L'impact des tarifs douaniers de 25% sur les Canadiens

Auteur: Sammy Zakem

 

L'impact des tarifs douaniers de 25 % sur les Canadiens 

 

Les nouvelles mesures tarifaires de 25 % imposées sur certains produits importés des États-Unis ne toucheront pas uniquement les consommateurs mais également les épiciers et les fournisseurs qui devront absorber une partie des coûts. On estime que cette hausse de tarifs pourrait représenter une charge supplémentaire d’environ 1 900 $ canadiens par ménage en moyenne par année. 

Frank Henot, propriétaire d’une épicerie au Québec, explique dans une entrevue que les conséquences de cette hausse se feront ressentir de plusieurs manières : 

L’un des effets immédiats sera l’augmentation des prix sur une large gamme de produits essentiels. Selon les prévisions, les hausses pourraient atteindre : 

Au-delà de la simple inflation des prix, certains produits pourraient tout simplement disparaître des tablettes. Les épiciers, ne voulant pas risquer de pertes financières en stockant des marchandises devenues trop coûteuses, préfèreront réduire leurs commandes. 

Les produits périssables seront les plus impactés, notamment les fruits et légumes importés, comme les tomates, concombres, agrumes, melons, baies et pêches. La disponibilité de ces produits pourrait être limitée, forçant les détaillants à revoir leurs approvisionnements. 

Si toutes les épiceries du Québec décidaient d’importer certains produits d’Europe, comme le chou-fleur d’Espagne, la production européenne devrait d’abord s’adapter à cette nouvelle demande. Cependant, l’Europe ne pourrait pas instantanément détourner ses exportations destinées à la France ou à l’Allemagne pour répondre aux besoins québécois. 

 

Les distributeurs face au défi des stocks 

 

Une question essentielle se pose : les fournisseurs absorberont-ils ces hausses ou chercheront-ils à écouler leur stock à des prix plus élevés? Il est probable que ces entreprises tentent dans un premier temps d’ajuster leurs prix en fonction de la demande, mais à terme, elles devront répercuter les coûts supplémentaires sur les consommateurs. 

 

Quels produits pourront être remplacés? 

 

Si certains produits risquent de manquer sur le marché, la viande et les produits secs ne devraient pas être affectés de manière significative car le Québec possède une production locale suffisante dans ces secteurs. 

Cependant, le marché de l’alimentation étant extrêmement volatile, l’offre et la demande évoluent rapidement, parfois toutes les 4 à 5 heures. Cela signifie que les détaillants devront continuellement ajuster leur stratégie en fonction des fluctuations des prix et de la disponibilité des marchandises. 

 

Est-il possible d’éviter les produits américains? 

 

Théoriquement, oui, mais en pratique, la transition sera longue et complexe. Bien que les consommateurs aient le pouvoir de privilégier des alternatives locales ou européennes, aucun épicier ne pourra du jour au lendemain se passer complètement des fournisseurs américains. 

Toutefois, des efforts sont déjà faits pour trouver des solutions alternatives. Par exemple, certaines épiceries ont déjà commencé à remplacer les fraises américaines par des fraises du Mexique. 

 

Une transition qui prendra du temps 

 

La situation soulève donc une question plus large : le Canada doit-il réduire sa dépendance aux importations américaines ou attendre un nouvel accord commercial? Dans tous les cas, les consommateurs devront ajuster leurs habitudes d’achat pour faire face à cette nouvelle réalité. 

En choisissant des produits locaux et de saison, en comparant les prix et en limitant le gaspillage alimentaire, il est possible de réduire l’impact des hausses de prix. Ces changements, bien que nécessaires maintenant, pourraient aussi encourager une consommation plus responsable et mieux adaptée aux défis futurs. 

Ce que le budget du Québec 2025 change pour vous!

Auteur: Pascal Dion

Le 25 mars dernier, le ministre des Finances du Québec, monsieur Éric Girard, a présenté le budget 2025-2026. On pourrait croire que ça ne concerne que les comptables et les politiciens, mais non. Ce budget touche directement votre portefeuille. Que vous ayez des enfants, une voiture électrique ou un rêve d’acheter une maison, voici ce que vous devez savoir!

 

Mesures destinées aux particuliers

 

Frais de garde : le crédit d’impôt va arrêter plus vite.
À partir de 2026, vous ne pourrez plus réclamer le crédit d’impôt pour frais de garde pour un enfant de 14 ans ou plus. La limite passe de 16 à 13 ans.
Exception : les enfants avec une déficience grave ne sont pas concernés par ce changement.

Soins de santé : Vous consultez un ostéopathe, naturopathe ou homéopathe?
Dès 2026, seuls les soins donnés par un professionnel de la santé reconnu par un ordre professionnel du Québec seront admissibles (médecins, infirmières, etc.).

 

Vous roulez électrique ou hybride?

 

Dès la fin de 2026, plusieurs changements :

 

Vos assurances automobiles et habitations vous coûteront un peu plus cher

 

À partir de 2027, la taxe sur les primes d’assurance automobile et habitation passe de 9 % à 9,975 %. C’est une petite hausse, mais pour une famille qui paie 4 000 $ en assurances par année, ça représente 39 $ de plus.

 

Pour les entreprises : des incitatifs... mais aussi des plafonds

 

Pas de hausse du plafond pour les PME

 

Les entreprises dont la masse salariale est inférieure à 7,8 millions $ peuvent continuer de profiter d’un taux réduit de cotisation au Fonds des services de santé (FSS). Ce seuil était ajusté chaque année pour suivre l’inflation — mais le gouvernement a décidé de le figer.

Autrement dit, si votre masse salariale dépasse cette limite dans les prochaines années, vous perdrez le rabais, peu importe l’indexation.

 

Un nouveau crédit pour l’intelligence artificielle

 

Le crédit d’impôt pour le développement des affaires électroniques (CDAE) tire sa révérence. Il sera remplacé par le CDAEIA, un nouveau programme mieux adapté aux réalités d’aujourd’hui, notamment en matière d’intelligence artificielle.

Voici comment il fonctionnera :

Ce nouveau crédit vise à soutenir les entreprises des TI qui innovent, en particulier celles qui intègrent l’IA dans leurs activités.

 

Des avantages fiscaux qui disparaissent pour de bon

 

Le gouvernement coupe dans certains programmes qui profitaient surtout aux investisseurs et aux gros donateurs :

 

Pas de hausse d’impôt sur les gains en capital

 

Le gouvernement fédéral a décidé de laisser tomber son projet d’augmenter le taux d’inclusion sur les gains en capital. Le Québec, qui avait laissé entendre qu’il pourrait suivre cette réforme, a finalement choisi de ne pas aller de l’avant non plus.

