Comment bien utiliser son retour d’impôt?

Auteur : Pascal Dion

Chaque année, lorsque la période des impôts se termine, plusieurs Québécois reçoivent un remboursement d’impôt sans trop savoir quoi en faire. Faut-il se gâter un peu? Remettre cet argent sur la carte de crédit? Investir? Avant de prendre une décision impulsive, prenez un moment pour considérer les options qui pourraient réellement faire avancer vos finances personnelles.

Voici nos meilleures recommandations pour tirer profit de votre retour d’impôt de façon judicieuse et durable.

 

C’est quoi, un retour d’impôt?

 

Le retour d’impôt, c’est l’argent que vous avez versé en trop au gouvernement tout au long de l’année, généralement par les déductions sur votre paie. Ce montant vous revient parce que vous aviez droit à certaines déductions, crédits d’impôt ou cotisations qui n’ont pas été pris en compte automatiquement. Bref, ce n’est pas un cadeau : c’est votre argent. Autant bien l’utiliser!

 

Comment est calculé le montant reçu?

 

Plusieurs éléments influencent le montant de votre remboursement :

Des outils de calcul gratuits comme ceux de Revenu Québec ou de l’ARC peuvent vous aider à estimer votre remboursement potentiel.

 

Cinq façons efficaces d’utiliser votre retour d’impôt

 

1. Rembourser vos dettes

Si vous avez des dettes à taux d’intérêt élevé (cartes de crédit, marges de crédit, prêts personnels), le remboursement partiel ou total avec votre retour d’impôt est une excellente décision. Vous réduirez vos charges d’intérêt mensuelles, et en prime, cela peut améliorer votre dossier de crédit – un atout majeur si vous planifiez un projet hypothécaire prochainement.

 

2. Effectuer un paiement anticipé sur votre hypothèque

Même si l’hypothèque est souvent vue comme une "bonne dette", un paiement anticipé peut vous faire économiser beaucoup d’intérêts. Vérifiez les conditions de remboursement de votre contrat hypothécaire pour éviter les pénalités.

 

3. Investir dans votre avenir

Votre retour d’impôt peut devenir un levier pour accélérer vos projets à long terme :

Plus vous commencez tôt, plus vous profitez des intérêts composés.

 

4. Mettre sur pied un fonds d’urgence

Les imprévus arrivent plus souvent qu’on ne le souhaite (réparation automobile, perte d’emploi, frais médicaux, etc.). Un bon coussin financier (3 à 6 mois de dépenses essentielles) peut faire toute la différence. Votre retour d’impôt est un excellent point de départ.

 

5. Éviter les dépenses impulsives

Se faire plaisir n’est pas interdit, mais attention aux décisions impulsives qui nuisent à votre stabilité financière. Se faire plaisir, c’est correct, mais prenez le temps d’évaluer vos priorités et n’hésitez pas à établir un budget avant de dépenser ce montant. Un achat réfléchi vaut mieux qu’une gratification immédiate.

 

Maximisez dès maintenant votre futur remboursement

 

Cotisez aux bons endroits

Les REER, CELIAPP, REEE et autres régimes enregistrés offrent d’excellents avantages fiscaux. En cotisant chaque année, vous réduisez vos impôts à payer et augmentez votre potentiel de remboursement. Gardez un œil sur vos plafonds de cotisation pour éviter les pénalités.

 

Ce qu’il faut retenir

Un retour d’impôt, ce n’est pas un chèque cadeau. C’est une occasion d’avancer financièrement. Que ce soit pour rembourser, épargner ou investir, chaque dollar bien utilisé peut faire une vraie différence.

Et si vous ne savez pas par où commencer, parlez-en à un conseiller financier!

Connaissez-vous la nouvelle loi pour les couples non mariés qui auront des enfants à partir de juin 2025?

Auteur: Pascal Dion

Un changement majeur pour le droit de la famille a été annoncé. À compter du 30 juin 2025, devenir parent impliquera de nouvelles considérations légales importantes. Il s’agit de la plus grande réforme en la matière depuis les années 1980. Le gouvernement du Québec a ainsi instauré un nouveau régime juridique destiné aux couples en union de fait, appelé l’union parentale. 

 

Pourquoi cette réforme ? 

 

L’objectif principal est de mieux protéger les enfants en cas de séparation de parents en union de fait. Cette réforme place les enfants au cœur des préoccupations et vise à assurer leur sécurité et leur bien-être. 

 

Qu'est-ce qu’un conjoint de fait? 

 

Avant d’aborder le concept d’union parentale, il est essentiel de comprendre comment on devient conjoint de fait au sens fiscal de la loi. 

 

Un conjoint de fait est défini comme deux personnes, de sexe différent ou de même sexe, qui font vie commune et se présentent publiquement comme un couple. Cette définition s’applique sans égard, sauf disposition contraire, à la durée de la vie commune. 

 

Pour être reconnu comme conjoint de fait, deux possibilités s’offrent à vous : 

1. Une analyse globale de la vie commune 

Votre relation sera évaluée selon plusieurs critères afin de déterminer si vous formez un couple de fait : 

Ex : Vous décidez d’acheter une maison ensemble ou planifier un mariage. 

Ex : Vous accompagnez votre partenaire dans une période difficile. 

Ex : Vous avez un compte bancaire pour gérer les dépenses communes 

Ex : Vous partagez le même appartement et votre quotidien ensemble. 

Ex : Vous partez en voyage ensemble en Europe. 

Ex : Vous êtes en couple depuis plusieurs années. 

Ex : Vos amis et votre famille savent que vous formez un couple. 

Aucun de ces critères n’est déterminant à lui seul, mais leur ensemble permet d’évaluer si vous formez un couple de fait. 

2. Une présomption légale de conjoint de fait 

Vous êtes automatiquement considéré comme conjoint de fait si vous remplissez l’une des conditions suivantes : 

Cette présomption peut toutefois être renversée par une preuve contraire devant un tribunal. 

Actuellement, la loi considère les couples en union de fait comme des célibataires, même s'ils cohabitent, se présentent comme un couple et ont des enfants ensemble. 

 

À qui ce changement va s’appliquer? 

À partir du 30 juin 2025, l’adhésion à l’union parentale sera automatique sans rétroactivité pour les parents d’un enfant né ou adopté, sans qu’aucune démarche ne soit nécessaire. Par exemple, si un enfant naît ou est adopté le 29 juin 2025, ses parents ne seront pas concernés par l’union parentale. 

 

Est-ce qu’on peut s’enlever du régime d’union parental? 

