peu trop loin.

 

 

Qu’est-ce qui nous attend dans les prochains mois?

De par ses 2 dernières hausses, la BdC a su démontrer aux citoyens canadiens qu'elle fait preuve de réactivité très sensible lors des décisions pertinentes aux taux d'intérêt. Par conséquent, seul le futur et ce que lui réserve l'économie canadienne saura nous éclairer sur la possibilité de prochaines hausses. Malgré tout, si les taux n’augmentent pas prochainement, on ne doit pas attendre une baisse des taux de sitôt, comme l’annonçait le Gouverneur Paul Beaudry le 7 juin dernier. Que les hausses de taux vous affectent directement ou non, n’hésitez pas à prendre un rendez-vous avec un de nos conseillers pour vous outiller de la meilleure stratégie possible au sein de cette économie changeante.

 

Auteur: Équipe Strateginc

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Sources :

https://www.bankofcanada.ca/2023/06/fad-press-release-2023-06-07/

https://www.cbc.ca/news/business/bank-of-canada-rate-decision-1.6868206

https://tradingeconomics.com/canada/inflation-cpi

https://ia.ca/actualites-economiques/articles/2023/juin

https://ised-isde.canada.ca/site/recherche-statistique-pme/

https://www.koho.ca/fr/learn/what-are-the-pros-and-cons-of-inflation-for-consumers/

https://strateginc.com/faillites-americaines-et-taux-dinterets/

https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/230516/cg-a006-eng.htm

 

Le savez-vous, mais la banque du Canada a haussé son taux directeur !

Vous aimeriez savoir ce que ça signifie pour vous?

 

C’est officiel, le 25 janvier, la banque du Canada a décidé d’augmenter de nouveau son taux directeur de 25 points de base pour le porter à 4,5%.

Pourquoi avons-nous une nouvelle hausse du taux directeur? Nous savons depuis quelque temps que l’inflation s’est installé progressivement dans notre quotidien. Notre épicerie comme les fruits et légumes, l’essence et les loyers ont progressivement augmenté pour nous en laisser moins dans nos poches. Peut-être que ces hausses de prix ne vous touchent peut-être pas présentement mais beaucoup de personnes en souffre déjà. En décembre dernier, l’inflation se situait à 6,3%.  Bien que l’inflation ne date pas d’hier, on se doit de penser aux familles moins nanties mais aussi aux retraités qui voient leur panier d’épicerie augmenter et ainsi souffrir de ces hausses de prix. Est-ce normal de vivre de l’inflation? Bien sûr que oui, on ne s’en souvient peut-être pas, mais dans les années 70 et 80, nous avons vécu des années ou l’inflation était très élevé soit plus de 10%. Voici un graphique de l’agence du revenu du Canada qui illustre bien les hausses depuis 1960.

https://www.donneesmondiales.com/amerique/canada/inflation.

Est-ce que c’est une bonne nouvelle l’augmentation des taux d’intérêts? Pas vraiment, ça dépend de votre situation! Les plus affectés par cette mesure seront ceux qui ont des emprunts ou des dettes de consommation!

Cette mesure draconienne du gouvernement ne fera pas d’heureux, je peux vous le garantir! Imaginez aux renouvèlements du prêt hypothécaire. Ceux qui ont acheté une maison mais aussi ceux qui doivent la vendre. J’espère que ce ne sont pas ceux ou celle qui ont surpayé leur beau projet! Vous avez sûrement connu quelqu’un qui est tombé dans le piège de la surenchère pendant la folie immobilière? J’ai échangé sur le sujet en mai 2021 et je mettais en garde les gens de l’éventuelle hausse de taux d’intérêt! Notre Podcast s’intitulait ‘’Immobilier’’ https://www.baladostrateginc.com/3-immobilier/ et je trouve intéressant plus d’un an plus tard de l’écouter!

Mais concrètement, à quoi devons-nous nous attendre du secteur immobilier? Personnellement, je n’ai pas de boule de cristal et je ne peux avec exactitude prévoir l’avenir, mais si je me fie aux habitudes des gens, beaucoup vivent de paie en paie. Il serait surprenant que la valeur des biens immobiliers augmente encore énormément du moins pour le moment. Ce qui est encourageant, c’est le taux de chômage est relativement bas. On parle d’un taux de 5,1% au canada au mois de novembre. Imaginez si la hausse rapide des taux d’intérêt emportait le Canada dans une récession comme dans les années 90 avec un taux de chômage de 11,3%!