 

Achat d’une première maison : un coup de main bienvenu

 

Le gouvernement fédéral a annoncé qu’il allait abolir la TPS sur les maisons neuves de 1 million $ ou moins pour les acheteurs d’une première propriété.

Une économie qui peut atteindre jusqu’à 50 000 $ — c’est pas rien dans un marché où les prix sont déjà bien élevés. La date d’entrée en vigueur reste à préciser.

 

Ce qu’il faut retenir

 

Le gouvernement mise sur des dépenses plus ciblées et des programmes mieux adaptés aux priorités économiques d’aujourd’hui. Moins de crédits d’impôt dispersés, plus de soutien à l’innovation et à la croissance des entreprises stratégiques.

Prenez le temps de voir ce que ça change dans votre situation. Et si vous êtes en affaires, en investissement ou en planification, ça vaut la peine d’en discuter avec un spécialiste.

Comprendre le déficit budgétaire canadien

Auteur: Sammy Zakem

 

Lorsque le gouvernement dépense plus d'argent qu'il en gagne, cela provoque un déficit budgétaire, ce qui oblige l'État à s'endetter pour combler la différence. Cette situation peut être temporaire et stratégique mais si elle se prolonge trop, elle peut entraîner des problèmes économiques majeurs. C'est un enjeu crucial qui influence la qualité des services publics, la taxation et même la croissance économique du pays. 

 

Les approches budgétaires au Canada 

Au fil des ans, le Canada a adopté différentes manières de gérer son budget. Sous le gouvernement conservateur de Stephen Harper, les finances étaient gérées de manière serrée, menant à un excédent budgétaire en 2014-2015. De son côté, le gouvernement libéral de Justin Trudeau a opté pour des dépenses plus importantes, misant sur l'investissement dans les infrastructures et les programmes sociaux pour dynamiser l'économie. Ces deux approches reflètent deux écoles de pensée sur la meilleure façon de gérer les finances publiques : Limiter les dépenses pour réduire la dette ou investir pour stimuler la croissance. 

 

Les principales causes du déficit budgétaire 

  1. Les fluctuations économiques : Quand l'économie ralentit, les revenus de l'État diminuent car les entreprises et les travailleurs paient moins d'impôts. En même temps, les dépenses augmentent avec des programmes comme l'assurance-emploi ou les mesures de soutien. 
  2. Les décisions politiques : Certains gouvernements choisissent d'investir massivement dans des programmes sociaux ou des projets d'infrastructure sans compenser par des hausses d'impôts, ce qui creuse le déficit. 
  3. Les imprévus budgétaires : Des événements comme une pandémie, des catastrophes naturelles, une imposition de tarifs commerciaux ou une crise financière peuvent forcer le gouvernement à dépenser beaucoup plus que prévu. 
  4. Le poids de la dette : Plus un pays est endetté, plus il doit rembourser d'intérêts, ce qui réduit les fonds disponibles pour d'autres programmes essentiels. 

.

Conséquences du déficit budgétaire 

Effets négatifs 

Effets positifs 

.

Comparaison avec d'autres pays du G7.

Si on compare le Canada à d'autres pays du G7, son niveau d'endettement est relativement modéré. Son ratio dette nette/PIB est l'un des plus bas du groupe, grâce à ses réserves financières. Toutefois, certains pays comme l'Allemagne ont une gestion plus prudente de leur budget, tandis que d'autres, comme le Japon, ont une dette beaucoup plus élevée. 

.

Solutions pour réduire le déficit 

  1. Réduire les dépenses publiques : Le gouvernement pourrait éliminer les dépenses inutiles et mieux cibler ses investissements. 
  2. Augmenter les revenus fiscaux : Améliorer la collecte des impôts et lutter contre l'évasion fiscale aiderait à renflouer les coffres sans augmenter les taxes des citoyens. 
  3. Stimuler l'économie : Le gouvernement stimule l'économie en augmentant la quantité d'argent en circulation, notamment par des politiques comme la baisse des taux d’intérêt ou l’augmentation des dépenses publiques. Cela facilite l’accès au crédit et encourage la consommation et l’investissement, ce qui dynamise l’activité économique. Une économie en santé génère plus d'emplois et plus de revenus fiscaux, réduisant ainsi naturellement le déficit. 

Le déficit budgétaire fait partie intégrante des finances publiques, mais sa gestion doit être prudente pour éviter qu'il ne devienne incontrôlable. En comprenant ses causes et ses impacts, on peut mieux analyser les choix budgétaires et leur effet sur l'économie du pays. 

.

L’impact des citoyens : S’informer et agir      

En tant que citoyen canadien, ces mesures budgétaires influencent directement votre quotidien : des coupes dans les dépenses publiques peuvent affecter les services essentiels, tandis que des hausses d’impôts réduisent le pouvoir d’achat. Il est donc crucial pour chaque citoyen de s’informer des choix budgétaires du gouvernement et de comprendre leurs conséquences. Aller voter est essentiel pour influencer la direction économique et sociale du pays.. 

 

Dans ce contexte, planifier ses finances personnelles devient crucial. L’évolution des politiques budgétaires peut affecter le coût de la vie, les impôts et même l’épargne à long terme. C’est pourquoi il est essentiel d’anticiper ces changements et d’ajuster ses stratégies financières en conséquence.  

 

Un conseiller financier peut vous accompagner dans cette démarche, en vous aidant à naviguer à travers les incertitudes économiques et à optimiser vos investissements pour atteindre vos objectifs financiers.   

 

Quoi faire en cas de récession avec vos finances

Auteur : Pascal Dion

Qu’est-ce qu’une récession? 

 

On parle d’une récession lorsque le pays subit une croissance négative de son produit intérieur brut (PIB), c’est-à-dire la valeur totale des biens et services produits par un pays, pendant deux trimestres consécutifs.  

 

Pour simplifier, une récession est un ralentissement économique qui dure environ 6 mois. Avec cette définition, nous comprenons qu’il est seulement possible d’identifier une récession après qu’elle ait réellement eu lieu. En général, il peut y avoir plusieurs causes à une récession, comme l’effondrement d’un secteur économique et cela pourrait toucher d’autres secteurs du même coup. Les économistes reconnaissent qu’après le début d’une récession, elle s’amplifie naturellement en raison des réactions émotionnelles des individus et des entreprises. Il existe aussi plusieurs signes qui permettent de détecter l’arrivée d’une récession. Parmi ceux-ci, il y a le PIB, le marché de l’emploi, l’inflation et les taux d’intérêts. De plus, pour aider à contrôler ou atténuer la récession, le taux directeur est l’un des principaux outils. 

 

Quoi faire avant une récession? 

 

1 - L’importance d’être prêt 

Il est crucial de toujours être préparé à l’éventualité d’une récession pour mieux gérer les imprévus et profiter des opportunités qui peuvent émerger. Une récession est souvent accompagnée de mauvaises surprises comme la chute des marchés boursiers ou la perte d’emploi. Toutefois, elle apporte aussi des opportunités comme des postes vacants et des prix plus bas sur le marché. 