Oui, les parents automatiquement inclus dans le régime d’union parentale pourront choisir de s’en retirer s’ils le souhaitent. Ils disposeront d’un délai de 90 jours après la naissance ou l’adoption de l’enfant pour exercer ce droit. Cela doit obligatoirement être fait par un acte notarié. Il sera considéré qu’aucun patrimoine d’union parentale n’a jamais existé. Passé ce délai, il restera possible de se retirer mais un patrimoine d’union parentale devra alors être liquidé.  

 

Qu’en est-il des couples ayant des enfants nés avant cette date? 

Les couples dont tous les enfants sont nés avant le 29 juin 2025 ne seront pas automatiquement inclus dans l’union parentale mais pourront y adhérer volontairement.  

 

Ils auront le choix de signer une entente devant deux témoins ou de passer par un acte notarié en minute afin d’assurer la validité du document et d’éviter toute contestation future. Il est toujours recommandé de privilégier l’acte notarié avec un expert, comme un notaire. 

 

Quels sont les changements? 

 

1. Qu’est-ce que le patrimoine d’union parentale? 

 

La création d’un patrimoine d’union parentale partageable en part égale en cas de séparation des parents s’apparente au patrimoine familial qu’ont les conjoints mariés mais en plus restrictif.  

 

Ce patrimoine d’union parental inclura les biens essentiels à la famille comme :  

 

La définition des résidences est identique à celle du patrimoine familial applicable aux conjoints mariés. Cela signifie que la valeur de la résidence principale ainsi que celle des résidences secondaires (telles que les chalets ou les condos situés à l’étranger) sera partageable. De plus, les biens qui meublent, décorent ou servent à l’usage du ménage seront également inclus dans ce partage. 

 

Des éléments sont exclus du patrimoine d’union parentale: 

 

Comment est calculé la valeur des biens partageables?

 

Il se fait à partir de la création de l’union parentale, soit dès la naissance ou l’adoption d’un enfant à compter du 30 juin 2025. Seule la plus-value des biens à partir de cette date sera partagée en parts égales entre les parents. 

 

2. Protection de la résidence familiale 

L’union parentale accorde une protection juridique à la résidence familiale, tant pendant l’union que durant les 120 jours suivant la séparation. La protection de la résidence familiale consiste à : 

 

Ainsi Même si un seul conjoint est propriétaire, la résidence familiale ne pourra être vendue sans l’accord des deux parties. De plus, une protection spécifique contre l’éviction et les nouvelles hypothèques empêchera qu’un des conjoints prenne des décisions unilatérales qui pourraient affecter la stabilité du ménage. 

 

3. Le conjoint aura le droit à une prestation compensatoire 

En cas de séparation, un conjoint pourra demander une prestation compensatoire s’il estime s’être appauvri pendant l’union parentale au profit de l’autre. Ce droit vise à corriger un déséquilibre économique lorsque l’un des conjoints s’est enrichi grâce au travail, à l’implication ou aux sacrifices de l’autre, sans compensation financière équivalente. 

 

Contrairement à une pension alimentaire, cette compensation vise à rééquilibrer la situation financière après la séparation. Par exemple, il pourrait bénéficier à un parent ayant mis sa carrière en pause pour s’occuper des enfants tandis que l’autre travaillait de longues heures. 

 

4. Changement au niveau sur le plan de l’héritage en l’absence de testament 

Les conjoints deviennent héritiers légaux en l’absence de testament, marquant un changement majeur par rapport aux conjoints de fait traditionnels qui n’ont aucun droit successoral sans disposition testamentaire. 

 

Dès lors, en cas de décès sans testament, la succession sera répartie comme suit : 

 

Selon les experts juristes: 

 

Comment l’union parentale peut prendre fin? 

 

Elle prend fin dans les situations suivantes : 

 

Comment les biens sont partagées en cas de séparation? 

 

La valeur des biens acquis pendant l’union sera partagée entre les conjoints, conformément aux règles établies par le patrimoine d’union parentale. 

 

Pour mieux s’adapter à ces changements et protéger vos intérêts, voici quelques recommandations : 

Le CELI : Ce que vous devez savoir ! 

Auteur: Pascal Dion

Compte d’Épargne Libre d'Impôt (CELI)

Le Compte d’Épargne Libre d'Impôt (CELI) est un compte d'épargne flexible offert au Canada, permettant aux résidents canadiens de gagner des revenus d'intérêt, de dividendes et de gains en capital sans payer d’impôt. Cette caractéristique en fait une option attrayante pour ceux qui cherchent à maximiser leurs revenus d'investissement. En 2024, le plafond de cotisation du CELI a connu une augmentation significative, passant de 6 500 $ à 7 000 $. Ce montant demeure inchangé en 2025, avec un plafond toujours fixé à 7 000 $. Ce plafond est important car il détermine jusqu'à quel montant les individus peuvent investir dans leur CELI pendant l’année. Ce montant est reporté si vous ne cotisez pas au maximum pour l’année. 

Implications fiscales et avantages du CELI  

Le CELI est un type de compte d'épargne spécial qui vous permet de garder tous les gains (comme les intérêts ou les profits de vos investissements) sans payer d'impôts dessus. Contrairement à un compte d'épargne traditionnel où vous payez des impôts sur les intérêts gagnés. Dans un CELI, tout ce que vous gagnez reste à vous, sans impôts. Cela en fait un outil très avantageux pour économiser et faire fructifier votre argent. Contrairement au REER où vous cotisez avec de l'argent avant impôt, les contributions au CELI ne réduisent pas votre revenu imposable. Prenons un exemple simple : si vous placez 5 000 $ dans votre CELI et que cette somme augmente jusqu'à 7 000 $, vous pouvez retirer l'intégralité de ces 7 000 $ sans devoir payer d'impôts sur le gain de 2 000 $.  

Historique et objectifs du CELI

Le CELI a été créé en 2009, en réponse à la crise financière mondiale de 2008 dans le but de stimuler l'épargne personnelle. Le plafond initial était de 5 000 $ en 2009. Après plusieurs modifications, dont une hausse marquante à 10 000 $ en 2015, le plafond a été indexé sur l'inflation. En 2025, avec un taux d'indexation de 2,6 %, le montant ajusté de 7 037 $ $ est arrondi à 7 000 $. 

Voici les montants par année : 

Potentiel d'épargne cumulatif et éligibilité au CELI

En 2025, le potentiel d'épargne offert par le CELI atteint un nouveau sommet. Pour un Canadien qui était éligible dès l'introduction du CELI en 2009, le droit de cotisation total s'élève désormais à 102 000 $. Pour être éligible, vous devez être un résident canadien, avoir au moins 18 ans, et posséder un numéro d'assurance sociale valide. Il n'y a pas de limite de revenu pour ouvrir un CELI et vous pouvez contribuer jusqu'à votre plafond de cotisation annuel qui s'accumule chaque année depuis 2009 ou depuis que vous avez atteint 18 ans. 