 

N’en reste pas moins qu’une hausse des taux d’intérêt a pour effet de réduire le pouvoir d’achat tout comme l’inflation. Il ne faudrait pas être surpris que le prix de des maison soit à la baisse dans la prochaine année. J'ai vu une publication sur Facebook qui montre la façon dont les gens accordent un paiement à leur bien. Pour conserver une maison à un prix abordable on parle ici d’une baisse de 75 000$ (12,5%) de la même maison achetée pour un paiement identique.

 

 

Auteur: Pascal Dion

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Pourquoi les prix augmentent-ils autant durant la pandémie?

Un peu d’histoire

 

Comment discuter de l’inflation sans effleurer l’hyperinflation encourue par l’Allemagne et le Zimbabwe!

Qui aurait pensé que brûler son argent pour générer un feu est plus rentable qu’acheter du bois? Pourtant, cet étrange phénomène a été vécu en 1922 en Allemagne. En effet, les ouvriers étaient en grève et l’Allemagne continuait à imprimer des billets. Cela a produit une augmentation des prix de 16 580 000 % en 1923.

Si vous pensiez que l’hyperinflation de l’Allemagne est démesurée, vous n’avez jamais entendu parler de celle du Zimbabwe!

En novembre 2008, l’argent du Zimbabwe a atteint une hausse de 79 600 000 000 %. Pour vous donner une idée, la banque du Zimbabwe imprimait des billets de 100 mille-milliards de dollars. Dû à la faible production de ce pays, les produits se faisaient rares et les prix augmentaient quotidiennement.

 

zimbabwe hyperinflation

 

Qu’est-ce qu’est l’inflation?

 

L’inflation correspond à l’augmentation du coût des biens pour le consommateur moyen.

C’est-à-dire, si le prix du pain augmente de 1 $ à 1,10 $, l’inflation est de 10 %.

 

 

Cependant, le calcul de l’inflation est un peu plus complexe et c’est grâce à l’indice des prix à la consommation qu’il peut être calculé. Cet indice est une mesure qui examine la moyenne pondérée des prix d'un panier de biens et services de consommation, comme le transport, la nourriture et les soins médicaux.

Il est calculé en prenant les changements de prix pour chaque article dans le panier de marchandises prédéterminées et en faisant la moyenne des prix. Les variations de cet indice sont utilisées pour évaluer les variations de prix associées au coût de la vie.

L'indice du prix à la consommation est l'une des statistiques les plus fréquemment utilisées pour identifier les périodes d'inflation ou de déflation.

 

Qu’est-ce qui cause l’inflation?

 

Les causes de l’inflation sont multiples et variées comme vous l’avez remarqué avec l’hyperinflation de l’Allemagne et du Zimbabwe. Voici les 4 principales causes de l’inflation selon Gestion de Placement TD :

 

Lorsque l’offre diminue pour des biens de consommation, la demande surpasse l’offre et un débalancement se produit. Ce changement crée une augmentation des prix. Par exemple, si vous êtes le seul à vouloir acheter un vélo, le prix reste stable et vous pouvez le négocier à la baisse. Cependant, si vous êtes plusieurs à vouloir acheter le même vélo, le prix va augmenter comme vous êtes prêts à surenchérir.

 

La quantité d’argent détenue par la population influence les prix. Si chacun détient plus d’argent pour les mêmes produits, vous êtes prêts à payer plus cher et les prix augmentent. L’injection d’argent dans l’économie que vous observez par les gouvernements favorise l’augmentation de la masse monétaire, ce qui peut influencer le phénomène de l’inflation à la hausse.

 

Lorsque les prix augmentent au sein de nos partenaires économiques, l’économie canadienne subit cette pression. La majorité des entreprises canadiennes importent des matières premières d’autres pays. Lorsque leurs coûts pour fabriquer un produit augmentent, ils n’auront guère le choix d’augmenter leurs prix de vente.

 

Les banques centrales ont le pouvoir d’influencer la croissance de l’inflation. La banque du Canada vise un taux d’inflation moyen de 2 % par année. Afin d’atteindre cet objectif, ils augmentent et baissent leur taux directeur. Ce taux influence directement les banques et par la suite la population. Lorsque le taux directeur augmente, les banques institutionnelles montent leurs taux d’intérêt et la population emprunte moins. Lorsque la population détient moins d’argent, les prix subissent moins de pression et la croissance de l’inflation diminue.

 

 

Les effets de l’inflation sur notre vie

 

L’inflation se manifeste dans notre quotidien. La pandémie a bouleversé notre économie et vous observez aujourd’hui plusieurs phénomènes étranges comme la montée du prix du bois.