 

2 - Renflouer son fonds d’urgence 

Il est recommandé de toujours avoir entre trois à six mois de dépenses courantes dans un fond d’urgence afin de faire face aux imprévus, tels que des réparations importantes ou une perte de revenu. Il est d’autant plus essentiel de compter sur ce coussin en cas de récession car les pertes d’emplois ou les baisses de salaires sont plus probables. Ce fond d’urgence ne sera toutefois pas perdu si tout se passe bien car vous pourrez l’investir pour profiter des prix bas qu’offre le marché, vous permettant de profiter des opportunités de croissance future. 

 

3 - Réduire ses dettes à haut taux d’intérêts 

Lors d’une récession, comme mentionné précédemment, le taux directeur de la Banque du Canada est assez haut, faisant augmenter les coûts du crédit. Il est donc conseiller de réduire l’utilisation du crédit à haut taux d’intérêts, rendant son remboursement plus coûteux. 

 

4 - Avoir une bonne stratégie de diversification de portefeuille 

Pour limiter les pertes sur les marchés financiers, il est important de bien diversifier son portefeuille. Pour ce faire, il existe plusieurs types de diversification. Cela inclut la diversification des produits (actions, obligations, etc.), des régions géographiques et des secteurs économiques. Vous pouvez consulter notre article sur les actions et notre article sur les obligations pour en apprendre plus.  

 Il est aussi important de varier ses investissements dans le temps et d’investir à différent moment dans l’année. Cette stratégie offre plusieurs bénéfices, tels que la diminution du risque et l’augmentation du rendement, car vous captez les baisses du marchés et les meilleures journées. Pour en savoir plus, vous pouvez aussi consulter notre article sur quoi faire quand les marchés baissent, qui aborde le sujet plus en détails. 

 

5- Approfondir vos compétences 

Vos connaissances et compétences sont des atouts essentiels surtout en période de récession. En effet, elles permettent de renforcer votre sécurité d’emploi, de faciliter la recherche de nouveaux postes et d’augmenter votre salaire. Avec l'accès à de nombreuses ressources ou formations gratuites et payantes en ligne, il est plus facile que jamais de développer de nouvelles compétences. 

 

Quoi faire pendant une récession ? 

 

Rester calme !

Durant une récession, il est important de rester calme et de ne pas paniquer. Pourquoi ? Parce que vous y êtes préparé. Si votre fond d’urgence est prêt, il n’y a pas de raison de s’inquiéter. Pour ce qui est des investissements, il faut continuer à investir régulièrement pour profiter de la baisse de marché. Historiquement, les marchés rebondissent habituellement à l’intérieur d’un cycle de 24 mois.

 

Graphique des reprises après les sept périodes de marché baissier depuis 1977  

 

Fluctuations du marché canadien

 Source: https://www.banquenationale.com/content/dam/bnc/particuliers/pdf/guide-investir.pdf  

 

Souvent, après une récession, on peut s’attendre à ce que le S&P 500 rebondisse en moyenne de plus de 20% après 18 mois. Il faut donc continuer de garder votre horizon de placement et se concentrer sur le long terme. De plus, votre diversification permettra de limiter les dégâts et vous protégera en partie contre la baisse des marchés. Comme mentionné précédemment, on ne reconnaît une récession qu’après son arrivée, ce qui rend difficile de prédire les fluctuations exactes du marché. Il est donc crucial de ne pas tenter de déjouer le marché et de rester discipliné. Pour vous aider à garder votre discipline, consultez un conseiller financier qui saura vous ramener sur terre dans les situations difficile. 

 

Quoi faire après une récession 

 

1 - Réévaluer sa situation financière 

Après une crise, il est possible que votre situation financière ait changé. Il est important de réévaluer où vous en êtes financièrement afin de vous adapter à ces nouvelles circonstances. 

 

2 - Profiter des opportunités 

Après une récession vient généralement une reprise économique, ce qui apporte des opportunités. Vous pouvez notamment investir dans le marché boursier au moyen des actions, des FNB ou des fonds communs de placement.

 

Lorsque les taux d’intérêts ont une tendance baissière, le prix des obligations a tendance à augmenter, ce qui peut aussi offrir une opportunité d’investissement. Vous pourriez également en profiter pour investir dans les certains secteurs qui ont été le plus touché, comme l’immobilier après la crise de 2008. Vous pourriez aussi profiter de l’ouverture de nouveaux postes après la mise-à-pied de leurs anciens employés, que ce soit dans votre entreprise actuelle ou une nouvelle. Pour repérer une opportunité, vous devriez toujours en discuter avec un conseiller financier. 

 

3 - Dépenser intelligemment 

Aussi contradictoire que cela peut sembler, dépenser aidera à stimuler l’économie, l’aidant à reprendre son niveau initial. La population ne doit pas être trop craintive, par risque d’empirer la situation. Lorsque vous dépensez, vous injecté de l’argent dans les entreprises qui, à leur tour, embauchent plus d’employés ou augmentent les salaires. Ces employés pourront à leur tour accroître leurs dépenses et ainsi de suite. C’est de cette façon que l’économie reprendra et retrouvera toute sa vigueur. 

 

N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec notre équipe pour revoir votre diversification de portefeuille et profiter des opportunités. Pour prendre rendez-vous, cliquez sur ce lien. 

 

La Banque du Canada réduit son taux directeur : Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?

Auteur : Pascal Dion • 2 min de lecture 

Aujourd’hui, le 29 janvier 2025, la Banque du Canada a annoncé une baisse de 25 points de base de son taux directeur, le faisant passer de 3,25% à 3,00 %. Cette décision, anticipée par les marchés, vise à stimuler l'économie canadienne face à des signes de ralentissement économique et d'inflation maîtrisée. Mais que signifie cette baisse pour vous, consommateurs, investisseurs et propriétaires ?   

Effets sur les consommateurs 

Avec une baisse du taux directeur, les détenteurs d’un prêt variable peuvent s’attendre à payer moins d’intérêts sur leur prêt hypothécaire.    

Impact sur l'économie 

L’objectif de la Banque du Canda avec cette réduction de taux est de stimuler les dépenses et les investissements des consommateurs, mais elle comporte également des risques, comme l'inflation.   

Répercussions sur les investissements 

Pour les investisseurs, la baisse des taux d'intérêt peut offrir des gains en capital intéressants pour les détenteurs d'obligations, car la valeur de celles-ci augmente avec la baisse des taux. Pour en savoir plus sur les avantages d'investir dans les obligations, consultez notre article dédié.