Diversité des placements dans le CELI

Le CELI est un compte qui vous permet de placer votre argent dans différents types d'investissements, comme des actions, des obligations et des fonds négociés en bourse. Cela vous donne beaucoup de choix pour créer un portefeuille qui correspond à ce que vous voulez atteindre financièrement et à ce que vous êtes prêt à risquer.  

Conclusion : REER vs CELI

Bien qu'il soit encourageant d'apprendre que le plafond de cotisation du CELI a été augmenté, il est judicieux de se renseigner sur les différences et avantages respectifs du REER et du CELI pour mieux orienter ses choix d'épargne. Notre article 'REER vs CELI : Lequel Choisir pour Vos Investissements' est une lecture incontournable pour optimiser vos stratégies d'investissement ! Apprenez les distinctions clés entre CELI et REER en fonction de votre contexte personnel et de vos buts financiers en cliquant ici. 

Note importante sur les règles de trading

Il faut mentionner que si l'ARC identifie des activités de trading professionnelles dans ces comptes, les gains peuvent être imposés comme revenu d'entreprise, annulant les avantages fiscaux. Il est donc essentiel pour les traders, notamment ceux utilisant des REER ou des CELI, de comprendre et de respecter les directives fiscales pour éviter des impositions inattendues. Chaque régime offre des avantages fiscaux uniques et convient à différents objectifs financiers. Pour approfondir ce sujet, n'hésitez pas à lire notre article en cliquant ici. Vous pouvez aussi prendre rendez-vous avec un de nos conseillers financiers via notre site web pour développer une stratégie d'épargne sur mesure, adaptée à vos besoins. 

Sources : 

https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/services/impot/particuliers/sujets/compte-epargne-libre-impot.html 

https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-plafond-du-celi-passe-a-7-000-pour-2024/ 

https://www.desjardins.com/qc/fr/epargne-placements/regimes-epargne/celi.html 

 

Emprunter pour cotiser à son REER : Est-ce une bonne idée?

Auteur: Sammy Zakem

 

Lorsque vient le temps de planifier votre retraite, votre régime enregistré d’épargne retraite (REER) peut jouer un rôle extrêmement important. Quoi faire si vous n’avez pas les liquidités nécessaires pour maximiser vos cotisations? Une option s’offre à vous, soit emprunter pour cotiser.

 

Est-ce qu’il s’agit d’une stratégie pour vous ? 

Emprunter pour cotiser à un REER peut être une stratégie efficace si : 

Attention, si vous avez déjà des dettes à intérêt élevé ou un budget serré, cette stratégie pourrait vous causer plus de stress que d’avantages. 

 

Les avantages à considérer 

Contracter un emprunt pourrait vous aider à combler vos cotisations et vous faire bénéficier pleinement des avantages disponibles. En cotisant davantage à votre REER, vous bénéficiez d’un important avantage fiscal. Les cotisations réduisent votre revenu imposable, ce qui pourrait vous faire économiser beaucoup d’impôts cette année. Vous pourriez également être admissible à certaines allocations et crédits d’impôt si votre revenu est faible ou si vous avez des enfants. En plus, si vous avez des droits de cotisation inutilisés, un emprunt pourrait vous aider à les utiliser pleinement. 

Cliquez ici pour découvrir la valeur du prêt REER admissible pour vous et la réduction d’impôt possible !

Il faut retenir qu’un REER, c’est un investissement dans notre futur. Il y a beaucoup de bénéfices face aux rendements à long terme de ce placement. Dans un REER, le profit qui est généré à travers le temps est à l’abri de l’impôt. Ainsi, plus on investit dans un REER tôt, plus on profite de gains et rendements importants. Cela est avantageux lorsque le rendement de votre REER est supérieur aux intérêts que vous devez payer face à votre emprunt. 

 

Les risques à considérer 

Empruntez, c’est aussi s’endetter. Il faut donc s’assurer d’avoir l’argent nécessaire pour rembourser le prêt, sinon vous risquez de vous retrouver avec des paiements mensuels qui peuvent affecter votre budget. 

Les prêts REER comporte des taux d’intérêt qui varient selon les institutions financières. Si le rendement de votre placement est inférieur aux paiements en intérêts sur votre prêt, vous pourriez perdre de l’argent. Au moment de retirer les fonds de votre REER, ceux-ci s’ajouterons à votre revenu imposable. Cela signifie que les avantages fiscaux ne sont pas immédiats mais décalés dans le temps. 

 

Comment emprunter intelligemment pour cotiser à votre REER ? 

 

Emprunter pour cotiser à votre REER peut être une bonne idée pour ceux qui veulent maximiser leur épargne-retraite tout en réduisant leur facture d’impôt. Toutefois, cette stratégie n’est pas sans risques. Prenez rendez-vous pour évaluer votre situation et voir si emprunter pour cotiser à votre REER vous convient.

 

Quoi faire avec vos REER à 71 ans?

Auteur: Sammy Zakem 

 

Si vous épargnez pour votre retraite, vous avez probablement un REER (Régime enregistré d’épargne-retraite). Mais savez-vous ce qu’il advient de votre REER lorsque vous commencez à utiliser cet argent pour vivre? C’est là qu’entre en jeu le FERR (Fonds enregistré de revenu de retraite) 

 

Qu’est-ce qu’un FERR? 

Le FERR est un régime établi par le gouvernement qui vous permet de transformer l’argent accumulé dans vos REER, RPAC, RPD, CELIAPP ou d’un autre FERR en revenu de retraite. Contrairement au REER, qui sert à épargner, le FERR est conçu pour vous fournir un revenu régulier tout en permettant à votre argent de continuer à croître à l’abri de l’impôt. 

 

Quand devez vous transférer votre REER en FERR? 

Premièrement, il y a une date limite. Il faut obligatoirement convertir votre REER en FERR avant le 31 décembre de l’année où vous atteignez 71 ans.  

Imaginons que Paul a 71 ans le 20 janvier 2025. Il doit convertir son REER en FERR avant le 31 décembre 2025. S’il ne le fait pas, son REER sera fermé automatiquement. Il devra retirer la totalité du montant de son REER et ce montant sera considéré comme un revenu imposable pour l’année 2026. En le convertissant, il pourra retirer son argent au fur et à mesure qu’il en a besoin et payer moins d’impôts. 

Cependant, le transfert de REER en FERR peut aussi se faire avant l’âge de 71 ans. Vous pouvez choisir de convertir votre REER en FERR plus tôt si vous souhaitez commencer à retirer un revenu de retraite.  