Le prix du bois est 40 % plus cher qu’il y a un mois et 3 fois plus cher qu’il y a un an. Cette forte demande est expliquée par le fait que la population a économisé pendant la pandémie et qu’elle était restreinte sur ses possibilités de dépenses.

Par exemple, la plupart des familles qui vont en voyage dans le sud à Noël ont annulé leurs plans dû à la pandémie. Ce surplus d’argent fait en sorte que les familles propriétaires d’une maison ou d’un chalet effectuent des rénovations. Selon le conseil de l’industrie forestière du Québec « Pas moins de deux Québécois sur trois qui sont propriétaires d’un chalet ou d’une maison, ont fait des rénovations ».

Cet engouement pour le bois oblige certaines compagnies à utiliser d’autres matériaux alternatifs ou des matériaux recyclés. Par ailleurs, plusieurs consommateurs repoussent leur rénovation en attendant que le prix redescende.

Vous avez sûrement remarqué l’augmentation des prix des maisons comme nous l’avons mentionné dans notre podcast sur le marché immobilier : (https://anchor.fm/lesstrateges).

La forte demande et l’augmentation des prix des matériaux de construction ont fait grimper les prix des maisons.

 

Impacts sur les entreprises

 

En contexte de pandémie, l’augmentation des prix dans différents secteurs a contribué à l’augmentation des marges bénéficiaires de plusieurs entreprises. Cela est dû au fait que certaines entreprises, selon leur secteur, peuvent vendre des biens et services plus chers et que leurs coûts de production n’augmentent pas autant. Cependant, les revenus de plusieurs entreprises ont diminué durant la pandémie.

Aussi, plus d’investisseurs ont placé leur argent dans des actions en raison du faible taux d’intérêt. Cela a fait augmenter le prix des actions en raison de l’augmentation de la demande, mais les ventes des entreprises ont diminué. Les ratios comme le ratio cours bénéfice (C/B) ont fortement augmenté ce qui fait que la valorisation des entreprises est élevée. La Fed (Federal Reserve System) s’inquiète d’un potentiel recul des prix des actions.

Pourtant, si votre argent ne fluctue pas autant que l’inflation, votre pouvoir d’achat diminue. C’est pourquoi il est important d’investir son argent afin de générer un retour sur investissement qui égale ou surpasse l’inflation.

 

 

Comment se protéger contre l’inflation?

 

L’inflation n’est pas votre amie lorsque vous détenez de l’argent liquide. Comment pouvez-vous vous protéger contre l’inflation? Voici les 4 meilleurs placements pour vous protéger face à l’inflation :

 

L'or

Réputé meilleure protection contre l'inflation, il évolue de manière contrecyclique. Son prix augmente lorsque les marchés boursiers diminuent. C'est un investissement intéressant pour modérer la baisse lorsque les taux d’intérêt diminuent pour les obligations.

 

L'immobilier locatif

Un placement qui suit l'inflation: Les prix de l'immobilier eux-mêmes pourront baisser durant les mois de crise à venir, offrant des opportunités d'achats inespérées. Ces corrections ne devraient être que temporaires et la hausse régulière des prix devrait reprendre, valorisant donc un investissement effectué au bon moment. La reprise probable de l'inflation en fait donc un placement avec de très bons rendements pour les années futures.

 

Investir en actions défensives

Par exemple investir dans des compagnies défensives comme Alimentation Couche-Tard ou dans le secteur de l'énergie et alimentaires. Vous pouvez dégager des rendements en sélectionnant des actions plus risquées. Toutefois, cela s'adresse aux investisseurs avancés qui sont capables de lire les potentialités des entreprises à leur juste mesure. L’investissement en action le plus sûr est de passer par des fonds en actions qui vous assureront un bon niveau de dividendes et de rendement.

 

Achat d’un terrain

D'autres actifs davantage liés à l'économie réelle sont dits "décorrélés". Les variations économiques ne les affectent pas en raison de leur valeur intrinsèque qui suit l’inflation. Cet investissement prend de la valeur lorsque la demande en terrain de la région augmente.

 

Auteur: Philip Boivin

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Source
https://www.citeco.fr/10000-years-history-economics/contemporary-world/hyperinflation-in-zimbabwe
M.Sodhi, Gestion de Placement TD Inc.
https://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/immobilier/les-prix-du-bois-atteignent-des-records/624857
https://www.boursorama.com/patrimoine/fiches-pratiques/les-cinq-meilleurs-placements-pour-faire-face-a-l-inflation-76ad9b37e74cb7aba238d7402074479c