La décision de la Banque du Canada de réduire son taux directeur est une réponse stratégique à l'évolution des conditions économiques. Il est essentiel de comprendre comment ces changements peuvent affecter vos finances et d'adapter votre stratégie en conséquence. Prenez rendez-vous avec l’un de nos conseillers pour rester informé tirer le meilleur parti de cette nouvelle donne économique. 

 


Prenez un rendez-vous avec l'un des membres de notre équipe.

    téléphone                                                                en ligne, prendre un rendez-vous

  Par téléphone                                                 En ligne

                 (450) 813-3663                                           Prenez un rendez-vous

strateginc logo, groupe financier Strateginc, Strateginc

Sources:

Baisse des taux aux États-Unis : Quelles conséquences pour l'économie canadienne ?

Auteur : Pascal Dion

Le mercredi 18 septembre 2024, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a annoncé une baisse de 50 points de base, sa première depuis 2020. Cette décision marque un tournant après une période de politique monétaire restrictive mise en place à la suite de la pandémie de Covid-19, alors que la Fed s'efforçait de maîtriser l'inflation croissante dans le pays. Le jeudi 7 novembre 2024, la Fed a poursuivi sur cette lancée en abaissant à nouveau ses taux d’intérêt, confirmant ainsi son virage vers une politique monétaire plus accommodante. Et par la suite le 18 décembre, la FED a ensuite rebaissé le taux de 0.25% à 4.5%.

 

Durant la même période, la Banque du Canada avait déjà amorcé un mouvement similaire en abaissant son taux directeur de 25 points de base le 4 septembre 2024, le faisant passer de 4,5 % à 4,25 %. Nous avons d'ailleurs déjà abordé l’impact de cette baisse au Canada dans un article dédié. Pour ne pas manquer les opportunités que cela peut représenter pour vos finances, nous vous invitons à le consulter ici. Pour donner suite à cette première réduction, la Banque du Canada a poursuivi dans la même direction en diminuant à nouveau ses taux de 50 points de base le 23 octobre 2024 et une autre baisse le 12 décembre 2024 de 50 point, renforçant ainsi sa politique d’assouplissement monétaire.

Qu'en est-il alors de la décision de la Fed ? Quel sera l'impact de cette baisse des taux d'intérêt sur l'économie canadienne, et surtout, comment pouvez-vous en tirer parti ? 

Pression sur la Banque du Canada : Synchronisation ou divergence ?   

Comme mentionné précédemment, la Banque du Canada (BDC) n’a pas attendu la Réserve fédérale pour initier des baisses de taux. Cependant, les récentes actions de la Fed semblent avoir influencé la politique monétaire canadienne. Après une première baisse en septembre, la BDC a enchaîné avec une réduction de 50 points de base le 23 octobre, vraisemblablement en réponse aux décisions de la Fed. Le 7 novembre dernier, la Fed a abaissé ses taux une nouvelle fois de 25 points de base. Reste à voir si cette nouvelle réduction aura le même effet sur la Banque du Canada, poussant ainsi à une autre baisse pour maintenir la compétitivité économique face aux États-Unis. 

« Les actions du Conseil de la Réserve fédérale ne se limitent pas aux États-Unis. Elles ont aussi des répercussions dans d'autres parties du monde », a déclaré Reena Aggarwal, directrice du Psaros Center for Financial Markets and Policy de l’Université de Georgetown. En effet, en raison du statut du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale chaque décision prises par la Fed a des répercussions sur les économies du monde entier. 

La Banque centrale du Canada ne déroge pas à la règle et suit de près les décisions de son voisin, car les deux économies sont fortement liées, notamment sur le plan commercial. À titre d'exemple, si la Fed réduit ses taux tandis que la Banque du Canada reste immobile, cela pourrait entraîner une appréciation du dollar canadien (CAD) par rapport au dollar américain (USD), ce qui nuirait aux exportations canadiennes et, par conséquent, à l’économie du pays. Selon la théorie, si les États-Unis réduisent leurs taux d'intérêt, les investissements en dollars américains deviennent moins attractifs, ce qui entraîne un déplacement des capitaux vers le Canada (dans l'exemple où la Banque du Canada ne baisse pas ses taux), car les rendements y sont plus intéressants. Ce mouvement de capitaux augmente la demande de dollars canadiens (CAD), faisant ainsi grimper sa valeur. L'impact sur le taux de change est immédiat : avec un dollar canadien plus fort, le taux de change USD/CAD diminue, ce qui signifie que le dollar canadien devient plus cher pour les Américains. En conséquence, les exportations canadiennes deviennent plus coûteuses, ce qui réduit leur compétitivité et diminue les recettes du Canada.

graphique

 

Impact sur le dollar canadien : une question de compétitivité 

Avant la baisse du 7 novembre, un écart important existait entre les taux d’intérêts canadiens et ceux américains. Les taux américains se situaient à 5% tandis que le taux directeur de la Banque du Canada était à 3,75%. La baisse effectuée par la Fed a donc contribué à réduire l’écart entre les deux taux, ce qui par le fait même contribue à atténuer les pressions à la baisse sur le dollar canadien. Cependant, le grand écart entre les deux taux directeur avec un taux de 3,25 % pour le Canada et 4,5 % pour les États-Unis, fait en sorte que le dollar USD est pour qu'un 1 dollar canadien équivaut à 0,70 $ USD.

Comment vous pourriez en profiter ?   

Stimulation des marchés boursiers : ce que cela signifie pour vous 

Revenons au principe fondamental de la baisse des taux d'intérêt. La Banque du Canada réduit ses taux lorsque l'économie ralentit, dans le but de stimuler l'activité économique. En abaissant les taux, la Banque facilite l'emprunt, incitant ainsi les ménages et les entreprises à emprunter davantage pour consommer ou investir. Cela augmente la demande globale, injecte plus d'argent dans l'économie et contribue ainsi à sa relance. Cette injection de capitaux dans l’économie est bénéfique pour la croissance des entreprises, c’est pourquoi en règle générale, lorsque les taux d’intérêts baissent, le marché boursier augmente. Mais comme Jeff Buchbinder l’explique "Chaque cycle est différent", c’est pourquoi il est primordial d’avoir une stratégie d’investissement diversifié. Un des portefeuilles diversifiés les plus connus est le 60/40. Consultez notre article pour démystifier son mystère et découvrir comment il peut s’intégrer à votre stratégie.  

Un autre impact de la baisse des taux d'intérêt est que les obligations, les comptes d'épargne et les CPG deviennent moins attrayants, car leur rendement est directement lié au taux directeur. Cela peut donc entraîner un déplacement des capitaux vers le marché boursier, où les investisseurs recherchent de meilleurs rendements.  De plus, selon Stephen Lingard, les petites capitalisations boursières pourraient être les plus avantagées par cette baisse de taux, car elles sont généralement plus dépendantes du coût de financement que les plus grosses capitalisations. Les entreprises qui ont recours au financement par la dette pourraient aussi en sortir gagnantes en profitant de taux d’intérêts plus bas.   