Cela peut être utile si vous répondez au moins à la première condition: 

  1. Vous êtes déjà à la retraite. 
  2. Vous avez besoin d’un revenu supplémentaire. 
  3. Votre revenu imposable est faible et vous voulez minimiser l’impôt. 

 

Recevoir un crédit d’impôt gratuit dès l’âge de 65 ans 

Lorsque vous atteignez l’âge de 65 ans, vous êtes admissible à l’ouverture d’un FERR afin de bénéficier d'un crédit d’impôt. Si vous touchez jusqu’à 2 000$ de revenu de pension admissible, vous pouvez réclamer un crédit d’impôt jusqu’à 408$.  

Par exemple :

Sa conjointe, à 65 ans, fait la même chose. Ensemble, ils économisent 816 $ d’impôt par année. 

À 71 ans, M. Tremblay transfère tout ce qui reste dans son REER vers son FERR. À partir de 72 ans, les retraits du FERR lui permettent toujours de profiter du crédit d’impôt, réduisant ainsi leurs impôts encore plus.

 

Le fractionnement de revenu de pension  

Les retraits du FERR peuvent être partagés entre les conjoints grâce au fractionnement des revenus de pension. Cela permet de transférer jusqu’à 50 % du montant retiré au conjoint, qui paiera l’impôt sur cette part. 

Si M. Tremblay a un taux d’impôt plus élevé que sa conjointe, cette stratégie peut les aider à payer moins d’impôts.  

Par exemple, si M. Tremblay est imposé à 50 % et sa conjointe à 25 %, il peut transférer 1 000 $ de son retrait annuel de 2 000 $ à sa conjointe. Cela leur ferait économiser 250 $ d’impôt par année. 

En utilisant cette méthode et le crédit d’impôt pour revenu de pension, le couple pourrait économiser beaucoup sur leurs impôts au fil du temps.  

 

Comment fonctionne le FERR à 71 ans? 

Le FERR fonctionne avec des retraits minimums : Une fois votre FERR créé, vous devez retirer un montant minimum chaque année. Ce montant est calculé en fonction d’un pourcentage basé sur votre âge ou celui de votre conjoint(e). Plus vous êtes jeune, plus le pourcentage est bas (voir tableau dessous: Retraits minimums d'un FERR). 

 Le FERR offre une flexibilité dans vos retraits : Bien que vous soyez obligé de retirer le minimum chaque année, vous pouvez retirer davantage si nécessaire. Toutefois, ces retraits seront ajoutés à votre revenu imposable. L’argent restant dans votre FERR continue de croître à l’abri de l’impôt, tout comme dans un REER. 

 

 Retraits minimums d'un FERR 

Le tableau ci-joint indique les pourcentages de retrait minimum d'un FERR d'après les âges. Comme vous pouvez le constater, les pourcentages de retrait annuels augmentent graduellement jusqu'à l'âge de 95 ans. 

Tableau résumé des retrait minimum du FERR

Par exemple, le retrait minimum d’un FERR de 500  000$ à l’âge de 72 ans correspond à 27 000$. Ce qui équivaut à 5,40% du capital de 500 000$. 

 

Pourquoi transférer votre REER en FERR? 

  1. Cela vous permet d'accéder à votre épargne. Le FERR vous permet d’utiliser l’argent que vous avez patiemment accumulé pendant vos années de travail.
  2. Le transfert permet d’éviter des conséquences fiscales considérables. Convertir votre REER en FERR à temps vous évite de devoir inclure tout le montant de votre REER dans votre revenu imposable d’un seul coup.
  3. Le FERR permet à votre capital de croître à l’abri de l’impôt tout en vous offrant un revenu.

 

Pour un transfert réussi 

Il est important de planifier vos retraits à l’avance et de calculer combien vous devrez retirer chaque année pour bien structurer votre plan de retraite. 

Comme chaque situation est unique, consultez l’un de nos planificateurs financiers pour obtenir un plan adapté à vos besoins. Chez Stratéginc, votre retraite est notre priorité! 

Impôts : 8 conseils essentiels pour réduire vos impôts

Auteur : Sammy Zakem

Il faut toujours prendre du temps pour revoir vos stratégies financières et optimiser votre situation fiscale. Que ce soit pour réduire votre impôt, préparer votre retraite ou maximiser vos avantages fiscaux, une bonne planification peut faire toute la différence. 

 

1. Cotisez à votre REER 

Utiliser les bons outils financiers est essentiel pour optimiser votre situation fiscale. Cotiser à votre régime enregistré d’épargne-retraite (REER) constitue une stratégie incontournable pour réduire votre impôt. En contribuant à votre REER, vous bénéficiez d’une réduction de votre revenu imposable qui peut être appliquée dès l’année courante ou reportée à une année ultérieure. En d'autres termes, votre revenu imposable diminue, ce qui réduit également l'impôt que vous devez payer. 

Si vous avez déjà payé des impôts par des retenues à la source sur votre salaire, cette réduction du revenu imposable peut entraîner un remboursement d’impôt. Ce remboursement correspond à l’excédent d’impôt que vous avez payé en trop. Ce montant peut ensuite être investi de manière stratégique pour maximiser son impact à long terme.  

Au-delà des économies d’impôt, les fonds investis dans un REER croissent à l’abri de l’impôt jusqu’à leur retrait, optimisant ainsi vos rendements à long terme. Cette stratégie est particulièrement avantageuse pour les contribuables ayant un revenu élevé car elle permet des économies fiscales significatives. N’oubliez pas de vérifier votre plafond de cotisation pour maximiser les bénéfices du REER et consultez notre Guide REER 2025 pour tout savoir sur cet outil incontournable. 

 

2. Profitez du CELIAPP (si admissible) 

Le compte épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété, (CELIAPP) est un nouvel outil récent très puissant, qui permet, comme le REER, de réduire votre revenu imposable. Cependant, il faut y cotiser avant le 31 décembre pour pouvoir profiter de cette déduction ! La cotisation peut être utilisée dans l’année courante ou reportée à une année future, selon votre situation fiscale. En plus de cet avantage, le CELIAPP permet de retirer l’argent accumulé dans le compte sans être imposé pour l’achat d’une première propriété, un avantage semblable à celui offert par le CELI. Cela en fait un outil polyvalent et stratégique pour épargner en vue d’un achat immobilier. Il existe diverses stratégies pour maximiser les avantages du CELIAPP. Pour en apprendre davantage, consultez notre article dédié au CELIAPP. 

 

3. Fractionnez vos revenus  

Cette stratégie, moins connue, peut aussi être très intéressante pour un couple marié ou en union de fait car elle permet de réduire le montant d’impôt total payé par un ménage. En fractionnant votre revenu, vous pouvez transférer une partie de votre revenu imposable à un conjoint afin de bénéficier d’une tranche d’imposition inférieure, diminuant ainsi l’impôt global.   

Une méthode efficace consiste à cotiser au REER de votre conjoint. Cette stratégie permet de réduire votre revenu imposable à vous, en utilisant votre propre espace REER pour contribuer au nom de votre conjoint. Cela réduit l’impôt à payer immédiatement et, à long terme, lors du retrait du REER. Le revenu sera imposé au taux inférieur de votre conjoint, générant des économies fiscales significatives pour le ménage.  

Prenons l’exemple d’un couple : le conjoint a un revenu imposable de 300 000 $ avec un taux marginal d’imposition de 53,31 %, tandis que la conjointe a un revenu imposable de 50 000 $ et un taux marginal d’imposition de 26,53 %. Le conjoint dispose d’un espace REER inutilisé de 30 000 $. Ce dernier, pourrait alors cotiser ces 30 000 $ dans un REER au nom de sa conjointe, ce qui réduirait son propre revenu imposable à 270 000 $, tandis que celui de la conjointe resterait à 50 000 $. Toutefois, ce montant de 30 000 $ deviendrait la propriété de la conjointe. 

Cette stratégie permet de réduire l’impôt total du ménage. Si la conjointe avait cotisé elle-même, elle aurait économisé 7 959 $ en impôts. Cependant, en laissant le conjoint faire cette cotisation, les économies d’impôt s’élèvent à 15 993 $, soit une différence supplémentaire de 8 034 $. Ce gain est rendu possible grâce au taux d’imposition plus élevé du conjoint, maximisant ainsi l’avantage fiscal pour le ménage. 

 

4. Exploitez les régimes enregistrés moins connus 

Bien que certains régimes permettent de réduire immédiatement votre revenu imposable, il est tout aussi important de considérer ceux qui offrent des avantages fiscaux à long terme. Par exemple, le Compte d’épargne libre d’impôt (CELI) constitue un outil incontournable pour optimiser vos investissements en leur permettant de croître à l’abri de toute imposition, tout en offrant la flexibilité de retirer vos fonds sans impact fiscal. Avant de cotiser, assurez-vous de connaître votre limite de contribution, car la dépasser pourrait entraîner des pénalités coûteuses. Pour en savoir plus sur le CELI, consultez notre article dédié. 

Le Régime enregistré d’épargne-études (REEE), quant à lui, est spécialement conçu pour financer les études de vos enfants. Non seulement il permet à votre épargne de croître à l’abri de l’impôt, mais il donne également accès à des subventions gouvernementales généreuses qui peuvent considérablement augmenter vos économies. Découvrez comment profiter pleinement de ces subventions dans notre article complet sur le REEE. 

Enfin, le Régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) est un soutien précieux pour les personnes en situation de handicap. Il offre des subventions et des bons permettant de sécuriser leur avenir financier. Pour connaître les critères d’admissibilité et maximiser les avantages de ce régime, consultez notre guide détaillé sur le REEI. 

Exploiter ces différents régimes enregistrés est essentiel pour optimiser votre situation financière. Il est crucial de garder à l’esprit que la planification à long terme peut souvent surpasser les avantages fiscaux immédiats. En réfléchissant aux économies d’impôt potentielles sur les gains futurs, vous pouvez véritablement faire une différence dans votre facture d’impôt et bâtir un avenir financier plus solide 

 

5. Effectuez des dons de bienfaisance 

Les dons de bienfaisance doivent toujours être faits avec une intention sincère mais ils peuvent aussi offrir des avantages fiscaux intéressants. En réclamant les crédits d’impôt liés à vos dons, vous pouvez réduire votre facture fiscale tout en soutenant une cause qui vous tient à cœur. 

Pour maximiser cet avantage, pensez à des stratégies comme le don de titres cotés en bourse. Cela vous permet non seulement d’éviter de payer l’impôt sur le gain en capital mais aussi de recevoir un reçu fiscal pour la valeur totale des actions données. Une façon intelligente de joindre l’utile à l’agréable! 

 

6. Maximisez les crédits et déduction 

Maximiser les crédits et les déductions est une façon simple et efficace de réduire votre facture fiscale et d’économiser de l’argent. Vous pourriez, par exemple, profiter des crédits d’impôt pour frais médicaux, frais de garde ou frais de télétravail. Pour connaître tous les crédits d’impôt et déductions possibles, consultez votre comptable ou visitez les sites du gouvernement du Canada et du Québec dédiés aux déductions et crédits d’impôt. 

 

7. Planifiez vos pertes et gains en capital 

Une gestion judicieuse de vos pertes et gains en capital peut avoir un impact significatif sur votre facture fiscale. Si vous possédez des actifs dont la valeur a diminué, envisagez de les vendre avant le 31 décembre afin de compenser vos gains en capital réalisés durant l’année. Cette approche peut réduire l’impôt à payer sur vos gains, tout en contribuant à un meilleur équilibre de votre portefeuille. 

À l’inverse, si vous anticipez des revenus plus faibles dans les années à venir, il pourrait être avantageux de reporter la vente d’actifs générant des gains en capital à ce moment-là. Cela vous permettra de profiter d’un taux d’imposition plus favorable. Planifier vos transactions en fonction de votre situation fiscale et des fluctuations de votre portefeuille est une étape clé pour optimiser votre stratégie fiscale et maximiser vos bénéfices financiers. 

 

8. Réinvestissez votre remboursement d’impôt  

Si vous avez appliqué les conseils de cet article, vous devriez être en mesure de réaliser des économies d’impôt significatives. Plutôt que de dépenser immédiatement votre remboursement, envisagez de le réinvestir de manière stratégique pour maximiser son impact à long terme. 

Par exemple, réinvestir ce montant dans un REER et le placer dans des produits financiers adaptés à votre profil peut générer des rendements intéressants avec le temps. À titre d’illustration, un placement de 2 000 $ investi pendant 20 ans avec un rendement annuel moyen de 8 % pourrait atteindre environ 10 000 $. 

Réinvestir intelligemment votre remboursement d’impôt, c’est faire un pas de plus vers la croissance de votre patrimoine et la réalisation de vos objectifs financiers. 

 

Planifier et optimiser votre situation fiscale est une étape clé pour améliorer votre santé financière, tant à court qu’à long terme. Cependant, les démarches peuvent parfois sembler complexes et intimidantes. Pour vous simplifier la tâche et maximiser vos économies, faites appel à un conseiller financier chez Strateginc. Prenez rendez-vous dès maintenant pour une évaluation gratuite de votre situation et découvrez comment nos experts peuvent vous accompagner dans l’atteinte de vos objectifs financiers. 