Potentiel de gains en capital pour les détenteurs d’obligations 

La valeur des obligations est inversement corrélée au taux d’intérêts. Autrement dit, lorsque la Fed baisse ses taux d'intérêt, les prix des obligations existantes, qui ont été émises à des taux plus élevés, augmentent. Nous avons déjà dédié un article qui explique les avantages d’investir dans les obligations. Cela représente une véritable opportunité de gains pour les investisseurs. 

Stimulation des secteurs immobilier   

La réduction du taux directeur peut également bénéficier aux secteurs sensibles aux taux d'intérêt, comme l'immobilier résidentiel et commercial. Avec des taux plus bas, les coûts de financement sont réduits, rendant les projets plus rentables et plus attrayants pour les investisseurs. Cela pourrait relancer la demande dans ces secteurs, qui avaient été affaiblis par les hausses de taux précédentes, entraînant ainsi une augmentation des prix.   

Quels sont les risques ? 

Réduction des rendements moins risqués 

Comme mentionné brièvement au point 3.1, lorsque les taux d'intérêt baissent, les nouvelles obligations sont émises à des taux plus faibles, ce qui les rend moins intéressantes pour les investisseurs. De plus, les CPG ont été particulièrement intéressants ces derniers mois, offrant des rendements élevés pour des actifs « sûrs ». Cependant, cette situation est sur le point de changer, car les taux offerts par les CPG sont directement liés au taux directeur. La réduction de ce dernier entraînera une baisse des rendements pour les investissements à faible risque.  

Pression sur les retraités et les investisseurs en revenu fixe 

À un certain âge et avec un niveau d'actifs suffisant, il devient essentiel de préserver son capital afin de pouvoir en profiter pleinement à la retraite. En général, plus on avance en âge, plus l'aversion au risque augmente, poussant l'investisseur à privilégier des placements sécuritaires qui protègent le capital, mais souvent au détriment des rendements. Cette approche est directement influencée par les décisions de la Fed, qui en abaissant ses taux, exerce une pression sur les investisseurs axés sur la préservation du capital. Les Canadiens, notamment les retraités, sont particulièrement touchés par cette situation, d'où l'importance d'adopter une stratégie d'investissement solide et efficace pour limiter l'impact de la baisse des rendements.  

Prenez rendez-vous avec nous afin de revoir la diversification de votre portefeuille pour la retraite. 

Réduction des incitatifs à l’épargne   

Avec la réduction des taux d'intérêt, l'épargne devient beaucoup moins attrayante, tandis que la consommation, à l'inverse, devient plus attirante. La baisse des taux d'emprunt rend l'emprunt moins intimidant. Cependant, cette situation peut être risquée pour les Canadiens. Il est crucial de ne pas compromettre sa santé financière en dépensant au-delà de ses moyens. C'est pourquoi il est essentiel de se faire accompagner par un conseiller financier afin de rester concentré sur ses objectifs financiers et de maintenir une gestion saine de ses finances.   

Attention aux bulles d’actifs 

Un environnement de taux d’intérêt bas peut inciter les investisseurs à se tourner vers des actifs plus risqués pour augmenter leur rendement potentiel. Toutefois, il est essentiel de faire preuve de prudence dans ce contexte, car cela pourrait favoriser la formation de bulles spéculatives qui, en éclatant, entraîneraient des perturbations économiques.   

Comment se positionner ? 

En résumé, la baisse des taux offre à la fois des opportunités et des risques pour les Canadiens. Cependant, chaque aspect mentionné dans cet article reste incertain, d'où l'importance de suivre un plan financier bien défini. Il est également crucial d'être bien accompagné lors de décisions financières pour s'assurer de faire les meilleurs choix.  

Prenez rendez-vous dès maintenant pour que nous puissions élaborer une stratégie d'investissement personnalisée, adaptée à votre situation et à vos objectifs financiers.  

Sources

 

 

 

 

Les impacts du congé de TPS et du crédit d’impôt

Auteur : Sammy Zakem •  2 min de lecture

Les récents ajustements économiques annoncés au fédéral et au provincial visent à alléger le fardeau financier des ménages et à soutenir les travailleurs. Voici un résumé des mesures clés et leurs répercussions sur les Canadiens. 

Changement au fédéral

Suspension temporaire de la TPS

Selon les calculs de Sylvain Charlebois, spécialiste de l’industrie agroalimentaire :

Les économies moyennes réalisées à l’épicerie par personne pendant les deux mois de suspension de la TPS seraient modestes, à seulement 4,51 $. Cela s’explique par le fait que les produits les plus coûteux, comme la viande, les fruits et les légumes, ne sont déjà pas taxés.  

En revanche, les sorties au restaurant et l’achat de produits alcoolisés, tels que la bière, le vin et le cidre, offriront des économies plus substantielles puisque ces produits sont tous soumis à la TPS. 

Par ailleurs, certains détaillants pourraient tirer parti de cette suspension temporaire pour augmenter leurs prix et les maintenir une fois la TPS rétablie, comme cela a été observé par le passé lorsque le premier ministre Stephen Harper a réduit la TPS de 2 % entre 2006 et 2008. À l'époque, certaines entreprises avaient ajusté leurs prix à leur avantage, minimisant ainsi l’impact réel de la réduction de taxe pour les consommateurs. Cette situation pourrait se reproduire, suscitant des préoccupations quant aux bénéfices réels de cette mesure. 

Impacts de ce changement : 

 

Changements provinciaux - Québec

1 - Modification du crédit d’impôt pour la prolongation de carrière

Impacts de ces changements : 

2 - Alignement avec l’âge moyen de la retraite

Pour en lire plus sur votre retraite :

Analyse des impacts 

Positifs : 

Négatifs : 


Prenez un rendez-vous avec l'un des membres de notre équipe.


 

Sources

Élections américaines 2024: Trump ou Harris – Quel avenir pour l’économie canadienne?

Auteur : Pascal Dion • 8 min de lecture 

Les élections américaines se tiendront le mardi 5 novembre 2024. Ces élections, ayant lieu chez nos voisins, auront d’importantes répercussions sur le Canada. Le Canada ne partage pas seulement la plus longue frontière au monde avec les États-Unis, mais les deux pays sont aussi des partenaires économiques de premier plan. En effet, les trois quarts des échanges commerciaux du Canada se font avec les États-Unis, et de nombreuses ententes réglementaires et juridiques lient les deux nations. Actuellement, Donald Trump, candidat républicain, et Kamala Harris, candidate démocrate, s'affrontent dans la course à la présidence. Leurs visions opposées projettent des scénarios très différents pour l'économie et les relations entre le Canada et les États-Unis. Dans cet article, nous examinerons l’impact potentiel de ces élections sur le Canada. 