 

   Sources : 

 

Votre guide REER

Auteur: Pascal Dion

Ce guide vise à vous renseigner sur le régime enregistré d’épargne-retraite (REER).

 

Qu’est-ce qu’un régime «enregistré»?

Un compte ou un régime enregistré auprès de l’Agence du revenu du Canada (ARC) permet aux placements de fructifier avec un report de l’imposition.

REEE, REER, FERR, CELI, REEI, Régime enregistré

L’histoire du REER

Il y a environ 60 ans, le gouvernement fédéral a créé le REER afin d’inciter les Canadiens à planifier et investir en vue de leur retraite au lieu de se fier uniquement sur les régimes de pension de l’État. Le gouvernement a fait évoluer le REER au cours des 60 dernières années pour inciter davantage les gens à investir pour la retraite. Le REER offre une bonne possibilité d’épargne et vient compléter la pension de la sécurité de la vieillesse (PSV) et le Régime des rentes du Québec (RRQ). À moins que votre employeur vous offre un régime de retraite d’entreprise généreux, vous aurez besoin de vous fier à d’autres sources de revenus que seulement les pensions du gouvernement (RRQ et PSV).

 

L'histoire du REER, Regime de pension

 

Les principaux avantages d’un REER

  1. Les placements dans un REER fructifient à l’abri d’impôt tant et aussi longtemps qu’ils demeurent dans le régime.
  2. Les cotisations que vous faites sont déductibles de votre revenu.

 

Confirmez votre limite de cotisation au REER pour ne pas payer de pénalités

Pour l’année fiscale 2024, vous pouvez contribuer jusqu’à 18 % de votre revenu gagné en 2023, jusqu’à un maximum de 31 560 $ (moins le facteur d’équivalence du régime de retraite de votre employeur) ainsi que les droits de cotisation REER inutilisés reportés chaque année. Vous devriez recevoir un reçu de vos cotisations REER du 1er mars 2024 au 31 décembre 2024, ainsi qu'un deuxième pour les cotisations faites entre le 1er janvier 2025 et le 1er mars 2025. Vous avez donc jusqu'au 1er mars 2025 pour y cotiser au REER de 2024.

Pour l'année fiscale 2025, vous pouvez déduire 18 % du revenu gagné en 2024, jusqu’à un maximum de 32 490 $.Vous pourrez y cotiser du 2 mars 2025 au 1er mars 2026. Vous pouvez aller voir le plafond de votre REER sur le site l’ARC. L’ARC indique le montant que vous pouvez cotiser à un REER pour l’année en cours.

 

Comment faire fructifier son compte REER?

  1. Cotisez fréquemment

Évitez d’attendre jusqu’à la date limite (du 1er mars 2025) pour cotiser à votre REER. L’un des avantages du REER est qu’il permet à vos placements de gagner de la valeur à l’abri de l’impôt, ce qui signifie qu’investir de façon régulière comporte des avantages considérables. Il est vrai que si vous avez besoin de réduire votre revenu imposable de l’année 2024, vous pouvez cotiser à votre REER pour aller chercher des remboursements d’impôt et maximiser les crédits et les allocations. Il est conseillé de programmer des prélèvements automatiques qui échelonnent vos cotisations dans le temps et vous procurent potentiellement de meilleurs rendements à long terme. Il est prouvé que programmer un prélèvement automatique est moins contraignant que d’épargner un gros montant en une seule fois.

  1. Avez-vous pensé au REER de conjoint?

Les REER de conjoint sont normalement utilisés pour fractionner le revenu à la retraite. Si vous avez un revenu plus élevé que celui de votre conjoint(e), vous pouvez cotiser à son REER, mais demander la déduction pour vous. Le total de vos cotisations (à votre régime et à celui de votre conjoint(e)) est assujetti à votre limite de cotisation et non à celle de votre conjointe. Selon l’ARC, les retraits provenant d’un tel REER seront imposés entre les mains de votre conjoint(e) plutôt qu’entre les vôtres, à condition que le(la) conjoint(e) cotisant(e) n’ait pas effectué de cotisation l’année du retrait ainsi que les deux années précédentes.

graphique salaire

Quel est le résultat de cotiser au REER de conjoint?

Ainsi, vous profiterez du taux d’imposition moins élevé de votre conjoint(e) à la retraite, tout en réduisant vos propres impôts à payer au cours de vos années d’activité.

 

Quelques cas où le REER de conjoint est utile

 

Qu’est-ce que le «revenu gagné» qui influence votre limite de cotisation?

Selon Raymond Chabot, le revenu gagné inclut les revenus d’emploi, le revenu d’un travail indépendant ou d’entreprise, le revenu de location net, les indemnités d’invalidités et la pension alimentaire imposable encaissée.

Les montants à déduire dans le revenu gagné sont les dépenses d’emploi, la perte d’entreprise, perte de location d’un bien immeuble, les cotisations syndicales et professionnelles et les pensions alimentaires déductibles.

Le revenu gagné exclut tous les revenus de placements à l’exception des revenus locatifs, les prestations de retraite, les allocations de retraite et paiements imposables reçus d’un RPDB, les prestations consécutives au décès et les sommes reçues d’un REER et d’un FERR.

 

Que se passe-t-il si je cotise au-delà du plafond?

Dès que vous cotisez plus de 2 000 $ à votre limite, les cotisations excédentaires sont assujetties à une pénalité fiscale mensuelle de 1 % jusqu’à leur retrait ou à l’acquisition de nouveaux droits de cotisation suffisants.

 

Puis-je retirer de l’argent de mon REER?

Vous pouvez effectuer des retraits dans votre REER à n’importe quel moment, mais il faut prendre en compte que vos retraits seront inclus dans vos revenus à titre de revenu ordinaire intégralement imposable. Le gouvernement offre deux programmes vous permettant de retirer de l’argent de votre REER sans devoir payer d’impôt, à condition de reconstituer votre épargne :

 

Est-ce que le REER arrive à échéance?

Vous devez changer votre REER avant la fin de l’année de vos 71 ans. Normalement, vos avoirs qui sont dans votre REER vont être transférés dans un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). Vous pouvez d’ailleurs le faire en tout temps. Il est important que vous choisissiez de transformer votre REER en FERR ou en rente afin que votre institution financière qui détient votre REER ne liquide pas votre compte et vous envoie le produit, diminué de la retenue d’impôt exigible. Dans un tel cas, la valeur totale de votre REER serait ajoutée à votre revenu pour l’année en question. Il ne tient qu’à vous et à votre conseiller d’éviter une facture fiscale importante à la fin de l’année.

 

Votre conseiller peut vous accompagner! Un conseiller peut vous recommander des placements selon votre tolérance de risque ou des stratégies pour cotiser à votre REER et REER de conjoint.


Prenez un rendez-vous avec l'un des membres de notre équipe.

Source : Plafonds des CD, des PD, des REER, des RPDB, des RVDAA, des CELI et le MGAP - Canada.ca

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Retirer les REEE de ses enfants sans se tromper !

Auteur : Pascal Dion

Vous connaissez peut-être déjà le régime enregistré d'épargne-études (REEE) et ses subventions généreuses qui vous permettent d'épargner pour les études postsecondaires de vos enfants. Si ce n'est pas le cas, je vous invite à consulter notre article complet ici pour comprendre comment vous pouvez obtenir 30% de subvention sans vous exposer aux risques des marchés boursiers. Une fois vos cotisations faites, l'étape suivante est de comprendre comment et quand retirer cet argent pour financer les études de vos enfants de manière optimale. 

À partir de quand peut-on faire des retraits ? 

Vous pouvez commencer à faire des retraits de votre REEE pour payer les études de votre enfant dès qu’il est inscrit officiellement à des études postsecondaires à temps partiel ou temps plein dans un établissement d’enseignement postsecondaire admissible. Vous devez fournir une preuve que votre enfant est inscrit dans un programme postsecondaire admissible qui comporte les informations suivantes :

Cela peut inclure une attestation d'inscription ou un relevé de notes officiel mais un simple horaire de cours ne suffira pas. 

Il existe deux types de retraits possibles pour financer l’étude de vos enfants 

 

Type de retrait, imposable, EPS, PAE

 

Note : Les retraits des subventions et des revenus de placement (PAE) sont imposables. Cependant, la majorité des bénéficiaires paieront peu ou pas d'impôts puisque leurs revenus restent sous les seuils minimaux d'imposition requis pour être imposés.

Comment pouvez-vous utiliser les fonds retirés d’un REEE? 

Les étudiants n’ont pas une liste de dépenses qu’ils doivent respecter mais voici une liste de dépenses courantes: 

Combien retirez-vous pour financer les études de vos enfants ? 

La limite maximale des retraits dépend des études à temps partiel ou temps plein : 

Que se passe-t-il si les études sont interrompues ? 

Si votre enfant décide de cesser ses études ou de ne pas faire d’études de postsecondaire, il a plusieurs options qui s’offrent à vous.  

1. Garder le compte ouvert 

Même si votre enfant ne s’inscrit pas à des études tout de suite après ses études secondaires, vous pouvez garder le compte ouvert pendant 35 ans, ce qui laisse le temps à votre enfant de changer votre idée. 

2. Transférer les montants du REEE à une autre de vos enfants. 

Il existe une façon de transférer le REEE de votre enfant vers un REEE de votre autre enfant. Si votre enfant qui possède l’autre REEE et a moins 21 ans, vous pouvez transférer les fonds, y compris les subventions gouvernementales, sans payer de l’impôt. Mais si votre autre enfant a plus de 21 ans, vous devrez payer de l’impôt et rembourser les subventions.  

3.  Transférer les montants du REEE vers votre régime enregistré d’épargne-retraite REER 

Si vous avez des droits de cotisation inutilisés de REER, vous pourriez être en mesure de transférer en franchise d’impôt jusqu’à 50 000$ de gains de votre REEE. Votre REEE doit être ouvert depuis au moins dix ans, le bénéficiaire (enfant) doit être âgé de plus de 21 ans et ne doit vouloir ne plus poursuivre des études postsecondaires. Pour en savoir plus sur cette solution, veuillez prendre un rendez-vous avec l’un de nos conseillers. 

4. Retirer l’argent et rembourser les subventions  

Si vous retirez l’argent que vous avez versé dans le REEE à fin autre que les études, vous devez rembourser toutes les subventions non utilisées et payer un impôt spécial sur l’argent des rendements réalisés. Ce revenu imposé s’appelle le revenu accumulé. Vous allez payer de l’impôt à votre taux d’imposition plus un supplément de 12% supplémentaire. 

Stratégies de retrait pour minimiser les impôts 

Étant donné que les PAE sont imposables, il est judicieux de planifier vos retraits en fonction du revenu annuel de votre enfant. Par exemple, si votre enfant travaille pendant l'été ou a d'autres sources de revenus, vous pourriez envisager d'étaler les retraits sur plusieurs années pour minimiser l'impôt à payer. 

Passez à l’action 

Le REEE est un outil puissant pour financer les études de vos enfants mais il est tout aussi important de comprendre comment et quand retirer cet argent. Une bonne planification des retraits peut maximiser les avantages fiscaux et garantir que chaque dollar contribue au succès académique de vos enfants. 

Pour en savoir plus sur le fonctionnement du REEE et les subventions disponibles, consultez l’article complet ici. Pour obtenir une stratégie personnalisée pour les études de vos enfants, prenez rendez-vous avec l'un de nos conseillers dès aujourd'hui! 

Sources:

Avoir des enfants n'aura plus les mêmes répercussions à partir de juin 2025

Auteur: Pascal Dion

Les nouvelles familles au Québec sont sur le point de vivre une transformation majeure avec l’introduction d’un nouveau régime.   

 

Ce n’est pas un secret, au Québec les mariages sont en pente décroissante. Une donnée de Statistique Canada confirme cela en montrant une baisse importante de 49,3 % des mariages et ce simplement entre 2019 et 2020. Le mariage est souvent vu négativement par les nouvelles générations, en partie dû au partage équitable en cas de séparation mais ce type d’union civile permet aussi une certaine protection familiale auquel de moins en moins de particuliers ont recours.  

 

Le 4 juin dernier, la loi portant sur la réforme du droit de la famille et instituant le régime d’union parentale a été implanté. Le projet de loi est maintenant devenu une loi.  

 

Mais à qui s’applique ce régime ?  

 

Ce régime vise les conjoints de fait, de mêmes sexes ou de sexes différents dont un enfant commun naît ou est légalement adopté, et ce, après le 29 juin 2025. Alors tout résultat d’adoption légale ou de naissance, au Québec, entraînera une inscription automatique au régime d’union parentale. Cette loi vise donc à offrir une protection juridique similaire à celle du mariage mais adapté aux couples d’aujourd’hui.  

 

 

Si j’ai un enfant avant cette date, est-possible de me qualifier pour l’union parentale ?  