Deux visions opposées pour l’avenir des États-Unis 

La vision économique de Donald Trump  

Le programme économique de Donald Trump repose sur l’utilisation de mesures protectionnistes. Une politique économique vise à protéger les industries nationales en limitant les importations par des tarifs douaniers, des quotas et d'autres restrictions. Le candidat républicain souhaite également miser sur les énergies fossiles américaines, affirmant vouloir battre l’inflation en ramenant à moins de deux dollars le gallon d’essence grâce au développement de ces énergies. Il mentionne que les États-Unis est le pays avec le plus d’or liquide sous leurs pieds, plus que n’importe quel autre pays dans le monde. Enfin, une élection de M. Trump mettrait l’accord de l’ACEUM en danger. L’ACEUM, anciennement appelé ALENA, est un traité commercial qui facilite les échanges entre le Canada, les États-Unis et le Mexique en réduisant les barrières tarifaires et en établissant des règles pour le commerce, les investissements, le travail et l’environnement, tout en protégeant certaines industries locales. Le danger réside dans l’instabilité qu’une remise en question de cet accord pourrait engendrer, ce qui affecterait directement les chaînes d'approvisionnement, les tarifs douaniers, et la confiance des investisseurs, fragilisant les économies des trois pays. 

La vision économique de Kamala Harris 

Kamala Harris s’oppose aux mesures proposées par Trump et souhaite soutenir la transition énergétique en appuyant l’Inflation Reduction Act, une des lois visant à freiner l’inflation en investissant notamment dans les énergies vertes. Sur le plan des accords commerciaux internationaux, elle se montre prudente vis-à-vis du libre-échange, sans pour autant le bloquer, et entend maintenir des mesures restrictives à l’égard de la Chine. Enfin, Harris propose d’augmenter le taux d’imposition des entreprises, le faisant passer de 21 % à 28 %. 

Les effets des politiques commerciales sur le Canada 

Et si c’était Donald Trump... 

La Chambre de commerce du Canada exprime des inquiétudes face au retour des mesures protectionnistes de Donald Trump. Trevor Tombe, professeur d’économie, souligne qu’un tarif général de 10 % sur les importations pourrait nuire aux économies des deux pays et réduire le PIB canadien de 0,9 à 1 %, soit une perte d’environ 30 milliards de dollars par an. L’application de telles mesures aurait des répercussions majeures sur l’économie canadienne. En 2026 se tiendra la première révision de l’ACEUM, au cours de laquelle les trois partenaires commerciaux devront évaluer l’accord et confirmer leur volonté de le renouveler. Donald Trump a affirmé être à l’origine de cette révision et accorde une grande importance à ce processus, laissant entendre que l’accord pourrait ne pas être renouvelé s'il juge les termes insatisfaisants. 

Pour les citoyens canadiens, cela pourrait se traduire par une augmentation des prix sur les biens importés, notamment ceux en provenance des États-Unis, et par des pertes d’emplois dans les secteurs exportateurs. Une incertitude accrue pourrait également freiner les investissements et affecter le pouvoir d’achat des ménages. 

Et si c’était Kamala Harris... 

L’incertitude demeure quant à son approche envers les accords de libre-échange. Par le passé, elle a exprimé une certaine méfiance à leur égard. En 2020, elle faisait partie des 10 sénateurs démocrates ayant voté contre le nouvel accord de l'ACEUM. De plus, lors d’une entrevue avec CNN en 2019, elle déclarait : « Je n’aurais pas voté pour l’ALENA, car je pense que nous pouvons mieux protéger les travailleurs américains. » Les décisions de Harris concernant les accords de libre-échange restent donc imprévisibles. En revanche, elle a clairement exprimé son intention de maintenir les mesures protectionnistes envers la Chine, qui sont déjà en vigueur et n’ont aucun impact sur le Canada. 

Impacts sur les secteurs clés au Canada   

Donald Trump cible le pétrole 

Donald Trump met l'accent sur le développement des énergies fossiles, avec pour objectif de stimuler l'exploration, l’extraction et la production de pétrole et de gaz. Il prévoit simplifier les réglementations et supprimer les restrictions environnementales. Cependant, selon Desjardins, en augmentant leur production de pétrole, les États-Unis pourraient réduire l’accès canadien au raffineries nord-américaines, et donc créer un écart sur le prix entre le Western Canadian Select (WCS) et le West Texas Intermediate (WTI) américain ce qui pourrait donc augmenter le prix du gaz à la pompe. 

Kamala Harris mise sur l’équilibre 

Kamala Harris adopte une approche équilibrée en matière énergétique, évitant des mesures radicales. Bien qu'elle soutienne l’Inflation Reduction Act (IRA) et l'accord de Paris pour renforcer la transition énergétique, elle reste discrète sur les questions climatiques lors de sa campagne. L’accord de Paris engage les pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique. Cette approche mesurée laisse présager un impact relativement neutre pour le Canada, assurant une certaine continuité pour ses industries énergétiques.

Sa modération vise à concilier des intérêts divergents. Harris a clarifié qu’elle n’interdirait pas la fracturation hydraulique, une technique controversée, affirmant que l’économie peut croître avec des énergies propres tout en conservant cette pratique. Cette position permet de garder l’électorat modéré et conservateur à bord, notamment dans des États clés comme la Pennsylvanie, sans pour autant s’aliéner l’aile progressiste de son parti.

Impact sur les marchés

Les résultats de l’élection américaine pourraient influencer les marchés financiers, touchant également les investisseurs canadiens. Historiquement, les années électorales aux États-Unis ont souvent été favorables à la bourse, le S&P 500 ayant progressé lors de 16 des 18 dernières élections. Cependant, c’est surtout l’état du cycle économique qui aura un impact déterminant sur les marchés, bien plus que le résultat des élections. Selon TD, le marché a tendance à mieux se porter dans la première année suivant l’élection d’un gouvernement démocrate. Ce phénomène est toutefois en partie attribuable au fait que les démocrates prennent souvent le pouvoir dans des périodes plus favorables du cycle économique. En réalité, tout se joue surtout sur le "timing" du marché. 

Trump : un choc pour l’économie canadienne 

Une victoire de Donald Trump bénéficierait aux secteurs pétroliers et gaziers en raison de la suppression des restrictions environnementales. L’introduction de nouveaux tarifs pourrait engendrer une hausse de l’inflation, avec des répercussions sur les marchés financiers canadiens. Par ailleurs, les mesures protectionnistes de Trump renforceraient le dollar américain à court terme, diminuant ainsi la compétitivité des exportations canadiennes. Le Canada pourrait donc voir une baisse de ses revenus en raison d’une demande plus faible pour ses exportations. Les entreprises du secteur des énergies renouvelables, soutenues par l’Inflation Reduction Act (IRA), pourraient également faire face à des défis, car Trump envisage de supprimer les incitatifs pour les véhicules électriques et les énergies propres. 

Harris : vers une alliance économique et écologique 

Une victoire de Kamala Harris favoriserait principalement les secteurs des énergies renouvelables et des véhicules électriques, soutenant ainsi la transition énergétique. Des entreprises actives dans ces secteurs, comme Tesla, Rivian, et First Solar, devraient en bénéficier, ce qui pourrait encourager le développement de projets similaires au Canada. De plus, au niveau des accord commerciaux, une politique plus stable sous Harris pourrait également affaiblir le dollar américain, augmentant ainsi la compétitivité des exportations canadiennes. Le Canada pourrait donc enregistrer une augmentation de ses revenus grâce à une demande accrue pour ses exportations. 

Impact des plans fiscaux américains 

Les deux candidats à la présidence adoptent des stratégies distinctes pour dynamiser l'économie américaine, chacune ayant des répercussions potentielles différentes sur le Canada. Voici un aperçu de leurs propositions. 

Trump favorise la production locale, mais à quel prix ? 

Le candidat républicain propose une réduction significative des impôts, avec un taux abaissé à 15 % pour la production manufacturière et la suppression des crédits pour les énergies renouvelables. Ses nombreuses mesures protectionnistes devraient favoriser une relance économique à court terme et stimuler la production pétrolière. Cependant, ces politiques pourraient également accentuer l’inflation et générer des tensions commerciales, notamment avec les partenaires étrangers. 

Hausse d’impôts et justice sociale : le pari audacieux de Harris  

La candidate démocrate mise sur une hausse des impôts pour les grandes entreprises et les particuliers à hauts revenus, avec un taux d’imposition passant de 21 % à 28 % et une taxe quadruplée sur les rachats d’actions. Kamala Harris prévoit également de taxer les gains en capital non réalisés au décès et de renforcer les restrictions sur certains avantages fiscaux accordés aux grandes entreprises. En parallèle, elle propose d’élargir les crédits d’impôt pour soutenir les familles à faible revenu et promouvoir les énergies vertes. Bien que ces mesures visent à réduire les inégalités et favoriser un investissement durable, elles risquent aussi de freiner la croissance en augmentant la pression fiscale sur les entreprises. 

Préparez-vous à naviguer l'incertitude électorale avec Stratéginc 

Les élections américaines peuvent entraîner des changements économiques importants. Chez Stratéginc, nous sommes là pour vous aider à naviguer ces incertitudes et adapter votre plan financier en conséquence. 

Prenez rendez-vous dès aujourd’hui avec l’un de nos conseillers pour faire le point et assurer la croissance de vos investissements, peu importe le résultat des élections. Réserver votre consultation ici:

 


Prenez un rendez-vous avec l'un des membres de notre équipe. 

                                                                 

  Par téléphone                                                 En ligne 

                   (450) 813-3663                                           Prenez un rendez-vous 

 


 

Sources : 

Survivre à la tempête : Que faire quand le marché s’effondre ?

Auteur: Pascal Dion

On pourrait être tenté de vouloir prédire les hauts et les bas de la bourse pour acheter au bon moment et vendre au meilleur prix. Toutefois, les marchés financiers sont influencés par une multitude de facteurs L économiques, géopolitiques et même psychologiques qui causent des fluctuations constantes et parfois imprévisibles. Ces mouvements font partie de la réalité normale des marchés.

Quand les marchés baissent, il est tout à fait naturel de se demander s’il faut garder ses placements ou retirer son argent pour éviter les pertes. Toutefois, prendre des décisions hâtives, motivées par la peur, peut nuire à la croissance de votre portefeuille sur le long terme. La clé, c’est de rester calme, de garder le cap sur vos objectifs financiers et d’adopter une stratégie d’investissement réfléchie et adaptée à votre situation. C’est ainsi que vous maximiserez vos chances de succès, malgré les hauts et les bas du marché.

 

Pour éviter l’instabilité : Est-il préférable de rester investi ou bien retirer nos placements ?  

Lorsqu’un marché baissier frappe, il est naturel de se demander si on veut réellement que notre argent reste sur les marchés. Pourtant, prendre une décision précipitée et basée sur la peur peut définitivement nuire à votre portefeuille sur le long terme. Comme l’a si bien dit l’investisseur légendaire Charlie Munger : « L'investissement devient stupide si vous êtes plus inquiet de la volatilité à court terme que de la qualité à long terme. » Cette citation nous rappelle que les marchés sont, par nature, volatils, mais que la clé du succès se situe dans la patience et la confiance en une stratégie bien pensée. Il est important de ne pas perdre de vue votre objectif initial et cet objectif est généralement d’obtenir des rendements à long terme pour des projets tel que : l’achat d’une maison, financer les études de vos enfants, voyager ou même pour votre retraite. Le graphique suivant montre le cycle émotionnel des investisseurs : 

Le rendement du marché et la finance comportementale

Graphique : Cinq conseils éprouvés pour gérer les fluctuations | Fonds Scotia (scotiafunds.com) 

On peut voir ici les différents états émotionnels que vous pouvez vivre selon le rendement d’un de vos placements. Il est important de noter qu'un placement atteint souvent son potentiel de gain maximal lorsqu'il est au plus bas. Alors que certains voudraient retirer leur placement, la stratégie suggérée serait de mettre davantage de capital pour ainsi maximiser le potentiel de croissance. À l’inverse, lorsqu’un placement atteint un sommet, les gens ont tendance à penser qu’il est temps d’y investir plus de capital. La réalité est que c’est beaucoup plus risqué d’investir quand le placement vient de connaitre de fortes hausses.  

Faire confiance au temps 

Essayer de prédire les mouvements à court terme des marchés pour investir n'est pas recommandé. Il est important de bien définir ses objectifs avant d’investir. Qu’est-ce qui vous motive à placer votre argent ? Chacun peut avoir sa propre raison d’investir :  

  1. Certains investissent pour réduire le poids de l’inflation. Comme l’inflation affecte le pouvoir d’achat, investir peut être une solution pour vous protéger de ces charges supplémentaires en vous apportant des revenus complémentaires.  
  2. Pour planifier sa retraite. Cela consiste à se fixer des objectifs financiers en fonction de son parcours de vie et ses attentes. 
  3. Pour générer un revenu passif, ce qui permet de bénéficier d’un revenu complémentaire à celui d’emploi. Ce revenu demande peu de temps à consacrer pour l’investisseur et peut avoir beaucoup d’utilités différentes par la suite. 
  4. Pour l’achat d’une première propriété, avec le nouveau CELIAPP (compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété).