 

Si un couple a déjà des enfants nés avant cette date, l’union parentale ne prendra effet qu’à la naissance d’un enfant à partir du 29 juin 2025. Cependant, ceux-ci auront le choix de se soumettre volontairement à l’union parentale et ce dès son entrée en vigueur ou à tout moment par la suite. Les conjoints peuvent s’y souscrire par un acte notarié ou par un acte un peu plus privé en présence de deux témoins. Pour les couples qui utiliseront l’assujettissement volontaire, ils pourront choisir d’exclure certains biens précis de la valeur partageable. 

 

 

Quel est l’impact sur le plan fiscal ?  

 

Le projet de loi 56 prévoit que les conjoints en union parentale seront soumis à un patrimoine d’union parentale. La valeur partageable, à la cessation de la vie commune ou en cas de décès inclut : les résidences de la famille, les meubles des résidences et les véhicules automobiles utilisés pour les déplacements de la famille. Contrairement aux personnes mariées, on exclut tous les régimes de retraites qu’ils soient privés ou public (Régime de rentes du Québec, REER, Régime de retraite employeur...) 

 

 

Voici un exemple pour mieux comprendre le partage en union parentale : 

 

Supposons qu’un des conjoints s’appelle Normand et qu’il possède, au moment de devenir conjoint en union parentale, une propriété d’une valeur de 800 000 $. De ce 800 000 $, une dette de 200 000 $ reste à payer et 600 000$ est payé. Il a donc une dette de 25 % et le reste (75 %) est payé.  

Vingt ans plus tard, Normand se sépare de sa conjointe qui s’appelle Julie, alors que la valeur de la maison aura grimpé à 1,6 millions de dollars et qu'elle sera entièrement payée. Le montant partageable entre Normand et Julie sera donc la portion de dette de 25 % qui représente maintenant 400 000 $. Alors si Normand garde la maison, il devra faire un chèque de 200 000 $ à Julie. S'ils vendent la maison, Normand recevra 1,4 millions et Julie 200 000 $.

 

 

Illustration du régime d'union parentale montrant l'évolution de la valeur de la maison de Normand sur 20 ans et les résultats de la séparation, incluant le partage de la valeur de la maison et les portions revenant à chaque conjoint 

 

Que se passe-t-il au décès ?  

 

En cas de décès, si testament il y a, l’héritage sera tout simplement distribué selon ses modalités. S'il n’y a pas de testament c’est là que la situation devient intéressante. Pour un conjoint de fait sans testament, l’ensemble de l’héritage ira aux enfants. Le conjoint de fait n’est pas un héritier légal. Pour le conjoint en union parentale, le conjoint survivant se qualifiera à titre d’héritier légal au même titre que le conjoint marié. Ses modalités impliquent que le conjoint survivant aura droit au tiers de l’héritage. Les deux tiers restants iront aux enfants.

 

 

Personne tenant un document intitulé 'Testament'

 

Résumé de cette nouvelle loi 

 

Il est évident que l’union parentale n’est pas un concept des plus simple à assimiler. Cependant, une très grande majorité de la population fera progressivement partie de ce régime. Pour en apprendre davantage à ce sujet, n’hésitez pas à communiquer avec un de nos conseillers en vous référant au lien suivant : Nous joindre

Prenez un rendez-vous avec l'un des membres de notre équipe.

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Sources:

Comment calculer la taxe municipale et la taxe scolaire

Auteur: Pascal Dion

 

Chaque année, alors que nous parcourons nos relevés bancaires, un élément attire inévitablement notre attention : les taxes municipales et scolaires. Ces taxes locales qui façonnent nos vies quotidiennes représentent bien plus qu'une simple charge financière.

La taxe municipale est un impôt que la ville prélève sur les propriétés, qu'elles soient résidentielles, commerciales ou industrielles. Voici comment elle est calculée : 

Pour anticiper votre facture de taxe municipale, vous pouvez utiliser une calculatrice en ligne disponible sur le site Calculateur de taxes municipales. Notez que le montant fixe peut varier d'une ville à l'autre.

Par exemple, vous désirez vous procurez une maison à Boucherville d’une valeur de 800 000$, où le taux de taxation en vigueur pour une résidence principale est de 0,53 $ par tranche de 100 $ : 

 

La taxe scolaire

 

Que vous ayez des enfants ou non, tout le monde doit payer la taxe scolaire. Cette contribution est cruciale pour aider nos écoles à rester ouvertes et à offrir une éducation de qualité à tous les enfants de la communauté. Cette somme permet d’entretenir les équipements, de bien gérer les établissements, de couvrir une partie des frais liés au transport des élèves, etc. Le taux est ainsi déterminé par deux principales composantes : 

Depuis 2019, le gouvernement du Québec applique un taux de taxe uniforme pour toute la province. Vous n'avez pas à payer de taxes sur les premiers 25 000 $ de la valeur de votre maison. Cette taxe est annoncée le 15 juin chaque année et doit être payée à partir du 1er juillet pour financer les opérations scolaires de l'année à venir. Ces dates sont importantes, surtout pour les nouveaux acheteurs.

Voici le lien de la calculatrice vous permettant d’évaluer votre situation : Calculateur de taxe scolaire au Québec

 

Combien coûte la taxe scolaire?

 

Évaluation de la propriété : La valeur de votre propriété, dans ce cas, est de 800 000 $.

Exemption de 25 000 $ : Au Québec, tous les propriétaires ont une exemption de 25 000 $ qui est appliquée sur la valeur de la propriété avant de calculer la taxe scolaire. Cela signifie que 25 000 $ sont déduits de l'évaluation totale de la propriété.

Calcul après exemption: 800 000 $ − 25 000 $ = 775 000$

Application du taux de taxation : Le taux de taxation scolaire est de 0,0973 $ par tranche de 100 $ de valeur imposable. 

Pour convertir ce taux en pourcentage afin de faire le calcul du montant à payer : 

0.0973$/100$ = 0.000973 

Ainsi, pour une valeur taxable de 775 000 $, le calcul est le suivant : 

775 000$ × 0.000973 = 754$

Résultat final : Vous devez donc payer 754 $ de taxe scolaire.

 

Nous vous invitons à en apprendre davantage sur les taxes à payer après l’achat d’une première propriété avec l’article sur la taxe de bienvenue : Bienvenue à la taxe : La ville veut sa part du gâteau.

Sources:

Calculateur de taxes municipales (calculconversion.com) 

Calculateur de taxe scolaire 2023-2024 au Québec (calculconversion.com) 

Comment sont calculées les taxes municipales | Ville de Montréal (montreal.ca) 

Taxes scolaires : comment connaître le montant à payer? - Centris.ca