Il existe beaucoup d’autres raisons valables pour investir, c’est pourquoi il est important de définir vos objectifs adéquatement selon votre situation, votre vision et votre tolérance au risque. 

Adopter une vision à long terme et laisser vos placements croître au fil des années permet de profiter des hausses du marché même si des baisses peuvent également survenir. Plusieurs données historiques existent pour appuyer nos propos. Par exemple, le S&P500, qui est un indice de la bourse américaine regroupant les 500 plus grosses compagnies démontre avec ses rendements réguliers la pertinence de rester investi sur une longue période.  

valeur d'un placement dans le s&p 500

Graphique : Guide de l'investisseur Volatilité des marchés (mackenzieinvestments.com) 

Le graphique ci-dessus, nous démontre que faire confiance aux investissements sur le long terme est une excellente chose. Si l’investisseur prend panique, en retirant l’argent ne lui aurait probablement pas permis un gain aussi important que si l’argent avait été laissé dans ce fonds. Croyez-vous que le S&P500 n'a jamais connu de baisses significatives ? Jetez un coup d’œil au graphique suivant. Il démontre clairement les fluctuations de ces dernières années :  

Rendement du s&p 500 selon les tendances

Graphique : Guide de l'investisseur Volatilité des marchés (mackenzieinvestments.com) 

On constate qu'après chaque chute, une hausse s'ensuit, et que toute décision émotive prise lors de ces creux aurait probablement entraîné une perte de rendement. D’où l’importance de la vision à long terme mentionnée plus haut.  

Voici quelques points à retenir lors des baisses de marché :  

Comparaison des marchés haussiers et baissiers

Source : Guide de l'investisseur Volatilité des marchés (mackenzieinvestments.com) 

 

Un conseiller financier expérimenté vous accompagne à travers ses turbulences du marché, vous aidant à rester serein et aligné sur vos objectifs à long terme. Prenez un rendez-vous avec l'un des membres de notre équipe. 

Retraite au Canada : 1 million de dollars, est-ce assez ?

Auteur: Pascal Dion

Combien vous avez réellement besoin d’économiser ? 

 

Oui, la retraite peut sembler loin mais commencer à planifier maintenant peut faire toute la différence entre voyager plusieurs fois par année ou compter chaque sou. Chaque jour, vous prenez des milliers de décisions financières, alors développer de bonnes habitudes tôt vous sera utile bien avant la fin de votre carrière! Quand devriez-vous commencer à la planifier? Dès maintenant!

 

Quand peut-on vraiment prendre sa retraite ?  

 

L'âge de la retraite varie pour chacun. En moyenne, les Québécois prennent leur retraite à 64 ans. Cependant, près de la moitié d'entre eux ne savent pas réellement quand ils pourront prendre leur retraite, selon un récent sondage de la CIBC. Selon la règle de 70 %, il est recommandé de prévoir environ 70 % de votre revenu annuel avant la retraite pour maintenir votre niveau de vie, et cette planification est particulièrement cruciale si vous êtes à moins de 15 ans de la retraite. 

D’ailleurs, avec la montée des prix et l'inflation, la majorité d'entre nous sont plus préoccupés par les dépenses quotidiennes que par l'épargne pour la retraite. Pour en savoir plus sur comment la réduflation impacte vos finances, consultez notre article.

 

Comment peut-on planifier efficacement sa retraite malgré ces défis ? 

 

Une entreprise a réalisé un sondage auprès des gens pour estimer le montant d'épargne nécessaire pour une retraite confortable :

Ces statistiques montrent qu'une grande partie de la population est mal préparée pour la retraite. Pour éviter de vous retrouver dans une situation financière difficile, il est essentiel de considérer plusieurs facteurs cruciaux dans votre planification. Voici quelques éléments à prendre en compte :

 

Planifier pour ne pas en manquer pour une longue espérance de vie 

 

Il est courant de croire qu'un million de dollars suffit pour garantir une retraite confortable. Cependant, ce montant pourrait ne pas couvrir toutes vos dépenses une fois que vous tenez compte de facteurs comme l'inflation, l'espérance de vie, les frais de santé et les imprévus.

Le pouvoir d'achat de 1 000 000 $ aujourd'hui ne sera pas le même dans 20 ou 30 ans. Par exemple, avec une inflation moyenne de 2 % par an, ce montant pourrait perdre presque la moitié de sa valeur en 35 ans. D’ailleurs, les progrès médicaux et un mode de vie plus sain augmentent l'espérance de vie. Vous devez donc prévoir des fonds pour une retraite qui pourrait durer 20, 30, voire 40 ans. Voici comment vous pouvez vous préparer à affronter ces défis:

1. Évaluer vos besoins financiers futurs

 

Pour estimer combien vous devrez épargner pour maintenir votre niveau de vie à la retraite. Prenez en compte l'inflation, l'espérance de vie et les dépenses imprévues. Épargnez régulièrement et investissez judicieusement. Par exemple, si vous prévoyez avoir besoin de 60 000 $ par an pour vivre confortablement à la retraite et que vous prévoyez une retraite de 30 ans, vous aurez besoin de 1 800 000 $ en plus des ajustements pour l'inflation et les imprévus.

2. Commencez à épargner tôt et régulièrement

 

Utiliser les bons comptes d'épargne et d'investissement peut grandement influencer votre situation financière. Profitez des avantages fiscaux des comptes comme le REER, le CELIAPP et le CELI pour optimiser votre épargne. Diversifiez vos investissements pour minimiser les risques et maximiser les rendements. Consultez notre site web pour tout savoir sur ces outils essentiels pour votre planification financière. Par exemple, en investissant 200 $ par mois dans un CELI dès l'âge de 25 ans, avec un rendement annuel moyen de 10 %, vous pourriez accumuler plus de 1 000 000 $ d'ici l'âge de 65 ans.

Essayez la calculatrice d’intérêt composé pour estimer combien vous pourriez accumuler en commençant à investir dès aujourd’hui!

3. Consulter un conseiller financier

 

Faites-vous accompagner ! Un conseiller financier aide à établir un plan de retraite réaliste et personnalisé. Ils peuvent également vous conseiller sur les meilleures stratégies d'investissement et vous aider à ajuster votre plan en fonction de vos besoins et objectifs changeants. 

Bien que 1 000 000 $ soit un bon point de départ, il est souvent insuffisant pour une retraite confortable et sécurisée. En suivant ces étapes, vous serez mieux préparé pour une retraite confortable. N'oubliez pas, chaque décision prise aujourd'hui peut avoir un impact significatif sur votre tranquillité d'esprit de demain. Commencez à planifier dès maintenant, consultez un conseiller financier et assurez-vous de prendre les bonnes mesures pour profiter pleinement de vos années de retraite et sécuriser votre avenir financier!

 

strateginc logo, groupe financier Strateginc, Strateginc

Sources: